C'est une lecture rapide et facile, que je remercie Netgalley et les éditions Stock de m'avoir fait découvrir.
Dans ce court roman à la première personne, la narratrice, Louise, évoque la figure de son père décédé. Le lecteur est plongé dans les souvenirs d'enfance de Louise qui brosse le portrait d'un père toujours contrarié, J'avoue avoir été agacée par l'image de cet homme constamment irrité, acerbe et bourru qui domine la première moitié du roman dont l'écriture ne m'a pas vraiment séduite.
Après le drame qui intervient au milieu du récit, la narration gagne en densité et la révélation d'un secret de famille est venue titiller ma curiosité qui commençait à s'essouffler. Roman vite lu...
#NetGalleyFrance
#Dernièrecartouche
Commenter  J’apprécie         20
Un avis mi-figue mi-raisin pour ce premier roman. Le sujet est d'actualité dans une société où il existe beaucoup de familles recomposées. Mais, le personnage de la marâtre ne date pas d'hier. Il suffit de regarder du côté de Walt Disney pour s'en convaincre.
L'écriture se veut volontairement fun avec beaucoup de périphrases, métaphores et j'en passe. Un ton léger à la manière de la chick lit.
Le personnage de Matilde, 32 ans, a du mal à prendre. L'auteur a sûrement voulu en faire une femme libre et indépendante, or elle renvoie plutôt une image négative. Elle ne s'intéresse qu'aux hommes mariés et elle couche avec son patron, qui la dégoûte soit dit en passant. Souvent, elle apparaît comme une idiote.
Ce qui sauve vraiment le livre ce sont les péripéties du week-end entre Matilde, son bien-aimé Eugène et les deux gamins de celui-ci. Parfois, c'est vraiment drôle et c'est ce qui m'a empêché de refermer le livre.
Commenter  J’apprécie         20
Un délicieux roman. Je l'ai dévoré.
Une écriture soignée, simple, drôle, sincère, qui fleure bon la vraie vie, ses petits bonheurs et ses difficultés.
Recomposer une famille, pas si simple ! Oui mais quand l'Amour s'en mêle....
Caroline de Bodinat, à quand votre prochain roman ?
J'ai hâte de vous lire à nouveau !!!
Commenter  J’apprécie         20
un vrai coup de coeur pour cette lecture. Dès le début, je fus intriguée par ce milieu si particulier, qui demande autant d'empathie que de protection de soi pour tenir tout au long de sa carrière.
L'auteur m'a touchée par sa sensibilité, cet investissement personnel qu'elle effectue au départ à reculons... c'est un métier tellement dur et complexe.
Mais elle avance progressivement, comme pour exorciser ce qu'elle a vécu lorsqu'elle a perdu elle-même des proches.
Un petit sourire au coin des lèvres lors des passages où ses collègues se moquent gentiment d'elle, des larmes lors de la perte d'un membre de cette "famille", je suis passée par de nombreuses émotions pour finir sur une satisfaction en refermant ce livre.
Complet quant aux descriptions du métier et touchant quant à la sensibilité de l'auteur, voici un livre qui mérite d'être connu
Commenter  J’apprécie         10
C’est le portrait d’un homme, que nous dresse Caroline de Bodinat. Un homme qui se trouve être le père de Louise, narratrice de l’histoire. Mais, à mon sens, ce n’est pas cela qui est important dans ce récit. Non. Dans ce court récit, c’est Paul des Tures, l’Homme, qui importe. À l’image des portraits qu’elle écrit pour la presse, Caroline de Bodinat nous en livre un sous la forme d’un roman. Le portrait d’un homme, tout simplement.
Les mots sont bruts, sans concession. Mais la charge émotionnelle qui les entoure est d’une puissance rare. Les mots racontent l’histoire de ce père, à la recherche d’un faste passé, d’une bourgeoisie qu’il ne touchera plus – ne serait-ce que du bout des doigts. Les mots racontent ce père aimant, incapable de l’exprimer et qui, pour dire l’amour, court après le train sans quitter sa fille des yeux. Ce père, à la fois si décevant et si incroyable, aux yeux de Louise.
