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2.55/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Strasbourg , 1979
Biographie :

Charlotte Charpot est un pseudonyme. C'est l'anagramme de Marcel Pochard, auteur d'un rapport qui fit grand bruit autour. de la redéfinition du métier d'enseignant.

Après des études de littérature en Alsace, elle obtient son Capes en 2002 et devient professeur de Français. Elle enseigne en Auvergne, dans le Gard et l'Hérault en poursuivant parallèlement son cursus universitaire à Clermont-Ferrand, jusqu'au doctorat, sous la direction de Jean-Pierre Dubosc.


Titulaire d'un Master de Littérature comparée, l'auteur a quitté l'enseignement et rejoint le secteur privé. Recyclée dans une société de courtage à Bruxelles (où elle vit), elle décrit crûment l’univers scolaire fait d’incivilités qu’elle a pratiqué pendant six ans dans des collèges français puis belges.
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Source : divers + http://www.objectifgard.com
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"Madame, vous êtes une prof de merde" - Charlotte Charpot


Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
J'étais une collègue de Charlotte Charpot à Bruxelles.

Je voudrai remettre les pendules à l'heure ..... les faits relatés ont été volontairement exagérés ..... la colère a dû être mauvaise conseillère.

Dommage !

J'espère qu'aujourd'hui, elle n'enseigne plus et qu'elle vit en paix.
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Si on éveille la conscience qu’il existe différents types d’élèves apprenant de manière visuelle ou auditive, on laisse de côté les moteurs, par exemple, à qui il ne sera jamais donné d’apprendre en restant cloîtrés 7 heures par jour dans une salle, mais qui construiront leur progression en mouvement. C’est une minorité, nous en convenons, et leur prise en charge coûterait le plus cher à l’institution, mais n’est-ce pas cela la mission de l’école de la république ou de la réussite ? Penser à tous les élèves qui sont à sa charge sans délaisser les minorités ?
Qu’avons-nous en main aujourd’hui ? L’avenir de la Belgique, l’avenir de la France, l’avenir de plusieurs autres pays qui, ensemble, feront l’avenir de l’Europe.
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Mon premier jour de classe à Bruxelles a été pour le moins folklorique. Je m’apprêtais à enseigner à des 4ème technique, des enfants entre 17 et 18 ans. Ils sont entrés dans la classe tel un troupeau déchaîné. Je suis resté sans voix devant l’énormité de la chose. Dans la cohue un élève lance : « Allez, laissez la se présenter, ne soyez pas dégueulasses ! » Et ce n’a été que les cinq premières minutes. La deuxième heure de cours, j’ai pris une pièce de monnaie sur le verre de ma lunette qui a explosé. La troisième heure on m’a traité de pute.
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J’ai vu souvent aussi, des mères ou des pères violents vis-à-vis de leur progéniture, les frappant allègrement dans les couloirs, publiquement, pour montrer leur mécontentement. À l’inverse certains sont agressifs avec le personnel essentiellement féminin : secrétaire, éducatrices, enseignantes… Les femmes sont culturellement encore essentiellement destinées aux tâches ménagères et on constate à chaque étape que le féminisme est absent de l’équation.
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28 ans, c’est encore jeune lorsqu’on cherche un emploi, lorsqu’on se balade dans la rue, lorsqu’on parle de soi. Mais 28 ans ne représentent rien au sein de la gigantesque institution qu’est l’enseignement. On perd son nom, on perd son âge, on perd son identité.À l’extérieur, il y a la vie.
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Chantal avait rejoint le village où résidaient ses parents. La campagne qu’elle avait connue verdoyante s’était amenuisée petit à petit. Entre les agglomérations, l’urbanisation s’était accrue. Les lotissements identiques avaient proliféré jusqu’à jointoyer les zonings qui eux-mêmes jointoyaient les banlieues qui elles-mêmes s’étalaient comme une mare d’huile de moteur.
Elle venait de cet univers oublié dans lequel on achetait les œufs à la ferme, où les enfants connaissaient la forme des animaux, où on caressait des lapins, où les vaches ne mangeaient pas d’autres vaches réduites en poudre. Un genre d’Atlantide.
C’était un peu surfait désormais. Un poisson était un rectangle jaune pané, un fromage, un triangle blanc frigotartinable. (Dans le dictionnaire le mot « tartinable » n’existait pas, le mot frigotartinable était défini grâce à une célèbre marque de margarine). Chantal avait découvert récemment le cheddar bleu en bombe, ce qui était extraordinaire pour donner de la gaîté à tous les plats. Personne ne faisait vraiment semblant de croire que ces choses-là aient pu être vivantes ou issues d’êtres vivants. Tant que c’était sous vide, peu importaient les vaches folles, les poules, les cochons, les porcs, les poussins, les lapins, les saumons, en plastique, surgelés, empilés, déplumés, désossés, hyperprotéinés, carnivores, cannibales, testostéronés, découpés, bourrés d’antibiotiques, incarcérés, mélangés, broyés, mixés, clonés, incinérés, vidés et mangés.
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La société adore la télé-réalité. C’est une chose merveilleuse qu’on a inventée là pour divertir les foules : enfermer des gens jeunes, beaux, oisifs, qui glandent, pour potentiellement remporter à la fin une forte somme d’argent. Ça fait rêver. On s’identifie ? Peut-être ? On rêve d’une vie meilleure au sein d’un Loft géant aux couleurs acidulées, de blondes peroxydées aux secrets torrides, on veut écouter de la funk en hurlant semi-nus sur des matelas à eau, travailler ses abdos au bord d’une piscine turquoise.
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On se serait cru dans un cirque où à chaque fois l'attention était attirée par quelque chose de neuf. On était déstabilisé par toutes les créatures que l'on y rencontrait. Des marins extrêmement grands en côtoyaient d'extrêmement petits, les couleurs de l'épiderme parcouraient toute la palette chromatique, du noir le plus dense à l'olivâtre en passant par le rouge ou le jaune. Il y avait des barbus, des chevelus, des chauves, des tondus, des gras, des efflanqués. Rares étaient les corps qui se pliaient aux canons des grands peintres de la renaissance. On aurait pu croire que ceux-ci n'avaient été conçus que pour faire mentir de manière plus évidente la nature. On croisait alternativement des panses rebondies, des joues flasques, des lèvres adipeuses, des goitres, des fessiers improbables, des bossus, des cagneux, des voûtés, des jambes lourdes comme des jambons, des bras plus gras que le suif.
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Elle fut aspirée de tout son être par un halo de lumière aveuglante et envahie par un flux d'énergie d'une telle intensité qu'elle perdit tous ses repères. Elle ressentit les battements d'un amour total, inconditionnel, infini, et vit le temps s'effondrer sur lui-même pour s'anéantir dans un non-sens qu'elle n'aurait jamais cru possible. D'un seul coup, toutes les dimensions communiquaient, l'espace-temps s'inversait comme un anneau de Moebius. Le sens qu'on avait toujours voulu donner aux choses, les lois géométriques et mathématiques, les règles, la linéarité, l'altérité s'annihilaient dans une logique universelle absolue. Elle était disséminée dans l'infini, un continuum, une irradiation en symbiose avec tout ce qui avait été, était et serait dans l'univers.
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On dit souvent des enseignants qu’ils ne peuvent comprendre leurs élèves en difficulté parce qu’eux-mêmes sont comme leur métier l’indique : des élèves brillants, qui n’ont jamais connu l’échec, taillés pour comprendre, organiser, trier, apprendre, mémoriser, et surtout TRAVAILLER.
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