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Citations de Cédric Castagné (32)


Il y fait sombre et froid. L’atmosphère y est pesante. À moins qu’il ne s’agisse d’une impression ? Bacem appuie sur l’interrupteur, mais le néon ne fonctionne pas. Il pose alors sa main contre le mur du sous-sol et observe sa silhouette trapue dans le reflet d’un miroir sur pied. Six mois de déprime, et le voilà transformé. Il s’en veut de s’être laissé aller, de ne pas avoir trouvé la force de surmonter sa peine. Léger surpoids, cheveux blancs en pagaille, envie de rien. Bacem aimerait revenir en arrière, mais on ne refait pas le passé…
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Sournoisement, le soleil fait une brève apparition au milieu des nuages. Un rai de lumière filtre par les vitraux multicolores. Léo cille soudain, ses rêveries s’évaporent. Les quatre hommes en noir déposent le cercueil. Sa mère est là, à quelques mètres de lui, pourtant il ne peut l’approcher. Il aura droit à un dernier instant « avec elle », au cimetière, un dernier geste affectueux en direction de cette coque en bois austère, et alors viendra le temps des « adieux ».
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Tiago, assis à l'intérieur d’une grosse voiture noire, songe à l’échéance qui approche. Il scrute les environs, le front collé à la vitre, du Kavinsky dans les oreilles. Cette musique l’aide à se transcender. Son cœur cogne fort contre sa poitrine. Il se sent prêt... prêt à accomplir sa tâche... Mais tandis que son regard se perd peu à peu dans le vide, un mouvement sur sa droite attire son attention. Trois 4x4 noirs aux vitres teintées foncent à vive allure. Les trois bolides se rapprochent dangereusement et frôlent son véhicule. Un crissement aigu retentit, puis le bruit de la pluie résonne de nouveau contre les vitres de la voiture. Tiago se retourne vers Izabel, la femme brune à la peau mate qui tient le volant.
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Un véritable déluge s’abat sur Saint-Denis, en cette nuit glaciale du mois de décembre. Des éclairs aveuglants déchirent le ciel, une pluie torrentielle inonde les rues. L’eau ruisselle de toutes parts et s’infiltre sous l’asphalte des chaussées défoncées. Au loin se dessinent les contours d’une barre d’immeubles qui surplombe les environs. Franc-Moisin. Ses entrepôts abandonnés, ses terrains vagues, ses parcs déserts. Une longue avenue qui traverse la ville de bout en bout mène à ce quartier devenu célèbre pour ses trafics en tout genre. Tiago, assis à l'intérieur d’une grosse voiture noire, songe à l’échéance qui approche. Il scrute les environs, le front collé à la vitre, du Kavinsky dans les oreilles. Cette musique l’aide à se transcender. Son cœur cogne fort contre sa poitrine. Il se sent prêt... prêt à accomplir sa tâche...
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Tiago s’apprête à lancer l’opération lorsqu’une silhouette apparaît à l’entrée du bâtiment désaffecté. Un adolescent d’une quinzaine d’années sort du hall, un téléphone collé à l’oreille. Surpris par la violence de la pluie, il fait aussitôt demi-tour et retourne se mettre à l’abri. Puis il range son téléphone et allume une cigarette. Tiago ordonne alors à Jeff de s’approcher de la camionnette beige. Le vétéran de la bande rampe sur le ventre, sa veste et son pantalon imbibés d’eau. Arrivé au niveau de la camionnette, il se redresse discrètement et jette un œil sur le côté. Les rétroviseurs du véhicule sont repliés. Jeff longe la camionnette et regarde furtivement à l’intérieur. Personne dans l’habitacle. Sa respiration s’accélère. Le guetteur ne peut se trouver qu’à l’arrière...
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Les membres du commando sont tous à l’intérieur de l’appartement, désormais. Le périmètre est sécurisé. Comme prévu, Phil a trouvé la drogue dans la cuisine. Deux sacs de sports remplis de poudre blanche et deux-cent-mille euros en liquide. Tiago vérifie les fenêtres pour s’assurer que le second trafiquant n’a pas pris la fuite. Puis il inspecte à nouveau les chambres. Se pourrait-il qu’ils aient été mal renseignés ? Tiago repasse dans toutes les pièces et s’attarde sur chaque détail, vérifie chaque recoin. Il retourne finalement dans la salle de bain. Un évier lui fait face, tandis qu’une vieille baignoire occupe le côté gauche, derrière la porte. Tiago ne perd pas espoir. Il songe à une cachette secrète. Et tout à coup, il remarque des carreaux de carrelage, légèrement en biais, sous la baignoire. L’ouverture semble assez large pour qu’un adulte de taille moyenne puisse s’y engouffrer. Tiago appelle aussitôt du renfort. William soulève la plaque, tandis qu’Omar pointe son arme. Un homme est là, caché à l’intérieur, recroquevillé sur lui-même...
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Si cette situation le faisait parfois souffrir, cela lui évitait d’avoir à se remettre en question. Mais désormais, il ne peut que constater l’étendue des dégâts. Et il s’en veut terriblement.
