Bertrand Santini

Cela faisait un petit moment que ce roman me tentait de par sa couverture. Je ne savais pas vraiment ce qu'il se passait dans le bouquin, j'y allais un peu à l'aveugle. Comme je l'ai dit je trouve la couverture vraiment magnifique. 



Pour l'histoire, on retrouve Hugo qui pendant une nuit décède suite à certaines circonstances et va devenir un fantôme et rencontrer d'autres fantômes. C'est assez féerique mais tout en étant assez glauque en même temps. En effet, on retrouve des fantômes, des zombies, des formules magiques etc... En effet, j'ai trouvé que c'était une ambiance un peu triste. L'auteur est un peu cru, il ne va pas par quatre chemins pour décrire certaines actions du livre. 



Ce monde un peu féerique à la Tim Burton, m'a fait un peu penser au dernier film d'Alice au Pays des Merveilles. En même temps, j'ai eu l'impression que la mère d’Hugo avait eu le même passé d'écrivain que JK Rowling avec sa série de livres dont personne ne voulait au départ et qui a finalement fait un carton dans le monde entier. Vraiment je ne m'attendais pas à un conte aussi triste et aussi noir. Mais j'ai plutôt bien aimé. 



En tout cas on n’a pas le temps de s'ennuyer on est directement plongé dans l'action dès le début et cela jusqu'à la fin. La fin est quand même assez surprenante je ne m'attendais pas du tout à cela. 



Par contre j'ai été étonnée du caractère un peu enfant gaté d’Hugo. Par moment je l'ai même trouvé assez insolant surtout au départ, parce que vers la fin cela se calme. 



Un conte pour enfant où finalement le vocabulaire est adapté. Une bonne surprise malgré un début de lecture assez surprenante, je ne m'attendais pas du tout à cela. 

Hugo vit avec ses parents sur une propriété où il y a un vieux cimetière. Mais on commence à trouver dans celui-ci du pétrole, qui intéresse évidemment des gens. Heureusement une plante qu’on pensait disparue y pousse aussi, permettant de protéger le site. Mais celle-ci est arrachée…



Je m’arrête là de ce résumé très succin pour ne pas gâcher la surprise, même si ce roman va parler de fantôme. Un peu inquiétant, parfois drôle, émouvant, ce roman nous entraîne dans une histoire farfelue, pleine de sens et poétique.



Mais, j’ai trouvé, premièrement, que Hugo, qui est supposé avoir quasiment 12 ans, avait les attitudes et réactions d’un enfant de 8-9 ans, ce qui m’a un peu gêné. De même on tombe parfois dans de l’humour un peu scatologique souvent utilisé dans les livres pour enfant, ce que je n’apprécie pas vraiment. Tout le passage avec les zombies, les fantômes et les humains qu’il ne faut pas mouiller, m’a vraiment moyennement plut.



Alors qu’en revanche, toute la fin de l’histoire, avec les révélations, la manière dont l’auteur nous retourne le cerveau, ça j’ai beaucoup aimé.



Du coup, je suis un peu déçue de n’avoir pas pu apprécier totalement le roman, qui aurait pu être une très belle histoire adressée aux adolescents, alors que là, finalement, on oscille entre la jeunesse et l’adolescence, avec des écarts parfois trop grands.



Néanmoins, c’est un roman court, alors je vous enjoins à le découvrir par vous-même !
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Hey alors ce livre je vais le lire parce qu'on va le joué en pièce de théâtre du coup voila mon amie la lu et ma dit qu'il est genre trop bien de ouf donc vous aussi vous êtes obliger de le lire voila bye*

J'ai eu un coup de cœur pour ce très joli roman plein de fantômes !
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Au moment où je vous écris ces lignes, j’achève ma lecture et j’en suis toute retourné.



La couverture est absolument divine et le résumé, des plus intriguant.



Lorsque l’on débute ce livre, c’est simple, on le termine dans la foulé.



J’ai essayé de m’arrêter, car j’avais des choses à faire, mais l’histoire m’obsédait.



Nous allons donc suivre ici Hugo, un petit garçon qui va fêter ses douze ans et qui est juste adorable ! Très vif et très imaginatif c’est le genre de gamin que tout le monde aimerait avoir je pense.



Cependant, le jour de son anniversaire l’enfant va mourir.



