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EAN : 9782732489261
160 pages
Editions de la Martinière (04/10/2018)
3.85/5   62 notes
Résumé :
Rescapée des attentats du Bataclan le 13 novembre 2015, je découvre, tout comme des centaines, voire des milliers de victimes directes du terrorisme, les conséquences de cet évènement traumatique sur beaucoup d'aspects de ma vie.

Seule avec mes symptômes de stress post-traumatique, incomprise par mes proches, regardée comme un animal de foire par les curieux, il me fallait extérioriser pour survivre et recréer du lien avec ma famille, mes amis.
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3,85

sur 62 notes
13 Novembre 2015.

Triste anniversaire aujourd'hui. de ces jours où nous avons le devoir de nous rappeler que rien n'est acquis. Et que la lecture, l'ouverture à l'autre repousse l'obscurantisme.

Catherine Bertrand était au Bataclan ce 13 novembre 2015.

Elle offre alors un roman graphique vrai et marquant que j'ai beaucoup aimé.

Criant de vérité, elle raconte l'après Bataclan. Ce stress post-traumatique dont on parle peu et qui pourtant empoisonne l'existence des victimes.

Avec beaucoup d'humour et sans se faire plaindre, Catherine Bertrand raconte son expérience et nous ouvre les yeux sur « sa blessure au cerveau », celle qui ne se voit pas et qui fait le plus mal au quotidien.

J'ai aimé cette façon de se raconter, simple et parfois hilarante. Cette manière de raconter des choses terriblement intimes de façon « drôle ».

Un aspect évoqué et dont peu de gens ont conscience, ce sont les déficiences manifestes pour aider ces personnes. Catherine explique, toujours avec humour, comment des administrations, des organismes ont très mal joué leur rôle pour aider les victimes des attentats.

Une lecture édifiante, mais pas donneuse de leçon. Un témoignage d'une vraie femme. Sans récupérations d'aucune sorte.

Ce livre est une lecture que nous devrions tous entreprendre. Pour mieux comprendre. Pour moins juger.
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Que faisiez-vous le soir du 13 novembre 2015 ? J'étais chez moi et j'ai vu passer un tweet puis un autre puis encore un autre.

Le Bataclan j'y suis allée voir des concerts, le quartier je le connais bien de mes années parisiennes et puis j ai des amis, de la famille à Paris alors je n ai plus lâché mon écran de la soirée même si je ne voulais pas y croire.

Des livres sur l après Bataclan il y en a eu plusieurs mais je n en ai pas lu., même le pourtant bouleversant Vous n'aurez pas ma haine ( voir notre critique de la pièce de théâtre joué récemment sur Paris), car javais l impression désagréable d'un voyeurisme de ma part.

Catherine Bertrand était au Bataclan, au balcon, elle passait un bon moment ce soir là et puis elle a entendu tac tac tac. Elle n'a pas compris tout de suite., est sortie de la salle comme sur pilotage automatique.

Et puis après comment vivre avec ça ? Elle s'est reconstruite avec le dessin inventant ce boulet qui représente ce qui l'a suivi, écrasé, pas lâché, pris plus ou moins de place à partir de ce 13 novembre.


Dans ce beau et puissant "Chroniques d'une survivante", elle montre toutes les étapes du syndrome post-traumatique en choisissant d'aborder la brutalité de ce qu'elle a vécu avec humour et une "fraîcheur" dans le trait.

En adoptant un ton léger, elle ne tombe jamais dans le pathos mais arrive à nous faire comprendre ce qui ne se voit pas extérieurement.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Catherine Bertrand est une survivantes de l'attentat du Bataclan, qui a fait plus de 130 morts le 13 novembre 2015. C'est sous un pseudo que cette femme se confie dans un livre, sorte d'exutoire à toutes les horreurs qu'elle a connue, pendant, mais surtout après ce terrible événement.

Pour celles et ceux qui l'auraient oublié, le vendredi 13 novembre 2015, dans la soirée, des terroristes se font exploser aux abords du Stade de France, où se joue un match de football France-Allemagne en présence de François Hollande, alors Président de la République française. Puis, d'autres attaques ont lieu dans plusieurs rues du 10 et 11ème arrondissement de Paris, où des individus mitrailles des terrasses de cafés. Enfin, la plus longue et meurtrière a lieu a Bataclan, où se déroule le concert du groupe de rock américain Eagles of Death Metal. Plus de 1 500 personnes assistent alors au spectacle. Plusieurs terroristes tirent dans la foule, tuant froidement des centaines de personnes.

Ces attaques ont choqués l'ensemble de la France. Ces attentats sont les plus meurtriers qu'est connue la France depuis la Seconde guerre mondiale. Depuis ce jour, subsiste peur, tristesse, colère, en chacun de nous, mais plus encore chez les survivants. Catherine Bertrand nous explique, par des mots percutants et des dessins simples mais explicites tout ce dont elle a du affronter après ces épisodes du Bataclan. le regard des autres, la compassion, la pitié. La peur, omniprésente, quotidiennement, mieux connue sous l'appellation de stress post-traumatique. Un témoignage intéressant sur ce trouble, causé par un événement traumatique. Grâce aux métaphores utilisées et aux illustrations dessinées, on comprend parfaitement ce que l'auteure, ainsi que des milliers d'autres personnes, peuvent bien vivre et ressentir. Beaucoup trouveront peut-être échos à leur mal-être grâce aux mots et aux situations décrites.

