Ai je emprunté ce livre au hasard dans la bibliothèque de ma ville ?
Non, le résumé m'a interpellé.
C'est un livre qui se lit doucement, on entre avec respect dans le témoignage émouvant de ce fils qui accompagne sa mère dans des allers retours pleins d'espoir et de désespoir entre la maison et l'hôpital.
"Quand on aime, celui, celle que l'on aime, comptent.
Quand ils comptent, il n'est pas question qu'ils aient une fin.
Quand il n'est pas question qu'ils aient une fin, l'amour est si profond qu'on ne sait plus quand, au juste, il a commencé et si, d'ailleurs, il a jamais commencé."
Commenter  J’apprécie         160
L'homme sensible est sensible à tout. A la vie, au bonheur, au malheur.
C'est la raison pour laquelle il n'est pas heureux ou malheureux, mais heureux et malheureux.
Parce qu'il est vivant, il vit tout. La joie, la tristesse.
Rien n'est neutre. D'où une joie seconde, un bonheur inconnu, une félicité profondément originale, parce qu'imprévue. Le bonheur de tout vivre et pas simplement de ne pas être malheureux. Bonheur ultime. Bonheur ontologique. Reconnaissance de l'être de la vie par l'être d'une vie.
Intellectuellement, il est facile de dire que l'on s'évanouit dans le néant. Pratiquement, cela n'est pas possible. Quand la mort n'est rien, la vie n'est rien non plus. Qui se voit dire à quelqu'un : votre femme, votre enfant sont devenus rien ?
Paradoxe de la vie et de la mort. La mort réduit la vie à néant. Et pourtant... Parce que l'on a été quelque chose, on ne peut pas devenir rien. On demeure quelque chose pour l'éternité. Ou bien, cela veut dire que l'on n'a pas été ce que l'on a été.
Le réel est heureux d'être réel. Cette troublante énigme qu'est la beauté de la nature en est le témoignage. Les oiseaux au printemps se réjouissent d'être au printemps. "La rose est sans pourquoi" écrit Angelus Silesius dans Le Pélerin Chérubinique. "Elle fleurit parce qu'elle fleurit".
Il faut n'avoir jamais pris contact avec le monde pour l'ignorer et tout ignorer de son propre corps. Qui s'est un jour senti vivre, qui a un jour éprouvé la palpitation du monde, sait que le réel est amour. Il n'enchanterait pas comme il lui arrive d'enchanter, il n'apaiserait pas comme il lui arrive d'apaiser, si tel n'était le cas.
Le monde contemporain n'a pas la foi. Du moins officiellement. Pourtant, quand on lui parle, il avoue en avoir la nostalgie et la trouver admirable. Il pressent, sans pouvoir l'expliquer, que celle-ci est plus qu'une croyance. C'est un lien.
Une croyance n'est pas plus vraie qu'une autre.
Celui qui refuse cette évidence devient un fanatique. Celui qui l'accepte devient un démocrate. Il n'est pas aisé d'être démocrate. Cela demande de renoncer non pas à la vérité, mais au plaisir de pouvoir se dire que ce l'on croit n'est pas une croyance, mais la vérité.
Je pensais que la volonté affichée des responsables de la Santé était de soigner la relation médecin-patient-famille. Pas étonnant que, lorsqu'une demande d'information est perçue comme une entrave à la médecine, les patients s'organisent en comités réclamant des droits.
Bertrand Vergely est venu à La Procure présenter son livre "Dieu veut des dieux : la vie divine" paru aux éditions Mame.
Retrouvez le livre : https://www.laprocure.com/dieu-veut-dieux-vie-divine-bertrand-vergely/9782728928903.html
Inspiré par les textes bibliques et la tradition philosophique occidentale, l'auteur invite à penser la plénitude de la vie à la lumière du concept orthodoxe de theosis, la déification. La divinité est comprise comme la substance des aspirations profondes de chacun. ©Electre 2021
Suivez la librairie La Procure sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/LaProcure/
Twitter : https://twitter.com/laprocure
Instagram : https://www.instagram.com/librairie_laprocure/?hl=fr
+ Lire la suite