La journaliste Chris Winckler se lance dans une enquête sur la tragédie de Tchernobyl survenue le 26 avril 1986, une catastrophe technologique et humaine sans précédent.
Elle rencontre Andreï Tcherenko, qui travaillait à la centrale le jour de l’accident. Il a tout vu, il raconte. Cette enquête s'avère à haut risque : lobby, mafia, pouvoirs officiels et occultes s'emploient à lui mettre des bâtons dans les roues.
Partagé entre docu-fiction et bande dessinée, cet opus montre pas à pas le déroulement du drame, ses conséquences sur la population et l’horrible omerta du pouvoir.
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J'ai beaucoup aimé parce qu'on ne parle(ra) pas assez de Tchernobyl, parce que j'aime les références graphiques et littéraires, mais quelque chose me gêne confusément. Peut-être un petit côté complot alors que c'est simplement la bêtise humaine, ce qui est déjà bien assez consternant. Peut-être des maladresses sur les explications de la catastrophe. Par contre j'ai appris la collusion historique de l'OMS sur tout ce qui touche le nucléaire. Et j'ai apprécié la perception du point de vue des liquidateurs, des habitants de Pripiat et des environs. Une BD fort intéressante et tout à fait à part.
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Je n'ai pas été plus enthousiasmée que cela ni par le graphisme, ni pas l'histoire.
J'ai relu cette bd ( février 2017) après avoir lu la supplication de Svetlana Alexievitch et j'ai eu un tout autre regard. Même si l'approche est plus "spectaculaire" , j'ai apprécié la complémentarité du point de vue : journalistique et politique. Le graphisme traduit bien le bonheur perdu et ce monde apocalyptique.
Je conseille de lire ces 2 ouvrages à la suite.
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Vingt ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, une journaliste Chris Winckler enquête sur la catastrophe.
Une centrale vieillissante, des systèmes de sécurité obsolètes, des expériences irresponsables à l'origine de la catastrophe (turbines éteintes), des liquidateurs chargés d'éteindre l'incendie envoyés à la mort et oubliés, les mensonges d'Etat, le cynisme, la vérité cachée, étouffée en URSS mais ailleurs aussi en Europe ( le nuage qui s'arrête aux frontières), les maladies, monstruosités des hommes et animaux dans la zone concernée.
Tabous, idéologie, interdits en URSS en 1986. Détournement d'argent, mafia, menaces contre ceux qui voudraient faire éclater la vérité.
Commenter  J’apprécie         80 ![Tchernobyl mon amour par Montellier Tchernobyl mon amour](/couv/sm_cvt_Tchernobyl-mon-amour_909.jpg)
un album intéressant, dédié comme son titre l'indique à la catastrophe de Tchernobyl, il y a de cela 25 ans. Souvenez-vous, ces nuages qui s'arrêtent aux frontières, ces liquidateurs comme on les a appelés qui risquent leur vie pour un appart et une Traban (qu'il n'auront jamais, je vous rassure).
Une jeune journaliste, Chris, doit faire un article sur la catastrophe, elle cherche donc des infos, et ce qu'elle découvre est effarant. Mais des années après, la vérité reste une menace, et un homme, ancien ingénieur travaillant à la Centrale, est poursuivi par des hommes. Objectif: le faire taire.
Voilà un album à mettre entre toutes les mains (bon, évidemment, pas celles des plus petits) car il donne à voir l'horreur, l'hypocrisie, la folie meurtrière et le mensonge d'Etat dans toute son ampleur. Du côté français, comme du côté soviétique d'ailleurs. L'auteure n'épargne personne. Les détails, les explications sont très intéressantes, et si certains m'étaient connus, d'autres pas du tout. C'est donc vous l'aurez compris un album qui se lit pour son intérêt historique et documentaire indéniable.Chantal Montellier a fait un travail remarquable de ce point de vue là.
J'ai par contre détesté les dessins et leurs couleurs criardes façon (mauvais) comics. Ce sera mon seul et unique bémol.
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Album relu avec plaisir et l'angoisse du lecteur qui connait l'histoire : celle de la BD et celle plus récente de Fukushima.
Aujour'dhui, le propos est d'autant plus fort qu'il n'est plus possible d'espérer que des leçons auraient pû être tirées de Tchernobyl. Et la honte, de ne pas avoir élevé au rang de héros internationaux ceux et celles qui nous ont évité une catastrophe planétaire.
