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Critiques de Chochana Boukhobza (43)
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Les femmes d'Auschwitz-Birkenau

Une enquête minutieuse qui décrit l'organisation du camp d'extermination et raconte la destinée d'une multitude de détenues.
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Fureur



« Tous les trajets, tous les itinéraires, tous les mouvements sont la vie. La seule distance à parcourir est la vie, et elle seulement. »



Dans son nouveau roman, Chochana Boukhobza nous emmène à la suite d’un groupe d’hommes et femme âgés ayant vécu la Résistance, celle qui mérite un grand R car ils sont nombreux à avoir risqué ou donné leur vie pour que la liberté ne soit pas un mot mort dans le dictionnaire.



La fureur de vivre, le combat pour la vie, les ont habités, il y a longtemps mais tout cela hante leurs nuits, leur esprit et inlassablement reviennent les questions de savoir s’ils ont fait les bons choix.

Tous sont différents, issus de milieux distincts mais soudés par une réelle volonté d’avancer, de vivre, ici et maintenant ….

A-t-il eu raison celui qui a abandonné son compagnon blessé pour se sauver et ainsi continuer la lutte ?

A-t-il eu raison celui qui a pris un parti plutôt qu’un autre ?

A-t-il eu raison celui qui s’est tu, celui qui a parlé ?



Chacun des « anciens » porte en lui une part d’ombre, des épisodes douloureux qu’il préfère taire, qu’il essaie d’oublier en les mettant au fond de sa poche avec son mouchoir par dessus …

Mais je ne vous apprends rien …

Le passé nous rattrape toujours … et il se charge de se rappeler à nous … pas toujours de façon douce ….



La vie tranquille (en apparence ?) des vétérans va être perturbée puis bouleversée pour certains …La mort frappe, injuste …



Un jeune homme, Jo, va se retrouver à mener l’enquête …

Lorsqu’il s’agit de lui, l’auteur dit « je » et se met « dans la peau » de ce tout jeune homme.

Le vocabulaire s’adapte alors au personnage.



Le récit alterne donc de la troisième personne à la première, passant presque d’un « milieu » à un autre mais on s’apercevra bien vite que tout est lié, relié ….



L’écriture fluide, virevoltante de Chochana Boukhobza est un plaisir pour le lecteur. Les décors sont plantés, les personnages installés petit à petit sous les yeux comme un film avec une succession d’images, de scènes, soigneusement orchestrée. Inutile de prendre des notes, tout s’enchaîne d’une façon limpide et vous souhaitez ne jamais refermer le livre tant ses protagonistes sont présents en vous.



De plus, l’auteur a réussi avec brio, un exercice éminemment difficile. À savoir glisser de ci, de là, des références historiques, des événements vraisemblables, d’autres totalement véridiques (Je pense notamment, moi qui ai lu ses « Mémoires », au passage sur Andreï Sakharov) … sans jamais que ces éléments ne semblent « plaqués », posés là, sans lien avec le reste. Au contraire, la documentation est parfaitement insérée au roman, faisant partie intégrante de l’intrigue et apportant des connaissances solides sur tout ce qui est évoqué.



On sent que l’auteur a pris la peine de faire des recherches, de se documenter pour faire de cet opus un ouvrage abouti qui porte aussi en lui un message fort pour l’avenir de l’homme face à l’utilisation du nucléaire ….



Une fois encore, Chochana Boukhobza a su me prendre par la main, par le cœur, m’entraînant à la suite de ces personnages … Avec son texte, elle a su m’émouvoir, me transportant de pages en pages jusqu’au moment où il a fallu se résigner à les quitter …. jusqu’au prochain roman ….


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Le troisième jour

Ce livre s’appelle « Le troisième jour » … et je le finis le troisième jour … coïncidence …



Une belle couverture avec, sur un bandeau, une photo de Jérusalem, presque dorée qui invite à aller plus loin ...



Ce roman est découpé en quatre parties : premier cantique, deuxième cantique, troisième cantique, dernier cantique (plus petit que les autres, une sorte de "conclusion"). Dans chaque partie, les personnages sont évoqués tour à tour; lorsqu’il s’agit de Rachel, c’est elle qui « parle », elle dit « je ».