Un témoignage graphique original, puissant et bouleversant d'une survivante du Bataclan. Un livre pour ne pas oublier ce que beaucoup ont dû vivre et vivent encore quotidiennement.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Difficile de passer à côté du petit livre de Catherine Bertrand (un pseudonyme) Chroniques d'une survivante publié aux Editions de la Martinière. Interrogée dans de nombreux médias, l'aspirante dessinatrice sortie indemne physiquement du Bataclan délivre son message articulé autour du stress post-traumatique subi à la suite des attentats de Paris de novembre 2015. Lettres it be vous en dit quelques mots.

# La quatrième de couverture

Bon, ben j'étais au Bataclan...
Mais ça va, hein. Je suis vivante, j'vais pas me plaindre.
Le quoi ? le stress post-traumatique ?
Connais pas.
Si ça a bouleversé ma vie ? Non, pas du tout, pourquoi ?
J'ai fait quelques dessins pour raconter tout ça, une sorte de journal, quoi.
Peut-être bien que tu te retrouveras dans certaines pages.
Tu veux y jeter un oeil ? Ou les deux ?

# L'avis de Lettres it be

Difficile de parler d'un tel ouvrage. Difficile parce que l'émotion est de mise, parce qu'elle est à la fois son tenant et son aboutissant. L'émotion par le rire, et par les larmes. Difficile de tenter une véritable critique quand le message prend le pas sur tout le reste. On goûte volontiers à l'humour de Catherine Bertrand et à son trait particulier, mêlé, mais qui n'aurait peut-être pas retenu toute l'attention en-dehors d'un tel propos. Si l'on en reste sur cet humour qui habille les pages de Chroniques d'une survivante, là encore, il faut chercher à savoir sur quel pied danser. La causticité est-elle de mise de bout en bout ? Sur quel registre faut-il se placer pour bien aborder l'ouvrage ? Est-on face à un manuel de reconstruction de soi après avoir affronter un drame ou face à un témoignage pur d'une femme présente le soir des attentats du Bataclan ? Si le propos n'avait pas été celui que l'on connaît, comment accueillir une phrase comme « Et encore, en tant que Parisienne, j'estime avoir de la chance car le personnel médical est plus réceptif et plus sensible. » (page 82) ? Comment saisir ce guide de fin d'ouvrage pour savoir Comment parler à un(e) traumatisé(e) ? Pourquoi cette mention « Mon témoignage est brut de décoffrage, toutes ces histoires ont été vécues… » ? Eût-il fallu en douter ? Autant de questions qui ont habité notre lecture de cet ouvrage. Des questions que l'on pose ici.

Il reste plus que nécessaire de s'interroger sur ces textes qui paraissent mois après mois, faisant ressurgir sous des formes diverses l'indicible figure du Bataclan et plus largement des attentats. Il faut s'interroger, ne pas recevoir le message sous sa forme la plus brute, sans prise de recul, sans recherche de compréhension supplémentaire au-delà de l'émotion. le livre que je ne voulais pas écrire d'Erwan Larher, Une belle équipe de Grégory Reibenberg… Qu'est-ce qui pousse ces rescapés, blessés physiques ou psychiques, à se tourner vers la mise en avant d'un message diffusé largement, via un livre le plus souvent ? Qu'est-ce qui nous pousse, nous lecteurs, à aller vers ces textes, ces récits, ces témoignages, en quête d'une sensation supplémentaire, d'un élément en plus pour se rapprocher de l'Horreur ? Si on ne peut se départir de l'aspect mercantile qu'y voient les éditeurs, on comprend, humainement, le besoin de ces Femmes et de ces Hommes de coucher quelque part ces souvenirs, pour mieux tenter de se reconstruire. Et après ?

Assurément, on marche sur des oeufs en écrivant cette chronique. Non pas que le livre de Catherine Bertrand ne mérite pas toute l'attention qui lui est portée. Simplement que l'émotion ne doit pas prendre le pas sur un recul critique nécessaire, important parce que possible. Toutes les questions posées dans cet article tentent d'aller en ce sens. Aucune polémique inutile qui ne saurait nourrir le propos. Simplement le questionnement pour avancer encore un peu.

Découvrez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Des mots justes et des dessins épurés pour parler d'une réalité "qui ne passe pas". Un témoignage intéressant.
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critiques presse (1)
Culturebox
04 octobre 2018
Ce premier album est un témoignage sans pathos, qui s'adresse à tous les "traumatisés" de la vie, et à ceux qui veulent les comprendre.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Retrouver une vie "normale" est un long parcours, semé d'embûches et de rechutes. Mais avec le recul, je m'aperçois que le temps, les soutiens et mes propres forces m'ont aidée et continuent de m'aider à vivre mieux, étape après étape.
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Trop souvent les gens se disent : elle va au boulot, elle va bien. Alors que j'essaye juste de maintenir des liens sociaux pour avoir un semblant de vie normale...
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Je ne comprenais pas pourquoi je n'étais pas bien vu que je m'en étais sortie vivante. J'aurais dû être heureuse de vivre, d'autres n'avaient pas eu cette chance...
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Je ne comprenais pas pourquoi je n'étais pas bien, vu que je m'en étais sortie vivante. J'aurais dû être heureuse de vivre, d'autres n'avaient pas eu cette chance...
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Parfois, ça m’arrange, comme ça je fais croire à tout le monde que je suis une personne normale. Mais parfois, j’ai envie que les gens sachent juste pour qu’ils arrêtent de se plaindre pour un rien.
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