Notre petit camping international, le CCH, était bien devenu une sous-préfecture à part entière, dédiée à la demande d’asile. Ici, pas de service d’ordre, pas de vigiles, pas de bureaux ni de chaises, pas de distribution de soupe à l’autre bout de la ville. Au milieu des bois, des oies, des poules, des chiens et des chats, on dormait, on mangeait, on se soignait, on étudiait ses droits. Pour obtenir une tente, inutile d’appeler le 115 : simplement s’adresser à Kamal, le référent hébergement. Pour la distribution des repas, pas la peine de faire venir le Secours Catholique : voir avec Youssef, chef cuistot. Pour un traducteur, contacter Babakar, qui maniait parfaitement le français et l’arabe.