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Critiques de Charlotte Perkins Gillman (108)
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Benigna Machiavelli

original, féministe, avec un personnage féminin très intéressant et très moderne ! j'avais bien aimé ce roman, lu il y a quelques années !

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Benigna Machiavelli

Pour Benigna les livre ont une grande importance dans sa vie.Benigna de l'âge de cinq ans à seize, elle nous évoque sa vie, la tyrannie de son père alcoolique et sa mère une femme fragile.La mère de Ben a besoin de repos. Grâce à Ben et à sa générosité, sa mère pourra reprendre goût à la vie en allant séjourné à la ferme de son grand-père. Pendant ce temps là, Ben avec beaucoup d'ingéniosité, va ouvrir une pension de famille de qualité . Benigna est une jeune femme futé, manipulatrice par excellence et remplit de ressources à l'image de Charlotte Perkins Gillman qui voulait changer le monde et elle fut une pionnière du mouvement féministe américain. Ce livre date de 1914.

Un superbe roman psychologique de ce point de vue tout à fait passionnant c'est fin subtile. Un ouvrage remplit de fraîcheur, au style délicatement suranné mais au combien d'une grande richesse.
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Benigna Machiavelli

J'ai été très étonnée par l'incroyable modernité du texte, l'humour, l'ironie et surtout l'analyse de la condition des femmes et sa critique. Ce texte a été écrit en 1914 ! C'est l'histoire de Benigna, une petite fille qui décide de devenir une "méchante gentille", afin de protéger sa mère et sa soeur. Pour cela, elle analyse son entourage et veille à acquérir les qualités morales et physiques nécessaires pour aboutir à ses fins... l'occasion pour l'autrice de disséminer des idées sur la nécessaire indépendance d'esprit et financière, l'apprentissage... pour s'en sortir. Étonnant et vraiment un bon moment de lecture !
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Benigna Machiavelli

Une jeune fille, plus futée que la moyenne, qui décide d’utiliser ses talents de manipulatrice pour faire le bien autour d’elle, une « méchante gentille » en somme, voilà le point de départ de ce court roman, qui raconte la jeunesse de Benigna Machiavelli.







C’est le genre de roman qui fait du bien à lire. C’est franchement bien écrit, sans être lourd. C’est drôle, malin et assez jubilatoire. Le personnage principal, malgré un côté je-sais-tout est franchement attachant, peut-être parce qu’on aimerait comme elle pouvoir manipuler notre entourage à notre guise. Ou peut-être parce que, malgré son machiavélisme, Benigna est une authentique gentille, qui ne désire que faire le bonheur de sa mère et de sa sœur (même si ça implique d’envoyer son père en Écosse pour réussir).







J’ai vraiment passé un bon moment, j’ai adoré suivre Benigna dans ses manigances et la voir réussir, triompher des obstacles. À chaque chapitre, on se demande ce qu’elle va pouvoir inventer et l’on est rarement déçu.







Écrit en 1914, j’ai été assez surprise par la modernité du texte, notamment au niveau de la tonalité de l’écriture, mais aussi des thèmes abordés, notamment sur la condition des femmes. Enfin, pas étonnant quand on sait que Charlottes Perkin-Gilman est aussi l’auteur de la nouvelle « the yellow wallpaper », charge contre le traitement des maladies nerveuses féminines.







En résumé : un très bon moment de lecture, un roman malin et intelligent.
Lien : http://catherine-loiseau.fr/..
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Benigna Machiavelli

Charlotte Perkins Gilman (1860-1935) a écrit "Benigna Machiavelli" en 1914. Situer l'auteure permet de mieux comprendre sa démarche dans ce roman hors norme. On y perçoit très vite une réelle volonté d'éduquer le lecteur, d'éveiller chez lui une autre façon d'envisager le monde. En racontant l'histoire de cette gamine Benigna, déterminée et volontaire, elle montre avec esprit et verve qu'une femme doit contrôler sa vie et que l'ambition déclinée au féminin est un objectif noble. Évidemment, toute démarche pédagogique se heurte parfois à un enthousiasme disproportionné, Benigna entreprend et réussit parfaitement tout ce qu'elle entreprend, elle est douée d'une intelligence et d'une compréhension exceptionnelle de son monde, c'est une gamine brillante dans tous les domaines et cela en est parfois agaçant. Néanmoins, resituer la valeur de cette destinée en se transposant dans la société d'il y a 100 ans permet d'en décoder les enjeux et au final cette Benigna est une sacrée gamine, futée et attachante.
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Herland

🤱🏻 Herland - Charlotte Perkins Gilman 🤱🏻

Traduction : Bernard Hœpffner @robert_laffont



Trois Américains, intrigués par des légendes locales, découvrent sur une haute montagne un petit pays mystérieux et, à leur grand étonnement, seulement peuplé de femmes. Ils sont les premiers mâles à visiter Herland en près de deux mille ans.