Bim ça mets dans l’ambiance n’est-ce pas ? Et ce n’est que le prologue.



Si au début je me suis dis « ouh glauque » et que j’ai eu un peu peur pour ma lecture, la mort d’un enfant n’étant pas un sujet très facile à aborder, j’ai rapidement changé mon point de vu en découvrant la plume, terriblement addictive, de Bertrand Santini qui nous conte cette histoire frissonnante et horrifique avec douceur et humour.



Dans ce récit, nous seront donc accompagné d’Hugo, et nous allons découvrir sa famille, une mère devenue riche et célèbre grâce à ses écrits, un père botaniste, tous les deux très gentils et vraiment très attachant, propriétaire d’un domaine où depuis peu, des flaques de pétroles vont être retrouvées à plusieurs reprises et vont, évidement, bouleverser leur quotidien et leurs petites vies tranquille.



En effet, il n’y avait jamais eu de trace de l’or noir jusqu’à présent alors les bruits courent vite dans les environs.



Les premières questions arrivent, comment ça se fait ? Et surtout pourquoi maintenant ?



La famille va connaitre quelques mésaventures avec le voisinage et certaines personnes dirigées par la convoitise mais elle restera bien déterminé à protéger le domaine et son cimetière.



Forcément qui dit pétrole dit jackpot, et certaines personnes sont prêtes à tout pour une poignée de billets…



Même à tuer ?



Suite à la mort d’Hugo, nous feront également la connaissance de fantômes, des protagonistes loufoques qui nous montreront que la mort n’est pas telle qu’on l’imagine et qui vous mettrons le sourire aux lèvres plus d’une fois.



Je les ai simplement adoré.



Je ne vais pas pouvoir vous parler de l’histoire en elle-même encore bien longtemps car je ne veux vraiment pas risquer d’en dire trop (même si je l’avoue c’est tentant) car le livre est assez court, mais surtout car vous devez la lire.



Oui vraiment je veux que vous la lisiez.



Ce conte à tout pour plaire, mystère, secrets, fantômes, zombie, complot.



De mon côté je sais que c’est un roman que je prendrais plaisir à relire encore et encore, que je conterai cette histoire aux enfants que je garde et que je la conterai à mes enfants plus tard.



En définitif, une plume poétique, fluide, qui vous plongera dans l’univers, la vie d’Hugo sans peine et où il vous sera difficile de faire la part des choses entre onirique et réalité.



On ne ressort pas indemne de ce voyage et j’ai qu’une envie, me replonger dans cette histoire !
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Lu à haute voix en mai 2018



"Alors, bienvenue Hugo, dans un monde plus magique que le plus magique des rêves !"



Laissez vous tenter par la couverture splendide de Hugo de la nuit et ouvrez ce conte moderne ahurissant ! Effrayant dès les toutes premières pages, il nous entraîne dans un décor spectral de garrigues et de vallons, au creux d'une nuit d'été où tout, absolument tout peut arriver… Imaginez qu'un vivant se retrouve brusquement parmi les morts, voire que les morts aient l'opportunité de revenir une heure à la vie… Une dose de magie, mêlée à un soupçon d'histoire et à un voile de secret : Hugo parviendra-t-il à survivre aux périls terribles qui le guettent, lui et sa famille ?

Tous les ingrédients sont réunis pour produire un cocktail détonnant. L'intrigue est passionnante et nous conduit à travers la nuit, de la première à la dernière page – même si Bertrand Santini se permet de petites digressions autour d'anecdotes souvent délirantes… Rebondissements et coups de théâtre se multiplient aux moments où l'on s'y attend le moins. Les personnages, vivants et morts, sont pour le moins hauts en couleur et leurs dialogues (souvent géniaux !) font vibrer le roman d'une énergie communicative.

Ce qui fait la particularité du roman, c'est pourtant sa capacité à nous faire rire (à gorge déployée dans le cas de mes garçons) des questions les plus graves – et avant tout de la mort. Deuil, suicides, meurtres motivés par les motifs les plus sombres, alcoolisme, cadavres en décomposition, mares de sang, intoxication spectaculaire aux champignons hallucinogènes… Aucun détail ignoble ne nous est épargné. Au final, je n'oserais jamais offrir ce roman à d'autres enfants (je ne sais pas si j'aurais amorcé cette lecture à des enfants de 7 et 8 ans si j'avais su !), mais ce moment de partage a incontestablement permis de dédramatiser le sujet et a laissé tout le monde d'excellente humeur. Force est de constater que cela fait du bien de rire de tout cela !

