AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Bruno Giuliani (50)


l’illumination surgit toujours lors d’un moment de grâce. Il faut certes un peu de persévérance pour parvenir à sortir du bavardage mental et libérer l’intuition, mais un jour l’effort est payant : une toute nouvelle conscience d’être surgit.
Par bribe au début, comme des éclaircies de lumière qui déchirent la nuit de l’ignorance, puis de plus en plus fortement, comme un soleil permanent dont on découvre avec un infini étonnement qu’il était là depuis toujours sous les nuages.
Soudain, le sens de la Vie de l’univers devient évident, immanent à notre vie même.
Commenter  J’apprécie          22
La vraie philosophie est comme l’improvisation musicale : difficile au début, mais vertigineusement facile et jubilatoire dès qu’on la vit comme un art.
Commenter  J’apprécie          00
chacun peut à tout moment se réveiller de son conditionnement mental, se libérer de la morale, revenir à la perception directe du réel, à libérer l’expression de son désir, retrouver le sens de
la Vie et accéder à la Joie.
C’est la fonction des pratiques d’éveil et la véritable tâche de la philosophie.
Chacun peut décider de devenir philosophe, ouvrir sa conscience et se laisser agir par la Vie cesser de croire et chercher à comprendre en ne se fiant qu’à la lumière naturelle de sa propre raison, qui est aussi la force de son propre désir de joie.
Commenter  J’apprécie          00
parce que nous sommes esclaves de nos images mentales et que nous restons dominés par nos « passions » (affects passifs) à cause d’une absence d’éducation spirituelle.
Commenter  J’apprécie          10
C’est à cause de notre manie « humaine, trop humaine » de dupliquer mentalement le réel, de comparer ce qui existe à ce qui aurait pu, pourrait ou pourra exister (et pire encore ce qui devrait exister, source de la morale) que nous sommes sortis de l’Eden et sommes devenus des animaux décadents.
« Ainsi nous ne vivons pas, mais nous espérons de vivre », constatait Pascal, et il en déduisait que le bonheur était impossible.
Commenter  J’apprécie          00
Il n’existe aucune différence entre moi et le monde, entre la matière et l’esprit, entre l’intérieur et l’extérieur, entre le temps et l’éternité.
Tout participe au flux infini de danse de la Vie.
Commenter  J’apprécie          00
Lire l’Éthique demande une condition nécessaire : l’humilité. Abandonner nos anciennes certitudes – devenir réellement philosophe – pour redécouvrir pas à pas l’évidente et merveilleuse vérité de ce que nous sommes réellement : rien d’autre que l’expression de la Vie infinie du cosmos – rien moins que Dieu.
Commenter  J’apprécie          00
En nous libérant du dualisme, Spinoza offre un autre avantage : il permet de dépasser les oppositions classiques et stériles de la tradition philosophique.
Nous n’avons plus à choisir entre l’idéalisme et le matérialisme, entre le dogmatisme et le scepticisme, entre l’ontologie et la phénoménologie…
Chacune de ces positions apparaît avec Spinoza comme autant de visions partielles d’une seule et même réalité que l’Éthique permet de comprendre avec une totale clarté.
Mieux qu’aucun autre penseur, Spinoza réalise le programme de la philosophie et permet en un sens d’en sortir.
Mieux que Platon, il définit la philosophie.
Mieux qu’Aristote, il crée l’ontologie. Mieux que les stoïciens, il pense le cosmos.
Mieux qu’Épicure, il conduit au bonheur. Mieux que Plotin, il explique l’extase.
Mieux que Saint Thomas, il comprend Dieu.
Mieux que Montaigne, il éclaire l’art de vivre.
Mieux que Descartes, il crée la science moderne. Mieux que Rousseau, il fonde la démocratie. Mieux que Kant, il sauve la religion.
Mieux que Nietzsche, il libère de la morale.
Mieux que Hegel, il donne un sens à l’histoire.
Mieux que Marx, il rend possible la justice.
Mieux que Freud, il crée la psychologie.
Mieux que Wittgenstein, il clarifie le langage.
Mieux que Heidegger, il élucide le sens de l’être.
Mieux que Sartre, il révèle notre liberté.
Commenter  J’apprécie          20
Depuis l'Antiquité, un philosophe ne se reconnaît pas à son érudition mais à son état d'esprit, à son attitude globale dans l'existence, face à la réalité. La philosophie n'est pas une discipline scolaire. C'est une aventure spirituelle.
Commenter  J’apprécie          30
La joie amène l’amour qui guérit de toutes les blessures de l’âme.
Commenter  J’apprécie          10
Partout où Spinoza emploie les concepts de « Dieu » et de « nature », je propose donc ici de remplacer par le concept unique de « Vie ».
Commenter  J’apprécie          10
La vérité et le bonheur sont immédiatement accessible à l'humanité sans autre moyen que l'éveil de sa conscience à la véritable nature du monde.
Commenter  J’apprécie          30
Tout vrai philosophe a deux philosophies : la sienne et celle de Spinoza.
Commenter  J’apprécie          20
Chacun peut décider de devenir philosophe,ouvrir sa conscience et se laisser agir par la Vie : cesser de croire et chercher à comprendre en ne se fiant qu'à la lumière naturelle de sa propre raison,qui est aussi la force de son propre désir de joie.
Commenter  J’apprécie          40
Chacun peut à tout moment se réveiller de son conditionnement mental,se libérer de la morale,revenir à la perception directe du réel,à libérer l’expression de son désir,retrouver le sens de la Vie et accéder à la joie.
C'est la fonction des pratiques d'éveil et la véritable tâche de la philosophie.
Commenter  J’apprécie          20
Le propre de ces joies extraordinaires c'est qu'elles sont libres de tout attachement à des objets particuliers. Leur origine est la réalité elle-même, la vie elle-même. Elles sont libres de toute possessivité, libres de toute peur de perdre, de toute frustration ou colère possible.
Commenter  J’apprécie          00
L'expérience humaine de la divinité
Lorsque nous pensons les choses comme la Vie, c'est-à-dire Dieu, les pense, nous faisons l'expérience que Dieu pense en nous, ou encore que nous sommes une modalité d'être de Dieu.
Commenter  J’apprécie          70
L'immanence de l'être infini
Comme je l'ai déjà remarqué, il est dans l'essence de l'être infini d'être immanent, c'est-à-dire intérieur aux choses qu'il produit et détermine à exister. Cela veut dire qu'il n'est pas transcendant, c'est-à-dire extérieur et indépendant. En effet, rien ne peut par définition exister en dehors de l'infini. Ainsi, toutes les choses finies comme notre esprit et notre corps existent nécessairement dans l'être infini et sont causés par l'être infini. La substance infinie est donc immanente aux modes et toutes les choses ne peuvent exister que comme des modes de la substance.
De ce fait l'être infini est l'objet ou plutôt sujet permanent d'expérience humaine, il est même la seule chose que nous puissions concevoir et expérimenter. Nous pouvons à tout moment concevoir et expérimenter. Nous pouvons à tout moment éprouver la substance infinie en percevant que tout ce qui existe en est une détermination particulière, à commencer par nous-mêmes. Pour cela il faut se détacher de la pensée des choses infinie et revenir à leur source immanente, qui est la source même de notre propre être.
Commenter  J’apprécie          80
Comment expliquer qu’un penseur si important soit à la fois si reconnu et tellement méconnu ? Spinoza est en fait le fondateur d’une immense révolution conceptuelle que certains ont nommé « la philosophie de l’immanence » et que pour ma part je préfère simplement nommer la philosophie de la joie
Commenter  J’apprécie          40
Nulle pensée n’a d’ailleurs soulevé autant d’enthousiasme et les commentaires des plus grands penseurs sont impressionnants :