Premier jour : Je viens de commencer ce livre et déjà quelques phrases se détachent pour mes cahiers à spirales. « Elle a besoin de faire naître le son, d’entendre l’âme de l’instrument. »

Je lis une cinquantaine de pages et ma première impression est bonne : justesse du vocabulaire, clarté et précision des événements. Je m’attache déjà à Rachel, perdue lorsqu’elle revient chez les siens. New York, où elle vit, étant si différent de Jérusalem où sont (étaient ?) ses racines…. Rachel partie loin des siens avec Elisheva "pour la musique" … « Il y a des jours où je lui en veux, à cette femme, de t’avoir éloignée. Et des jours où je la bénis pour t’avoir ouvert la route d’un rêve. » dit la mère de Rachel.



Deuxième jour : C’est avec plaisir que je retrouve les personnages, d’autres se rajoutent mais chacun est clairement défini et il n’y a aucune confusion possible. Ces personnages ont des zones d’ombre, des souffrances cachées, des failles ….. Je note d’autres phrases. «Ces années passées au loin….. Pour n’obtenir qu’une mince couche d’oubli, et peut-on dire qu’il y a oubli quand la souffrance et le désir sont encore vifs et sonores ? » Je suis dans le deuxième cantique et je n’ai pas envie de fermer ce livre … Il a une vie, un rythme. Il est « présence » …



Troisième jour : Je termine le deuxième cantique et emporté par l’ambiance de ce roman, je ne peux plus m’arrêter, j’enchaîne le troisième puis le dernier cantique. Plus je m’approche de la fin, plus le rythme s’accélère. Pas du tout, comme un auteur qui voudrait se débarrasser de ces personnages, non, plutôt comme un auteur qui ne « tiendrait » plus ces personnages parce qu’ils auraient pris vie. Je n’entends plus un auteur me parler à l’oreille en voix off lorsque je lis, je « vois » chacune des personnes habitant cette histoire … Je suis « dans » le livre … Si je m’arrête pour boire un thé, ils sont encore en moi, j’ai envie de les retrouver …



Conclusion :

La musique est omniprésente dans ce livre, Rachel parle de son père en termes musicaux :

« Mon père est incarné par deux thèmes qui s’opposent. Le premier « boum boum » bas et heurté …. Un mouvement scandé, décalé …. Le second, long, lent, tout en douceur, résume sa relation à Dieu ……deux notes qui se renouvellent pour suggérer le rythme de la prière…. »

L’instrument est « humanisé » :

« Tu ne seras plus jamais seul. Ton instrument t’accompagnera dans la joie et dans la peine. »



L’écriture est belle, poignante, tissée d’un vocabulaire choisi mais jamais ostentatoire.

Chaque mot, chaque adjectif, chaque verbe apporte une précision, un éclairage sur ces tranches de vie qui vibrent sous nos yeux…. Chaque personnage mène un combat, contre d'autres, contre lui-même parfois, contre le passé omniprésent chez chacun qui parfois nous rattrape, contre ses "démons" ....



Le rythme s’accélère au fur et à mesure que le dénouement se rapproche …. comme une partition jouée à plusieurs … parce que chaque personnage devient plus présent, plus vivant, plus enraciné dans ce roman …



Je suis admirative de Chochana Boukhobza, elle a su donner d’elle-même tout en s’effaçant pour faire vivre son récit ….

Son livre est vivant …

Je n’oublierai pas cette Rencontre .... un coup de coeur ...



« Tu es un jardin »

« Qu’est ce qu’un jardin ? »

« C’est un endroit où il y a de l’eau et de la sève. Ne laisse personne abattre tes arbres, arracher tes plantes, défoncer ta terre.


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Sous les étoiles

«Lire est une passion dévorante ou une habitude banale.»



«Mes prières n’ont pas le pouvoir de guérir, ta science n’a pas le pouvoir de mettre fin aux carnages.»



« Sous les étoiles» … Quel beau titre pour la passionnée d’astronomie que je suis …

Une première partie, introduite par une phrase de Paul Eluard, mon poète préféré, fallait-il y voir un autre signe?



Des signes, il en sera question dans ce livre ou régulièrement la science va être confrontée aux écrits évoqués dans la religion juive.

