Cate Tiernan

Je n'avais jamais vu de photos de moi avant l'âge de neuf mois.

Nicolas a serré ma main, c'était à moi de parler. Que voulais-je bannir de moi? [...]Je bannis les limites! ai-je lâché. C'est à cet instant que tout a basculé."

"Tu ne sais rien, Morgan. Ta vie n'est qu'un tissu de mensonges."

Dans quelques années, en repensant au passé, je me souviendrai de ce jour comme de celui où je l'ai rencontré. Je me souviendrai de l'exact moment où il a fait son entrée dans ma vie. Jamais je ne pourrai l'oublier.

Jai eu l'inpression qu'un nouvel univers s'ouvrait en moi. Que mon âme était infinie, intemporelle. Quand j'ai rouvert les yeux pour regarder Hunter, il émanait de lui une lumière dorée; on aurait dit que le soleil avait trouvé refuge au fond de son coeur et lui prêtait son éclat. C'était magyque.

Hunter touchait chaque parcelle de moi. Me tenir près de lui sans le toucher était un délicieux tourment ; laisser sa présence caresser chacune de mes terminaisons nerveuses plongeait mon corps dans un état complet d'anticipation.

Dans n'importe quoi, c'est ce qu'on y met qui compte.

« Les hommes sont des guerriers nés, mais lorsqu'elles entrent dans la bataille, les femmes sont assoiffées de sang. » Un vieux dicton écossais.

« Le jour où tu seras pris au centre de deux clans en guerre, couche-toi à plat ventre et dis tes prières. » Vieux dicton écossais

Peut-être River avait-elle voulu m'expliquer que le temps était une rivière qui allait toujours de l'avant, qu'il fallait être une nouvelle rivière à chaque heure de la journée, à chaque instant. Alors que ma vie durant, j'avais eu l'impression d'être un lac, où tout était endigué pour l'éternité. Tout ce que j'avais possédé et perdu, toutes mes expériences, tous ceux que j'avais connus... je les charriais avec moi. Ils formaient les strates d'une carapace endurcie, qui avait protégé mon âme flétrie, à demi morte, incapable d'avoir des relations normales avec les autres ou le monde environnant.

un petit coup de coeur pour ce premier tome posant les premières édifices d'une série prometteuse. Je n'ai qu'un désir, poursuivre avec la suite mais il va me falloir être de nouveau patiente. Au vu des diverses relations tissées durant le développement de l'histoire, et des révélations sur la fin, j'ai hâte de connaître l'enchaînement prévu par l'auteur (autant sur l'évolution des personnages principaux et secondaires que sur la continuité de son apprentissage.) En espérant qu'elle réserve des surprises à ses lecteurs en particulier à ma petite personne ! Contrairement à mes habitudes, je n'ai évoqué que le protagoniste le plus important à savoir Morgan. Néanmoins sachez que tous les autres ont leur importance tels que Cal Blaire, Bree Warren ainsi que ceux que vous rencontrerez dans votre lecture. Mais je n'en parlerai pas dans ma chronique car je désire que vous conserviez un effet surprise en parcourant les pages de Wicca tout comme j'en ai eu avant vous !

- Chaque maison possède un objet magique, qui demeure généralement secret, même s'il y a des légendes à propos du couteau cérémoniel d'Awaynat. Il peut aussi s'agir d'un livre, d'un globe de cristal, d'une baguette ou d'une bague, où tous les pouvoirs d'une fontaine sont concentrés. Le chef de la maison peut s'en servir pour lancer de puissants sortilèges.
Ou encore une amulette par exemple. Mon amulette. La tête me tournait.
– Un jour, j'ai vu le tarak-sin de Coral Bay, a annoncé Charles.
– Vraiment ? S'est étonnée Brynne.
– Oui, a-t’il affirmé avec gravité. C'était une poupée Barbie.

Sylvia's, un resto routier qui se trouvait au bord de la nationale, cherchait une serveuse et m'a aussitôt embauchée.
Durant tous ces siècles, j'avais réussi à ne jamais faire ce genre de boulot. Mais cette période était sur le point de s'achever. Pourtant, ce n'était pas si difficile : les gens passaient commande et on leur apportait à manger, voilà tout. Je n'avais pas à cuisiner ni à m'occuper de la caisse. Les doigts dans le nez. La première heure, j'ai dû apprendre à repérer où tout se trouvait. La deuxième s'est transformée en docudrame démoralisant et irritant sur tout ce qui pouvait mal se passer dans un resto graisseux à l'heure de pointe.
J'ai démissionné deux secondes avant d'être virée – sans même avoir pu goûter au cake à la meringue et au citron qui me narguait depuis le comptoir.

Il y a eu des périodes où j'étais vraiment belle. J'ai des traits symétriques, de jolis yeux, une bouche pulpeuse, de hautes pommettes et ainsi de suite. À l'occasion, quand je contrôle la situation, je sais que je peux être séduisante. Seulement, cela ne m'était pas arrivé depuis une quarantaine d'années. Je me savais aussi maigre qu'une junkie, avec mes cheveux hérissés, d'un noir artificiel criard. J'avais certainement l'air d'une momie ou d'une victime du choléra. Les vêtements que je portais étaient dépareillés – les seuls que j'avais trouvés qui n'étaient pas tachés et que j'avais enfilés à la hâte. Bref, je n'aurais pas pu avoir pire allure.