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Critiques de Céline Rosenheim (31)
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Hiver Noir

Voilà longtemps que Mélisande rêvait de découvrir les vastes paysages glacés d’Islande. Accompagnée de Liv, sa meilleure amie, l’étudiante espère que ce voyage lui permettra de panser les blessures laissées par ses récents échecs.

Mais le destin ne semble pas vouloir lui accorder de répit. Dehors, la terre tremble tandis que des cendres noires viennent couvrir la lande. Le caractère de Liv change brusquement, sans raison apparente, et Mélisande s’inquiète. Qui est cette jeune femme qu’elle seule semble voir? Peuvent-elles vraiment faire confiance à Ármann, ce jeune homme qui leur offre l’hospitalité?

Troublée, déboussolée, Mélisande cherche un bref soulagement dans les antidépresseurs. Elle ne sait plus ce qu’elle doit faire ni ce qu’elle doit croire. Car comment savoir où s’arrête la réalité et où commence la folie?



Mélisande est une jeune étudiante qui vient d'échouer son agrégation. Depuis toujours, elle est trop sensible, toujours à fleur de peau, et cette fois l'échec la marque plus profondément encore puisqu'elle sombre dans la dépression.

Sa meilleure amie Liv est tout son contraire: chaleureuse, enjouée, extravertie, elle propose à Mélisande de faire le voyage dont celle-ci rêve depuis des années: les voilà donc parties pour l'Islande. Mais une fois là-bas, tout ne se passe pas comme prévu...



La première chose à m'avoir surprise, c'est que ce livre soit écrit à la première personne. Je ne sais pas pourquoi, mais je m'attendais à un récit avec un point de vue externe ^^'

Une fois cette surprise passée, je me suis donc plongée dans ce court roman, qui malgré son petit nombre de pages (128) nous réserve un très beau voyage en Islande. Je ne connais pas du tout ce pays, et ce livre a été l'occasion d'en apprendre un peu plus. Car le point fort ici, ce sont les descriptions des paysages. J'ai vraiment voyagé aux côtés de Mélisande, j'ai eu l'impression d'y être, bref dépaysement garanti avec ce livre!



De plus, l'écriture de Céline Rosenheim est très belle, très fluide, elle a réussi le pari de m'embarquer totalement dans son histoire. L'ambiance est assez sombre, entre le volcan qui entre en éruption, les nuages de cendre et la neige qui du coup devient noire. Ajoutez à cela les relations tendues entre les personnages...



J'ai vécu toutes les sensations de Mélisande, j'ai senti ses doutes, son émerveillement, mais j'ai aussi ressenti toutes ses pensées négatives. Mélisande se décourage assez facilement et a très vite fait de ne voir que le mauvais côté des choses. Chaque fois que je faisais une pause dans ma lecture, je me sentais aussi déprimée qu'elle, et si niveau écriture l'auteur nous fait à merveille passer les sentiments, par contre j'avoue avoir trouvé cela parfois assez pesant.



Du coup, j'ai eu du mal à m'attacher à Mélisande. Je l'ai trouvé un peu trop passive, et son côté pessimiste n'a pas arrangé les choses.

De même, j'ai trouvé dommage de ne rien connaître des mythologies nordiques. Je ne connaissais pas le Ragnarök, qui annonce la fin du monde, ni Líf et Lífþrasir, le seul couple humain survivant à cet évènement prophétique, mais au moins cela m'aura permis d'apprendre de nouvelles choses!



Malgré quelques points négatifs, j'ai passé un moment agréable en compagnie de ce livre. A éviter peut-être si vous êtes vous-même dans une période pas très joyeuse de votre vie!
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Consolament

Ce fut une lecture très, très complexe. J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’intrigue. L’aspect historique n’est vraiment pas mon fort du tout et j’ai peut-être été un poil trop ambitieuse sur ce texte. La vérité, c’est que je n’étais pour le coup pas vraiment le public cible de cette histoire, même si elle est bourrée de qualités et plaira sans aucun doute à des lecteurs plus habitués à l’écriture historique.