Chochana Boukhobza est un auteur israélien ayant étudié les mathématiques … Elle a sans doute donné beaucoup d’elle dans ce roman où les questions fourmillent même si elles ne sont pas toujours clairement émises …



D’ailleurs dans les remerciements, en fin de livre, elle cite son grand-père, rabbin. Quel héritage lui a-t-il laissé ?



Il m’est difficile de parler de ce livre tant le contenu est dense.

La trame principale avec la recherche d’Adrienne s’efface derrière des sujets plus profonds me semble t-il.

Dans chacune des parties, on voit un fils ou une fille (Adrienne, David, Amina …) confrontés à des choix, ceux que la raison dicte, ceux que l’éducation conseille, ceux que le cœur propose …

Ils sont en conflit avec leur famille (conflit exprimé ou non). Quels sont les choix qui nous font vivre? Jusqu’où s’opposer à ce que les parents pensent être bon? N’ont-ils pas de par leur expérience, plus de recul, plus de sagesse? Oui, mais … pour s’accomplir et grandir, l’enfant ne doit-il pas faire ses choix quitte à se brûler le bout des ailes? On ne doit pas vivre sa vie par procuration, n’est ce pas ?



Face à ces situations, les mots de Khalil Gibran (poète libanais) me sont montés aux lèvres :



Vos enfants ne sont pas vos enfants.

Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même.

Ils viennent à travers vous mais non de vous.

…………..

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.



Alors s’est posée à moi la question de la limite du savoir ancestral, de la limite de la transmission de

« l’héritage » familial … Les pages 107 à 120 sont bouleversantes de ce point de vue.

David, le petit-fils du rabbi, le trouve lourd ce fardeau que son grand-père veut lui offrir parce qu’il sent, il sait qu’il est capable de le porter. Même loin des siens, lorsque David veut " penser par lui-même", tout cela reste présent : « Mais, inspiré par Yikov hadinet haehar, la Loi perce les montagnes, celui qui donne n’a rien perdu, il a décidé de partager sa bourse avec des copains démunis ».



Les parents, les grands-parents, les éducateurs, les enseignants … plantent ce qu’ils pensent être bien, être bon pour le jeune en devenir. Il faut alors accepter que les graines fleurissent ou pas, qu’elles subissent des mutations qui ne plaisent pas forcément, qu’elles aient besoin d’autre tuteur que le tuteur familial, qu’elles poussent de travers, tordues, avec des ramifications parfois … Nous sommes responsables du terreau mais pas de l’arrosage et du soleil …



Dans ce livre, j’ai ressenti (et cela reste mon opinion et n’engage que moi), comme une douleur sourde, une certaine révolte entre les lignes, des blessures qui n’étaient pas exprimées par des faits mais au travers de l’écriture et vécues par les personnages.



Parfois des références musicales sur ce qu’écoutent les personnages, c’est appréciable et cela nous met encore plus dans le roman.

Le trait d’union entre les époques, les lieux, avec les étoiles m’a fascinée. David est astronome, Monsieur Benbassar était en admiration devant le ciel, je m’appelle Cassiopée. La boucle est bouclée …



J’aurais beaucoup de questions à poser à Madame Boukhobza.



Comment a-t-elle choisi les citations qui introduisent chaque partie ? Et pourquoi ?

J’ai cherché…. L’une est d’un astronome mathématicien persan, l’autre extraite du « Cantique des Cantiques » (pour introduire les événements qui se déroulent à Jérusalem), une autre encore extraite du Zohar (un des ouvrages de la Kabbale juive) etc … Qu’est ce qui les relie ? Pourquoi ces choix ?



N’est-elle pas un peu de ce David qui se révolte face aux obligations « familiales»?

Ce qu’elle décrit de la religion juive, l’a telle vécu, lui a-t-on transmis ?



Ce livre est très bien écrit, on y rentre à peu feutrés, comme s’il n’y avait pas de place pour nous et puis, intéressés par ce qu’il se passe, on s’installe, on regarde, on écoute, on se tait, on vit avec les personnages et ils sont encore présents avec toutes les questions qu’ils ont soulevées une fois la dernière page fermée …



« L’homme n’est pas dans le temps, c’est le temps qui est dans l’homme, mes amis. »


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Le troisième jour

Le sujet de ce livre, c’est largement Jérusalem, Israël, et sa population, marqués par sa diversité et son histoire. Deux musiciennes arrivent de New York pour jouer en concert à Jérusalem. Les deux sont originaires d’Israël, et y reviennent certes pour la musique, mais pour l’une d’entre elle, avec un dessein caché, une vengeance. L’autre y retrouve un amour de jeunesse.

