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Critiques de Chochana Boukhobza (43)
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Fureur

Plutôt bien écrit mais finalement assez caricatural dans son propos malgré quelques très beaux passages, dont ceux où un vieil homme peint et où ses sentiments se mêlant à sa peinture sont tellement bien évoqués.
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Fureur

Ce roman m'a laissé l'impression qu'il naviguait entre deux eaux, entre les souvenirs de quelques vieux résistants et une simili enquête d'espionnage. Même s'il est agréable à lire, il ne me laisse pas un souvenir impérissable.
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Fureur



Ma déception de Fureur fut à la hauteur de la tendresse que j'ai portée aux autres romans de Chochana Boukhobza.



Le problème c'est que ça ne se tient pas. Le mélange de souvenirs glorieux de la Résistance, de complots nucléaires et de déchets radioactifs ne fonctionne pas. Entre les longueurs explicatives et les détails historiques, on s'y perd, et parfois on s'y ennuie.



La caricature est parfois excessive, surtout celle des Bretons de Brennilis (bien entendu en ciré jaune, bottes de pluie et bonnet de laine tricoté main). Le Finistérien authentique dans sa rusticité manque de nuances! Le désespoir d’Alexis quand il songe à sa famille exterminée en Ukraine, ne tient pas la comparaison avec "Les Disparus", de Mendelshon. Bon, ce n'était pas le propos non plus.



L'écriture de Boukhobza s'est vraiment relâchée. Elle alterne des chapitres à la première puis à la troisième personne. En faisant parler Jo, elle force un peu le ton, trop familier, et qui paraît superficiel.



Je suis d'autant plus déçue qu'il y avait quelques belles trouvailles qui m'ont interpellée. On voit venir de très loin l'histoire d'amour impossible entre Stella et Jo, mais elle pose une vraie question. Est-on responsable du passé du nos ancêtres? Jusqu'à quel point nous constitue-t-il? Un homme vaut-il plus cher s'il descend d'un résistant? Est-il médiocre parce que son grand-père collabora en 1942? La question est malheureusement un peu survolée et reste, de toute façon, sans réponse.



Mais surtout la fin est bancale, ratée. Il n'y a pas vraiment de certitude sur la mort de Francis. Des personnages qu'on pensait clef dans la trame (comme l'écrivain Saintonges tout en perversité et malveillance) n'y apportent finalement pas grand-chose. Sans compter certains passages proprement invraisemblables. Jo prend des risques qui sont à peine crédibles. La mystérieuse criminelle, troublante de beauté, reste toujours aussi énigmatique à la fin du roman. Tellement énigmatique que Jo ne la reconnaît pas quand il la croise, alors qu'il passe 300 pages à scruter des photos d'elle.



Sans doute, l'auteur a-t-elle essayé de refaire le coup de maître de "Sous les étoiles" qui intégrait sa petite histoire dans la grande, très grande histoire, celle des cataclysmes qui changent la face du monde. Mais, et cela n'engage que moi, elle y a échoué.



Je resterai fidèle à Chochana Boukhobza parce qu’elle a écrit le "Troisième jour" et "Sous les étoiles" qui m’avait éblouie (oui éblouie!).


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Fureur

J'ai été surprise par les termes employées au sujet du livre de Chochana Boukhobza "Fureur".

L'internaute parle de gourmandise, d'amour et de talent, là, où moi, je n'ai vu que de la haine, un esprit de vengeance et un côté sombre qui hante chaque page.

La façon dont l'auteur présente la Shoah m'a dérangé dans le sens où on sent, au travers de son texte, que ces évènements terribles de l'histoire de la deuxième guerre mondiale, ne prendront jamais fin et qu'il se trouve toujours quelqu'un pour relancer l'horreur !
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Fureur



« Tous les trajets, tous les itinéraires, tous les mouvements sont la vie. La seule distance à parcourir est la vie, et elle seulement. »



Dans son nouveau roman, Chochana Boukhobza nous emmène à la suite d’un groupe d’hommes et femme âgés ayant vécu la Résistance, celle qui mérite un grand R car ils sont nombreux à avoir risqué ou donné leur vie pour que la liberté ne soit pas un mot mort dans le dictionnaire.