L’intrigue est très chouette. Nous sommes plongé en plein Moyen Âge et assistons aux déboires du duché de Nebleim et des terres d’Histrionie, principalement pour des raisons de fois. Les suivants de Nebleim sont des parfaits, adepte des religions cathares, qui, en gros, pensent que tous les hommes sont prisonniers sur Terre et contraints à la réincarnation jusqu’à ce qu’ils puissent recevoir le Consolament, un baptême qui leur permet d’accéder au chœur des anges pour lutter contre le diable. Ils s’opposent aux « christerciens », qui correspond davantage à la religion chrétienne catholique et l’idée que l’on s’en fait aujourd’hui. Cas classique : les « christerciens » considèrent les Parfaits comme des hérétiques et veulent donc s’en débarrasser. De plus, Louis III, le prince d’Histrionie, considère qu’Ermessende, de par son sexe, ne devrait pas se retrouver à la tête du duché, parce qu’avoir quelque chose entre les jambes change bien sûr tout à l’intelligence, c’est bien connu.



Le sujet est dans tous les cas incroyablement bien maîtrisé, et j’ai beaucoup aimé en apprendre un peu plus sur cette période que je connaissais de nom, pour tout dire… Et c’est tout. Le travail de recherche est de grande qualité et même si la situation est très complexe, on comprend peu à peu où l’on va et comment ça fonctionne. C’est la partie que j’ai un peu moins aimé dans le roman également, mais plus parce que je suis pas très fan de l’historique habituellement, et qu’ici, le conflit est quand même vachement complexe et il est difficile d’en comprendre tous les tenants et aboutissants.



La partie qui m’a beaucoup plus plu, en revanche, c’est celle qui joue sur la fantasy avec les tas de problèmes qui surviennent dans les villages entourant le duché. Il y en a pour tous les goûts : vague de morts-nés, épidémies, catastrophes naturelles inexpliquées… Chaque passage prend vraiment aux tripes pour le coup et donne envie d’en savoir plus. J’ai été assez frustrée, parce qu’au final, chaque événement n’a pas énormément de répercussions dans la suite de l’histoire, alors que ce sont de super points pour l’intrigue. J’aurais vraiment préféré avoir plus de précisions sur ces phénomènes plutôt qu’un centrage sur la guerre, qui est déjà un thème plus classique.



Néanmoins, je comprends aussi parfaitement que tous ces événements font partie d’un avertissement « divin », qui correspond aussi à l’ambiance du texte. C’est un de ces textes à plusieurs niveaux de lectures, ce qui rend assez difficile sa classification. Même si c’est techniquement de la fantasy, pour ma part, ce n’est vraiment pas le choeur de l’intrigue. On se rapproche davantage du type de merveilleux qu’on retrouve dans la littérature médiévale classique, avec des points d’intérêt dont il faut trouver les sens cachés pour que l’ensemble de l’histoire fasse sens. C’est aussi pour cette raison que le texte est compliqué. Il y a tout le temps des niveaux de lectures, mêlé au contexte historique ultra-dense, ça fait énormément d’informations à assimiler et ça m’a beaucoup ralentie dans ma lecture.



Pour ce qui est des personnages, pour le coup, je n’ai pas grand chose à dire. Ils sont tous vraiment très bien traités et j’ai adoré suivre les principaux d’entre eux, qui sont attachants. Le texte fonctionne aussi avec beaucoup d’étrangers qui illustrent les divers facettes de l’intrigue. Cela peut être déroutant, mais pour ma part, étant fan des textes qui jouent avec ce type de narration, j’ai été plutôt bien servie. J’ai eu un énorme coup de coeur sur Ermessende, même si la fin du roman m’a un peu perdue pour le coup. Déjà, c’est une femme à la tête d’un duché, ce qui donne forcément lieu à des enjeux et des lectures engagées sur le sujet, mais j’aime beaucoup comment elle gère chaque crise avec les moyens du bord. C’est un personnage plein d’espoir qui fait plaisir à lire, même si sur la fin, je trouve qu’on perd un peu son essence. Louis III, je l’ai trouvé détestable, vraiment. Mais détestable dans le bon sens du texte. C’est encore un de ces textes qui vous force à prendre partie pour l’un ou pour l’autre. J’ai aussi beaucoup aimé Guillaume, le troubadour, mais c’est sans doute parce que j’ai un petit faible pour les artistes médiévaux en temps normal. J’ai beaucoup aimé son développement.



