Citations de Chloé Garcia (36)
La Nuiterne, celle qui annonce l’ère de la fin du Bouclier,
prédit la renaissance de l’espoir
et un Équilibre étendu
à Artera tout entière.
La Mort et la douleur s’entendaient à merveille.
Dans la vaste Halle des dieux, il s'amusa à tourner autour des statuts marbrées du Cercle, toutes majestueuses et pleines de Vie. Le généreux Lanfer tendait un germe de blé à une petite fille timide, la douce mais combattante Janil tenait en ses bras un blessé, le puissant Grén terrassait une ombre sans forme, le sage et patient Hirit apprenait à lire à des enfants, le bâtisseur Péral aidait deux humains à construire une ferme et la savante Kafri tenait une sphère de magie pure entre ses doigts.
Mort au Fléau
Nous auront leur peau
Morte dans la brume
Renaissant dans l'aurore
Nos âmes pour elle se consument
Nos corps pour elle implorent
Deus Ex Machina
Dieux destructeurs
Dieux moqueurs
Ailes faucheuses
Descente accrocheuse
Nous vivons pour vous servir
Nous prenons des vies pour vous ravir
Deus Ex Machina
La magie recèle bien des surprises et des secrets.
Ela connaît les limites et les bienfaits de son article. Les morts s'adressent à elle, guidés par les notes délicates de sa harpe, pour communiquer avec les vivants.
- Tenez, lui dit le Larien avec son sourire amical. Ce sortilège de niveau zéro se pratique comme une comptine. Il utilise la catégorie de pouvoirs des mots à indice faible, ce que vous avez le droit de pratiquer. Vous n'avez qu'à lire cela à votre protégée avant qu'elle s'endorme. Je fournis régulièrement ce traitement aux enfants effrayés par le noir ou suite à des traumatismes légers. La chanson en appelle à la bienveillance de la déesse et lui demande de protéger l'esprit du croyant pendant son sommeil.
Bavarder avec de telles créatures (les dragons) majestueuses, qui avaient accepté de surcroît de se laisser monter par des mortels, relevait de l'exploit. Les humains d'alors en avaient développé un ego démesuré.
Bien que leur vocabulaire restât des plus basiques, les dragons parvenaient à discuter avec aisance, notamment de la pluie et du beau temps, un sujet réellement d'importance à leurs yeux.
Voler sous la pluie les éreintait, planer sans un souffle de vent les forçait à user de leurs immenses ailes, et chasser les courants d'air les ennuyait.
Dès qu'ils se déplaçaient, les dragons vérifiaient chaque paramètre du ciel.
Altaïr prit l'Elfe par la cape et le traîna sur le sol. Il déchira une partie de ses vêtements, lui attacha les poignets avec et s'en servit pour emprisonner sa bouche. L'homme en profita pour assener au prisonnier un coup de poing mémorable. L'Elfe perdit conscience. Relevant la tête, le régent croisa le regard d'Ystar. Le fils du Tiane lui renvoyait une expression méprisante. Peu importait à Altaïr. Il lui avait ordonné de ne pas tuer, alors il ne tuerait pas. Cela ne voulait pas dire qu'il ne torturerait pas.
- Je me sens si seul, soupira-t-il à voix haute.
Ses yeux s'attardèrent sur les champs verts qui s'étendaient à perte de vue. Bien qu'il appréciât ses instants de solitude, le prince Elfe souffrait de ne pas avoir d'amis à qui se confier, d'amante sincère vers qui se tourner, de mère aimante à qui parler, de sœur compréhensive avec qui s'amuser et de père affectueux qui le comprenait. Demeurer un Elfe mâle dans une société qui vous haïssait, qui vous rabaissait, qui vous mettait à l'écart n'aidait pas Lildrille à accepter sa condition, ses sentiments envers Via, ou sa malédiction de sang.
- Tu n'es jamais seul. Nous sommes toujours là, répondit une voix dans sa tête, une voix qu'il connaissait par cœur. Que tu le veuilles ou non. Dommage...
Avec le temps, il avait appris à différencier ces tonalités ; chaque timbre possédait ses propres particularités. Lildrille ferma les yeux. Il fit un mouvement de la tête, en réponse à cette voix qu'il s'efforçait d'oublier habituellement, qu'il craignait. "Je sais", pensa-t-il, à la fois rassuré et déprimé. Le prince ne savait plus qui il était, ce qu'il était et comment gérer tout ce qui s'animait au fond de lui. S'accepter, quand tout ce qui le constituait le terrifiait, lui paraissait impossible.
- Toi qui encenses les Elfes et ne désire côtoyer qu'eux, comment expliques-tu le fait que tu aies décidé d'appartenir à la secte des prêcheurs de Lilya ? N'y cohabites-tu pas avec des Grèdes ? Et que fais-tu de tes entraînements réguliers avec Via, une humaine ?
- Je reconnais bien là tes réflexions pathétiques, mon frère, soupira Lémy, qui se leva à son tour pour reposer le livre. Tu devrais t'appliquer à tes stupides leçons de dessins ou de méditation, plutôt que d'essayer de discuter politique et religion avec moi. Je ne pense pas que tu y comprennes grand-chose au final.