Comment peuvent-elles vivre en autarcie depuis deux mille ans sans hommes pour se reproduire? Ces femmes, coupées du monde à cause d'une catastrophe naturelle, ont évolué. Elles sont devenues capable de se reproduire par parthénogenèse, ainsi plus besoin d'hommes pour tomber enceinte. Elles ont développé leur société autour de la maternité, régulant les naissances pour rester à un point d'équilibre. Tout est réfléchi : l'éducation, la gestion des ressources, l'exploitation du potentiel de chacune... afin de vivre en paix et en harmonie.

Ce livre est très intéressant et original. Que se passerait-il si une société était exclusivement composée de femmes? Quelle en serait sa forme? C'est ce que nous propose l'auteure, mettant en avant la logique et la sagesse des femmes qui ne vivent plus sous la domination masculine. Il est important de dire que ce livre est paru en 1915, certaines réactions ou façons de voir des personnages masculins collent donc à la société de l'époque. J'ai beaucoup aimé Herland et ces femmes libres qui ont su créer une société où le bien-être et l'harmonie règnent.

Cependant les explications poussées sur leur façon de voir ne sont toujours pas très fluides et alourdissent la lecture. C'est mon seul petit bémol.
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Herland

Au cours d’une expédition, trois américains découvrent un petit pays reculé et isolé. Cela fait 2 000 ans que ses habitants vivent en retrait, sans aucun contact avec le reste du monde. Mais le plus étonnant, c’est qu’il est peuplé uniquement de femmes. Ces dernières, à la suite d’une catastrophe naturelle, ont été obligées de s’organiser et de construire leur propre société. En l’absence d’hommes, certaines d’entre elles ont développé la reproduction sans fécondation : la parthénogenèse.



La suite sur le blog :)
Lien : http://antredeslivres.blogsp..
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Herland

Ce roman est qualifié de "féministe" mais je ne saisis pas son message.



Dans une région introuvable pour qui ne s'y perd pas par hasard la population est uniquement composée de femmes. Celles-ci sont femmes au sens biologique du terme, telles que la nature les a dessinées, non à l'image stéréotypée qui lui attache douceur et fragilité. Des femmes aux corps sains, puissants, accoutumés à l'effort.



Trois aventuriers hommes découvrent la région, s'y intègrent et l'étudient.



La société matriarcale dans laquelle elles évoluent élève la "Mère" au rang de divinité : la première femme ayant enfanté de façon asexuée. Sa descendance, uniquement composée de filles, a hérité de ce don et l'a transmis à ses filles, de génération en génération.

Le roman présente leur histoire, leur économie agricole, leur politique, et leur éducation à travers la vision et les observations des trois aventuriers, forcés de constater que cette communauté vit en parfait équilibre.



Ces femmes, avides de connaître l'organisation du monde "sexué" qu'elle imagine plus abouti que le leur font face au refus des aventuriers d'en dévoiler trop. La réussite incontestable de cet ordre social excluant l'homme malmène l'ego viril des trois aventuriers, le monde imparfait qu'ils connaissent démontrant l'échec de la masculinité.



Il s'agit plus de l'étude d'une société fictive que d'un roman : malgré l'introduction d'histoires "d'amour" j'ai plus eu le sentiment de parcourir une encyclopédie qu'un bon livre.
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Herland