Enfin, s’il y a bien un point sur lequel je ne peux rien reprocher, c’est bien sûr le style d’écriture de l’autrice. Il est incroyable, très précis et super riche. Je suis tombée amoureuse de ce type de narration, c’est vraiment du bon travail.



En bref, même si je n’ai pas spécialement accroché au côté trop historique de l’intrigue qui ne laisse pas la place à la fantasy que j’attendais, c’est une découverte très sympa qui traite de politique et de religion, avec des personnages marquants et de jolis messages à décoder.
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Consolament

Une plume délicate pour parler du Moyen Age et de ses croyances entre diable et anges déchus. Les personnages cherchent leur destin dans un monde hostile et incertain. Le bémol pour moi réside dans la multiplication des points de vue même si je sais que c'est pour donner une vision universelle à ce qui se prépare. Cela ne crée pas une dynamique au récit, pas d'intensité pour tenir en haleine.
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Consolament

Ce roman, bien qu’étant de la fantasy est bien plus profond que ça. C’est un roman original qui est parvenu à me faire passer un bon moment de lecture bien qu’un peu dense (en même temps, si on ne peut pas reprocher la densité à un genre, c’est bien la fantasy, non ? ). Consolament est une fantasy qu’on peut qualifier d’historique. Les thématiques mises en avant ne sont pas forcément celles auxquelles on ne pense pas forcément dès le début.



La religion est très présente dans ce roman. Elle ne sert pas de toile de fond pour l’histoire, elle est au cœur de l’intrigue. Tout au long du roman, on nous explique le fonctionnement de cette religion. On a vraiment un panorama assez vaste sur la religion. Cela donne beaucoup d’ampleur à la thématique mais aussi d’avoir une vision globale sur la religion. C’est plutôt bien pensé.



L’originalité se trouve dans deux points pour moi. Consolament est un roman fantasy car il ne s’appuie pas sur l’action. Là où la fantasy peut nous emmener dans des aventures, dans des quêtes qui durent pendant des tomes et des tomes, ici, il n’en est rien. On n’a pas beaucoup d’actions, on est plutôt dans la réflexion et la découverte… C’était déroutant. Déroutant bien mais déroutant quand même. Pourquoi déroutant ? Parce qu’on parle de guerre. On pense rapidement à de l’action, à des morts, du sang mais on va plutôt s’intéresser à cette volonté de pouvoir, au fait que les paysans, soldats et autres personnages qui viennent bercer l’intrigue n’ont pas le choix. Ils doivent faire la guerre mais aussi au sort des populations. Bien évidemment, la guerre est présente mais il n’y a pas que cela, et ça, c’est très intéressant. On a l’impression d’avoir un duché maudit quand on pense à tout ce qui va pouvoir arriver dans les villages faisant partie du duché… C’est juste très sympathique dans l’idée. Horrible dans les faits, je le reconnais.



La guerre va se dérouler entre la duchesse Ermessende à la tête du duché de Nebleim et Louis III à la tête de la principauté d’Histrionie. Ermessende est la duchesse qui règne suite à la mort de son mari. Louis III n’apprécie pas forcément l’idée d’avoir une voisine qui règne. Pourquoi ne pas attaquer pour avoir un petit bout de terrain sur lequel régner en plus ? La guerre est déclarée. Ermessende n’a pas le choix : la guerre est le seul moyen de survivre. Entre guerre de pouvoir mais aussi divergences d’opinions religieuses… Il n’y a plus de pitié.



L’intrigue va être lancée dès le prologue : la Terre est dirigée par le Diable. Les hommes sont des anges déchus qui attendent leur baptême pour arriver à leurs fins. J’ai eu beaucoup de mal à tout enregistrer, c’est vraiment costaud. Dans le duché de Nebleim, on trouve des « parfaits ».. La religion cathare est la religion qui place les hommes comme des anges déchus errant sur la Terre, ils attendent de recevoir le Consolament qui est un baptême qui va leur permettre d’atteindre leurs buts pour lutter contre le Mal. Pas très clair ? Pourtant j’ai fait de mon mieux… Un petit point Wiki ? C’est parti !



