Citations de Callie J. Deroy (81)
J’ai le sentiments que quelques chose a changé. Les couleurs paraissent moins ternes, mon cœur pèse moins lourd et mon âme semble avoir été … réanimée. C’est comme si je respirais à nouveau après avoir passé des années et des années la tête sous l’eau.
En marchant vers mon chez-moi, je me dis que, peut-être, tout n’est pas perdu. Pour moi, pour mes rêves, pour ma vie.
-Bien. Parce que si tu mens et que j’apprends que tu la fais souffrir, je te jure que je te fais avaler l’intégralité de ma boîte à bijoux ! menace-t-elle en agitant son index devant son visage.
Et voilà. Retour à la case départ. Ils retourneront à Lakewood avec leurs doutes, leurs peurs, leurs questions sans réponses. Et sans avoir qui que ce soit d’autre vers qui se tourner.
Pour que les ténèbres soient, mademoiselle, il faut que, quelque part, la lumière soit aussi.
Essayer de dire non à ma mère, c'est comme tenter d'apprendre l'allemand à un chat. C'est peine perdue.
La souffrance rend l’âme excessivement malléable.
Vous, les hommes, n’êtes qu’une bande d’animaux primitifs atrophiés du cerveau, dont le seul but dans la vie est d’aller tremper votre machin dans tous les vagins qui ne vous disent pas non. Et encore. Des crevettes parlantes qui ont tout dans la queue et rien dans la tête.
L'univers ne fait pas toujours le boulot correctement, il faut donc lui donner un coup de pouce. Ou un coup de batte...
- Si je peux me permettre, ramener votre maîtresse ici pendant les heures de travail ne va pas beaucoup aidé.
- Je vous demande pardon ? m'indigné-je.
- C'est vrai quoi ! Déjà que vous n'êtes pas hyper populaire...
Comment...comment ose-t-elle me faire ce genre de réflexions ?
Pas loin de m'étouffer de stupéfaction, je fais pivoter ma chaise pour lui faire face.
- Non mais de quoi je me mêle ?
- De l'avenir de votre boîte, répond-elle sans se démonter. Puisque vous ne vous sentez pas tellement concerné !
Là, elle va beaucoup, beaucoup trop loin. Je me lève d'un bond, l'obligeant à faire un pas en arrière.
-Ecoutez-moi bien, mademoiselle Petrelli....
Je darde mes yeux dans les siens et point un index menaçant devant elle.
- Vous n'avez pas la moindre idée de ce que je fais pour l'avenir de Caretake. Pas la moindre. Alors vos conclusions hâtives et vos théories foireuses, vous les gardez pour vous !
- Mes conclusions hâtives ? répète-t-elle. Ah, mais au temps pour moi ! Je n'avais pas encore compris que vous commenciez tous vos rendez-vous professionnels en laissant vos visiteurs vous coller leurs seins sur la tête !
Sa réplique me met hors de moi. Je suis tellement fou de rage que j'ai envie de démolir le premier truc qui me passe sous la main.
Comment ose-t-elle se permettre de me dire ce que j'ai le droit de faire ou pas dans ma propre société ?? Je me colle les seins de qui je veux sur la tête ! Où je veux, et quand je veux !
- Un conseil, mademoiselle Petrelli ! lui crié-je. Occupez-vous de VOS affaires !!
- Ce SONT mes affaires, Cameron ! Puisque je travaille pour vous et que mon boulot est de vous aider !
-MONSIEUR BLAKE !
- Rhaaaa, et puis arrêtez avec ça ! On se connaît depuis le lycée, quand même ! C'est pas la fin du monde si je vous appelle Cameron !
Non, moi je ne vous connais pas depuis le lycée, mademoiselle Petrelli !
