Il y a des séries littéraires que l’on lit d’une traite sans pouvoir ne serait ce que songer à reprendre son souffle entre deux tomes. Et puis il y a des séries dont on craint tome après tome le moment fatidique où elles nous briseront le cœur. Au point parfois d’avoir besoin de faire une pause entre deux tomes. Concernant la série Neon Dream de Casey Quinn, la pause a duré deux ans, mais j’étais décidée cet été à clôturer la lecture d’un maximum de série entamées, j’ai donc pris mon courage à deux mains pour plonger dans l’ultime tome de la trilogie.
Garrett et Dixie se sont aimés, malgré la désapprobation de Dallas, malgré les obstacles sur leur route. Puis Garrett a mis fin à leur histoire, sans un mot, sans une explication. Depuis Dixie tente de comprendre et de faire quelque chose de sa vie. Mais Garrett est de retour, bien décidé à laisser son passé et ses problèmes de côté et à reconquérir celle qui a toujours apporté un peu de lumière dans sa vie. Mais c’est bien connu, on ne peut pas fuir son passé. Ne reste plus qu’à Dixie et Garrett d’affronter les ennuis pour peut être enfin trouver la paix et le bonheur.
J’ai été contente de retrouver Dixie et Garrett, enfin surtout Dixie car, comme la jeune femme, en ce qui concerne Garrett, j’ai plutôt eu envie de lui mettre des claques et de le secouer pour l’obliger à arrêter de se comporter comme un crétin. Dixie est un personnage à la fois simple et complexe qui sait ce qu’elle veut et qui est déterminée à l’obtenir coûte que coûte, quitte à se battre pour l’avoir. J’ai particulièrement apprécié sa témérité et le fait qu’elle ne craque pas au premier battement de cil de Garrett, lui imposant par la même occasion des limites.
J’ai également adoré replonger dans l’ambiance électrique de la série de Casey Quinn. Électrique, d’abord, à cause de la musique qui tient une place essentielle dans cette histoire. L’auteure d’écrit à la perfection l’ambiance d’avant concert : le trac, la tension qui monte petit à petit, les bruits, etc. Électrique, aussi, à cause du climat du sud des États-Unis et de l’ambiance un peu Far West qui règne encore parfois dans certaines petites villes. Électrice, enfin, à cause de la tension sexuelle entre Dixie et Garrett, qui enfle comme les nuages dans le ciel avant un gros orage pour mieux crever quand on s’y attend le moins.
Mais surtout j’ai aimé les sujets abordés dans ce roman : la maltraitance physique et morale, la négligence des enfants, le système mit en place pour les protéger qui n’est pas toujours suffisant, la vie des enfants contraints de s’occuper de leurs parents déficient plutôt que de vivre leurs vies. Casey Quinn nous offre un roman sans pathos sur les enfants victimes de ceux qui devraient les protéger de tout, et sur comment ses enfants s’en sortent et deviennent des adultes, bon grè mal gré.
Et puis je mentirais si je ne vous disais pas que j’ai été contente de voir Garrett et Dixie se retrouver, s’aimer comme ils auraient toujours dû le faire et jouer ensemble, avec Dallas, comme une fois encore ils auraient toujours dû le faire. J’ai aimé que malgré le côté rock’n’roll et un peu sombre de cette histoire, les personnages accèdent eux aussi, malgré tout, à la fin heureuse qu’ils méritent.
Le seul défaut que je pourrais reconnaître à ce livre, c’est sa fin que j’ai trouvé un peu trop rapide compte tenu de tous les problèmes que Dixie et Garrett avaient encore à régler. Malgré tout, j’ai aimé l’épilogue qui permet au lecteur de combler les blancs et de découvrir à l’aide d’un habile saut dans le temps ce qui est arrivé à nos héros et à leur groupe.
Une conclusion de série très bien menée et parfaitement dans l’esprit des deux tomes précédents, même si je pense que la coupure entre ma lecture du tome deux, qui reste mon favori de la trilogie parce que team Dallas et Robin forever, et du dernier opus de la trilogie m’a été clairement bénéfique et m’a permis d’apprécier avec un peu plus de recul la fin des aventures de Leaving Amarillo et de ses membres.
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