« Le consolamentum (ou consolament en occitan) est la pratique rituelle majeure du catharisme, qui s’est développé dans le Midi de la France entre la deuxième moitié du 12e siècle et la fin du 13e siècle. C’est une forme de baptême, mais elle ne se fait pas au nom de la Sainte-Trinité mais au nom du Christ seul puisque la doctrine des Cathares professe une divinité unifiée. C’est un baptême spirituel par opposition au baptême d’eau de Jean le Baptiste. Il est donné par imposition des mains selon des rites qui rappellent ceux de l’église primitive, moins les éléments matériels (eau, onction, huile) que le catharisme ne reconnait pas vu qu’il pense que le monde matériel a été créé par le Diable. »



L’histoire va se diviser en plusieurs points de vue. Le panel de personnages est très important. C’est vraiment un point particulier pour moi : on a plein de points de vue qui viennent structurer la narration. Personnellement, pour moi, c’était un peu trop. En effet, on se retrouve avec trop de noms, trop de personnages, trop de gens à découvrir. En moins de 200 pages, c’est assez compliqué pour moi. Mais, si je dois retenir deux personnages, je choisis Guillaume et la duchesse Ermessende sans hésitation. J’ai beaucoup apprécié les psychologies et histoires de ces personnages.



La société a une place très importante dans ce roman. En effet, on va beaucoup s’intéresser aux relations humaines. Par exemple, on va pouvoir faire la connaissance de paysans face aux catastrophes naturelles. La place de la femme dans la société médiévale est aussi soulignée. En effet, la duchesse se retrouve dans une position particulière : une femme qui règne, c’est déjà compliqué. Il va falloir qu’elle s’impose, qu’elle prouve qu’elle sait régner. Elle va vite être fragilisée par plusieurs choses. On a une touche de féminisme assez sympathique mélangée à la thématique du pouvoir.



L’auteure choisit de mettre en avant l’Histoire. C’est pour ça que l’originalité est très présente dans ce roman. Le tout prend le dessus sur l’action dans ce roman. Honnêtement, ce roman est une bonne découverte mais c’est un sacré morceau. Forcément, il faut un peu de temps pour s’immerger dans cet univers mais aussi pour digérer toutes ses informations. Il faut le savoir, ce roman n’est pas forcément à mettre entre les lecteurs qui recherchent de l’action. L’Histoire prend beaucoup de place.



Ce roman n’est pas indigeste. Je trouve que l’auteure équilibre bien les choses grâce à sa plume et à la manière dont les thématiques sont abordées. Là où l’on peut penser que l’auteure en fait de trop, on se rend compte que tout est justifié. On peut se dire que c’est trop, que cette impression de malédiction est un peu trop mais finalement, on se rend compte que c’est une sorte d’action divine. Tout trouve toujours une justification. C’est chouette.



Je suis désolée, la chronique est plutôt dense et part un peu dans tous les sens mais honnêtement, ça reflète bien le roman. Il ne faut pas mal le prendre. Quand je dis que ça part dans tous les sens, c’est surtout dans la narration (ce qui m’a perdue, je vous l’avoue sans honte). Ce changement de points de vue donne une impression de tourbillon, on a beaucoup d’informations à digérer en peu de temps.



Bref, je reconnais bien volontiers la qualité de la plume de l’auteure, c’est un régal ! C’est équilibré, juste et impressionnant. Le vocabulaire utilisé est soutenu mais en total adéquation avec l’époque durant laquelle se déroule l’intrigue. Je la félicite pour le travail de recherches incroyable. Ça doit être monstrueusement chronophage. Je lui tire mon chapeau. J’ai apprécié ce savant équilibre entre l’historique et la fantasy.
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Consolament

Consolament, c'est un roman de fantasy incroyable, qui nous plonge dans un Moyen-Âge imaginaire, mais d'un réalisme néanmoins tout à fait saisissant, une fresque aussi épique, qu'humaine, qui nous livre une histoire superbement mystique !
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Consolament

Céline Rosenheim, plus prolifique dans le genre fantastique avec ses trois précédents romans, prouve bien dans Consolament qu’il n’y a pas besoin d’étendre son univers en une saga infinie de tomes pour transporter ses lecteurs et offrir un récit détaillé, riche et passionnant.



