Tout d’abord un grand bravo à Catherine Bertrand (pseudonyme), rescapée du Bataclan, puisqu’il faut savoir qu’avant d’être publié aux Éditions de la Martinière, elle a autoédité son ouvrage dont les 500 exemplaires se sont vendus en à peine 3 mois !
Dans ce carnet dessiné, l’autrice nous raconte son témoignage abrupt sur l’avant/après 13 Novembre 2015. Le cœur de cet ouvrage résidant dans cette interrogation : pourquoi en tant que survivante, je n’arrive pas à passer à autre chose ?
Elle nous démontre à travers cette lecture que la vie est faite de petites contrariétés (qu’elle appelle « boulet » dans son histoire) et que même s’il est difficile de les affronter, il ne faut jamais oublier qu’à tout moment, on peut être amené à traîner des « boulets » encore plus gros.
Nous accompagnons l’autrice dans son parcours de reconstruction, dévoilant des sujets très forts et qui la touchent personnellement comme le déni, la tristesse, le sentiment de ne pas arriver à s’en sortir, l’énervement, la peur, les sauts d’humeur, etc. Pour finir par mettre un mot sur son état : le stress post-traumatique.
Elle nous explique par des illustrations très simples ce que cela représente dans son quotidien, pour les gens qui l’entourent, qui peut parfois alterner entre une multitude d’émotions diverses et variées intervenant d’un coup, et à l’inverse dans certains moments, une absence totale d’émotions, un vide à remplir.
Malgré le quotidien qui finit par reprendre le dessus, elle insiste sur le fait que le traumatisme est toujours présent en elle, et que toute la difficulté est de continuer à vivre à travers cet événement.
Cet ouvrage, elle le dédie à toutes les victimes d’attentats, et à ceux qui, comme elle, ont été touchés de près ou de loin par cette tragédie.
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