J'avais entendu parler de cette utopie par une booktubeuse que je suis régulièrement. Ce roman est perçu comme le premier - ou l'un des premiers, cela serait plus juste - roman féministe (de science-fiction féministe pour être exact). Lorsque l'on regarde de plus près les éléments biographiques de Charlotte Perkins Gilman, on en comprend davantage les raisons, non seulement par son implication dans le mouvement des suffragettes (et elle est aussi une descendante de Harriet Beecher Stowe, et vient d'une lignée d'abolitionnistes et de féministes) mais aussi par sa vie privée. En effet, le père de Charlotte Perkins Gilman a abandonné sa famille quand il a compris que son épouse ne pourrait plus avoir d'enfant, ce qui a laissé la jeune Charlotte songeuse quant au mythe autour de la famille, notamment la place de la femme dans le foyer puisque sa mère a dû subvenir à leurs besoins, rôle dévolu au père dans la société du 19ème siècle. D'autant que ce sont les femmes de la famille de son père qui ont aidé sa mère à élever les enfants. Ayant été éduquée, la jeune Charlotte se destine à une carrière littéraire, on ne parlait de carrière à l'époque que pour les femmes célibataires. Or, elle s'est mariée une première fois, a eu une fille, s'est enfoncé dans la mélancolie. Le médecin, soutenu par le mari, préconise alors qu'elle arrête d'écrire, et de lire, car c'était ces activités qui la mettaient dans tous ses états... Après plusieurs mois, elle et son mari se séparent d'un commun accord, Charlotte reprend sa liberté, et sa liberté de penser et d'écrire.



Herland s'inscrit donc naturellement dans ce processus: il s'agit de montrer, par le biais d'un narrateur masculin, que les femmes peuvent se suffire à elles-mêmes, que, finalement, les femmes n'ont pas besoin des hommes pour subvenir à leurs besoins, et même pour procréer. Scandale bien évidemment... L'auteure nous raconte ici l'aventure de trois hommes, qui représentent chacun un pan de la société patriarcale, du Masculin, au pays des femmes.



A bien des égards, ce roman est assez instructif sur le comment et le pourquoi d'une telle société, il pourrait s'apparenter à une étude sociale de cette époque, presque un essai qui préconiserait des solutions.

A contrario, je trouve également que le roman à un poil mal vieilli, une réécriture - et une traduction - plus moderne pourrait le rendre plus accessible et attractif.



En bref, un roman intéressant dans l'ensemble, original et moderne pour l'époque, mais qui mériterait d'être préfacé (peut-être l'est-il dans une autre édiction que la mienne) pour les lecteurs d'aujourd'hui.
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Herland

Quelle clairvoyance, quelle finesse de jugement et intelligence du récit dans ce texte !



J’ai découvert Charlotte Perkins Gilman avec son livre « Le papier peint jaune » et c’est suite à ma lecture de « Femlandia » où Christina Dalcher cite « Herland » que je découvre ce roman.



Et dire qu’il a été publié en 1915… !



Trois hommes, intrigués par des légendes parlant d’un peuple constitué uniquement de femmes se rendent à Herland. C’est donc par la voix de l’un d’entres eux que nous découvrons ce pays où les femmes s’épanouissent depuis plus de deux mille ans sans présence masculine.



Elles sont fortes, ne connaissent pas la peur, elles sont autosuffisantes et vivent dans la paix.



A la manière d’une étude sociologique, nous découvrons le fonctionnement de cette communauté qui met habilement en lumière les travers de nos sociétés « civilisées ».

Que ce soit sur la place et le rôle des femmes, sur la définition de la féminité, que sur des thématiques tels que l’éducation (est cité Maria Montessori), la productivité à outrance, l’écologie et la protection de la nature…



Une lecture indispensable et tellement moderne !
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Herland

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Herland ?

"Il s'agit du troisième roman choisi par Pavillons Poche pour la box du club de lecture, celle de mars, en hommage à la femme... Toute une ironie."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Trois explorateurs du début du vingtième siècle découvre un pays entièrement peuplé de femmes et se voient obligés de réévaluer leurs préjugés... (oui, dit comme ça, on dirait presque que c'est féministe)."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"J'aurais pu vous parler de ce livre comme d'un roman sympathique, facile à lire, parfois amusant, avec quelques idées interessantes et d'autres à laisser et m'en tenir là. Le problème, c'est que l'éditeur a décidé d'ajouter cette inscription sur la couverture : "le roman culte du féminisme américain". Du coup, je vais être obligée de m'énerver...



Si quelqu'un a trouvé ce livre féministe, qu'il vienne m'expliquer...



L’auteur décrit certes une communauté de femmes avec beaucoup de qualités mais elle ne les attribue qu’à ces femmes en particulier, qui ont une histoire et une évolution particulière, et certainement pas à l’ensemble des femmes de la planète.

