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Citations de Carina Rozenfeld (237)


Tout Babel se trouvait au-dessus d'eux : la Cité Interdite des Rateurs, le monde de Lyel et Myel, celui de Caden et des Hommes-bougies, de Maïan et des Chauves, de Liram et des Aériens... Autant de peuples vivaient empilés depuis des siècles dans une prison à cause de la folie des hommes.
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L'Avaleur de Mondes n'agit pas de la même façon tout le temps. Chaque monde a droit à sa fin personnelle. Ça doit faire partie de la poésie de l'univers, je suppose. Regarde les guerres incessantes, les attentats, la pollution, le réchauffement de la planète, la folie grandissante des hommes... c'est l'oeuvre de l'Avaleur de Mondes. Les hommes sont en train de détruire leur propre planète. Ils sont tombés dans le piège de la Destruction.
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Proust se mit à table avec impatience, alors que le parfum de la chaussette qui pue envahissait la salle à manger et faisait gargouiller son estomac d'envie. Enfin le plat fut servi : une magnifique chaussette de sport dans laquelle le pied de l'adolescent humain qui vivait ici avait visiblement bien transpiré.
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Neven ouvrir la porte-fenêtre et se glissa à l'extérieur. La pluie, légère s'écrasa sur son visage, le rafraîchissant aussitôt. Ses pieds nus s'enfonçaient dans la terre devenue molle avec l'averse. Jamais il n'avait connu cette sensation. Quand il sortait sur sa terrasse, il ne sentait que du béton, froid, sec, dur. Il remua les orteils, inspira longuement.
D'un seul coup, il se sentit connecté au monde comme il ne l'avait jamais été. Alors qu'il se croyait justement en ayant accès à toutes les informations, à tout moment de la journée ou de la nuit, en ayant à sa disposition des bases de données énormes, des forums animés par des milliards de personnes, il était en fait entièrement séparé de l'univers.
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L'aventure, le départ, l'inconnu... autant de raisons pour avoir peur, pour être fébrile, impatient, curieux, toutes ces sensations qu'il avait cru mortes en lui.
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Eden resta silencieuse. Son cœur était devenu aussi lourd qu'une pierre. Mais Eyver repris la parole:
-Parle moi de ce libraire qui ennuie Ezéchiel…
-Vous pensez que vous pouvez faire quelque chose?
-On peut toujours faire quelque chose…
P. 203
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Les vaisseaux Exodus vous attendent pour votre voyage. Vous serez reçus à bord par notre personnel, les meilleurs médecins et infirmières, qui vous prépareront pour le long sommeil dans lequel vous serez plongés les prochaines années, jusqu'à atteindre la planète de votre destination.
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C'était la sixième Terre qu'elle visitait. Jusqu'ici, elles avaient toutes suivi une évolution similaire et Clara s'était retrouvée face à un schéma identique : même niveau technologique ou presque, surpopulation, pollution, ressources naturelles en diminution constante. Donc risques de famine, de bouleversements climatiques, de pandémies.
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C’est la plus vaste de la planète. La plus mystérieuse aussi, car personne n’a réussi à en percer tous les secrets, en raison de son immensité et de sa densité. La forêt des Palpates. Évidemment, le défrichement en a fait disparaître une bonne partie, mais elle a su conserver malgré tout ses secrets. Le moyen le plus « simple » d’en découvrir une partie est de prendre un bateau et de remonter le fleuve Piax, qui la coupe en deux sur une petite étendue. De là, on peut remonter quelques bras de rivière asséchés ou non. Ceux qui sont encore à flot se transforment en marécages bourbeux et dangereux, au fur et à mesure que les racines des arbres gigantesques de la forêt se mêlent à l’eau. Terre, cailloux, feuilles mortes, racines filandreuses, tous ces éléments transforment les petits torrents en labyrinthes de sables mouvants infestés d’insectes et de pièges.
Si on part à pied par les canaux desséchés, on aura plus de chances de découvrir les merveilles des Palpates. Des animaux endémiques aux allures incroyables. Prenez le grimtu, par exemple. C’est une créature fascinante au pelage couvert de points phosphorescents. À la nuit tombée, on les voit briller dans les branches et se déplacer à toute allure, formant des nuées de feux follets. Chaque animal présente une implantation de points différente qui participe à son identité. En vieillissant, de nouvelles taches apparaissent et semblent être le symbole de l’expérience de chaque individu
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De plus, il comprenait bien que cette nouvelle génération de femmes, fortes, indépendantes, volontaires, n'obéissait plus aux codes et aux règles qu'on leur imposait autrefois. À présent, il fallait les inclure dans chaque moment de l'histoire, de la politique, du pays.
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Vivre, sentir, partager était devenu une sorte de maladie honteuse dont l'humanité se protégeait de plus en plus. On se cachait chez soi, on évitait l'autre, on existait plus que par procuration. L'émotion était recherchée, mais à distance, pour qu'elle ne blesse pas, pour éviter les traumatismes, les peines de cœur, les déchirures de l'âme.
p. 48
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Une fois encore, elle se rendait compte que ses conversations secrètes avec Zalim lui avaient manqué. Elle ne comprenait pas vraiment cet attachement étrange qui se nouait entre eux. Quand elle pensait au démon, autrefois, elle ne ressentait que répulsion pour cette créature sanguinaire, responsable de la mort de sa mère. Mais à présent, elle ne pouvait nier le lien qui se tissait. C'était comme si elle avait besoin de lui, de sa présence, de sa chaleur, de sa force... et de ses mots...
