EMO : nouvelle série epizzod
Benoît Bouthillette, l'auteur d'EMO, nous présente sa série EPIZZOD avec l'illustrateur Guillaume Maccabée.
J’apprends, je retiens, la théorie ça me convient. C’est vrai que c’est plus rapide tandis que moi, j’suis un gars plutôt empirique, j’empire...
(p.102)
Dieu n’est pas parfait!
Et la preuve que Dieu n’est pas parfait,
c’est que le café est un diurétique.
Lieutenant, c’est un mot que j’aime, lieu tenant, le tenant du lieu, comme si le type était maître de l’espace, […] tant qu’à serrer les gens, ou avoir la rigueur d’une colonne, ou se perdre dans le général, vaut mieux être le tenant du lieu, ha, ha, ha.
(p.206)
Bon...j'pense que j'suis un peu stressé, là. Le foutu cellulaire qui n'arrête pas de sonner. Le pire aspect de mon métier, c'est de devoir répondre, parce qu'on sait jamais. Chaque fois que le téléphone sonne, je vis ça comme une agression du monde extérieur.
Qu’est-ce qu’il voulait?
Nous faire chier, carrément!
Les passants que je croise sont des confrères d’ivresse.
On ne me heurte plus, de l’épaule, depuis un certain temps.
Six pieds et trois, en coat de cuir,
c’est juste assez intimidant à trois heures du matin
pour qu’on me laisse tranquille.
À mon bureau, fin du jour. Je prends toujours l'escalier de secours, ça m'évite les ascenseurs. J'adore le sentiment d'apesanteur en ascenseur, mais je déteste y croiser les indésirables. La solitude me convient à merveille.
Arrive un âge, je dirais la jeune quarantaine,
où si l’on porte toujours impunément sa froque de cuir,
on a suffisamment roulé sa bosse pour qu’on nous crisse patience!
On ne fait plus partie de la game.
L’avalanche de mots.
Je l’ai déjà dit autrement mais, si on voulait résumer ce qui caractérise notre groupe, c’est qu’on arrive à parler l’un à la suite de l’autre en donnant l’impression de tous parler en même temps. Ça défile et ça déferle comme si trois télés étaient allumées une à côté de l’autre.
Fuck ! J’haïs les chauffeurs de taxi qui parlent,
on se sent obligé de répondre.