Caroline de Bodinat raconte une vie. Récit autobiographique ? En partie. Et il est difficile de ne pas y penser face à tous les sentiments qui surgissent au travers des mots de Louise. Mais, finalement, ce n’est pas ça, l’essentiel. Dernière cartouche, c’est l’histoire d’un homme. D’un homme qui est aussi un mari, un père, un ami, un fils, un beau-fils… C’est l’histoire d’une vie, de la vie. Avec ses hauts et ses bas, avec ses joies et ses peines.
C’est l’histoire d’un homme qui s’appelait Paul des Tures et qui est mort, à l’âge de 51 ans. C’est l’histoire d’un homme, parmi tant d’autres.
C’est un roman à savourer, comme on contemple le portrait d’un être cher, en se remémorant toutes les fois où on s’est dit « je t’aime » sans mot.
Commenter  J’apprécie         10
Le Mercredi 3 février 1993, à Orléans, la vie de Paul des Tures cinquante et uns s’achève prématurément. Une sibylline énigme. L’incipit scelle avec la dernière page cette image « d’entre deux » qui le caractérise, mais c’est également une allégorie des adieux sur le quai de gare. Les «au-revoir» qu’il détestait, qu’il esquivait. Ce regard complice qu’il échangeait avec Louise sa fille ainée, alors que le train roule. «Avec mon père on jouait à ça, à goûter ce sentiment de dernière fois » Complices. Et puis, les mots arrivaient trop tard, comme souvent. Ce livre est née d’une question, pour répondre à Louis comme une lettre ouverte au message troublant reçu un jour. Louise la narratrice a presque l’âge de son père, exhume les archives de la police et cherche à comprendre cette fêlure. Le titre « Dernière cartouche » laisse présager ce quotidien si lourd à porter pour un seul homme. Lorsque j’en ai compris le sens, j’ai refermé le livre et j’ai réfléchi à cette vie désarmante. Tout commence toujours bien, mais se finit toujours mal. Caroline de Bodinat brosse un portait intime et personnel, en le rendant vivant et sûrement métamorphosé entre les pages du livre qui oscillent entre le passé qui resurgit et le présent. On sait dès les premières phrases qu’un drame est survenu. Aucun pathos, aucune victimisation mais un style raide rêche, âpre qui accroche. L’émotion mise à distance entre les non dits, les maux, les réminiscences, finit par rattraper et bouleverser le lecteur. Paul évolue dans un milieu normé de l'aristocratie de province, où il n’est pas à l’aise. Il épouse Suzanne de Mauperthuis, leurs trois enfants sont témoins de son inconscience où tout l’accable alors qu’elle rêve d’une famille parfaite. Cet éternel adolescent, doit répondre à des injonctions de réussite, alors qu’il est constamment à court d’argent, brimé par le regard des autres où il rêve de briller. Imprévisible, avec cet éclat fantasque. Les réminiscences sont souvent drôles, on l’imagine en peignoir slip mocassins avec son chien au milieu de la nuit dans son jardin.
Paul des Tures a le physique de « Alain Delon dans le Guépard », mais il fait illusion, comme s’il jouait un rôle d’un scénario de Chabrol. Eternel optimiste, effervescent de projets chimériques mais fidèlement enlisé dans un chapelet de déveine. Il mène sa vie comme il l’entend au détriment des siens. Mais il essaie de s’en sortir, on a envie de l’excuser. Il roule en bx mais refuse de regarder la réalité en face même s’il fonce droit dans le mur. Cette même réalité qu’il vous fait regarder. Paul des Tures est un vrai personnage romanesque, un héros de papier attachant qui m’a terriblement touchée.
Il laisse une femme, trois enfants, un labrador qu’il appelle « chien de con », et une jeune maîtresse… A lire!!!! #TOUCHANT #ATTACHANT #COUPDECOEUR
Commenter  J’apprécie         10
Ce livre est un remède contre la morosité. Si vous n'avez pas le moral : ouvrez-le et riez!