Très bon livre, prenant, dont les personnages sont tous intéressants, leurs rapports bien rendus. Et si l’on connaît Jérusalem, il est plaisant d’y circuler au gré des rebondissements et circonstances du roman !
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Fureur

Ce roman donne l'impression de ne pas être terminé. On voit un certain nombre de personnages, le début est prometteur, il est question d'anciens résistants, et d'une mort mystérieuse. On se demande si

'Il y a un lien avec la Résistance. Puis il est question de centrales nucléaires, le lien est il avec l'énergie nucléaire et ses dangers ? On n'en sait rien. Le héros voyage dans tous les sens, à Londres, à Genève, en Bretagne, se fait tabasser plusieurs fois, et ne comprend rien. Nous non plus.
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Le troisième jour

L'histoire est vraiment prenante, le style magistral, car tout en finesse et en sensibilité. Jérusalem nous ouvre littéralement ses portes grâce à des descriptions tout aussi fines et sensibles que le style : on a l'impression de voir la ville en mouvement, de sentir toutes ses effluves, d'entendre son tumulte. On se laisse emporter par le cheminement des personnages, par leur combat contre le passé (et dans un sens contre l'Histoire) qui les torture autant physiquement que mentalement, par leurs déambulations dans une ville tout aussi inquiétante que fascinante, à l'histoire complexe et de ce fait passionnante.



J'ai vraiment passé un très bon moment grâce à la lecture de ce roman, j'ai découvert un auteur que je vais très certainement relire par la suite...
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Un été à Jérusalem

Ce livre m'a tenu en haleine jusqu'à la dernière page. Après 3 ans d'absence, une jeune fille, qui vit à Paris, revient à Jérusalem chez ses parents pour quelques semaines de vacances. Elle retrouve ses parents, ses frères, sa famille. Israël est en guerre et ses frères sont partis combattre. Ils ne reviennent que quelques jours en permission. Elle retrouve un peu l'amour de sa mère mais son père semble complètement dépassé et ne sait plus comment lui parler. Le décès de sa grand-mère va entraîner un rituel de 7 jours au cours desquels la vie quotidienne sera perturbée par la venue des proches. Alors, d'emblée la jeune fille se demande ce qu'elle fait là. Elle n'a plus les repères de l'enfance. Elle parcours les rues de la ville à la recherche de souvenirs improbables. La description de Jérusalem est peu engageante. La ville étouffe sous le soleil, Juifs et Arabes semblent forcer de se côtoyer. Les gens semblent engoncés dans leurs certitudes, leurs traditions. La guerre est omniprésente à travers les discussions mais aussi les bombardements lointains, le vrombissement des avions. Alors la jeune fille va provoquer. Provoquer ses parents, sa famille mais aussi tout ceux qu'elle croisera dans la ville. En se maquillant outrageusement, en s'habillant de manière aguichante, très court, très décolleté. Elle veut ressembler à Mavrika la prostituée. Elle va finir par rencontrer un homme, un amour naissant. Palliant ainsi à son ami laissé à Paris et qu'elle n'aime plus. Henry sera son espoir, sa chance d'échapper à ce malaise ambiant et, qui sait, peu-être restera-t-elle à Jérusalem avec lui ? Mais Henry disparaît à la guerre. Alors on la suit dans son errance dans les ruelles sombres, s'identifiant de plus en plus à Mavrika la prostituée.

C'est un roman sombre, sans espoir. Israël semble figé, voulant s'imposer par la guerre, quoi qu'il en coûte. Le regard de cette jeune fille est sans appel. Elle-même se perd complètement dans ce retour au pays qui ne devait durer que quelques semaines. Les phrases sont courtes, décapantes, ciselées. On ressort de ce roman interloqué par cette vision d'enfer. Le désarrois de cette fille est magnifiquement décrit.

Un livre à lire.
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HK ; l'histoire de Guy Brun, l'enfant oubli..

