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Citations de Charlène Gros-Piron (168)


Il n’était pas le meilleur mec du monde, d’accord, mais il était loin d’être un salaud.
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Blonde, de grands yeux verts, de taille moyenne, elle avait ce qu’il fallait là où il fallait, sauf entre les deux oreilles. Depuis leur rencontre, deux jours plus tôt, il avait espéré se tromper, hélas elle lui donnait toujours plus raison chaque fois qu’elle ouvrait la bouche.
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Pourquoi devait-il se sentir coupable chaque fois qu’il resongeait à sa première rencontre avec Rosalie Armand ? C’était du passé. Un passé qu’il aurait préféré oublier.
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Ils se connaissaient depuis plusieurs mois grâce au forum auquel ils participaient tous deux, mais pas en vrai. Elle était persuadée que ça irait. Ils se tournaient autour… sans s’être encore vus dans la réalité. Et si, physiquement, elle ne lui plaisait pas ? Et si lui, il ne lui convenait pas à elle ? On avait beau dire, le physique entrait quand même en compte.
Et si…
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- Alors il ne nous reste plus qu'une solution, conclut le Maître Songeur, satisfait dêtre arrivé à ce point de la discussion.

- Laquelle? s'enquit Théadora en jetant un regard à Alphio-Cosmo, qui tenta de lui sourire.

- La trahison.
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« Elle récupéra son attitude un peu défensive et surtout mordante, pleine d’énergie, et lui son air provocant, qui se croit malin et l’est souvent. Curieux tandem qui devait fonctionner quand même.

— Ne va pas t’imaginer que j’ai oublié, le prévint-elle en pinçant les lèvres. Juste que dans un lieu public, ce que j’avais prévu de te faire aurait pu choquer. »

« La jeune femme préférait crever l’abcès. Un excès de transparence valait mieux qu’autre chose. Elle n’avait cependant aucunement songé qu’il pouvait détourner le sens premier de ses mots.

— Voyons, Rosalie ! ironisa-t-il en prenant une fausse expression scandalisée. Un peu de décence !

— En effet, un démembrement dépasse la décence, siffla-t-elle.

Il se contenta de lui sourire en coin et l’agacement monta en elle, alors qu’elle se sentait, une fois de plus, fondre littéralement. Que cette suite allait s’avérer compliquée !

— Ne t’avise jamais de recommencer, conclut-elle en le menaçant de l’index.