Hegel : « La pensée doit absolument s’élever au niveau du spinozisme avant de monter plus haut encore. Vous voulez être philosophes ? Commencez par être spinozistes. L’alternative est Spinoza ou pas de philosophie ».

Alain : « Spinoza, le plus sûr et le plus rigoureux des maîtres à penser, est le modèle de l’homme libre. »

Bergson : « Tout vrai philosophe a deux philosophies : la sienne et celle de Spinoza ».

Deleuze : « Spinoza est le plus philosophe des philosophes ».

Même Nietzsche, le plus grand critique de la tradition, a reconnu en lui son principal précurseur, le désignant comme « le sage le plus intègre » et son seul précurseur :

« Quel étonnement, quel ravissement ! j’ai un précurseur, et quel précurseur! je ne connaissais pour ainsi dire pas Spinoza : que je me sois tourné vers lui à ce moment, çà été de ma part un “geste instinctif”. Outre que sa tendance générale est identique à la mienne, — faire de la connaissance le plus puissant des affects -, je me retrouve en cinq points principaux de sa doctrine… : il nie le libre-arbitre—; les buts—, l’ordonnance morale du monde—, le désintéressement—; le mal—; il est vrai que les distances sont aussi énormes, mais elles tiennent davantage aux différences d’époque, de culture, de savoir. En somme : ma solitude… est du moins maintenant une dualitude. » (lettre à Overbeck)

On sait aussi qu’Einstein, peut être le plus génial des physiciens, le considérait comme le philosophe dont il se sentait le plus proche :

Combien j’aime cet honnête homme

Plus qu’avec des mots ne puis le dire

Pourtant crains qu’il ne reste seul

Avec son auréole rayonnante
Commenter  J’apprécie          100



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Bruno Giuliani (94)Voir plus


{* *}