J’étais heureuse, il ne me manquait rien. Et puis je l’ai croisé, et là tout a changé …
« C’est leur petit rituel. Elles le suivent à chaque fois que l’une d’elles n’a pas le moral. Si c’est loin d’être un remède miracle, cela permet généralement de laisser les problèmes de laisser les problèmes de coté le temps d’un après-midi. De se mettre un peu de baume au cœur en s’octroyant un moment à deux.
Julia soupire. Elle n’a aucune envie de faire tout cela. Elle sait que ça ne changera rien. Mais elle se laisse faire, pour faire plaisir à son amie. Elles passent l’après-midi à se faire coiffer, à essayer des vêtements, des chaussures… elles boivent le chocolat promis. »
-- Je n'ai plus RIEN, vous comprenez ? Rien, à part un prénom, une carte de visite et la conviction profonde que je ne dois en aucun cas demander de l'aide aux flics !
Lorsque je descends, deux stations plus tard, j'ai le sentiment que quelque chose a changé. Les couleurs paraissent moins ternes, mon cœur pèse moins lourd et mon âme semble avoir été... réanimée. C'est comme si je respirais à nouveau après avoir passé des années et des années la tête sous l'eau.
Je jette un coup d’œil mauvais à mon traître d’autoradio, qui, comme si de rien n’était, entonne joyeusement le refrain de Lucy in the sky, la célèbre chanson des Beatles.
Cette fille est partout, c’est du harcèlement !
« Je m'appelle Elëya et je suis une fée. J'ai de magnifiques ailes, irisées, légères et vaporeuses, et je me déplace au gré de mes envies, sans aucun effort. Dans mon monde rien n'est difficile, rien n'est jamais loin. Ici tout n'est que jeu, amusement, sensualité...
Nous faisons l'amour tout le temps, comme il nous plaît et avec qui nous le voulons. Pas de couple, de limites ou d'interdits. Uniquement le plaisir. Et ce que nous apprécions tout particulièrement, c'est de vous regarder, vous, prendre le vôtre. Vos soupirs et gémissements nous ravissent, la danse sensuelle de vos corps nous enchante. Nous vous observons sans que vous le sachiez, seul ou à plusieurs, mais sans aucune malice. Pour une fée, il n'y a rien de plus naturel et de plus beau, c'est ainsi que nous sommes faits. Et si, par chance, l'une de nous choisit d'assister à vos ébats, soyez-en heureux, car cela augmentera considérablement votre plaisir. Notre seule présence à vos côtés décuple vos sensations, accroît l'intensité de votre jouissance. Comme si, dans cet instant de grâce, nos deux réalités se touchaient légèrement du doigt.
Voilà, vous connaissez mon beau secret.
« Une gigantesque demeure se dresse devant eux. La bâtisse, haute de trois étages, avait dû connaître son heure de gloire au siècle dernier. De sa splendeur passée ne reste aujourd'hui plus grand-chose, et sur sa façade d'un blanc sale se lisent les stigmates de décennies d'abandon. D'impressionnantes fissures lézardent les murs, telles des plaies béantes, preuves manifestes de sa déliquescence. Une mousse verte couvre les marches en pierre menant à l'imposante porte en bois, aujourd'hui craquelée, et sur les dizaines de fenêtres que compte la maison, peu sont encore intactes. Tout autour, la végétation a repris ses droits, et c'est au travers des herbes hautes qu'ils avancent.
Julia est toujours prisonnière. »
J'ai peur. J'ai mal. Et je suis seule au monde.
Dans mes rêves, il y a des silouhettes floues, menaçantes. Je cours à perdre haleine dans le noir, sans savoir quelle direction prendre. Mon unique compagne : la terreur. Mon unique certitude : le danger est là, tout proche. Et je dois fuir.
Ça y est, j'ai perdu.
Si j'ai réussi à lui faire croire qu'elle avait mal interprété mon regard d'hier, je sais à l'expression de son visage que ça ne fonctionnera pas cette fois.
Elle est un ange caché sous une armure.
Journée pourrie. Temps pourri. Vie pourrie.