Blaise éclata de rire, luttant férocement contre l’envie écrasante de faire exactement ce qu’elle lui défendait. Elle était tellement plus attirante, quand elle laissait libre cours à ses émotions, au lieu de se réfugier derrière un masque de calme gentillet ! »
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On dit toujours que quelques jours, ce n’est rien dans une vie. Ceux qui osent prétendre une chose pareille n’ont pas conscience du fait qu’en une seule seconde, tout peut changer, tout peut basculer, et qu’il suffit d’un seul instant pour renverser une existence. Nous avions vécu une semaine dans un enfer continu. Nous ne risquions pas de l’oublier.
— J’ai été un abruti complet… Je me suis laissé prendre par tout ce qui nous entoure, sans m’en rendre compte, et… j’en suis presque venu à croire que je t’avais prise pour femme uniquement...
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Mais… mon passé m’a rattrapée. Et je me suis rendu compte que je n’avais pas encore tout accompli. Et j’ai décidé d’y remédier, un peu contre tout le monde, il est vrai, sinon ça n’avait aucun intérêt.
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Celestino en me voyant arriver, n'avait pas tiqué, néanmoins, j'avais ressenti des vagues de douleurs et de désespoir contre lesquelles j'avais dû me protéger. Fasolasi s'était assis après tout le monde, surveillant l'assemblée d'un air de défi.
Je comprenais mieux son attitude beaucoup trop vigilante et ses coups d’œil farouches, désormais... Je lançai un regard en coin à mon mari et sentis mon cœur se serrer. Chaque fois que mes yeux se posaient sur lui, je songeais à quel point il était beau et mon battant ne cessait jamais de piquer un sprint. Et lorsqu'il était habillé en Roi... je devais prêter une attention particulière à ma diction, au risque de bégayer.
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Rien de tel que les sarcasmes d'un adolescent en pleine poussée d'hormones pour vous remettre en place. David était en train de passer le cap, mais par moments, je vous jure que je l'aurais bien transformé en ... crapaud. Rien ne valait un bon vieux classique. Non, j'avoue que quelques fois, il avait failli finir en mufle, buffle, bœuf, lama, et tous les ruminants que l'encyclopédie du règne vivant pouvait compter à son actif, et seule la pensée que Maman et Papa n'apprécieraient pas des masses m'avaient retenu.
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J'étais enceinte de six mois, pour être précise, et je possédais déjà souvent l'envie de poser mon ventre à côté de moi pour me reposer. J'avais l'impression d'être juste énorme. Heureuse, mais énorme. J'avais appris la nouvelle à trois mois, et vous le croirez ou non, je n'avais pas pu faire d'échographie depuis que Max me l'avait annoncé. D'abord, je pense, parce qu'il voulait que je digère le faire que j'attendais un enfant. Après tout, je m'étais évanouie en l'apprenant, et il avait dû me récupérer in extremis. Quoi? Ça m'avait fait un choc pas possible! Bon, Tino aussi avait... eu un petit moment de déconnexion neuronale. Compréhensible aussi. J'avais vingt-cinq ans et lui vingt-sept, quand même!
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La tentation d'ouvrir une paupière, juste un petit peu, se montra étonnamment puissante, mais je tins bon. Après réflexion, j'aurais peut-être dû céder. Il ne m'aurait pas surprise, de la sorte. Enfin, pas tant que ce fut le cas. Et non, je n'aurais pas fait exploser quoi que ce fût! Du moins, pas que je m'en souvienne. Comme je n'ai pas de passoire à mémoire, on va dire que j'ai raison. Pourquoi? Je suis la protagoniste, je vous rappelle. J'ai toujours raison. Bon, d'accord. Pas toujours, mais presque!
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Je ne me sens pas prête pour cette relation que tu désires, et je doute sincèrement l'être un jour", admis-je en sentant la faiblesse de mes propos. Même s'il me paraît indéniable que tu provoques déjà chez moi des sentiments...confus.
Tu es déjà prête, tu l'as toujours été... Nous nous attendons depuis le commencement. Je suis capable de te faire ressentir des choses, au plus profond de ton cœur, qu'aucun autre homme ne pourra jamais te faire éprouver. Exactement comme l'inverse, d'ailleurs. Tu pourrais me rendre fou d'un souhait, d'une désir.
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Est-ce que comme moi, sur vos épaules, vous sentez la mort qui vous frôle?"
Oui, j'avais peur. Peur à en mourir.
David n'étais certes pas un ange, mais il en avait le cœur, et ne méritait absolument pas de mourir. Et, je ne pouvais pas le sauver.
La chanson se termina et je me dirigeai rapidement mais sans assurance sur le bord de la piste. Non, je n'avais plus de haine, de colère, du moins plus autant que deux heures auparavant.
Je fis deux pas hors de la scène avant de m'écrouler en éclatant en sanglots sur le sol. L'impuissance est la pire des souffrances, la dague la plus mortelle. À genoux par terre, je me pris ma tête entre les mains, et laisser librement ma peine éclater.
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Ma timbrée de cousine me remit sur pieds en me tirant part les cheveux, et elle me plaqua à nouveau contre un mur en me cognant l’arrière de la tête contre la paroi. Je vis danser les étoiles, mais retins mes larmes et serrai les dents. Malgré toute humiliation, toute souffrance, je devais rester forte.
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M’accroupir alors que je venais de me relever me demanda un effort douloureux, surtout pour mon épaule, afin de garder un semblant d’équilibre, et je posai une main au sol dans ce dessein. Vous savez bien que j’ai tendance à ne pas très bien m’entendre avec les lois de la gravité.