Quel livre, en plus de l'histoire de Guy brun, il y a un véritable travail d'historien sur Grenoble sous l'occupation. On y apprend beaucoup sur l'affaire Finaly ainsi que sur les ancelles, ces religieuses prêtes à tout pour la conversion au catholicisme. C'est bien écrit, efficace et minutieux.
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Fureur

J'ai été surprise par les termes employées au sujet du livre de Chochana Boukhobza "Fureur".

L'internaute parle de gourmandise, d'amour et de talent, là, où moi, je n'ai vu que de la haine, un esprit de vengeance et un côté sombre qui hante chaque page.

La façon dont l'auteur présente la Shoah m'a dérangé dans le sens où on sent, au travers de son texte, que ces évènements terribles de l'histoire de la deuxième guerre mondiale, ne prendront jamais fin et qu'il se trouve toujours quelqu'un pour relancer l'horreur !
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Fureur

J’ai beaucoup entendu parler de cette auteure et j’étais impatiente de découvrir son dernier roman. Au final c’est une demi déception.



Le livre commence avec l’anniversaire d’Alexis, qui fête ses quatre vingt trois ans en famille. L’une de ses petites filles, Stella est journaliste, elle vit sous stress arpentant Paris en tous sens pour récolter de l’information, ne sachant ce qui sera finalement retenu dans le journal télévisé, c’est une bataille quotidienne. Question bataille, Alexis s’y connaît aussi. Il est un ancien résistant du maquis de la Montagne noire. D »ailleurs tous les samedis il retrouve ses amis de l’époque, Piat, Fanny, Jacques et Francis. Ils aiment se retrouver tous les cinq dans un vieux café décrépit qui a connu son heure de gloire à la Libération, ils boivent quelques verres, dansent rigolent et évoquent leurs souvenirs. Saintonges, un écrivain, se joint à eux. Il n’est pas un ancien résistant, du moins pas seulement, c’était peut être un agent double, on ne sait d’ailleurs même pas s’il est vraiment leur ami. C’est un personnage assez sulfureux qui prétend avoir des secrets vénéneux.



Un jour Francis meurt renversé par une voiture et quelques jours plus tard, le chauffard est tué à son tour. Le petit-fils de Francis ne peut croire à une mort accidentelle. Il charge son ami Jo, un ancien agent de sécurité blessé lors d’un braquage, d’enquêter sur la mort de son grand père. Francis était ingénieur, il a travaillé dans le nucléaire civil et militaire, il était aussi agent secret, c’est du moins ce que croit son petit-fils. Il confie le carnet de son grand père à Jo, dans ce carnet il y a quatre numéros de téléphone. Jo se lance dans cette enquête et déchaîne sans le vouloir des forces obscures.



Le livre explore différentes pistes allant de la Résistance à la menace nucléaire contemporaine, même si on comprend mal le lien qui relie ces deux thématiques. On a un peu l’impression que Chochana Boukhobza part dans tous les sens à force d’ouvrir des pistes qui n’aboutissent nulle part. Toutes ces pistes et ces récits sont passionnants pris séparément, mais mis bout à bout, le livre manque singulièrement d’unité. On s’y perd et on ne voit pas très bien où elle veut en venir. Toutefois, elle a une écriture magnifique qui mérite vraiment d’être lue, malgré l’aspect très fouillis de ce roman. Saintonges paraissait très intéressant et sulfureux, mais il disparaît purement et simplement du livre sans que l’on ne sache rien de son secret.



J’ai eu l’impression que l’auteur a été dépassée par son projet et ne l’a pas maîtrisé jusqu’au bout. C’est dommage car l’idée de départ est intéressante et l’écriture vraiment riche et belle. Malgré cette demi déception, c’est un livre que j’ai eu plaisir à lire.




Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Le Cri

Un très beau livre, avec les plus belles et plus vraies pages que j'ai lues sur l'amour ressenti. A faire lire aux hommes.
Lien : http://madagascar-musiques.net
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Un été à Jérusalem

Je me réjouissais de passer un été à Jérusalem, persuadée de découvrir l'histoire d'une jeune fille d'origine tunisienne, sioniste, qui pousse ses parents à faire leur alya et dont les illusions se brisent peu à peu.

La narratrice revient donc, après trois ans d'absence, en Israël où elle a laissé ses parents et ses frères pour retourner en France.