Malgré l’empire étendu de Theobald IV, les territoires continuent de s’affronter, particulièrement celui entre Nebleim, tenu par la duchesse Ermessende, et la principauté d’Histrionie dirigée par Louis III. Outre un combat pour les terres, ce sont les divergences religieuses qui mettent à mal l’entente entre les deux dirigeants. Portée par la religion christérienne, la religion de son défunt mari minoritaire au sein du royaume, Ermessende croit en la piété et au renoncement de soi afin de s’élever à nouveau vers les cieux, comme auparavant lorsque les hommes et les femmes étaient encore des anges que Satan n’avait pas punis. Cette foi dirigée vers l’abandon des plaisirs terrestres et de la chair inquiète Louis III et les autres ducs et dirigeants d’Histrionie alors que cette étrange religion prend de l’ampleur. Avec leur religion unique et majoritaire, ces derniers perdent peu à peu patience face à ce mouvement de foule tourné vers les Parfaits, guides religieux à Nebleim.



Évidemment, le fait que le dûché de Nebleim soit maintenant dirigée par une femme depuis la mort de son mari n’aide pas les territoires alentour à faire confiance en ce nouveau fonctionnement. Heureusement, Ermessende a de l’énergie et de la sagesse à revendre, accompagnée par de bons conseillers et combattants. Alors que la foi prend de plus en plus de place dans la vie des personnages, ceux-ci démontrent leur force sur le champ de bataille comme lors de leurs débats à propos de ce monde semblant bien se détériorer et sur leur rôle à jouer dans cette guerre et dans ce possible au-delà.



Avec une narration très diversifiée, on a tôt fait de se perdre entre les différents protagonistes, notamment avec ceux que l’on suit une seule fois dans toute cette l’histoire. Mais, si vous aimez suivre différents points de vue, vous trouverez clairement votre compte. En mettant l’accent sur les plus hautes instances entre duchesse, seigneurs, hérault, servante royale, etc., Cécile Rosenheim n’en oublie pas les petites gens que l’on suit dans leur quotidien au fil des bouleversements politiques et des drames sociaux. À côté des luttes de pouvoir et de foi, de mystérieux événements s’abattent dans les villages autour du duché : agonie de la nature, épidémie, mortalité abondante de nouveaux-nés, etc… De quoi se satisfaire au niveau surnaturel au sein de ce roman fantasy maîtrisé !
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Diabolus in Musica

Voilà un roman atypique et plutôt sombre. On suit Yan, un musicien hypersensible ayant une personnalité rare. L'autrice fait le choix d'écrire du point de vue de Yan. Il explique sa vision du monde et sa personnalité, ou plutôt ce qu'il est. Son rapport à la nature est très important. Je mentionne l'hypersensibilité parce qu'en apprenant à connaître ce personnage, je me suis souvent reconnue.





L'histoire peut être vu comme un thriller fantastique puisqu'une menace plane sur la scène black métal. J'ai beaucoup apprécié Benoît, un personnage que l'on rencontre au cours de l'histoire. Le côté thriller est très bien fait. D'autant plus qu'au début, on se demande quel est le but de l'histoire. Il est important de comprendre parfaitement Yan afin de lire la suite.





On suit également l'envers du décors de la scène et surtout du black métal. L'autrice laisse même une note à la fin à ce sujet. Les groupes mentionnés au cours du roman n'existent pas. La réflexion faite autour de cette scène peut s'appliquer à la musique dans son ensemble.





En bref, ce roman est atypique dans sa construction. À l'image du roman, on dépense pas mal d'énergie en le lisant.
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A l'encre de tes veines

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire le premier recueil de nouvelles de Céline. J'ai vraiment apprécié ce mélange de nouvelles et de poèmes vampiriques, toutes dans un style différent.



Céline a remis au goût du jour le thème des vampires, redorant le blason de ces derniers. Ils sont à la fois matures, sombrement romantiques et fragiles. Céline se permet même d'employer la parodie (et l'hommage en même temps) à travers une nouvelle qui m'a beaucoup plu.

Évidemment, certaines nouvelles m'ont plus emporté que d'autres, même si globalement je les ai toutes aimées. J'ai simplement regretté que certaines soient trop rapides dans leur fin, la chute m'apparaissant comme un peu trop abrupte. Néanmoins, il y a une leçon à tirer de chacune d'elles.