Si bien que je me suis demandé si Bertrand Santini ne nous livre pas un métadiscours sur l'art de ne pas dissimuler les choses aux enfants, à travers la bouche de la mère du héro : « Il y a une chose que je n'écris pas dans mes livres, tu sais ? Une vérité qu'il est inutile de raconter aux enfants. Le monde est un endroit cruel, injuste et absurde. Je le cache non pas pour mentir ou tricher, mais parce que je crois que les histoires sont faites pour consoler et donner du courage. Mais quoi qu'on écrive, quoi qu'on invente, le monde demeure cruel, injuste et absurde. Nous avons eu cette chance, longtemps, de le tenir à distance. Mais il nous a retrouvés. »

En refermant ce livre, on se dit qu'il s'agit d'un très bel hymne à la vie et à la vérité.
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Jonas est un requin-robot mécanique, ancienne star du cinéma des années 70. Il vit paisiblement de ses spectacles dans un parc d'attractions regroupant d'anciens monstres connus de la pellicule. Paisiblement en apparence car il commence à se faire vieux et sa taule et ses mécanismes commencent à lui faire défaut. Les patrons décident donc de supprimer son attraction et envisage de le ferrailler. Mais heureusement son vieil ami Krokzilla entend le projet envisagé et décide de tout mettre en oeuvre pour sauver son requin préféré.



L'océan . L'océan est la solution. Le rêve de Jonas. Mais un rêve est toujours idéalisé. Le robot un peu naïf, rencontre des difficultés et ne termine pas comme il l'imaginait. Malgré la déception , il n'en reste pas moins heureux, heureux d'avoir pu accéder à son rêve.



Une histoire originale qui en plus d'être divertissante se montre ludique. L'auteur nous sensibilise a la cause des requins avec un prélude intéressant.



J'ai aimé tous les clins d'oeil cinématographiques et de contes.

Un joli roman illustré à mettre dans les mains des enfants de 8-9 ans.

Une histoire de requin mécanique, tiens cela à l'air sympa!



Les illustrations intérieures en noir et blanc sont magnifiques et dégagent une certaine atmosphère, allez, je me lance!



Qui peut imaginer que les vieux robots des films d'horreur sont recyclés dans un parc nommé "Monsterland" et qu'ils "éveillent" la nuit...



Un récit entre la réalité et le fantastique qui parle de la condition des animaux, de la mer. J'ai apprécié même si la fin me laisse perplexe.

Vous connaissez Marineland, Disneyland, mais connaissez-vous Monsterland ? C’est un parc d’attractions qui recycle les anciens héros de films d’horreur. Parmi ses protégés, Jonas, le requin emblématique de la série des « Dents de la mort ». Alors que ce requin (mécanique) doit assurer le spectacle, il tombe pour la énième fois en panne, pour le plus grand agacement du directeur du parc. Alors il prend une décision radicale : envoyer le requin mécanique à la casse, puisqu’il n’est plus capable d’assurer le spectacle. Ce serait oublier que les différents « monstres » sont dotés d’une conscience. Jonas va donc pouvoir compter sur ses amis pour le tirer de ce bien mauvais pas…

C’est ainsi qu’il va retrouver l’océan, habitat naturel de ses congénères vivants. Dans son voyage, Jonas va croiser le chemin d’un manchot avec lequel il va se lier d’amitié. Pourra-t-il réaliser son rêve et accéder lui aussi à la vie d’un grand blanc ?

Un roman jeunesse d’aventure qui nous embarque immédiatement à la suite de Jonas, en nous faisant vivre ses déceptions et ses incompréhensions face au monde extérieur qui ne ressemble pas à ce qu’il croyait connaître. On se prend d’affection pour ce squale inoffensif qui tient seulement à se réaliser. Les très belles illustrations de Paul Mager, en noir et blanc font très dessin animé et dépeignent les Hommes comme des êtres disgracieux et ridicules. En effet, l’humanité en prend aussi pour son grade dans ce texte illustré ! Et pour cause, nous ne sommes pas irréprochables… Le texte est vraiment bien ciselé, avec quelques jeux de mots mais aussi des réflexions bien senties.