Le but ultime de cette communauté est la maternité. C’est la récompense suprême, elles n'ont pas d'autre identité que d'être mères, et chaque femme a porté avec fierté et extase cinq enfants sur des générations pour repeupler le pays. Ce n’est pas exactement l’idée que je me fais du féminisme.

Ces femmes sont arrivées après beaucoup d’efforts à un niveau de perfection élevé (ce qui les rend juste chiantes en fait). Mais comment ont-elles fait me direz-vous, c’est simple : chaque femme qui présentait au fil des siècles une « anomalie » se voyait refuser le droit d’enfanter pour ne pas le reproduire. Et ça, mes chers amis, cela s’appelle de l’eugénisme.

J'ai d'autres arguments mais une fois ce thème évoqué, je pense honnêtement que tous les autres sont inutiles. Comment peut-on vanter aujourd'hui un tel texte, je m'interroge...



Et comment cela s'est-il fini ?

"Bon, allez, je ne peux m'empêcher de vous donner encore quelques exemples (mais attention, spoilers) : finalement, elles sont aux anges de voir débarquer trois hommes et de pouvoir réintroduire la notion de "père" (ces hommes, nos sauveurs...). Enfin, elle refuse le sexe en dehors de la procréation parce qu'elles n'arrivent pas à s'enlever de la tête, qu'au fond, c'est mal. Youhou ! Au temps pour la libération sexuelle de la femme donc.

Quelques recherches rapides suffisent pour tomber sur des articles très interessants concernant Charlotte Perkins Gilman, une femme reconnue pour son racisme et son goût pour l'eugénisme. Édifiant. Comment peut-on vanter aujourd'hui un tel texte, je m'interroge. Ah, pardon, je l'ai déjà dit..."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Herland

Lors d’une expédition, trois américains entendent parler d’une légende sur un pays de femmes. Personne n’en serait jamais revenu. La curiosité des trois hommes est titillée et ils décident de revenir plus tard pour chercher ce mystérieux endroit. A leur retour dans cette zone, ils finissent par découvrir dans les hauteurs, le fameux pays de femmes. Les trois hommes découvrent effectivement un vaste lieu où ne vivent que des femmes depuis deux mille ans. Elles donnent naissance uniquement à des filles grâce à la parthénogenèse. Toutes semblent vivre en parfaite harmonie. L’arrivée des trois hommes ne les perturbent en rien et elles sont au contraire très curieuses d’en apprendre plus sur eux.



J’avais adoré la lecture de « La séquestrée« , une oeuvre intense et incandescente sur la condition féminine au 19ème siècle. J’étais donc enchantée de lire un autre texte de Charlotte Perkins Gilman. Mais malheureusement, ce texte ne fut pas à la hauteur de mes attentes. Le texte se présente comme le journal de bord de la découverte de Herland, le pays des femmes. On pense aux voyages de Gulliver de Swift, voire au Candide de Voltaire pour le côté fable et découverte d’un autre monde. Le texte met bien évidemment en valeur les différences entre les deux mondes, les deux civilisations. « Herland » parut en 1915 et le rôle de la femme à cette époque était encore bien réduit. Elles étaient soit de la haute société et restaient à la maison pour s’occuper des enfants et des mondanités, soit de basse extraction et elles devaient travailler durement. A Herland, toutes les femmes participent aux tâches. Elles vivent dans une grande communauté où tout se partage, même les enfants qui ne restent pas uniquement avec leurs mères. L’éducation est leur art suprême et tout se fait dans le respect d’autrui. Un monde idyllique auquel se heurte de manière différente les trois hommes : l’un d’eux se fond totalement dans le modèle herlandien, l’autre reste un macho convaincu et le dernier, le narrateur, navigue un peu entre les deux. La rencontre entre les deux univers auraient pu être intéressante et susciter des quiproquos, des situations rocambolesques et cocasses. Mais ici point d’aventures, point d’humour, tout est tristement didactique. Les théories de Herland sont présentées par le biais de discussions et cela finit par être bien plat. A force de vouloir défendre ce monde sans homme, Charlotte Perkins Gilman en oublie totalement le romanesque et je me suis ennuyée à la lecture de ce texte.



