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Citations de Chloé Garcia (36)


Que le bleu de l’Océan vous submerge.
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Répondant à sa protégée, Ama agita ses ailes de plus belle, combattant les bourrasques violentes. La tempête recouvrit le firmament tout entier. Ama virait à gauche, à droite... Où qu'elles se dirigeassent, l'ouragan les pourchassait. La jeune femme, aux forces diminuées par la fuite et la faim, à la volonté brisée par le vent et le froid, ne s'accrochait plus qu'à peine aux écailles bleutées. La chute, si elle se produisait, serait terrible. Voire fatale. Elle forçait ses yeux et son esprit à se concentrer sur la route pour éviter de songer au pire.
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Je les avais tous réunis pour leur raconter ce que j'avais découvert, pour les épater avec une histoire magique et pleine de mystère qui allait les faire frémir. Le brouhaha ambiant m'excitait. J'avais hâte de les étonner, de les transporter dans un autre monde, et de les voir ouvrir grand leurs yeux. Accompagné de mes instruments fétiches, je parcourais les villes à la recherche de secrets, d'énigmes insaisissables et de compagnie agréable. Ma réputation de conteur avait dépassé les limites du royaume et franchi les grandes palmeraies du Nord, les étendues désertiques ainsi que les gigantesques oasis des régions plus au sud.
Partout où je passais, on me reconnaissait, notamment grâce à tout mon barda qui sonnait à chacun de mes pas et annonçait fièrement mes arrivées. L'Arabie avait encore tant à me donner. Je désirais tout connaître, arracher la vérité à tous ceux que je croisais et les obliger à se confier. Ma soif de connaissances ne savait se tarir, me torturait l'esprit, les sens, et me donnait la force de marcher tout le jour et toute la nuit, sans que ni la chaleur ni le froid ne me perturbent en aucun point.
(Solde de tout conte).
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Au milieu d'une immense forêt, une jeune femme courait. Sa longue capuche sombre ne couvrait plus son visage, elle volait derrière elle, au-dessus de ses épaules. Sa tenue peu adaptée à la course offrait de nombreuses prises au vent, et la ralentissait. Heureusement, chacun de ses pas déterminés lui permettait d'avancer assez vite pour échapper à ses poursuivants.
Sa chevelure bleue flottait autour de son beau visage, crispé par la peur. A bout de forces, elle s'arrêta pour reprendre son souffle. La jeune femme s'adossa au tronc d'un arbre. Elle posa ses mains sur les genoux et plia ses cuisses. Une fois calmée, elle appela :
- Ama ! Ama !
Quelques secondes passèrent et rien ne se produisit. La jeune femme attendait, inquiète. Soudain, un bruit sourd se répercuta sur le tronc des arbres ; le sol trembla sous la menace. La jeune femme sourit alors qu'un vent violent s'abattait sur elle. Un dragon, plus précisément une dragonne, apparut.
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La respiration de Via se faisait encore haletante lorsque son frère reprit la parole. Elle leva les yeux et l’observa. Habillé comme à son habitude, il ressemblait davantage à un artiste des rues qu’à un futur dirigeant. Sa veste de velours lui tombait à la taille et sa chemise bouffante l’aidait, disait-il, à paraître mince et sportif. Ses cheveux sombres, sans aucune touche bleutée, créaient des émois ; les détracteurs prétextaient que la déesse Laria n’accor- dait pas ses dons à la gent masculine et, pire encore, que l’aelrelne devait ainsi abandonner son titre. Ystar, outré, n’accompagnait plus sa famille aux cérémonies religieuses. De cette façon, il croyait indiquer à tous ses ennemis combien ces accusations sans fondement le rendaient furieux. Le Tiane trou- vait cette stratégie déplorable, allant plutôt en faveur des opposants. Dénué d’une intelligence certaine, Ystar n’agissait pas toujours de manière logique. Pourtant, l’aelrelne avait su apprendre et maîtriser une quantité incroyable de pouvoirs, jamais observée jusqu’alors. Même sa mère, connue pour avoir été une magicienne de génie, n’avait pu accéder à ce niveau. Falor n’aurait jamais imaginé un seul instant que son fils devienne aussi puissant. Il avait complètement perdu le contrôle.

— Tu t’es levée tôt à ce que je vois, fit Ystar.

Via perçut du mépris et un étonnement sincère dans sa voix. Il ne s’at- tendait pas du tout à la trouver ici. La jeune fille reprit possession de son corps et le fixa d’un air las. Elle essayait de ne pas lui dévoiler ses émotions pour lui assener une réplique aussi acerbe que la sienne.
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Le gouvernement semblait ravi de guider nos vies, de nous imposer ses choix.
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Mort au Fléau
Nous auront leur peau
Morte dans la brume
Renaissant dans l'aurore
Nos âmes pour elle se consument
Nos corps pour elle implorent