Dans le parc d'attractions de Monsterland, les clients viennent se faire peur en assistant à des spectacles mettant en scène les monstres célèbres du cinéma. Mais ces robots sont vieux et ne fonctionnent plus très bien... C'est le cas de Jonas, un requin mécanique qui a fait fureur dans les années 70: la série des "Dents de la Mort", cela ne vous rappelle rien? Toujours est-il qu'après une ultime panne, Jonas est condamné à la casse. Son ami le dinosaure Krokzilla va l'aider à s'échapper et à rejoindre l'océan. Mais Jonas réussira-t-il à s'intégrer dans la "vraie vie", lui qui n'est qu'une machine?

Un petit roman illustré qui, sous le couvert de l'humour et de la parodie, fait passer bien des messages... Quelles sont les valeurs importantes dans la vie? Quelles sont celles des hommes?

Une fable un peu philosophique, grinçante à souhait, qui ne présente pas le plus beau profil des humains ! A proposer dès 9 ans, mais les plus grands aimeront aussi et se régaleront des nombreux clins d’œil cinématographiques.

Énorme coup de cœur et uppercut ! Une lecture dont on ne ressort pas indemne. Bertrand Santini a vraiment un don pour écrire sur l'homme et sa cruauté, mais de façon poétique non dénuée d'humour.

Ici suivre Jonas et son ami est un mélange d'émotions (tendresse, tristesse, compassion, colère face à l'homme etc).

C'est beau, fort, cruel et passionnant !

Au départ, j’avais acheté ce livre pour la Noël de mon filleul en pensant qu’il s’agissait d’un album jeunesse. Quand il est arrivé et que j’ai vu la longueur des textes, j’ai décidé de le garder pour moi ! :p



Jonas est le requin mécanique géant qui a servi dans le film Les Dents de la Mort. Il profite maintenant d’une retraite bien méritée à Monsterland, parc d’attractions regroupant tous les monstres légendaires du cinéma, dans lequel il est la star du show aquatique. Seulement, Jonas commence à se faire vieux et à nécessiter de plus ne plus de réparations coûteuses. Alors que le directeur du parc décide de l’envoyer à la casse, ses amis les monstres l’aident à s’échapper et le lâchent dans l’océan. Seulement, le grand bleu, Jonas, ça ne le connaît pas tellement !



J’ai beaucoup aimé ce livre. L’histoire est super originale : un requin-robot est mis à la mer et tente de survivre, même s’il n’a aucune idée de comment faire ! Il ne sait d’ailleurs pas grand-chose sur les requins et leurs habitudes, que ce soit pour manger… ou pour respirer. 😀 Notre Jonas se nourrit des cris et des applaudissements du public et va être bien étonné que les gens le craignent tant !



Jonas va aussi se faire un ami surprenant en la personne de Loopy, un manchot échappé d’un zoo. L’amitié qui se crée entre eux est unique et forte. Ensemble, ils font contourner tous les obstacles pour essayer des réaliser leurs rêves : retourner sur sa banquise natale pour Loopy et devenir un vrai requin pour Jonas ! La fin de l’ouvrage est très belle, mais attention à ne pas trop feuilleter l’arrière du livre, car des illustrations pleine page vous montrent des éléments de la résolution de l’histoire !



Les dessins proposés sont nombreux et très beaux ! J’ai trouvé qu’ils avaient une certaine inspiration burtonnienne dans les traits de crayon. En noir et blanc, ces illustrations sont parfois pleine page, parfois un élément de la page qui se combine au texte. Une très belle addition à ce super récit.



Pour ceux qui ont vu Les Dents de la Mer, les références au scénario sont nombreuses et les clins d’œil à la culture cinéma sont amusants à chercher. Il y a aussi une certaine dimension critique par rapport à notre société proposée par l’auteur, que j’ai trouvé très intéressante : un livre qui fera rire et réfléchir vos enfants !



