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Citations de Charles d`Orléans (57)


Charles d'Orléans
Le temps a laissé son manteau

15ème siècle, Charles d'Orléans, Poèmes

Le temps a laissé son manteau est le poème le plus célèbre de Charles d'Orléans et le rondeau le plus célèbre de l'histoire. Un rondeau est un poème médiéval lyrique à deux rimes, composé de 13 vers et dont le premier vers se répète à la fin. Celui-ci évoque la fin de l'hiver et l'arrivée du printemps.

Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye,
Et s'est vestu de brouderie,
De soleil luyant, cler et beau.

Il n'y a beste, ne oyseau,
Qu'en son jargon ne chante ou crie
Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye.

Riviere, fontaine et ruisseau
Portent, en livree jolie,
Gouttes d'argent, d'orfaverie ;
Chascun s'abille de nouveau
Le temps a laissié son manteau.

(Charles d'Orléans)
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Charles d'Orléans
Ma seule amour

Ma seule amour, ma joie et ma maîtresse,
Puisqu’il me faut loin de vous demeurer,
Je n’ai plus rien, à me réconforter,
Qu’un souvenir pour retenir liesse.
En allégeant, par Espoir, ma détresse,
Me conviendra le temps ainsi passer,
Ma seule amour, ma joie et ma maîtresse,
Puisqu’il me faut loin de vous demeurer.
Car mon las cœur, bien garni de tristesse,
S’en est voulu avecques vous aller,
Ne je ne puis jamais le recouvrer,
Jusque verrai votre belle jeunesse,
Ma seule amour, ma joie et ma maîtresse.

(Charles d'Orléans)
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Charles d'Orléans
Ma seule amour…
  
  
  
  
Ma seule amour, ma joie et ma maîtresse,
Puisqu’il me faut loin de vous demeurer,
Je n’ai plus rien, à me réconforter,
Qu’un souvenir pour retenir liesse.

En allégeant, par Espoir, ma détresse,
Me conviendra le temps ainsi passer,
Ma seule amour, ma joie et ma maîtresse,
Puisqu’il me faut loin de vous demeurer.

Car mon las cœur, bien garni de tristesse,
S’en est voulu avecques vous aller,
Ne je ne puis jamais le recouvrer,
Jusque verrai votre belle jeunesse,
Ma seule amour, ma joie et ma maîtresse.
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Charles d'Orléans
En verrai-je jamais la fin,
De vos œuvres, Mélancolie,
Quand au soir de vous me délie
Vous me rattachez au matin.

J'aimasse mieux autre voisin
Que vous, qui si fort me guerrie ;
En verrai-je jamais la fin ?
Vers moi venez en larrecin
Et me robez Plaisance lie ;
Suis-je destiné en ma vie
D'être toujours en tel hutin ?
En verrai-je jamais la fin ?
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Charles d'Orléans
En été boire, boire
et en hiver du feu, du feu
c'est de cela qu'on fait mémoire
quand on arrive en aucun lieu.
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Charles d'Orléans
À vous que je ne peux nommer



À vous que je ne peux nommer
Comme à mon gré je l’aimerais,
Ce jour de l’an, de biens et joie
Que Dieu veuille vous faire étrennes !

Vous appeler amie serait
Vous décerner un nom trop simple,
À vous que je ne peux nommer
Comme à mon gré je l’aimerais.

Vous donner comme nom : ma dame,
Ce serait vous rendre orgueilleuse ;
Je récuse en vous la maîtresse :
Comment faut-il que je m’adresse
À vous que je ne peux nommer
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Que je les vois démontés, ces Anglais !
Réjouis-toi, franc royaume de France !
On le remarque : ils sont haïs par Dieu,
Puisqu'ils n'ont plus ni courage ni force.
Persuadés, avec leur arrogance,
De l'emporter pour te mettre en servage,
Ils ont capté à tort ton héritage.
Mais à présent Dieu s'engage pour toi
En se montrant vraiment de ton côté ;
C'est pour de bon qu'il ruine leur orgueil :
Il t'a rendu Guyenne et Normandie.