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Tout était vide, silencieux. Jad avait l'impression d'être le premier être humain à parcourir ce lieu et cela provoqua en lui une certaine émotion. Il y avait une sensation de pureté, d'inaltéré dans toute cette virginité. Au milieu de cette nature sauvage, parfaite, il sentait qu'il abandonnait une couche de saleté, une partie de son âme qui avait été noircie par la vie et ses expériences. D'un seul coup, il comprenait Elyana et son besoin de monter au nord, de retrouver un espace exempt de toute présence. Elle aussi portait sa part de souillure avec le monstre, et peut-être que là-bas, loin de tout, ils parviendraient à se nettoyer complètement.
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Zalim permis à Ely d'ôter ses vêtements afin qu'ils ne se déchirent pas et s'allongea dans les membres de la jeune femme. Lentement, comme une encre noire qui s'étalerait sur du papier buvard, il occupa chaque cellule du corps souple, étroit, de la princesse. Il soupira d'aise en se sentant enfin lui-même. Ses ailes jaillirent dans son dos, claquèrent dans la nuit. Il put s'étirer, lever ses bras démesurément longs au-dessus de sa tête, secouer ses jambes pour faire repartir sa circulation. Elyana était un hôte fort, parfait pour lui, mais elle n'était pas bien grande et il devait se faire tout petit à l'intérieur d'elle pour qu'elle puisse le contenir. Il inspira profondément, laissant ses poumons, les siens, pas ceux d'Ely, s'emplir au maximum. Ah, que c'était bon d'être vivant, d'être ici, libre, puissant... et affamé !
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Finalement, venir au monde était difficile, douloureux, mais le quitter était simple. Un instant on respirait, on faisait partie de la ronde de l'existence et l'instant d'après, on n'était plus là...
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Quand elle était petite, sa mère la comparait à un volcan, on disait d'elle qu'elle était agitée ''comme un garçon''. Elyana avait toujours trouvé cela ridicule : elle connaissait des garçons, fils de domestiques, qui étaient très calmes. Et pourquoi une fille ne pouvait-elle pas aimer courir, grimper aux arbres, faire la course dans les escaliers ? À présent, l'enfance et son insouciance étaient loin derrière, et elle se retrouvait confrontée du jour au lendemain aux difficultés de la vie de future reine. Ce matin, pour toutes ces raisons, elle se trouvait en pleine éruption. Il y avait de la colère en elle, de la frustration, du désir, une soif de liberté, et par-dessus tout, le besoin de hurler tout ce qu'elle refoulait depuis si longtemps.
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Pour se protéger du mépris des autres, il se cachait derrière ses bourrelets. Pour chasser le vide provoqué par la solitude, la panique face à la tâche qui lui incombait, il mangeait. Et ces couches de graisse le séparaient un peu plus chaque jour de son entourage. Tous les matins, il se disait qu'il allait changer, qu'il allait faire mieux, et chaque fois, la déprime le reprenait, la peur, le découragement, il reproduisait les erreurs de la veille. Le fossé entre sa fille et lui s'élargissait en même temps que son tour de taille et il savait que plus il attendait pour se reprendre, plus la pente à remonter serait raide. Tous les jours, il devait jouer la comédie, prétendre qu'il savait ce qu'était être roi, faire semblant de diriger, de maîtriser, de gouverner. Chaque jour il se drapait dans une fausse fierté pour masquer sa honte. Il rouvrit les yeux, s'éloigna de la fenêtre pour se retrouver devant le miroir qui autrefois servait à Ellinor. […] Yalmar contempla son reflet. Il se rappela combien il avait été séduisant, la taille fine, le visage carré, les pommettes dessinées, les yeux clairs larges et brillants. D'un geste rageur, il frappa la glace de poing. Elle se brisa en toile d'araignée, à l'image de l'âme ébréchée du roi.
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Sa respiration était devenue sifflante et douloureuse, son corps tremblait de plus belle, ses jambes flageolantes ne le tenaient plus. Il s'effondra de tout son long dans l'herbe épaisse et haute de la toundra et couverte d'une humidité glaciale. Il se tourna difficilement sur le dos, pour voir les étoiles une dernière fois, emporter avec lui le souvenir de leur éclat, de leur beauté. La lune montait doucement à l'assaut de l'étendue sombre qui se déployait dans toutes les directions autour de lui. Le soldat sentit des larmes chaudes déborder de ses yeux, couler le long de ses tempes. C'était donc la fin. Lui qui rêvait de rentrer chez lui, de profiter d'un bon feu dans sa cheminée, d'un repas copieux qui sentait autre chose qu'une soupe trop claire, il ne le vivrait jamais. Son corps allait s'éteindre sur cette plaine, il allait geler, jusqu'à ce qu'on le retrouve, ou qu'il pourrisse, si personne ne passait dans le coin. Cela lui importait peu. Une fois mort, le sort de son enveloppe corporelle n'avait aucune importance. Par contre, celui de son esprit était essentiel. C'est pourquoi il contemplait les étoiles, pour que mon âme les rejoigne, qu'il devienne lui aussi un astre de toute beauté.
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Certes je me souvenais, à présent. Je savais qui j’étais. Mais en contrepartie, je devais faire face à une réalité très éloignée de l’idéal auquel je voulais croire. La nostalgie de mon ignorance me laissait un goût doux-amer que j’allais avoir du mal à éliminer…
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Le feu ne sert à rien sans l’oiseau. L’oiseau n’a pas de but sans le feu.
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