J’ai trouvé ce livre très chouette, non seulement par l’histoire qui met en avant des personnages légendaires du cinéma de monstres, mais aussi par le super travail d’illustrations dans tout l’ouvrage. Une super lecture pour les enfants et les adultes !
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Une baignade au clair de lune qui tourne au bain de sang... C'est l'objet de l'attraction inspirée du fameux film "Les dents de la mort" de ce parc à thème. Mais le requin mécanique qui en est la vedette enchaîne les problèmes techniques, et le public est frustrée du massacre promis. L'automate obsolète, pour autant, se considère comme une véritable star du cinéma, mais la légende qui l'entoure sera-t-elle suffisante pour lui éviter de finir sa course à la casse ? Un merveilleux roman jeunesse avec des personnages attachants, qui invite à l'évasion comme à la réflexion. Les illustrations viennent à merveille donner corps à cette aventure.

Bertrand Santini hache nos comportements à la moulinette d'un rire apparemment innocent, au fond grinçant. Les belles illustrations, justement d'un dessinateur de cinéma et d'animation, usent de noir et blanc pour des jeux d'ombre et des effets de contraste saisissants, accompagnant avec surprise ce livre inclassable, donc à découvrir.
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Jonas est le robot mécanique inventé pour le film "Les dents de la mort". Une machine trop lourde, qui coulait et a fait déborder le budget du film. Pourtant ce dernier a marché dans les salles au point de créer de toutes pièces une nouvelle terreur sur les plages, celle des dents de la mer.

Jonas est une des attractions d'un parc Monsterland. Il côtoie d'autres monstres de films (Krokzilla, vampires etc...) et fascinent ainsi les visiteurs. Pourtant, cette fois encore, le robot s'est détraqué avant de manger l'actrice. Un fiasco. Le directeur du parc va s'en débarrasser. C'est sans compter sur les amis de Jonas, ils sont au courant et vont le sauver en le mettant à l'eau, comme un vrai requin.

Et que fait un requin, star de cinéma, dans les eaux profondes? Il reste acteur. Mais voilà les hommes ne sont pas toujours réactifs à son jeu de scène. Les hommes sont trouillards, vénales et veulent lui faire sa fête. Encore heureux, Jonas a rencontré Loopy, pingouin de zoo. Ensemble, ils vont chercher leur place, de prédateur, de proie, de ferraille, d'animaux aquatiques.

Les hommes, eux, vont chercher à anéantir le monstre. Mais nous pourrions nous demander de quel côté de la barrière liquide il se trouve.



Bertrand SANTINI offre là un roman enlevé pour nos jeunes lecteurs. Il est à la fois drôle, plein de références, acide sur la condition humaine. Le grand plus est le passage des effets comiques, presque gestuels, au pic de l'émotion.

Paul MAGER donne du corps au requin (et des boulons) et marque des moments forts sans trop dévoiler (même si une main est là). Bertrand SANTINI a, cette fois encore, bien réussi à entourer son récit, les illustrations apportant un plus.
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Bertrand Santini nous décrit l’histoire de Jonas, ancienne vedette de cinéma des années 70, Depuis, au mieux, il fait rire, quand il n’est pas moqué, hué par les visiteurs de Monsterland, parc d’attractions de monstres en tout genre, à la gloire passée.

Mais Jonas tombe en décrépitude, et qu’importe son ancienne renommée, il est voué à la casse.



C’est sans compter sur ses compagnons d’infortune qui, à la faveur de la nuit, l’abandonnent en mer pour le sauver et lui permettre de vivre ses rêves de réalité.



Commence alors pour Jonas un long voyage initiatique, révélateur et qui va le transformer. Tant sur lui-même, son identité, que sur les Hommes, les autres animaux, sa vie, sa condition de robot mais surtout de requin. Il fera l’expérience de l’amitié (avec Loopy le pingouin), de la peur, non pas de celle qu’il a l’habitude de susciter et dont il se délecte, mais de celle que lui éprouvera, au cœur de sa mécanique incertaine.



En parallèle, Bertrand Santini dresse un portrait peu flatteur de l’Homme et de sa nature, de ses actions, désirs, modes de vie, de consommations et de plaisirs, et ses conséquences écologiques. La honte d’être ce que l’on est, le désir de plaire, l’incrédulité jalonnent les pages comme autant d’échos à nous-mêmes.



Il nous décrit aussi qui sont les requins et propose un interlude fort intéressant sur la dangerosité des requins à notre égard!



Jonas le requin mécanique se lit bien, trop bien, presque trop vite.



Les dessins de Paul Mager sont magnifiques et saisissants, un brin vintage, et en noir et blanc comme j'aime!