Bien que prometteuse à priori, la lecture de « Herland » s’est révélée ennuyeuse et décevante. Voulant à tout prix défendre la cause des femmes, l’auteure en perd de vue le romanesque et le côté épique de son idée de départ.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
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Herland

Une lecture très originale que ce roman écrit en 1915, ou 3 jeunes Américains partent découvrir un pays où il n'y a que des femmes. Leur seul bagage leurs certitudes sur les femmes. L'auteure propose une voix originale mais un peu datée quand même. Ca se lit bien.
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Herland

Herland, pays reculé aux confins d’une forêt…

Ses habitants ?? Uniquement des femmes. Belles, musclées, intelligentes, sages, créatives et bien d’autres choses encore…

3 hommes vont s’aventurer dans cette contrée, connue uniquement des quelques sauvages habitant la région.

Ils vont découvrir un monde merveilleux de beauté, d’inventivité, de sagesse, de travail, de force… Mais est-ce possible sans hommes ? Bien sûr que non voyons ! La femme est faite pour être à la maison et élever les enfants.

Inconcevable et difficilement compréhensible dans ce pays où ces Femmes (oui avec un F majuscule) ont poussé leur pouvoir jusqu’à être parthénogénétique. Oui, elles procréent sans hommes et en plus uniquement des filles !

Outre le fait qu’on retrouve dans ce roman une belle utopie sur un pays où tout le monde vit heureux, en harmonie, loin des maladies, des guerres, c’est surtout un roman sur la condition féminine, l’ultra domination par les hommes de notre société, la vue masculine étriquée sur les possibilités, l’intelligence de la femme !

Ce livre, pourtant écrit en 1915, est encore tout à fait d’actualité et décrit très bien la position des hommes et des femmes dans notre société moderne (enfin… qui se croit moderne !).

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Herland

Décrit comme un roman féministe, je suis tombée des nues à la lecture. Pour être toute à fait honnête, je cherche encore le féminisme là-dedans 🤷🏻‍♀️

J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire déjà. Passé les 3 premiers chapitres, j'ai commencé à me prendre d'intérêt pour ces aventuriers partis explorer cette contrée lointaine et légendaire. Si le milieu du roman décrit tant les paysages que les découvertes respectives du peuple de Herland et de celui du reste du Monde dont Van, Jeff et Terry sont les représentants, la fin du roman m'a laissé de marbre.

A aucun moment, durant ces 278 pages je n'ai compris où l'auteure voulait en venir ! J'ai toutefois eu une pensée pour cette pauvre Ellador qui quitte Herland pour découvrir le reste du monde... La pauvre ! Guerre, famine, maladie, pauvreté. Il aurait été intéressant d'explorer la suite de ce départ.

Il aurait d'ailleurs été bien plus intéressant, pour un roman féministe, de donner la parole de manière significative à CES FEMMES ! (plutôt qu'à un aventurier rédigeant un journal intime).

.

J'ai refermé ce livre avec un léger sentiment de temps perdu. J'irai même jusqu'à dire que je n'en ai tiré aucune leçon. Ces femmes qui vivent en parfaite harmonie, sans présence masculine, durant 2000 ans... Quelle angoisse 😁
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Herland

Charlotte Perkins Gilman était une femme lettrée et engagée, nièce d'Harriett Beecher Stowe, l'autrice de "La case de l'oncle Tom". Elle s'investit dans les réformes sociales et la place de la femme dans la société. Son roman "The yellow wallpaper" - paru en France sous le titre de "La séquestrée" - aborde le thème de la dépression et dénonce le manque de prise en considération de la femme dont les crises d'hystérie n'était considérées que comme des caprices, de même que le syndrome post-partum.



Herland raconte l'épopée de trois hommes dans le royaume des femmes. Ce pays féminin perdu au cœur de nulle part, vit dans la paix et le secret, jusqu'à l'arrivée de trois explorateurs qui vont découvrir un lieu hiérarchisé et très organisé, dépourvu de violence et de maladie, l'évolution de cette société matriarcale est stupéfiante. Au gré de leurs découvertes les trois amis vont découvrir une ville très bien pensée, composée uniquement d'êtres de sexe féminin. Mais l'intrusion d'hommes au milieu de cet équilibre va-t-il faire basculé cet éden?