[Comment voy je ses Anglois esbays !
Resjoys toy, franc royaume de France !
On apparçoit que de Dieu sont hays,
Puis qu'ilz n'ont plus couraige ne puissance ;
Bien pensoient, par leur oultrecuidance
Toy surmonter et tenir en servaige,
Et ont tenu à tort ton heritaige.
Mais à présent Dieu pour toy se combat
Et se monstre du tout de ta partie ;
Leur grant orgueil entierement abat,
Et t'a rendu Guyenne et Normandie.]
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Ne plus jamais aimer d'amour,
J'en ai parfois la tentation,
À cause des douleurs pénibles
Qu'il me faut souvent accepter.
Mais enfin, pour être sincère,
Quel que soit le prix à payer,
Je vous l'assure, par ma foi :
Je ne saurais en empêcher
Mon cœur qui est maître de moi.

[De jamais n'amer par amours
J'ay aucune fois le vouloir
Pour les ennuieuses dolours
Qu'il me fault souvent recevoir.
Mais en la fin, pour dire voir,
Quelque mal que doye porter,
Je vous asseure, par ma foy,
Que je n'en sauroye garder
Mon cueur qui est maistre de moy.]
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Charles d'Orléans
Las ! Mort, qui t'a fait si hardie...



Las ! Mort, qui t'a fait si hardie
De prendre la noble Princesse
Qui était mon confort, ma vie,
Mon bien, mon plaisir, ma richesse !
Puisque tu as pris ma maîtresse,
Prends-moi aussi son serviteur,
Car j'aime mieux prochainement
Mourir que languir en tourment,
En peine, souci et douleur !


Las ! de tous biens était garnie
Et en droite fleur de jeunesse !
Je prie à Dieu qu'il te maudie,
Fausse Mort, pleine de rudesse !
Si prise l'eusses en vieillesse,
Ce ne fût pas si grand rigueur ;
Mais prise l'as hâtivement,
Et m'as laissé piteusement
En peine, souci et douleur !


Las ! je suis seul, sans compagnie !
Adieu ma Dame, ma liesse !
Or est notre amour departie (*),
Non pourtant, je vous fais promesse
Que de prières, à largesse,
Morte vous servirai de cœur,
Sans oublier aucunement;
Et vous regretterai souvent
En peine, souci et douleur.


Dieu, sur tout souverain Seigneur,
Ordonnez, par grâce et douceur,
De l'âme d'elle, tellement
Qu'elle ne soit pas longuement
En peine, souci et douleur !


(*) dispersé
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Charles d'Orléans
Qu’as-tu donc fait, petit Soupir ?



Qu’as-tu donc fait, petit Soupir ?
Est-il sur le point de mourir,
Le cœur que tu as saccagé ?
N’a-t-il pas moyen de guérir ?

Tu as mal fait de le frapper
Vite et si pitoyablement :
Qu’as-tu donc fait, petit Soupir ?
Est-il sur le point de mourir ?

Amour, qui doit bien t’en punir,
Vient d’arrêter son jugement.
Prends ta liberté promptement !
Sauve-toi, tu en as le temps !
Qu’as-tu donc fait, petit Soupir !
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Charles d'Orléans
Anxiété



As-tu, ce jour, juré ma mort,
Anxiété ? Je t’en prie, sois sage :
À tort, ma douleur, de ton fait,
se renouvelle trop souvent.

À grand déploiement de bannière,
Je ne sais pourquoi, tu m’attaques :
As-tu, ce jour, juré ma mort,
Anxiété ? Je t’en prie, sois sage !