On se délecte, on frissonne, on est révolté, attendri et on en redemande !



N’attendez pas, plongez !



http://vivrelivre19.over-blog.com/2015/05/jonas-le-requin-mecanique-bertrand-santini-et-paul-mager-des-9-ans.html


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Merci à Babelio et à Grasset jeunesse pour la découverte de ce roman illustré.

J'avais adoré la plume de Bertrand Santini dans Le Yark ou encore L'étrange réveillon et j'avais donc hâte de plonger avec Jonas, le requin mécanique.



Petit topo: Star déchue du cinéma de la fin des années 70, Jonas, n'est aujourd'hui qu'un piteux requin automate au milieu d'autres montres et dinosaures géants au sein d'un parc d'attraction.

A force d'avaries et de spectacles ratés, le directeur de Monsterland le destine à la casse. Mais c'est sans compter sur Krokzilla, dinosaure de son état et ami fidèle de Jonas qui l'aide à s'évader vers une liberté nouvelle: l'océan.

Mais cette nouvelle vie est-elle compatible avec sa condition de requin mécanique?



Une fois de plus, je me suis laissée embarquer par l'écriture sensible et incisive de cet auteur.

Bertrand Santini a réussi à mêler fantastique, aventures, réalisme et tendresse dans ce récit où il prend fait et cause pour la condition animale.

Un livre atypique qui pousse à la réflexion à conseiller à des enfants à partir de 9 ans.

Jonas le requin mécanique a des pannes aux moments les plus palpitants de son spectacle Les dents de la mort. Le public de Monsterland où il se produit, est furieux. Les dents de la mort était tout d’abord un film de John Astruc qui a eu un succès phénoménal lors de l’été 1975 et a produit le record de cent millions de dollars. L’artefact, après le succès au cinéma, s’est retrouvé dans un parc d’attractions avec les monstres les plus célèbres de l’histoire du cinéma. Afin de le sauver de la casse à laquelle Jonas est promis, son compagnon d’infortune, Krokzilla veut le sauver et l’emmène à l’océan. Dans l’océan, Joas rencontre Loopy le manchot qui a échappé au massacre de sa famille par des chasseurs mais il a néanmoins vécu dans un parc aquatique dont il s’est échappé. Jonas va bientôt semer la terreur sur la plage de Wampaning Island et les habitants vont charger Captain Grisby de les débarrasser du terrifiant requin.





“En quelques années, Bertrand Santini s’est imposé comme un auteur jeunesse incontournable. Né à Aix-en- Provence, il exerce d’abord le métier de graphiste avant de se consacrer à l’écriture pour des séries d’animation. Avec 500 000 exemplaires vendus et 1 million de lecteurs depuis sa parution, la série Le Journal de Gurty s’installe déjà comme un classique de la littérature jeunesse, lu et apprécié par toutes les tranches d’âge, de l’enfant aux grands-parents. Ses autres romans chez Grasset Jeunesse, Le Yark, Jonas, le requin mécanique, Hugo de la Nuit, Miss Pook et les enfants de la lune, ont été lauréats de nombreux prix, traduits dans une dizaine de langues et adaptés au théâtre. Il travaille actuellement à l’adaptation cinématographique de ses ouvrages.” source : éditions Sarbacane -.





Jonas le requin mécanique est sorti chez Grasset en 2014 dans la collection Les petits reliés, il est aujourd’hui réédité avec les magnifiques illustrations au crayon de Paul Mager. Le récit joue sur un double niveau de lecture entre les mésaventures d’un robot mécanique d’une part et les références évidemment aux Dents de la mer mais aussi à des classiques pour la jeunesse et notamment Pinocchio ou L’île au trésor.

Avant d'aborder la chronique de ce roman, un petit préambule s'impose pour goûter toute la saveur de ce qui est proposé.

A la lecture de "L'étrange réveillon" et "Le Yark", force est de constater le plaisir de l'auteur pour les univers de monstres rappelant le magique univers de Tim Burton.

A l'identique, Bertrand Santini détourne le frisson vers le sourire et révèle des personnages au corps ingrat mais au coeur grand comme ça ( un espacement de mains de la largeur d'un câlin d'ours des bois).

