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Citations de Chiyo Uno (33)


Lorsqu’il la croise par hasard sur un pont, il y a déjà six ans que Kanô a quitté Ohan, sa femme, pour aller vivre avec Okayo, une ancienne geisha. Et voilà qu’il est brusquement pris du désir de renouer avec elle. Discrète, effacée, elle ne s’y refuse pas. Seulement, une fois ce premier pas effectué, Kanô ne parvient pas à se décider. Qu’il soit avec l’une et c’est l’autre qui lui semble parée de tous les attraits. Ondoyant, velléitaire, il diffère, il élude. Et il s’enferre dans le mensonge. Il s’en veut, il bat sa coulpe, mais ce n’est pas pour autant qu’il tranche dans le vif. On a au contraire le sentiment qu’il se complaît dans la contemplation de son impuissance, de sa lâcheté et dans l’autoflagellation. Si décision il doit y avoir, elle ne peut dès lors que lui être imposée de l’extérieur. Par sa femme ? Par sa concubine ? Non. Elle le sera tragiquement par le truchement d’un fils qu’il vient brusquement de découvrir après l’avoir superbement ignoré depuis sa naissance et que le Destin lui reprend.

Ohan est un ouvrage envoûtant, mais qui me laisse, une fois terminé, un sentiment de frustration. Il me semble en effet être passé à côté de nombre des subtilités qui en font la « substantifique moelle » faute d’avoir une connaissance suffisamment approfondie de la culture japonaise ainsi que des us et coutumes de ce pays.
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Même au moment d’écrire son message d’adieu, Tsuyuko avait refusé de laisser une seule ligne à ses parents. Quant à eux, une atteinte à l’honneur de leur famille les effrayait plus que la mort éventuelle de leur fille.
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Cette femme avait tant d’affection pour sa nièce qu’elle envisageait depuis longtemps d’en faire sa fille adoptive. « Je veux bien devenir sa fille, mais je serai obligée, là aussi, de me marier avec quelqu’un qu’elle aura choisi… », m’avait confié Tsuyuko un jour.
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Et retrouvant le sentiment de solitude qui était le mien quand je peignais dans ma chambre, à l’étranger, je m’étais réfugié dans le travail, j’y avais consacré tout mon temps. Le travail. Je pensais que cela seul me sauverait. Il ne pouvait pas en être autrement. Mais je m’étais vite aperçu que mon long séjour en Occident m’avait coupé de tout lien avec la réalité de la société japonaise. J’étais devenu un laissé-pour-compte. Et je ne savais comment faire pour me remettre sur les rails. Cela me remplissait d’inquiétude. J’étais de retour au Japon, mais dans ce pays je me sentais encore plus étranger qu’en Europe. Sur quoi pouvais-je bien m’appuyer ? Ce sentiment de solitude ne me quittait pas un instant. Même chez moi, je m’enfermais dans mon mutisme. Je restais assis là, avec la sensation que mon corps s’enlisait peu à peu dans le sol. Était-il possible que je disparaisse ainsi ?
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Pour Tomoko, le mariage n’est qu’une étiquette collée sur une boîte de conserve. Peu importe le contenu, pourvu que l’apparence soit brillante, enviable, heureuse.
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C'était une pièce sombre, donnant sur un jardin intérieur, et qui dégageait cette impression de solidité si caractéristique des vieilles demeures de province
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Cette femme avait tant d'affection pour sa nièce qu'elle envisageait depuis longtemps d'en faire sa fille adoptive. "Je veux bien devenir sa fille, mais je serai obligée, là aussi, de me marier avec quelqu'un qu'elle aura choisis..." m'avait confié Tsuyuko un jour.
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J'aimais ce foyer. Ayant longtemps vécu de façon instable, comme une feuille ballottée par les vagues, j'éprouvais pour cette maison, où brulait un bon feu, le même amour qu'un marin pour son port d'attache. Ce sentiment n'était qu'une manifestation supplémentaire de mon égoïsme, mais cela, je ne le compris que plus tard.
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Cette silhouette mal dégrossie que j'apercevais de dos, sanglée dans son uniforme de sous-officier de l'armée de mer, formait un contraste presque dissonant avec la grâce limpide de Tsuyuko, pareille à un lys blanc à peine éclos.
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Dire qu'on peut trépasser sans le vouloir, sur un simple faux-pas ! Vraiment, est-il chose plus éphémère que la vie humaine ?
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Puis, s'approchant d'un pas discret, elle s'est blottie contre moi. Ce qui s'est passé dans mon cœur à cet instant-là, à quoi pourrais-je bien le comparer ?
C'était bien moi qui avais promis à cette femme de reprendre la vie commune, à présent j'étais assis en sa compagnie comme si de rien n'était, dans cette maison presque inconnue, humide et poussiéreuse, et je ne comprenais pas çe que je faisais là.
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Vraiment, à cette époque, le moindre claquement de geta faisait battre mon cœur. Une fois traversée l'enceinte du temple, il faut pour venir jusqu'ici emprunter le sentier de terre tracé sur le remblai. Quand ils marchaient sur ce sentier, les gamins du voisinage laissaient souvent traîner un bâton sur le sol, et chaque fois que j'entendais, de ma boutique, le raclement de ce bâton, avant même de savoir qui s'approchait ainsi, mon cœur s'affolait.
Si l'impatience que j'éprouvais en attendant Ohan tenait du sentiment amoureux, comment qualifier celle que m'inspirait mon enfant ?
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Pour Tomoko, le mariage n’est qu’une étiquette collée sur une boîte de conserve. Peu importe le contenu, pourvu que l’apparence soit brillante, enviable, heureuse.
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Pourquoi donc donner de l’argent à une femme qui vous est devenue insupportable ?
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Un homme amoureux, il n'y a rien de plus ridicule !
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Comme ces serpents qui, durant l'hiver, vivent repliés au fond de leur trou, mon amour continuait de brûler en secret.
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Son physique était trop sain, son caractère trop direct pour que je puisse tomber amoureux d’elle, et d’ailleurs elle n’avait suscité en moi que bien peu d’émotion. Et puis, à vrai dire, j’étais encore attaché à mon idéal de jolie fille, et je ne la trouvais pas assez belle pour lui courir après.
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Vous savez sans doute que, durant l'été, le lit à sec de la rivière qui borde le quartier en contrebas s'anime de toute une foule de badauds. Eh bien, ce soir-là, en voyant les lampions accrochés au-dessus des étals de marchands de glace pilée ou des baraques foraines, j'ai pensé à des amours-en-cages.
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Prendre une maitresse, laisser filer sa femme, se remettre ensuite avec elle et la lutiner, pour faire des choses pareilles, il faut être un peu ballot me direz-vous, et ma foi, je ne saurais vous donner tort.
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Plus j'étais conscient du mal que je lui faisais par mes paroles, plus l'envie me prenait d'en rajouter.
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