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Citations de Céline Raphael (51)


Aujourd'hui, j'ai renoué avec cet instrument*.
Pour moi. Parce que je me suis rendu compte qu'il a le pouvoir de rendre les gens heureux, le temps d'un morceau.Il a le pouvoir de faire oublier les souffrances, pour quelques instants.
*(le piano).
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J'avais besoin de stabilité pour pouvoir me reconstruire, c'était évident. Pourquoi tous ces "professionnels de l'enfance" manquaient t-ils tant de bon sens ?
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Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé ça et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait une tel ravage
Qu 'il reste ne mon jardin bien peu de fruits vermeils
(Baudelaire)
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Céline Raphael


Un soir, après mon dixième anniversaire, alors que j'avais reçu de nombreux coups et que je n'avais pas eu le droit de dîner, mon père a décidé que je n'irai pas me coucher sans une punition. Il m'a emmenée dans la cuisine et m'a fait asseoir à la table. Il a ensuite pris une assiette et y a mélangé de l'omelette froide, un yaourt, du pain, de l'eau et de la salade.

"Tu ne sortiras de table que lorsque tu auras tout fini. Tout. Y compris la sauce."

J'ai alors osé me tourner vers lui, entre bravade et désespoir. Je lui ai demandé, en larmes, ce que je lui avais fait pour mériter de souffrir comme il me faisait souffrir. Même Hadyn, notre berger allemand, était mieux traité que moi. Mon père m'a répondu froidement, en me regardant droit dans les yeux:

"Tu es pire qu'un chien.
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Introduction :
Un soir, peu après mon dixième anniversaire, alors que j'avais reçu de nombreux coups et que je n'avais pas eu le droit de dîner, mon père a décidé que je n'irai pas me coucher sans une dernière punition. Il m'a emmenée dans la cuisine et m'a fait asseoir à table. Il a ensuite pris une assiette et y a mélangé de l'omelette froide, un yaourt, du pain, de l'eau et de la salade.
"Tu ne sortiras de table que lorsque tu auras tout fini. Tout. Y compris la sauce."
J'ai alors osé me tourner vers lui, entre bravade et désespoir. Je lui ai demandé, en larmes, ce que je lui avais fait pour mériter de souffrir comme il me faisait souffrir. Même Haydn, notre berger allemand, était mieux traité que moi. Mon père m'a répondu froidement, en me regardant droit dans les yeux :
"Tu es pire qu'un chien."

Ces mots irrémédiables ont marqué ma chair jusqu'au sang. Je ne les oublierai jamais. J'ai beaucoup de mal à m'en défaire.
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J e m'astreignais à ces différents rituels,persuadée qu'ils allaient m'aider.Je me sentais pas protégée par les adultes qui m'entouraient ; mon seul salut viendrait de la magie ,pourtant aucun des ses rituels n'a jamais marché. Poutant,je les ai accomplis pendant toute mon enfance
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Dès que nous sommes arrivés à la maison, il m'a jetée par terre sur le carrelage de l'entrée. J'étais sur le ventre. D'une main, il m'a maintenu la tête contre le sol, de l'autre, il m'a mis les deux mains dans le dos et a appuyé son genou contre mon dos. Il m'écrasait. J'étais à moitié consciente. Je savais que maman et Marie l'imploraient de me laisser tranquille, mais je ne réagissais plus. Au bout de quelques minutes, il me demanda si j'étais calmée et prête à travailler sérieusement. Sans attendre ma réponse, il m'a lâchée et nous sommes retournés dans la salle de jeu pour travailler.
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Livre simplement bouleversant. L'histoire du parcours si dure d'une enfant contrainte et forcée par son père à jouer du piano, en passant par les concerts, l'anorexie, ses envies de libertés, de suicide, ses moments de culpabilités, de renfermement, et surtout, sa famille n'osant réagir, son silence, et l'indifférence des autres. Ce livre m'a énormément touchée. Cette femme est forte, 14 ans de sa vie brutalisée, et humiliée ont finalement été accepter. Maintenant, elle a réalisé son rêve, est devenue médecin et sut renouer avec cet instrument, pour le bien qu'il procure aux gens, mais toujours pas pour son plaisir.
Ce livre est surtout très intuitif, sur la façon dont les enfants maltraités essaient de le montrer. Sur la loi du silence, qui, au fil du temps devient comme un mur.
Je vous conseille vivement ce livre.
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Dans ces moments -là, je faisais ce que j'avais appris à faire le mieux.Je m'évadais.en me concentrant sur mon début d'histoire dans laquelle j'étais l'heroine , j'arrivais progressivement à quitter le monde réel.Le temps passait ainsi plus vite ,sans douleur , sans angoisse
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" Il était grand temps de vivre maintenant "
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La maltraitance infantile touche tous les milieux.
L'exigence de performance sociale qui caractérise les milieux aisés peut y devenir un facteur de pression psychologique extrême sur l'enfant. La dénonciation de la maltraitance infantile y sera beaucoup plus difficile que dans des milieux moins favorisés et moins aguerris à se défendre et à se protéger. Sandor Ferenczi écrivait en 1932 : " Même des enfants appartenant à des familles honorables et de tradition puritaine sont, plus souvent qu'on osait le penser, les victimes de violences et des viols".(postface)
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Souvent les bourreaux paraissent respectables et les victimes se taisent.
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Les gens vont au tribunal comme ils vont au cinéma. Pour passer l'après-midi. Ils ne se rendent pas compte de la honte supplémentaire que leur présence engendre.
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" J'avais beaucoup de mal à gérer l'enfermement. Je faisais des crises d'angoisse violentes tant je me sentais seule et perdue. Aujourd'hui encore, j'ai des difficultés avec la contrainte de temps et d'espace à laquelle nous devons tous nous soumettre. "