Deus Ex Machina
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- Voici mon cadeau pour toi, Anémadrilina.
Tout se créa dans l'instant, dans l'émotion, dans les sensations. Les mélodies s'enchaînèrent, tantôt endiablées, tantôt languissantes. Rien ne se ressemblait. Les notes vibrèrent avec vigueur dans l'air froid de la nuit. Les mélodies les plus douces enchantèrent même les esprits les plus troublés, et les sons les plus fougueux charmèrent les âmes sourdes, au cœur brisé. Edris rayonnait, comblé. La forêt acceptait le cadeau qu'il avait toujours souhaité lui offrir, cette petite part de lui-même qui ne savait s'exprimer qu'au travers de la musique, et que seule une nature sensible pouvait comprendre.
(Promenons-nous dans les bois)
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Le prince Elfe ne se contrôlait plus. Il essaya de se lever ; son verre tomba à terre. Le bruit n'attira même pas l'attention ; la musique assourdissante englobait toute la pièce. Lildrille réitéra son geste. Il parvint à se tenir sur ses deux jambes mais elles ne le soutenaient plus. Le jeune Elfe tomba, ferma les yeux et se sentit partir. Il lâchait prise, préférant abandonner une réalité trop angoissante pour une inconscience sans saveur. Les âmes qu'il abritait se résignèrent et s'éteignirent en même temps que l'esprit de leur porteur.
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Le ciel clair ressemblait à une nuit brumeuse, traversée par des filaments colorés de feux d'artifices et de poussières d'étoiles filantes. Les explosions magiques n'avaient malheureusement rien d'inoffensif ou de merveilleux. De la terre et des gravats, accompagnés de touffes d'herbes tachetées de sang, voletaient en tous sens, défigurant invités et serviteurs. Les tables agencées avec grâce se retrouvaient au sol ; l'estrade avait perdu de sa superbe, mise en pièce par les projectiles. Le cadavre d'un Larien gisait, mis à l'écart par les pieds du trône qui l'encadraient. La couronne, jetée au loin, attendait qu'un digne souverain la soulevât. Quelques pierres, habituellement associées à la structure du palais, jonchaient le sol. La cérémonie avait tourné au cauchemar.
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Le nouveau quatuor rêverait à nouveau pour aller au-delà. Les pacificatrices marquaient leur grand retour.
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D’autres hurlaient encore “Loria Masda-Tiana”, arguant que seule la cadette tianienne avait le droit de régner après sont père. Pour les Elfes, le sang royal coulait dans les veines des héritiers de sexe féminin.
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Ses doigts défilaient sur les cordes comme si elle était née pour cela. Ses gestes, à la fois souples, gracieux et ivres de vitesse, invitaient au plaisir des sens. Habitués à la dureté du travail, ses membres dirigeaient la danse. Alignant des accords aux sonorités classiques et des ensembles au son novateur, leurs audaces auraient hérissé les oreilles de ses proches. Ela inventait et voyageait pour s’émanciper de toutes ces règles qui l’empêchaient de se sentir libre, libre comme les esprits qu’elle invoquait et avec qui elle communiquait tous les jours. (Tiré de la nouvelle "La magie d'Ela").
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La Mort et la douleur s’entendaient à merveille.
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Dans la vaste Halle des dieux, il s'amusa à tourner autour des statuts marbrées du Cercle, toutes majestueuses et pleines de Vie. Le généreux Lanfer tendait un germe de blé à une petite fille timide, la douce mais combattante Janil tenait en ses bras un blessé, le puissant Grén terrassait une ombre sans forme, le sage et patient Hirit apprenait à lire à des enfants, le bâtisseur Péral aidait deux humains à construire une ferme et la savante Kafri tenait une sphère de magie pure entre ses doigts.
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Dieux destructeurs
Dieux moqueurs
Ailes faucheuses
Descente accrocheuse
Nous vivons pour vous servir
Nous prenons des vies pour vous ravir

Deus Ex Machina
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La magie recèle bien des surprises et des secrets.
Ela connaît les limites et les bienfaits de son article. Les morts s'adressent à elle, guidés par les notes délicates de sa harpe, pour communiquer avec les vivants.
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Bavarder avec de telles créatures (les dragons) majestueuses, qui avaient accepté de surcroît de se laisser monter par des mortels, relevait de l'exploit. Les humains d'alors en avaient développé un ego démesuré.
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Altaïr prit l'Elfe par la cape et le traîna sur le sol. Il déchira une partie de ses vêtements, lui attacha les poignets avec et s'en servit pour emprisonner sa bouche. L'homme en profita pour assener au prisonnier un coup de poing mémorable. L'Elfe perdit conscience. Relevant la tête, le régent croisa le regard d'Ystar. Le fils du Tiane lui renvoyait une expression méprisante. Peu importait à Altaïr. Il lui avait ordonné de ne pas tuer, alors il ne tuerait pas. Cela ne voulait pas dire qu'il ne torturerait pas.
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- Je me sens si seul, soupira-t-il à voix haute.
Ses yeux s'attardèrent sur les champs verts qui s'étendaient à perte de vue. Bien qu'il appréciât ses instants de solitude, le prince Elfe souffrait de ne pas avoir d'amis à qui se confier, d'amante sincère vers qui se tourner, de mère aimante à qui parler, de sœur compréhensive avec qui s'amuser et de père affectueux qui le comprenait. Demeurer un Elfe mâle dans une société qui vous haïssait, qui vous rabaissait, qui vous mettait à l'écart n'aidait pas Lildrille à accepter sa condition, ses sentiments envers Via, ou sa malédiction de sang.
- Tu n'es jamais seul. Nous sommes toujours là, répondit une voix dans sa tête, une voix qu'il connaissait par cœur. Que tu le veuilles ou non. Dommage...
Avec le temps, il avait appris à différencier ces tonalités ; chaque timbre possédait ses propres particularités. Lildrille ferma les yeux. Il fit un mouvement de la tête, en réponse à cette voix qu'il s'efforçait d'oublier habituellement, qu'il craignait. "Je sais", pensa-t-il, à la fois rassuré et déprimé. Le prince ne savait plus qui il était, ce qu'il était et comment gérer tout ce qui s'animait au fond de lui. S'accepter, quand tout ce qui le constituait le terrifiait, lui paraissait impossible.
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