Lildrille prit sur lui. Il s'échina à ne pas ouvrir la bouche. Lémy lui souriait avec une haine non dissimulée, alors qu'elle montait les marches pour quitter la pièce. Comme à son habitude, la jeune Elfe comptait raconter ses dernières aventures à leur mère dans le coma. Son frère la suivit du regard un instant, tandis qu'une larme coulait sur sa joue droite. Son père s'était métamorphosé quand sa femme avait sombré dans la maladie, et Lémy devenait une tout autre personne depuis qu'elle manigançait pour prendre le pouvoir.
S'exhortant au calme, elle laissa son regard se poser sur les premières lignes constituant le prologue du livre. Son cœur se calma, comme les pérégrinations de son esprit fatigué. Via s'arrêta de lire pour entamer, en pensée, une prière à sa protectrice. Elle lui demanda de bien vouloir lui envoyer toutes les solutions à ses multiples questions. Un souffle chaud lui caressa le menton, en réponse à ses interrogations muettes.
Linaria vit en paix depuis toujours, grâce aux bienfaits accordés par la déesse Laria . Elle touche de sa bénédiction certains membres de la famille royale qui seront alors choisis pour régner. Ystar se prépare d'ailleurs pour son couronnement. Mais sa sœur Via développe des pouvoirs qui la rendent malade et des conflits meurtriers minent certains des autres peuples venus assister à la passation de pouvoir.
J'ai mis un peu de temps à entrer dans l'histoire car l'autrice a créé un univers riche et très dense. C'est un premier tome donc il y a beaucoup d'informations. Le roman est écrit à la troisième personne et alterne entre les différentes points de vue des personnages, ce qui permet d'avoir une vie d'ensemble de la situation à Linaria.
Certains personnages sont vraiment antipathiques mais de façon contradictoire j'ai aimé la façon dont Chloé les a créés. Leurs caractères sont complexes et ce n'est que le début, ils vont avoir beaucoup à nous apprendre par la suite.
Je vous recommande Sous le regard de Laria si vous aimez les sagas de fantasy très travaillées. L'autrice a créé un système politique bien à elle et ses propres termes, ses peuples. Passionnée par l'imaginaire elle partage avec nous les histoires qui naissent dans son esprit. Merci pour ton livre, Chloé.
La reine avait appris appris à manipuler le cœur des hommes pour parvenir à ses fins. Elle ne faisait qu'imiter celles qui l'avaient précédée, ses professeures renommées, des femmes à l'esprit tortueux que sa mère adoptive, la reine Cassiopée, détestait avec assiduité.
La musique est bien plus qu'un mouvement, qu'un doigté, et qu'une partition. Elle est sensations, émotions, rêves et poésies.
Les implants cybernétiques avaient envahis toute la population, même les plus basses couches de la société, dont les moyens ne promettaient pourtant pas un avenir radieux. Les corporations avaient réussi à s'infiltrer partout, également chez les enfants.
Que le bleu de l'océan vous submerge
Je les avais tous réunis pour leur raconter ce que j'avais découvert, pour les épater avec une histoire magique et pleine de mystère qui allait les faire frémir. Le brouhaha ambiant m'excitait. J'avais hâte de les étonner, de les transporter dans un autre monde, et de les voir ouvrir grand leurs yeux. Accompagné de mes instruments fétiches, je parcourais les villes à la recherche de secrets, d'énigmes insaisissables et de compagnie agréable. Ma réputation de conteur avait dépassé les limites du royaume et franchi les grandes palmeraies du Nord, les étendues désertiques ainsi que les gigantesques oasis des régions plus au sud.
Partout où je passais, on me reconnaissait, notamment grâce à tout mon barda qui sonnait à chacun de mes pas et annonçait fièrement mes arrivées. L'Arabie avait encore tant à me donner. Je désirais tout connaître, arracher la vérité à tous ceux que je croisais et les obliger à se confier. Ma soif de connaissances ne savait se tarir, me torturait l'esprit, les sens, et me donnait la force de marcher tout le jour et toute la nuit, sans que ni la chaleur ni le froid ne me perturbent en aucun point.
(Solde de tout conte).
- Voici mon cadeau pour toi, Anémadrilina.
Tout se créa dans l'instant, dans l'émotion, dans les sensations. Les mélodies s'enchaînèrent, tantôt endiablées, tantôt languissantes. Rien ne se ressemblait. Les notes vibrèrent avec vigueur dans l'air froid de la nuit. Les mélodies les plus douces enchantèrent même les esprits les plus troublés, et les sons les plus fougueux charmèrent les âmes sourdes, au cœur brisé. Edris rayonnait, comblé. La forêt acceptait le cadeau qu'il avait toujours souhaité lui offrir, cette petite part de lui-même qui ne savait s'exprimer qu'au travers de la musique, et que seule une nature sensible pouvait comprendre.
(Promenons-nous dans les bois)