"« Tu es pire qu’un chien. »
Ces mots irrémédiables ont marqué ma chair jusqu’au sang. Je ne les oublierai jamais. J’ai beaucoup de mal à m’en défaire."

" Pour la première fois de ma vie, je n'avais plus peur de mourir seule pendant le week-end. Pour la première fois de ma vie, je savais que si je n'étais pas au lycée le lundi matin, quelqu'un s'apercevrait de mon absence et appellerait les secours. "

" «[...]Je suis perplexe. Tu as attendu quatorze ans pour parler? Tu ne pouvais pas te rebeller avant si c'était si terrible que cela chez toi?»
Le ton était donné. Comme d'autres, elle ne me croyait pas et avait sans doute été séduite par les beaux discours de mon père. Mes parents étaient visiblement trop bien habillés pour avoir osé maltraiter leur fille. "

" Ces adultes ignorent le courage qu'il faut pour se libérer d'un asservissement, encore plus quand cet état est imposé par ceux-là mêmes qui doivent être des protecteurs. Pour l'enfant, en prendre conscience et le dénoncer nécessitent une maturité exceptionnelle ou une détresse extrême. "
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Postface de Daniel Rousseau : Je reste aussi étonné de la liberté de ton que prennent des parents mais aussi des éducateurs - enseignants, entraîneurs sportifs, professeurs et éducateurs variés, certains, pas tous, bien entendu ! - à l'endroit des enfants. Il leur paraît normal de les humilier, de les moquer, d'user de discrimination. Observer certains parents dans la vie publique, au supermarché, à l'abord d'un terrain de foot ou de tennis à l'heure de l'entraînement ou à la sortie de l'école, qui hurlent, menacent, injurient leurs enfants, fait parfois froid dans le dos.
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Je suis la plaie et le couteau !
Je suis le soufflet et la joue !
Je suis les membres et la roue ,
Et la victime et le bourreau !
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J'ai longtemps cherché à obtenir des excuses de sa part . Je pensais en avoir besoin pour avancer; En comprenant qu'il ne pourrait jamais me les donner , j' en ai fait mon deuil
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Quand il est ressorti de la chambre, mon père s'est arrêté à ma hauteur, ma regardée dans les yeux et m'a dit : "Je t'aurais. T'en crèveras, mais je t'aurais."
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" Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils"
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Après avoir été victime du cliché selon lequel la maltraitance ne touche que les familles défavorisées, je devais maintenant affronter un nouveau préjugé. Les enfants placés ne peuvent être que débiles ou délinquants, méchants au fond d'eux-mêmes, ou détraqués,. Perdus d'avance en somme.
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