Mais attention, Santini ne fait pas du Disney avec de la chauve souris et de la bête à écailles, l'auteur à son ton personnel, avec une intention tout aussi tendre mais à l'irrévérence d'adorable sale gosse qui agite une araignée en plastique sous votre nez. Voilé de ses meilleures intentions, l'auteur s'en tire à chaque fois et nous ne pouvons à chaque fois lui en vouloir, agitant vigoureusement la main et promettant une fessée qu ne tombera jamais.



Du délice d'humour noir à la portée des enfants qui réclame de l'horreur pour en rire, voici ce qu'il nous promet.

Et là dessus, nous sommes servis. Il déroute ses lecteurs avec un sujet peu amène d'émouvoir avec de tendres sentiments et attire la sympathie ou promet du rêve pour le transformer en cauchemar, mais un cauchemar avec de l'amour dedans, comme un bout de chocolat dans un petit pain.

Oui, il décale, fait rougir et pouffer de rire.

Ainsi, l'étrange conte de "l'étrange réveillon" se transforme en réunion familiale atypique. Dans cet esprit de Noël, le riche petit garçon de l'histoire fait le voeu de passer un dernier repas avec ses défunts parents qui veille sur lui probablement de là-haut. Et bien soit, une fée bleue l'aura entendu, debout les morts et à table.

Seul l'histoire de sa petite pépette à poil de Gurty fera exception dans la correction, entre deux pipis sur l'herbe et sur les petites filles.



Jonas.

Jonas le requin mécanique offrira de la légende, un pastiche d'horreur pour s'amuser, Santini imaginera encore une fois de l'amitié lumineuse et hors norme sous le clair de la pleine lune, un conte revu et corrigé dont l'auteur à toujours le secret.

Si la couverture rappelle une animation Dreamworks pour la jeunesse, la référence d'origine des "Dents de la mer" est belle et bien adulte et offrira un clin d'oeil aux parents qui auront vécu cette grande époque de frisson du cinéma américain.



C'est d'ailleurs de cela dont il est question.

D'une époque révolue devant les techniques modernes, la sortie d'une star qui aura fait rêver, pleurer, rire d'effroi des millions de spectateurs.

Jonas est un monstre de cinéma mécanique, cette ancienne star à la retraite, qui finit sa carrière dans le parc d'attraction de MonsterLand, oublié des anciennes générations, plébiscitée par les nouvelles pour jouer le requin blanc qui croque une jambe en plastique six fois par semaine et huit le week end.



Malheureusement pour lui, Jonas qui a trop pris l'eau, qui est rouillé par ses années d'activité et qui perd ses dents de temps à autre, n'est plus à même de faire son numéro de parc.

C'est donc suite à son dernier blocage de mâchoire que Jonas se retrouve remercié.

C'est avec en cadeau d'adieu la compassion de ses collègues vampires, loups garous et zombies, créatures mannequins du parc prenant toutes vie la nuit à la fermeture, avec l'aide de son meilleur pote Kawaï Kroczilla pour s'évader, que Jonas gagnera la plage afin de réaliser son dernier rêve, vivre la vraie vie de requin blanc.



C'en est tendre et mignon, un pinocchio qui rêverait sa vie de petit garçon.

"J'aurai tant aimé incarner des héros! Hamlet! Napoléon! Le Roi Lion! Hélas, à cause de mon physique on ne m'a jamais proposé que des rôles de requin..."

Vivre sera son plus grand rôle de composition.

Mais la vie de requin blanc n'est pas de tous repos, au point que la ville fait appel à un chasseur pêcheur impitoyable pour lui rappeler que faire peur au gens pour de vrai, c'est pas bien. Jonas aura son "Capitaine Achab".



Nous naviguons dans un océan comique avec ce brave manchot Loupy et ce Jonas qui réclamera avec beaucoup d'émotion ce qu'il ne peut pas avoir, la tendresse d'une maman. Fait de ressorts et d'engrenages, il ne peut ni vivre ni mourir, alors quoi?

Loupy et ses rencontres marines ont peut-être une solution pour qui y croit très fort..



Un roman conte désopilant à découvrir absolument.

Un superbe conte, à la fois poétique, grinçant et tendre.

Les personnages sont immédiatement attachants, l'humour dévastateur et l'ambiance unique.

En prime, de sublimes illustrations accompagnent le récit.



Une fable sensible et belle, à mettre entre toutes les mains.