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Citations de Bruno Vercier (11)


Les années d'après-guerre sont des années fécondes pour le théâtre.
Mais l'intérêt porté à des sujets nouveaux et d'actualité masque quelque temps ce que les formes et les moyens utilisés ont alors de traditionnel.
Peu à peu, pourtant, sans manifestation tapageuse, un autre théâtre apparaît.
Dans les années 50, il s'impose au grand public.
Théâtre des Noctambules, Théâtre de Poche, Théâtre de la Huchette, Théâtre du Quartier Latin, Théâtre de Babylone puis Théâtre de Lutèce, ce renouveau est d'abord lié à toute une série de petites salles d'essai, aux moyens matériels très pauvres, situées pour la plupart rive gauche.
Le public, lui, se réduit à une poignée d'intellectuels et à quelques étudiants en quête de nouveauté.
Rien de populaire au départ, une expérience en vase los et ce caractère ne disparaîtra jamais totalement malgré les succès plus larges obtenus quelques années après chez Barrault, à l'Odéon -Théâtre de France, par une pièce comme "Rhinocéros" d'Ionesco par exemple....
(extrait du chapitre XXIII "Un autre théâtre")
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Préface

Charles, son père, sabotier du village de Cérilly, dans l'Allier, avait mendié dans son enfance et puis, à force de travail , avait réussi à sortir de la misère. Son fils, qui meurt en décembre 1909, voudra lui consacrer son dernier livre, - Charles Blanchard-, mais le laissa inachevé. Les éditions de la N.R.F le publieront en 1913, avec une très belle préface de Léon-Paul Fargue pour qui ces chapitres ne sont pas des "études" pour un tableau à venir, mais le tableau lui-même, sans cesse recommencé. Gide, qui imposera la publication des différents états du texte, considère que c'est le plus beau livre de Philippe; il en parle comme du "chantier des tâtonnements incomparables" (p. 12)
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La grandeur de Philippe, aurait pu, aurait dû ajouter Claudel, c'est d'avoir été à la fois au-dessous et au-dessus, l'opprimé et celui qui, par son travail, a réussi à s'élever au-dessus de l'oppression, de la douleur et de la servitude pour dire celles-ci. Philippe n'est pas - à la place de-, il -est- le peuple, le peuple-écrivain entrant de plain-pied en littérature. Et pour cela nous l'aimons infiniment. (p.136)
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Mais qu'est-ce donc, en définitive, que le théâtre de tradition ?
Avant tout, un théâtre littéraire : le texte vaut par lui-même. Certes, la représentation est utile pour transformer ce texte en spectacle, mais elle ne lui ajoute rien d'essentiel.
Il s'agit à coup sûr d'un théâtre lié à la conception humaniste selon laquelle la parole suffit à l'expression et le verbe coïncide avec la pensée : rien dans l'individu qui ne puisse être dit.
Cette primauté du langage implique une hiérarchie des genres. Elle conduit à donner au "Tragique" une place privilégiée, tandis que passent pour des divertissements négligeables le mime et la farce....
(extrait du chapitre XII "le théâtre de tradition")
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Loti peut échapper à son temps et nous parler directement parce qu'il fait partie de ces écrivains qui ne suivent pas les modes, n'écoutant que leur exigence intérieure
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Tous les textes ne sont pas aussi violents, mais partout s'exprime ce sentiment de classe auquel Philippe reviendra toujours. Dans son cher Dostoïevski, il a lu qu'en russe, dans un certain contexte, le même mot peut désigner le criminel et le malheureux.
Ces chroniques, comme celles de la Revue blanche, mettent en cause toutes les formes du malheur social: l'enfermement dans les asiles, le statut des domestiques aussi bien que l'injustice des orphelins élevés dans la rue : revoilà le Philippe socialisant de l'Enclos Revue libertaire et anarchiste]- mais avec encore plus d'âpreté et une fascination certaine pour les exclus, marginaux, anarchistes de tout poil. (p. 109)
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Quand on parle littérature, il n'y a plus de riches et de pauvres. (p.115)
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Toute chose humaine doit être vécue en enthousiasme, il faut se mouvoir au monde comme un enragé, et aimer ses amis par- dessus toute chose vivante.(p.46)
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Crier, écrire. Ecrire comme un cri. (p.27)
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Se passionner pour un écrivain si singulier, pour son écriture, si peu commune. Admirer, avec peu d'envie, l'invraisemblable énergie du bonhomme, souvent malade, malheureux dans ses amours, mais renaissant sans cesse, transformant en livres toutes les circonstances d'une vie si difficile... Ultime injustice: cette mort si jeune, à trente-cinq ans. (p.21-22)
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L'écriture, ce jeu d'enfant par excellence, continué par le capitaine de vaisseau qui n'a jamais très bien su faire la différence entre le théâtre et la vie réelle, qui faisait graver des cartes de visite pour ses chattes et des faire-part pour son propre décès... totalement fictif, qui toute sa vie demeura fasciné par le pouvoir, qu'il avait eu, enfant, de faire surgir des fééries avec du carton et des couleurs puis des mots.
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