L'ensemble est original. Céline ose toucher à tous les styles, et elle le fait très bien. Son écriture est très maitrisée (j'avais déjà pu le remarquer dans le superbe Diabolus in Musica), elle ne commet aucune fausse note. Elle est tout de suite parvenue à m'emporter dans son univers, me faisant ressentir les différentes ambiances (très mystérieuses au demeurant) avec clarté.

Je ne vais pas décrire toutes les nouvelles, mais si je dois citer celle qui m'a le plus touché, c'est La main de dieu. Ce que j'ai particulièrement aimé à travers cette nouvelle, c'est la critique acerbe mais juste envers la société, et l’ambiguïté de la religion. Elle démontre que nous sommes tous doubles par nature, que personne ne peut échapper à cela. C'est une nouvelle qui donne à réfléchir sur notre condition et nos croyances, à faire face à la réalité (comme pour L'Autre Monde).



L'univers de Céline me touche énormément. Si la mélancolie est toujours de mise, ce n'est que pour mieux être sublimée. À travers ses écrits, les sentiments sont toujours mis en avant, aussi contradictoires soient-ils. De plus, j'aime le fait qu'elle partage, même parfois d'une façon sous-jacente, son amour irréversible pour la musique. Au final, c'est cette dernière qui permet de mieux traduire ce qu'elle veut faire comprendre et ressentir à travers ses mots, car avec la musique, tout est amplifié.



Je suis ravi de connaitre une auteure comme elle, dont l'univers est singulier.
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Hiver Noir

J'ai très vite été emporté par l'histoire, mystérieuse du début à la fin. De plus, comme celle-ci se déroule en Islande, ça ne pouvait que me plaire. Céline décrit très bien les paysages islandais, montrant sa fascination pour ces derniers et pour le pays en lui-même. Je peux maintenant aussi constater que Céline a un don pour faire ressentir, avec une réalité saisissante, les ambiances qu'elle installe, faisant des paysages et des éléments des personnages à part entière.



J'ai particulièrement apprécié le suspense, qui est bien maitrisé de bout en bout. Souvent je me suis mis à douter concernant les intentions des personnages, et leurs changements de comportement n'ont pas manqué de me rendre suspicieux.

J'ai aussi aimé le mystère entourant les personnages. Mélisande m'a rapidement touché, aimant le fait qu'elle soit différente, par sa discrétion et sa capacité à ressentir les choses, bien qu'elle ait une piètre opinion d'elle-même. Quant à Liv, c'est un personnage qui m'a intrigué dès le départ. Certains traits de sa personnalité se comprennent, mais certains de ses agissements sont pour le moins suspects.



Si je devais émettre une réserve, ce serait par rapport au fait que certaines choses auraient mérité d'être plus approfondies, que ce soit dans le déroulement des événements ou les relations entre les personnages. Cela dit, l'accent est vraiment mis sur la psychologie de ces derniers, et le côté fantastique est très immersif, ce qui rend l'histoire intimiste et contemplative.



Je terminerais par le dernier point qui m'a émerveillé et auquel je faisais allusion : l'ambiance. Celle-ci est très sombre et même angoissante. En lisant la description des paysages, j'avais l'impression de me trouver en Islande, et l'écriture de Céline y a grandement contribué. Les éléments fantastiques sont de ce fait saisissants de par leur clarté, se faisant tour à tour menaçants et fascinants.



Hiver Noir a un côté constamment menaçant, où règne un parfum de mort. Il y a quelques leçons à tirer de cette histoire, où la frontière entre la réalité et la folie peut être mince.

Bien que très court, c'est un livre fantastiquement sombre que je ne suis pas prêt d'oublier.
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Diabolus in Musica

Certes, Diabolus ne vous fera pas rire et il n'est pas à lire si vous souhaitez vous remonter le moral... En revanche, si vous n'avez pas peur d'une incursion originale au cœur de la mélancolie, alors lancez-vous.

Une chose est sûre, Diabolus in Musica vous sortira de vos lectures habituelles !

Lire ma chronique :
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Hiver Noir

L'intrigue d'Hiver noir se déroule en Islande et c'est en grande partie cela qui m'a attirée à la lecture du résumé. Ce pays ne ressemble à aucun autre. En outre, il s'agit de Fantastique, mon genre de prédilection. Je me suis donc lancée dans la lecture de cette novella avec de bons a priori et j'en suis plutôt contente.



La suite sur le blog.
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