AC/DC - You shook me all night long
Album - Back in black
Je me souviens de mon premier poste de nuit comme si c'était hier. Je marchais vers la barrière de l'usine avec deux apprentis, et quand j'ai levé la tête, j'ai vu le coucher de soleil le plus époustouflant. Et là, malgré toutes les critiques que je peux faire au nord-est pour son climat, je peux vous dire la main sur le cœur qu'il produit des couchers de soleil comme nulle part ailleurs. Le vent se fait le pinceau de Dieu, et les nuages sont Sa palette, et le ciel explose dans tous ces tourbillons de roses, d'oranges et de rouges, particulièrement l'été, parce que vous êtes tellement aunnord qu'il ne fait jamais complètement noir.
Si ma mère était l'âme de la famille, mon père en était la colonne vertébrale. Faire sortir de lui une telle manifestation d'émotion était comme faire couler du sang d'une pierre. Il grimaçait. Il grommelait. Parfois il criait. La plupart du temps il ne disait pas grand-chose. Quand il me parlait, il disait généralement : " Hé, toi ! Arrête ça ! " ou bien : " Hé, toi ! Ramène-toi ici tout de suite ! "
Pendant des années, j'ai cru que mon prénom était " Hé, Twau ".
Finalement, j'aimerais dire un grand merci à Angus, Malcolm, Cliff et Phil pour avoir fait basculer le destin en me donnant une seconde chance pour une carrière dans la musique, dans les circonstances les plus tragiques et les plus difficiles pour n'importe quel groupe. Malcolm, mon pote, s'il y a un ailleurs après, lorsque j'y serai, je vous paierai une bière, à toi et à Bon.
"Laissez-nous deux minutes, les gars", nous a demandé mon père - et nous l'avons laissé là avec ses camarades qui étaient tombés. Nous le regardions leur parler sans même ouvrir la bouche, souriant de temps à autre, hochant la tête occasionnellement – ces garçons étaient de nouveau ensemble après tant d'années de silence. J'espère qu'il est avec eux aujourd'hui. Ilby avait des larmes dans ses yeux et des noeuds dans nos gorges. Puis il s'est redressé de toute sa stature et il a effectué un authentique salut de sergent, rigide et intense. Sans trompette. Sans dernier rappel.
- "Je ne pourrais être plus heureux de l'avoir fait, car chanter au sein d'AC/DC, ce n'est pas comme chanter dans n'importe quel autre groupe. Il n'y a pas de ballades. Aucun moyen d'économiser sa voix pour la chanson suivante. A chaque instant, vous défendez votre territoire. Il y a de l'adversité. C'est comme chanter avec un fusil à baïonnette entre les mains. Comme j'ai pu le dire auparavant : "I got nine lives, cat's eyes, abusin' every one of them and running wild." (Back in Black)"
- "Je devrais peut-être saisir cette occasion pour régler, une fois pour toutes, les rumeurs concernant l'écriture de Back in Black. Les théories du complot sont légion - généralement, elles sont déclenchées par certaines personnes qui pensent savoir ce qui s'est passé alors qu'elles n'étaient pas là. Cela inclut un journaliste australien qui prétend que Bon Scott avait déjà gribouillé la plupart des paroles de l'album dans l'un de ses carnets avant sa mort.
Mais non - c'était bien moi au bout du stylo, à écrire chaque soir et chaque matin. Je n'avais que le titre du morceau comme point de départ. C'est comme ça que ça s'est passé. C'est la vérité, et j'espère que ça va remettre les pendules à l'heure.
Cela étant dit, il y a eu certains moments - comme lors de ma première audition - où j'avais vraiment l'impression que Bon regardait par-dessus mon épaule. Quand j'ai terminé les paroles de "You Shook Me", je me souviens clairement avoir levé les yeux au ciel et avoir dit : "Merci mon pote." Je n'arrive pas à expliquer pourquoi. En ce sens, Bon a eu une influence majeure sur l'album. On ressentait tous sa présence."
- "Malcolm était tout aussi intense que son frère cadet. C'est juste qu'il ne cherchait pas à être au centre de l'attention. Il s'avançait jusqu'au micro pour chanter ce qu'il devait à chanter, puis il retournait vers ses amplis en laissant le champ libre sur scène. Mais ne vous y trompez pas - Malcolm était le cœur du réacteur nucléaire du groupe."
Mis à part les Français vendeurs d'oignons avec leurs bérets et leurs Gauloises, les étrangers étaient très rares.
- "... j'ai saisi l'opportunité d'approcher Chuck Berry et je lui ai demandé un autographe.
Considérant qu'il avait utilisé notre matériel tous les soirs, je m'imaginais que c'était la moindre des choses qu'il puisse faire, mais sa réponse m'a passablement énervé. Il m'a regardé dans les yeux et m'a dit : "Je n'en signe qu'un par jour, et je l'ai déjà fait."
Peut-être qu'il y a du vrai dans le vieil adage qui dit que vous ne devez jamais rencontrer vos héros."
- "Finalement, j'aimerais dire un grand merci à Angus, Malcolm, Cliff et Phil pour avoir fait basculer le destin en me donnant une seconde chance pour une carrière dans la musique, dans les circonstances les plus tragiques et les plus difficiles pour n'importe quel groupe. Malcolm, mon pote, s'il y a un ailleurs après, lorsque j'y serai, je vous paierai une bière, à toi et à Bon."