Au début, le retour, la redécouverte de la ville, l'apparition des personnages comme le père un peu bourru et la mère soumise à son rôle de femme au foyer, m'ont intéressée. Puis j'ai attendu que ce livre prenne la profondeur que j'attendais : on est quand même en pleine guerre du Liban (1986) ; le contexte politique est lourd... Malheureusement, on sent une certaine rancoeur de la narratrice contre Israël, mais on ne revient pas sur ses espoirs d'autrefois. On ne fait que croiser les personnages de sa vie (la grand-mère mourante, le meilleur ami) et l'ennui m'a gagné au milieu du livre que j'ai abandonné...


Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Le troisième jour

Deux musiciennes, élève et professeure. Elles sont à Jérusalem pour trois jours. Un concert à donner. L'une profite des amis retrouvés. L'autre n'est là que pour venger les victimes du bourreau nazi en "visite" en Israël.



Attention : roman "nuit blanche" impossible à lâcher !
Lien : http://musicalame.over-blog...
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Fureur

Ce roman m'a laissé l'impression qu'il naviguait entre deux eaux, entre les souvenirs de quelques vieux résistants et une simili enquête d'espionnage. Même s'il est agréable à lire, il ne me laisse pas un souvenir impérissable.
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Le troisième jour

L’auteur met en scène cinq personnages, dont deux femmes qui ont le rôle principal: Elisheva et la jeune Rachel. Toutes deux musiciennes, elles sont venues en Israël pour un concert. Mais la plus âgée, qui est passée par un camp de concentration, a aussi en tête de tuer un ancien nazi. Quant à Rachel, elle entretient des relations compliquées avec les hommes et avec ses parents. Toute l’aventure se passe en trois jours; mais je n’entrerai pas dans le détail du récit. Les relations entre tous les personnages sont assez complexes. Le cadre de l’intrigue, c’est Jérusalem, une ville fascinante qui est un décor peu banal. Le récit est bien mené, les personnages sont assez attachants et le lecteur ne s’ennuie pas. Mais je ne ferai pas de grandes dithyrambes sur ce roman, que je vais probablement oublier.
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Le troisième jour

Ce roman souligne toute la difficulté pour les survivants de la shoah, de vivre en tant que survivant. C'est le destin d'Elisheva, violoncelliste, qui cherche à se venger de son bourreau.

Ce roman traite aussi de la difficulté de se séparer des siens pour vivre sa passion, qui n'est pas comprise par sa famille.

Ce roman traite des choix de vie, de regrets, de vivre malgré tout la liberté, l'amour.
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Le troisième jour

Livre choisi au hasard, j'ai eu du mal à rentrer dedans.

Je pensais qu'il était pas écrit pour un lectorat précis dont je ne fais pas partie.

ERREUR, en le lisant je l'ai réécrit pour moi, et là le livre m'a beaucoup plu....sauf peut-être la fin.



De toute façon, très beau livre, très bon livre qui demandera peut-être un effort, mais si c'est trop facile où est l'intérêt ?



Bonne lecture.
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Le troisième jour

Elisheva et son élève Rachel viennent pendant trois jours à Jérusalem dans le cadre d’un concert. Rachel en profite pour revoir sa famille, ses amis tandis qu’Elisheva prépare une action secrète…

Etrange, parce qu’au début, j’ai savouré la découverte des personnages mais sans éprouver d’excitation particulière. Les jours passant (ceux du livre), la rencontre se fait plus intime, avec la musique jouant en fond. Surtout quand l’amour se pointe le bout de son nez ! Les émotions sont subtilement décrites, le contexte y consent fortement : la seconde guerre mondiale, la religion, les traditions, la musique…Un roman que j’aurai mis du temps à apprécier mais qui m’a finalement plu.

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Métal

Une ancienne imprimerie, dans la banlieue parisienne, sert d'atelier à une artiste travaillant le métal.Elle n'arrive pas à vendre malgré son succès des années auparavant lorsqu'elle sculptait la pierre.

Elle s'obstine dans cette voie.Tout en travaillant les souvenirs de ses origines la Roumanie affleurent.Sa mère, sa fille, ses amis ,et un voisin gravitent autour d'elle.



Dans cet ouvrage nous retrouvons des thèmes chers à Chochana Boukhobza l'art, la mémoire, la filiation.

Tous ses personnages sont attachants..L'écriture est agréable.C'est un beau roman
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