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Carlos aurait tué un enfant de dix ans pour faire comprendre aux gamins du quartier qu’ils n’avaient que deux choix : travailler pour ou contre lui, le vol ne pouvant être toléré. Mais en réalité, plutôt qu’un meurtre, c’est un véritable massacre auquel se serait livré Carlos, des heurs durant, devant les yeux horrifiés de la petite assemblée. Une lente et cruelle vengeance, autant qu’un rappel à la loi. À sa propre loi. »
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Mes pensées sont si confuses depuis deux jours que je me suis décidé à tenir un journal de bord. Il me faut tout noter, tout répertorier, pour ne pas perdre le fil. Tout cela peut paraitre étrange, mais je crois que j’en ai besoin. L e problème, c’est que je ne sais pas par où commencer. J’hésite. Je me sens totalement impuissant face à cette situation qui m’échappe. 
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Affamée, elle se lève et tâte les murs, jusqu’à cet empilement de paquets de céréales et de morceaux de pain rassis. Elle attrape une première boîte vide qu’elle balance de rage, puis en saisit une seconde, plus lourde. Elle glisse une main à l’intérieur, en extirpe une poignée de flocons d’avoine, qu’elle engloutit aussitôt, et avale un bol rempli d’eau de pluie.
Quelques minutes plus tard, l’appétit assouvi par ce mets sans saveur, Manon pioche une dernière pincée de céréales dans la boîte en carton. Une sensation de froid éveille ses sens. Elle tique au contact d’un objet métallique, qu’elle palpe du bout des doigts.
Manon devine une clé, qu’elle s’empresse d’analyser à le lueur blafarde qui filtre sous la porte.
Peu importe sa provenance, Manon reprend espoir. La chance vient peut-être de tourner. La forme de la clé correspond à la forme de cette serrure qu’elle a scrutée sous tous les angles depuis son arrivée ici.
Mais…et si c’était un piège ?
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Sa mère est là, à quelques mètres de lui, pourtant il ne peut l’approcher. Il aura droit à un dernier instant « avec elle », au cimetière (...)
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Bacem aimerait revenir en arrière, mais on ne refait pas le passé…
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Peu importe sa provenance, Manon reprend espoir. La chance vient peut-être de tourner. La forme de la clé correspond à la forme de cette serrure qu’elle a scrutée sous tous les angles depuis son arrivée ici.
Mais…et si c’était un piège ?
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Manon devine une clé, qu’elle s’empresse d’analyser à le lueur blafarde qui filtre sous la porte.
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Quelques minutes plus tard, l’appétit assouvi par ce mets sans saveur, Manon pioche une dernière pincée de céréales dans la boîte en carton. Une sensation de froid éveille ses sens. Elle tique au contact d’un objet métallique, qu’elle palpe du bout des doigts.
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Affamée, elle se lève et tâte les murs, jusqu’à cet empilement de paquets de céréales et de morceaux de pain rassis. Elle attrape une première boîte vide qu’elle balance de rage, puis en saisit une seconde, plus lourde. Elle glisse une main à l’intérieur, en extirpe une poignée de flocons d’avoine, qu’elle engloutit aussitôt, et avale un bol rempli d’eau de pluie.
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INTERLUDE / 7 ans plus tôt
— C’est une question de confiance ! hurle Éva.
La jeune femme marche sous la pluie londonienne, le téléphone collé à l’oreille. Ce soir, elle aura dix-neuf ans. Et elle compte bien célébrer cet anniversaire comme il se doit, entourée de ses amis, dans un pub du centre-ville. Elle longe un salon de thé dans lequel se sont réfugiés quelques touristes prêts à tout pour éviter cette averse passagère. Elle continue son chemin entre les immeubles de briques rouges et s’arrête finalement sous un abribus.
— Papa, je te l’ai dit, j’en ai marre !
— Calme-toi, Éva.
— Que je me calme ? C’est ce que j’ai dû faire toute ma vie ! Garder mon calme. Maintenant, ça suffit ! Tu m’as toujours dénigrée, et je sais pourquoi !
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On a tous nos petits secrets.
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Matias a eu le mérite d’essayer. Pour la seconde fois en deux jours. Mais la discussion a tourné court, encore et toujours. Le ton est rapidement monté, et Éva a préféré quitter la pièce, de peur que la dispute ne dégénère. Elle a alors passé sa doudoune, enfilé ses bottes et fui la maison en vitesse, prétextant devoir faire une course en ville. Matias, assis sur le lit d’Éva, tente de contenir sa colère. Depuis un an, il s’était résigné à tirer un trait sur son passé et à oublier sa sœur temporairement. Si cette situation le faisait parfois souffrir, cela lui évitait d’avoir à se remettre en question. Mais désormais, il ne peut que constater l’étendue des dégâts. Et il s’en veut terriblement. Pas pour cette dispute... Ni même pour cette année qu’ils viennent de passer chacun de leur côté... Mais plutôt pour la façon dont il s’est comporté toute sa vie. Il ne s’est jamais soucié que de lui-même, dans le fond, sans laisser à Éva la possibilité de lui ouvrir son cœur. Sans l’écouter vraiment ou tenter de comprendre son attitude immature.
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Alex fut tiré de ses pensées par les vibrations de son téléphone portable. Il avait réglé son réveil pour qu'il sonne à dix heures précises, l'heure à laquelle il devait retrouver Christophe dans le hall de l’hôtel. Pressé de s'expliquer avec lui, Alex empoigna son sac et quitta la chambre précipitamment. Il n'avait plus d'autres préoccupations que de protéger sa famille. Toutefois, les menaces qui pesaient sur ses épaules l'avaient dissuadé de porter plainte. À qui faire confiance dans une telle situation ? Les hommes qui tentaient de l'intimider faisaient partis d'un réseau bien organisé.
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