Charlotte Perkins Gilman a écrit ici une utopie féministe remarquable, qui marqua les esprits lors de sa parution. Elle rêve cette société féministe, protégée de toute influence masculine, avec finesse et précision. Au fil des pages, l'autrice compare Herland à la société patriarcale dans laquelle elle vit - son roman paraîtra aux États-Unis en 1915 - sur différents plans tels que la maternité, l'éducation, les interactions entre les femmes et les hommes, le travail, la mort, etc. Menées avec intelligence, les propos de l'autrice sur cette communauté idyllique parviennent à faire douter le lecteur sur les valeurs et le bien fondé de la société.



Le cœur de Herland est la maternité. Question de curiosité, comment une telle sororité peut-elle concevoir des enfants? Charlotte Perkins Gilman prend le parti de la parthénogénèse et de l'absence totale de sexualité. L'enfant est le moteur de ce système, tout tourne autour du concept qui vise à rendre chacun meilleur. L'éducation est la clé, et est dispensée seulement par les femmes les plus expertes en la matière. La valeur individuelle disparaît au profit de la communauté. La place de la femme dans cette société fantasmée, est mise en avant par rapport à la position totalement en retrait et soumise - presque comme un enfant - dans la vie réelle, cantonnée à un rôle peu reconnu. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Herland

Livre illustré et agrémenté d'une carte détachable à la fin.
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Herland

Peu connu, Herland de Charlotte Perkins Gilman est pourtant un pionnier de la littérature féministe. Il dépeint un monde idéal, peuplé uniquement de femmes, découvert par trois hommes dont les convictions vont ainsi être ébranlées. Les éditions Les Petites Manies ont sorti ce texte de l’oubli et en proposent une version illustrées par trois artistes de talent : Isabelle Pellouin, K. et HubbubHum.

Tout commence comme tous les récits de voyage que l’on a plus lire. Tel un Jonathan Swift (Les voyages de Gulliver), Charlotte Perkins Gilman nous emmène avec ses trois protagonistes occidentaux à la découverte d’un nouveau monde. Roman d’aventure et d’exploration, l’inconnu nous attend au tournant, et la curiosité nous pousse à aller de l’avant, à continuer notre lecture. Ce roman nous propose en même temps une belle leçon d’ouverture d’esprit puisqu’il nous amène à apprendre et à comprendre une culture inconnue, et de surcroît radicalement différente de la nôtre.

Herland se revendique aussi d’une autre tradition littéraire que j’affectionne beaucoup : l’utopie, ou plus communément un lieu fictif parfait. Là encore, le genre est respecté, répond à nos attentes. Le monde dépeint dans le roman est parfait, presque enchanté. La paix et l’égalité règnent sur cette société. Mais l’originalité réside dans le fait que ce nouveau pays est peuplé uniquement de femmes et fondé sur le principe de la sororité. Tout est alors possible dans ce monde pareil à nul autre.



Lire la suite sur : https://lesmarquespagedunecroqueusedelivres.wordpress.com/2019/06/03/herland-charlotte-perkins-gilman/
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Herland

Pour moi, la lecture de Herland a débutée comme une mise en abime : une femme (en l'occurrence l'auteure : C.PERKINS GILMAN) raconte l'histoire de 3 jeunes hommes (Terry, Jeff et Van) dont l'un d'entre eux (Van) raconte à son tour l'histoire de Herland.

Une première partie du récit est dédiée à la quête puis à la découverte de Herland et de sa population par nos 3 explorateurs.

La deuxième partie du roman perd un peu en intensité, avec un rythme un peu plus lent, quelques longueurs et répétitions, mais l'histoire mérite d'être lue jusqu'au bout.



Ce livre décrit un monde utopique, un univers parfait, une communauté exclusivement féminine vieille de 2.000 ans dans laquelle tout n'est qu'amour et au sein de laquelle les "idées horribles" n'ont pas de place.

Herland est un état qui vit en totale autarcie, dont les habitantes sont travailleuses, respectueuses de leur environnement, vivent en communion avec la nature et au rythme des saisons.

La religion n'y est qu'amour : c'est une "puissance aimante qui vous traverse".

Les jeunes femmes qui peuplent ce pays sont dotées de ce qui semble être une forme d'intelligence supérieure. Elles cherchent toujours à s'améliorer, et à faire progresser leur société de manière constante, au fil des générations.

La maternité est la thématique récurrente du livre.

Tout tourne autour de la maternité et de sa conception toute particulière au sein d'Herland (totalement différente de la maternité et du rôle de la mère dans nos sociétés).