L’Agneau-Loup s’avança et posa son nez au creux de mon cou. À son contact, je frissonnai, et mon cœur se mit à battre plus vite. Son souffle se pressa contre ma peau fragile. Chaud. Rassurant.

Une vague de chaleur douce, à l’instar du miel liquide, se répandit en moi, plus insistante sur mon épaule, spécialement ma blessure. Mon partenaire me soignait et procédait à un échange d’énergie, ou plutôt un transfert, puisque je ne pouvais lui en fournir quasiment aucune. J’avoue que ce geste avait quelque chose de très intime. Cela dura le temps d’une dizaine de respirations.
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Mamie me l'avait toujours défendu avec force et m'avais enseigné pourquoi. Quand on interdit quelque chose à un enfant ou un ado, il faut lui donner une bonne raison. Alors autant me donner la vraie.
Les livres magiques ne peuvent être consultés que par des enchanteurs de classe une, pour la bonne et simple raison qu'un Indifférent ou un enchanteur ménager mourrait en en touchant un. Ces ouvrages ont été crées pour transmettre le savoir entre génération de détenteur de la magie. Divulguer ces connaissances même à ceux qui n'ont que la magie ménagère est proscrit. Ce serait trop dangereux. Alors les livres magiques sont ensorcelés. Pas enchantés. Ensorcelés. Un enchantement n'est pas mortel. Un sort l'est.
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A l'escrime, j'oubliais tout ce qui pouvait me faire du souci. Ça me faisait un bien fou, parce qu'en ces moments, seule ma lame comptait, et l'endroit où j'allais la pointer sur mon adversaire. Je n'avais pas besoin de me poser de questions. Juste à vouloir enfoncer une épée à travers quelqu'un quand ce dernier m'énervait. Ce qui était rare, mais pas impossible.
Chacun était de bonne humeur, du moins, en général, et même si l'un d'entre nous passait la porte renfrogné, il sortait avec le sourire. C'était mieux que de la magie. C'était de l'amitié. Et puis, je dois bien avouer aussi que l'humour du maître d'armes était des fois tellement bas qu'on en riait juste pour ça!
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Attention, nous allons passer à une partie théorique un peu barbante, alors... Accrochez-vous, ça ne va pas durer et au pire, sautez des lignes, même si je ne vous le conseille pas. Je dois parler de choses importantes. Plante mon contexte, quoi! Et le premier qui me sort que je recrache un cours de français, je crois que je le ficelle comme un saucisson, Et que je le recouvre de poivre.
Maintenant que les choses sont claires, allons-y (enfin!).
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Les mèches blanches foisonnèrent, si bien qu’un dimanche matin, en faisant toute seule le marché avec Fa, j’achetai une perruque, qui, une fois à la maison, se colora sans mon avis de la teinte exacte de mes cheveux sans mèches. Ah, pour une fois la magie me soutenait. Allez savoir pourquoi. Mais Fa et moi nous sentions un tantinet soulagé.
Cette couverture ne m’était nécessaire que lorsque nous avions des réunions familiales, ou simplement lorsque je me trouvais dans le contexte familial. Je pouvais aller tête nue au lycée, dans la rue et avec Celestino. Et puis, je ne me situais pas dans le même établissement que Cybèle, ce qui me garantissait un soupçon de paix. Je dis bien un soupçon. Comme un soupçon de muscade dans un plat. Et je ne sais même pas pourquoi je prends cette comparaison stupide.
Bon.
Je pouvais me permettre le luxe de sortir en exposant mes mèches, pour la bonne et simple raison que si je croisais des enchanteurs, aucun d’eux ne pourrait décemment croire que je possédais la magie. Bah, oui ! J’étais une Esperanza, une Maudite, donc puisque je ne portais pas de masque et que je n’allais pas à l’école de la SE, je n’étais pas une enchanteresse.
Magique, non ?
Pour une fois que ma malchance pouvait me servie à quelque chose.
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