A lire sans modération.
Commenter  J’apprécie         10
Caroline Bodinat met bien en lumière la difficulté de se faire une place dans une famille, auprès d'un père, dont l'ancienne famille vient d'éclater. Elle raconte bien les difficultés de la relation avec les enfants d'une autre, avec l'homme que l'on aime quand il est dans son rôle de père, écrasé par la culpabilité du divorce. On découvre une femme un peu lâche parfois, souvent dans l'autoflagellation quand lui est hyper centré sur lui-même.
Un peu déçue tout de même par ce roman car la 4ème de couverture laissait envisager quelque chose de bien plus sombre, plus dur. Tout reste léger, sur le ton de la chick litt, ou presque. C'est une écriture simple qui se lit facilement et rapidement. Un roman qui suscite tout de même la reflexion mais qui n'est pas assez profond.
Commenter  J’apprécie         10
Facile à lire - trop facile à lire ? (ben oui on le termine tellement rapidement...) - distrayant, amusant. Voila comment on pourrait résumer ce livre. On adorerait tordre le cou des deux petits monstres, secouer un peu leur père, et crier victoire avec Mathilde. Entre coups bas, disputes, espoir et désespoir, une très bonne lecture.
Commenter  J’apprécie         10
Joli bouquin qui aborde avec beaucoup d'humour le destin des familles recomposées.On passe un bon moment, seul petit reproche, le manque de romantisme!!!!
Commenter  J’apprécie         10
Un roman frais, drôle pour décrire les difficultés à faire sa place auprès des enfants de l’être aimé.
Commenter  J’apprécie         10
Un roman contemporain que j'ai lu en quelques heures. La couverture m'a vraiment attiré et si dans l'ensemble l'histoire m'a plu je reste sur ma faim. Je n'ai finalement pas souvent rencontré le thème de la famille recomposée dans mes lectures. C'est un sujet qui me parle. Ici nous avons une jeune femme pas très maternelle à la base qui tente de se faire accepter/ respecter par les enfants de son compagnon. Les personnages sont un peu puérils et un peu agaçants. Certaines situations sont assez drôles mais l'ensemble manque de subtilités. L'auteure à un humour caustique qui mériterait d'être plus nuancé mais ça se lit tout seul. La fin nous laisse complètement dans le flou ce que je déteste!
Commenter  J’apprécie         00
La famille, ses membres, ses secrets, ses failles, ses deuils, voilà une matière difficile et riche portée de manière touchante par une plume à fleur de peau. Un roman émouvant....
#Dernièrecartouche #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie         00
On a compris dès les premières pages: l'auteure ne fait pas dans la dentelle et ne s'attarde pas à des nuances. Elle nous présente Mathilde, jeune femme libre, très indépendante, accumulant les aventures sans lendemain: on la voit mal se lier pour la vie.
Mais voilà qu'elle rencontre un beau quadragénaire, lui parle quelques ...secondes et se dit qu'elle voudrait bien l'épouser! Etrange n'est-il pas?
L'Eugène en question finit bien sûr par être conquis, mais il y a un hic: divorcé, il a deux enfants qu'il héberge un week-end sur deux. C'en est trop pour Mathilde. Au fil des chapitres, celle-ci râle sans arrêt sur le comportement des deux adolescents, qui ne font bien sûr rien pour la mettre à l'aise et qui sont gâtés par un père très laxiste. D'où une suite ininterrompue de scènes caricaturées à l'extrême qui irritent profondément.
Je ne crois pas que Caroline de Bodinat ait voulu pondre un roman psychologique sur les familles recomposées, mais plutôt une œuvre humoristique. Ce n'est pas vraiment réussi : les seuls dialogues savoureux sont ceux avec son patron (ami, ex-amant...) car dans cette histoire, vie privée et vie professionnelle se mélangent dans une folle confusion.
Commenter  J’apprécie         00
Un roman agréable à lire, sur un sujet de société. Cependant, je pense que je l'aurai vite oublié...
Commenter  J’apprécie         00