Super travail d'enquête.
Très belle mise en page.
Pas de douceur dans le trait, quelques photos enchâssées donnant encore plus de force au texte, des couleurs qui claquent comme sur les panneaux de propagande et comme sous les éclairages criards des grandes fêtes médiatiques. Chantal Montellier nous décrit un apocalypse qui a eu lieu et s'est répété.
Et puis le dernier clin d'oeil : l'hommage à un des livres que j'emporterai au bout du monde, d'un certain Boulgakov. Déjà il nous racontait comment le Diable menait la danse.
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Vingt ans après , la journaliste Chris Winckler est chargée d'une série d'articles sur "la plus grande catastrophe technologique du vingtième siècle". Silences, mensonges, manipulations, menaces jettent sur l'accident et sur ses conséquences une chape bien plus épaisse et imperméable que le "sarcophage" de la centrale.
Très documenté, précis dans les faits et les chiffres, l'album de Chantal Montellier est terrifiant en ce qu'il nous montre ce que nous voulons ignorer par confort, lâcheté ou sentiment d'impuissance.
Mêlant, dans une alternance percutante, les dessins réalistes à ceux effroyables d'imagination visionnaire, "Tchernobyl mon amour" nous rappelle de façon magistrale le prix de notre fuite en avant.
Il nous rappelle également à quel point Chantal Montellier est une immense créatrice !
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Enquête choc sur la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl, menée avec rage et obstination par la journaliste engagée Chris Winckler. Presque trente années plus tard, le drame de Fukushima en plus, la situation ne semble pas avoir beaucoup évoluée. Le béton pourri du coffrage soi-disant « sanitaire » du réacteur touché fuit inéluctablement, les services secrets russes (à moins que ce soit la mafia) liquident les voix discordantes venant du côté des artistes exilés à Paris.
Ce documentaire n’apporte pas forcément de nouveaux éléments mais réveille nos consciences parfois assoupies. Pour renforcer son propos, Chantal Montellier s’appuie sur les codes graphiques soviétiques et ceux la contre-culture révolutionnaire d’aujourd’hui. Un parti pris radical, cependant l’accumulation de styles et de formes poussée à l’extrême nuit à la lisibilité et à la force du propos. Cette lecture n’en reste pas moins salutaire.
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Journaliste, Chris Winckler est chargée d'une série d'articles sur le terrible accident nucléaire de Tchernobyl. Comme son héroïne, Chantal Montellier lève le voile sur la gestion catastrophique et inhumaine de l'après explosion. La volonté est louable mais la mise en page graphique n'aide pas toujours le récit. Reste une bande dessinée instructive et édifiante.
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Une bande dessinée très originale relatant le voyage au Japon d'une journaliste qui va rencontrer tout plein de personnages démoniaques. Les dessins ne me plaisaient pas trop, les couleurs non plus, et pourtant le scénario change de ce qu'on peut lire ailleurs et j'ai eu envie de prolonger ma lecture jusqu'au bout.
Commenter  J’apprécie         40 ![Wonder City par Montellier Wonder City](https://images-eu.ssl-images-amazon.com/images/I/51N8bMYlLLL._SX95_.jpg)
Wonder City fait penser à un mélange entre 1984 et Brave New World. Sous l'oeil bienveillant du Professeur Nimbus (dans la famille Big Brother, je demande le médecin), chacun vit en suivant les conseils et injonctions du bon médecin, présent à chaque coin de rue, sous forme de panneux publicitaires miltipliant les conseils, où de cabines automatisées où les habitants peuvent recevoir traitement et vaccinations à tous moments. Dans les beaux quartier, tout est beau. Dans les autres, la misère est prégnante. L'histoire d'amour inattendue entre un technicien génétique et une déclassée dévoiler la tristeréalité de ce monde.
Encore une fois, Chantal Montellier propose un récit contestataire qui, loin d'être de l'anticipation, ne fait que donner une structure à des progrtammes qui ont existé dans le passé, mais auxquels nous n'aimons pas trop pensé par qu'il questionne de manière trop directe certains choix que nous pourrions être amenés à faire. Si l'ensemble restetrès marqué par l'esthétique des années 80, le travail de LMontellier conserve une actualité terrifiante de par son propos.
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