Dans ce livre, l'auteure tend à démontrer que les femmes sont tout à fait capables de vivre sans les hommes.

D'ailleurs, elles vivent bien mieux sans la gente masculine.

A Herland : pas de violence, pas de crime, les femmes sont autonomes, fortes, se soutiennent, chacune a son rôle à jouer...et elles peuvent même donner la vie (grâce à la parthénogénèse - "reproduction sans intervention d'un mâle" - je ne connaissais pas🤔).

L'arrivée de Terry, Jeff et Van va amener son lot de questions; mais va surtout conduire nos 3 américains à se confronter à tous les grands principes liés à la religion, l'éducation, le travail, le sexe, le couple, le mariage, le rôle des femmes...qui leur ont été inculqués dans la société dite moderne.

Le choc sera tel, et la remise en question si profonde qu'ils en arriveront à la conclusion qu'une autre vie, avec d'autres valeurs, est possible.



Une histoire très moderne, très féministe pour l'époque à laquelle elle a été écrite (1915).

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Herland

Publié en 1915 sous forme de feuilleton dans un mensuel que l’auteure éditait elle-même, ce roman n’est paru en livre qu’en 1979, au moment de la redécouverte de l’œuvre de cet auteure prolifique. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des ouvrages ayant le plus influencé le mouvement féministe américain et c’est à ce titre qu’il est intéressant et par ce qu’il révèle en creux de la société du début du vingtième siècle.



Trois amis américains participant à une importante expédition scientifique, entendirent parler d’un royaume exclusivement composé de femmes et de bébés filles : cette étrange « terre des femmes » d’où personne n’était jamais revenu vivant, devint leur obsession et ils décidèrent de partir tous les trois à sa découverte. Après une préparation sérieuse, Terry, Jeff et Vandyck, le narrateur, se rendirent aux confins de l’Amazonie, tout en devisant sur ce qu’ils s’attendaient à trouver sur place. Comment, à la lumière de leur savoir, pouvaient-ils concevoir un pays sans hommes ?



Ce pays existait pourtant bel et bien et peu après leur arrivée, les trois amis furent capturés sans violence par des « gardiennes » qui mirent en place une « détention pacifique » que les trois hommes n’avaient jamais imaginée. Le but des femmes étant d’en apprendre le plus possible sur une civilisation qu’elles ne connaissaient pas, elles commencèrent par enseigner leur langue aux trois intrus.



La suite de la détention des hommes se passa en de longues conversations au cours desquelles chacun des deux groupes apprenait à l’autre le fonctionnement de la civilisation à laquelle il appartenait. On découvre alors un peuple de femmes qui se reproduit depuis deux mille ans par parthénogénèse. Peu à peu, les femmes ont édifié une société harmonieuse, sans violence et respectueuse de la nature, à partir d’une conception bienveillante de la maternité et de l’éducation, et fondée sur une entente parfaite entre ses membres.



Un siècle après son écriture, ce texte a certes vieilli, mais par certains côtés seulement. Ainsi, la « sororité » parfaite décrite par l’auteur nous paraît impossible ; comme si les femmes étaient toutes dotées de tolérance et pleines d’attentions les unes pour les autres… mais il est vrai qu’il s’agit d’une utopie ! Il y a également l’eugénisme, caractéristique de cette époque, qui est très présent dans le roman. En effet, les femmes de Herland ont contrôlé les naissances pour éviter la surpopulation qui menaçait leur petit territoire, mais ce faisant, elles ont écarté de la fonction reproductrice les filles qui avaient des problèmes physiques et psychologiques, créant ainsi un peuple homogène de souche aryenne et performant sur tous les plans.



Quoi qu’il en soit, le roman reste très intéressant par ce qu’il révèle de la société américaine de l’époque, puisqu’il met l’accent sur ses nombreuses imperfections quant à la place des femmes, comme sur d’autres travers d’ailleurs. Enfin, s’il y a bien un domaine où ce roman est précurseur, voir prémonitoire, c’est celui de l’écologie, puisque les femmes de « Herland » respectent la nature, en préservent la diversité et ont déjà adopté des techniques de permaculture très développées. Voilà donc un court roman d’anticipation, une utopie qui tient un peu de la fable, qui n’est pas inintéressant et que je recommanderais plus particulièrement à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire du féminisme.




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