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Critiques de Camille Bonvalet (5)
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Échographie du vide

Le premier roman de Camille Bonvalet, échographie du vide, m'a attirée par rapport à son thème, rarement traité : l'histoire d'une jeune femme qui ne veut pas d'enfant et souhaite se faire ligaturer les trompes à l'âge de 28 ans.

La première scène nous plante le décor et va droit au but : la jeune femme est chez sa gynéco, les pieds dans l'étrier, et lui parle de son intention de se faire stériliser.

C'est que ce n'est pas si simple ! Assumer de ne pas vouloir d'enfant, faire face au monde médical, pas du tout compréhensif, et surtout faire face à l'énorme pression sociale qui vient souvent des proches : amis et famille... Ne pas vouloir enfanter, pour une femme, reste un combat, encore à notre époque.

Sauf que de combat, de détermination, il n'y en a pas beaucoup dans ce roman. le récit nous est narré à la troisième personne, ce que je trouve dommage car on accède que partiellement aux pensées profondes, à la psychologie d'Emmanuelle.

Le roman est une succession de scènes, certes plutôt plaisantes à lire, mais sans beaucoup de lien entre elles.

Une suite de portraits qui aurait pu constituer la base d'un bon texte : son petit ami Léon, son père devenu "fou" suite à un AVC, sa belle-mère qui déteste être mère... Mais ça reste superficiel.

L'héroïne n'est pas très attachante non plus. Elle a des comportements étranges, sans que l'on sache vraiment pourquoi. On revient sur son enfance, ses parents, les drames de la famille. On y parle aussi beaucoup de son corps et de son désir. Pourquoi pas, mais pourquoi ?

En bref, un roman qui ne me laissera aucun souvenir précis. Même le dénouement (c'est un grand mot !) reste plat. Seul le titre est pertinent, c'est bien à une échographie du vide que l'on assiste.

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Échographie du vide

Bof bof, ce livre ne m'a pas franchement emballé. L'écriture est résolument moderne, tout comme les thèmes abordés. Le point fort de ce roman ? Son thème principal qui est la pression sociale de la maternité. Ce thème est abordé d'une manière faussement légère mais il ne faut pas s'y tromper, c'est une vrai critique de notre société et c'est plutôt bien mis en avant par l'auteur.



Pour autant, je n'ai pas vraiment adhéré à ce style d'écriture, à cette histoire qui n'en est pas vraiment une mais plutôt une succession de tranches de vie mais dont l'enchaînement n'est pas toujours très bien soigné.



Je n'ai pas grand chose à dire sur cette lecture. Ce livre a le mérite d'être vite lu mais il sera vite oublié. Ce genre de livre racontant la vie de tous les jours à la manière d'une auto-fiction est très à la mode et il y en vraiment beaucoup. Préférant les livres avec un aspect romanesque plus marqué, ce n'est pas forcément mon style mais il m'arrive d'en lire puisqu'il y en a un volume conséquent qui sort. Compte-tenu de ce volume, il faut vraiment sortir le grand jeu pour tirer son épingle du jeu. Une grande qualité d'écriture, une construction ambitieuse, des thèmes approfondis...Ici, il m'a malheureusement vraiment manqué beaucoup de chose pour tirer ce livre vers le haut.



Une lecture facile, rapide mais pas très passionnante malgré un thème intéressant. Quelques passages font sourire mais cela ne suffit pas, à mon sens, à tirer ce roman vers le haut.
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Échographie du vide

Un sentiment étrange se dégage après la lecture de ce roman...

Je trouve les réflexions de la narratrice très étranges, tout comme son point de vue sur son couple, ses amis, sa famille. J'ai souvent été mal à l'aise pendant ma lecture.
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Échographie du vide

Emmanuelle (tout un fantasme derrière ce nom) ne veut pas d'enfant. Alors commence son parcours du combattant pour pouvoir se faire ligaturer les trompes.

Une vie de gardienne de musée de la pêche, Léon, un petit copain, sympa, des amis autour d'elle qui se reproduisent, mais elle, c'est non et ce n'est pas simple de faire entendre son point de vue.

Car même si elle semble une femme enfant, parfois futile, sa décision est très sérieuse et ce n'est pas le fait d'être la marraine de Côme, le bébé de Victoire et Vianney qui la fera changer d'avis.

C'est un texte un peu étrange, qui passe d'un sujet à l'autre et m'a fait penser aux magazines féminins où l'on nous enfonce dans le crane tant de choses essentiels : être belle, être une mère parfaite, être sexy, être intelligente, ne pas vieillir, être tout sauf soi, vraiment soi, car cela vous ne le trouverez pas dans ce genre de presse, mais plutôt dans le silence de vos réflexions, loin du blabla. Elle m'a touché Emmanuelle avec son courage de dire non aux injonctions (je la connais bien, j'ai la même à la maison).
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Échographie du vide

Emmanuelle s’apprête à subir une opération pour se faire ligaturer les trompes et être enfin libérée de sa hantise de tomber enceinte par accident. Mais avant l’opération, la loi prévoit un délai obligatoire de quatre mois de réflexion. Un laps de temps pendant lequel le lecteur va découvrir la personnalité fantasque et attachante de la jeune femme. Surveillante de musée, un peu trop attentive au regard des hommes, volontiers ironique et souvent excessive, elle est de plus en plus incontrôlable à mesure que le texte progresse. Elle commence par convier ses parents à l’anniversaire de son petit chat, qu’elle choie exagérément, en les sommant d’apporter une montagne de cadeaux et de se mettre sur leur trente-et-un. Et elle finit par se donner en spectacle, ivre-morte, au baptême de son filleul, ou par se planquer dans la haie du jardin, lors d’une réunion de famille, pour ne pas entendre l’annonce de grossesse de sa cousine. Comme de juste pour une jeune femme bien décidée à rester « nullipare » – le terme en lui-même est déjà fascinant –, elle est entourée d’amies, ex-amies, cousines et autres belles-sœurs qui ne pensent qu’à pondre des gamins, ou sont déjà des mères accomplies, ce qui a le don d’agacer ou d’affoler Emmanuelle. Au terme de ces quatre mois de réflexion, va-t-elle craquer sous la pression sociale et familiale, et revenir sur sa décision de dire bye bye une bonne fois pour toute à la possibilité d'être mère ?



Une comédie loufoque, parsemée de phrases piquantes et de quelques morceaux de bravoure, qu’on lit donc avec plaisir. Deux registres s’entremêlent très habilement dans le texte. Le premier, un peu à la façon de Truisme, avec une narratrice ultra-dépendante du regard des hommes et des diktats de beauté qu’il impose (« Une fois, un garçon lui avait dit qu’elle avait une belle chatte et, même si ce n’est pas le genre de choses qu’elle a mentionné ensuite sur son CV, ça l’avait pas mal flattée », « Elle pourrait être hôtesse de l’air, celles qui se débrouillent bien arrivent parfois à séduire le pilote »). Sauf qu’à la différence du personnage de Marie Darrieussecq, Emmanuelle se montre capable, par sa verve satirique, de retourner la situation à son avantage : « Elle s’imagine transformer les hommes de sa vie en porcs. Ce n’est pas qu’elle ne les aime pas ou qu’elle leur souhaite du mal. C’est simplement qu’elle les aimerait encore mieux en cochonnets, à sa disposition, fermement réunis autour d’une belle assiette de glands. » À cette dimension, passionnante, s’ajoute un deuxième registre, plus à la Lena Dunham, avec un personnage féminin attachant et pathétique, qui picole trop, se couvre de ridicule et se met dans des situations impossibles.



Alors, vous avez dit nullipares ?

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