Notre guerre, si tu le veux,
Aura tôt fait d’être finie,
Car je me rends : accepte-moi !
Holà ! Paix ! On l’a proclamée !
As-tu, ce jour, juré ma mort ?
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Charles d'Orléans
Recette



En remède à vos maux d’amour,
Prenez la fleur de souvenir
Avec le suc d’une ancolie,
Et n’oubliez pas le souci ;
Mélangez tout en fâcherie.

La plante du désir de loin,
Poire d’angoisse en émollient, –
Dieu, pour l’amie, vous les adresse – ;

Poudre de plaintes en calmant,
Feuille de l’élection d’un autre
Et racine de jalousie :
Mettez l’essentiel sur le cœur
Juste avant de vous endormir
En remède à vos maux d’amour.
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Charles d'Orléans
Je suis aveugle, et ne sais où aller



Je suis aveugle, et ne sais où aller :
De mon bâton, pour ne pas m’écarter,
Je vais sondant mon chemin çà et là;
Quelle pitié que je sois forcé d’être
L’homme égaré qui ne sait où il va…
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Charles d'Orléans
Par les fenêtres de mes yeux



Mon cœur aura du réconfort
Plus qu’aucun autre sous les cieux,
Quand il vous contemplera, belle,
Par les fenêtres de mes yeux.
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Charles d'Orléans
Veuillez accorder à mon cœur,



Veuillez accorder à mon cœur,
Sans le payer de beaux discours,
Amour, qu’à votre bon plaisir,
Des biens que vous lui destinez,
Un sur mille puisse arriver…
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Charles d'Orléans
044 Charles D’Orléans (1394 - 1465)

Rondeau « Yver, vous n'êtes qu'un vilain » B-MA-209

Hiver, vous n'êtes qu'un vilain,

Été est plaisant et gentil,

En témoin de Mai et d'Avril

Qui l'accompagnent soir et main.

Été revêt champs, bois et fleurs,

De sa livrée de verdure

Et de maintes autres couleurs,

Par l’ordonnance de Nature.

Mais vous, Hiver, trop être plein

De neige, vent, pluie et grésil ;

On vous dût bannir en exil.

Sans [point] flatter, je parle plain, vous

Hiver, vous n'êtes qu'un vilain.
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A Dieu ! qu'il m'anuye,
Helas ! qu'esse cy ?
Demourray je ainsi
En merencolie ?

Qui que chante ou rie,
J'ay tous jours soussi.
A Dieu ! qu'il m'anuye
Helas ! qu'esse cy ?

Penser me guerrie,
Et Fortune aussi,
Tellement et si
Fort que hé ma vie.
A Dieu ! qu'il m'anuye !
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J'aime qui m'aime, autrement non.
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Charles d'Orléans
Ecolier de Mérencolie…


Ecolier de Mérencolie,
A l'étude je suis venu,
Lettres de mondaine clergie
Epelant à tout un fétu,
Et moult fort m'y trouve éperdu.
Lire n'écrire, ne sais mie,
Des verges de Souci battu
Dans les derniers jours de ma vie.

Piéça, en jeunesse fleurie,
Quand de vif entendement fus,
J'eusse appris en heure et demie
Plus qu'à présent ; tant ai vécu
Que d'engin je me sens vaincu ;
On me dût bien, sans flatterie,
Châtier, dépouillé tout nu,
Dans les derniers jours de ma vie.

Que voulez-vous que je vous die ?
Je suis pour un ânier tenu
Banni de bonne compagnie
Et de Nonchaloir retenu
Pour le servir. Il est conclu !
Qui voudra, pour moi étudie :
Trop tard, je m'y suis entendu,
Dans les derniers jours de ma vie.

Si j'ai mon temps mal dépendu,
Fait l'ai par conseil de Folie ;
Je m'en sens et m'en suis sentu
Dans les derniers jours de ma vie.
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Charles d'Orléans
C'est grande pitié qu'il convient que je sois
L'homme égaré qui ne sait où il va ...

En la forêt d'ennuyeuse tristesse
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