Citations de Charlotte Vale Allen (28)
Les personnes âgées aiment leur tranquillité.
...les gens aisés ne disaient jamais les choses en ace. Elle les imaginait plus alambiqués, moins directs dans leur façon de se faire entendre. De toute évidence, elle se trompait.
Ils pourraient dormir ensemble dans le même lit jusqu’à la fin de leur existence. Ils ne feraient plus l’amour furtivement dans les coins sombres, il n’y aurait plus de chambres d’hôtel minables, plus de clandestinité. Elle n’avait jamais été aussi heureuse. Les années d’angoisse étaient terminées, s’étant achevées avec la guerre. Il était rentré sain et sauf, exauçant ses prières.
Evoquer ces souvenirs était comme arracher les points de suture d’une blessure qui n’était pas encore cicatrisée.
Une femme qui se laisse maltraiter plus d’une fois n’a pas beaucoup de dignité.
Nous ne sommes pas toutes pareilles. Même les femmes maltraitées sont différentes les unes des autres.
Il devait être terrible de perdre le contrôle de son corps et de devoir dépendre des autres pour les moindres gestes de la vie quotidienne.
Etre amoureux exige infiniment d’une personne. L’investissement sentimental est trop important.
Avec une solide éducation, vous pourrez toujours travailler.
Tous les soirs, elle se préparait à se coucher en espérant trouver le repos dans un sommeil paisible. Mais au lieu de cela, elle rêvait en noir et blanc. Comme dans un film noir des années quarante – tout en ombres obliques et flaques de lumière aveuglante.
Il ne faut jamais présumer de rien. Je le sais, pourtant.
Son expérience de bibliothécaire lui avait appris depuis longtemps qu'elle avait un bon contact avec le public. Les gens imaginaient souvent les bibliothèques comme des antres d'ésotérisme gardés par des fonctionnaires à face de Cerbère et paraissaient toujours surpris par l'amabilité des employés. Une surprise qu'elle constatait chaque fois avec ravissement. Bien sûr, un restaurant de luxe était une tout autre affaire, et cependant, elle avait découvert que les clients se montraient particulièrement sensibles à la courtoisie du personnel.
- Et maintenant on fait un bond accéléré en avant, et il s’agit d’aller boire un verre, d’échanger des propos sans intérêt, pour finir dans un lit, dans le noir.
- Je suis donc si transparente ?
- Pas du tout. Simplement je parle en connaissance de cause…Pourquoi sommes-nous si dures avec nous-mêmes ?
Les prouesses sexuelles n'avaient jamais été preuve de valeur personnelle, elle le savait. La logique, la raison lui disaient qu'elle valait beaucoup mieux que Claudia. Et cependant, plus la bande défilait et plus il lui semblait être laide, indésirable. Même par-delà la tombe, Claudia lui faisait de l'ombre, la privait de son maigre mais précieux trésor, du peu de confiance qu'elle avait en elle.
Dans leur enfance, ces malades ont souffert de la pauvreté des rapports avec leur mère... le symptôme leur permet d'échapper à la dépression et à la solitude par le truchement d'un monde intérieur peuplé d'hommes dominateurs à la tendresse nourricière et qui cependant les persécutaient... Pour elles, l'analyste-amant exerce un contrôle absolu sur leurs sentiments, leurs actes et même leur avenir...
Les récidivistes du premier type sont généralement des femmes agressives au quotidien... Ce sont le plus souvent des femmes ambitieuses, compétitives, qui éprouvent un mélange de rivalité, de ressentiment et de colère envers les hommes de pouvoir qui les entourent. Devenus inacceptables, ces sentiments peuvent alors se muer en admiration doublée de la certitude d'attraction mutuelle...
Ce mode de pensée délirant qui peut induire des comportements anormaux résulte d'une modification ou d'une faille du moi. Le contenu spécifique des délires est cependant informé par l'expérience vécue de la malade et s'explique généralement par le sentiment de n'être pas aimée ou, pire encore, de n'être pas digne d'amour...
Mais les personnes souffrant de problèmes émotionnels sont capables de créer leur propre réalité au mépris du bon sens.
Je ne suis pas infaillible. Mon diagnostic se fonde sur son comportement et, en consultation avec des collègues, j'en ai tiré les conclusions qui semblaient s'imposer. Je suis le premier à admettre que la psychiatrie n'est pas une science exacte. Hélas, nous n'avons pas encore trouvé mieux.
La beauté physique, les conquêtes, la lutte. L'intelligence n'avait de valeur à ses yeux que dans la mesure où elle servait ses desseins. Tout lui était jeu, et elle jouait pour gagner. Elle était fine, rusée, et sans pitié. Pour elle, les scrupules étaient l'apanage des imbéciles. Elle pensait d'ailleurs que la plupart des gens étaient des imbéciles et aurait fait n'importe quoi pour le prouver.