La fureur de vivre, le combat pour la vie, les ont habités, il y a longtemps mais tout cela hante leurs nuits, leur esprit et inlassablement reviennent les questions de savoir s’ils ont fait les bons choix.

Tous sont différents, issus de milieux distincts mais soudés par une réelle volonté d’avancer, de vivre, ici et maintenant ….

A-t-il eu raison celui qui a abandonné son compagnon blessé pour se sauver et ainsi continuer la lutte ?

A-t-il eu raison celui qui a pris un parti plutôt qu’un autre ?

A-t-il eu raison celui qui s’est tu, celui qui a parlé ?



Chacun des « anciens » porte en lui une part d’ombre, des épisodes douloureux qu’il préfère taire, qu’il essaie d’oublier en les mettant au fond de sa poche avec son mouchoir par dessus …

Mais je ne vous apprends rien …

Le passé nous rattrape toujours … et il se charge de se rappeler à nous … pas toujours de façon douce ….



La vie tranquille (en apparence ?) des vétérans va être perturbée puis bouleversée pour certains …La mort frappe, injuste …



Un jeune homme, Jo, va se retrouver à mener l’enquête …

Lorsqu’il s’agit de lui, l’auteur dit « je » et se met « dans la peau » de ce tout jeune homme.

Le vocabulaire s’adapte alors au personnage.



Le récit alterne donc de la troisième personne à la première, passant presque d’un « milieu » à un autre mais on s’apercevra bien vite que tout est lié, relié ….



L’écriture fluide, virevoltante de Chochana Boukhobza est un plaisir pour le lecteur. Les décors sont plantés, les personnages installés petit à petit sous les yeux comme un film avec une succession d’images, de scènes, soigneusement orchestrée. Inutile de prendre des notes, tout s’enchaîne d’une façon limpide et vous souhaitez ne jamais refermer le livre tant ses protagonistes sont présents en vous.



De plus, l’auteur a réussi avec brio, un exercice éminemment difficile. À savoir glisser de ci, de là, des références historiques, des événements vraisemblables, d’autres totalement véridiques (Je pense notamment, moi qui ai lu ses « Mémoires », au passage sur Andreï Sakharov) … sans jamais que ces éléments ne semblent « plaqués », posés là, sans lien avec le reste. Au contraire, la documentation est parfaitement insérée au roman, faisant partie intégrante de l’intrigue et apportant des connaissances solides sur tout ce qui est évoqué.



On sent que l’auteur a pris la peine de faire des recherches, de se documenter pour faire de cet opus un ouvrage abouti qui porte aussi en lui un message fort pour l’avenir de l’homme face à l’utilisation du nucléaire ….



Une fois encore, Chochana Boukhobza a su me prendre par la main, par le cœur, m’entraînant à la suite de ces personnages … Avec son texte, elle a su m’émouvoir, me transportant de pages en pages jusqu’au moment où il a fallu se résigner à les quitter …. jusqu’au prochain roman ….


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Fureur

Je savais ce livre en gestation, je savais avec quel acharnement son auteur y travaillait ; je savais qu’elle y mettait ton son cœur et qu’elle ne ménageait pas sa peine à consulter les archives ici et là… Je l’attendais donc, ce livre, avec une certaine frénésie.

J’avais été transportée par le troisième jour, l’ouvrage avec lequel j’ai fait sa connaissance, dans tous les sens du terme. J’avais aimé, un eu moins, mais aimé tout de même sous les étoiles. Fureur, ne pouvait pas, ne pas me plaire. Le sujet m’attirait, l’écriture de Chochana Boukhobza est agréable à lire, sa manière d’organiser les choses me convient. Je ne pouvais pas passer à côté de fureur. Impossible… et pourtant…



J’ai terminé l’ouvrage sur une déception, d’abord sur une fin qui pour moi n’a aucun sens, une fin qui me laisse seule devant mon livre, pleine d’interrogations, de questions sans réponses.

Si les sujets abordés sont tous, individuellement intéressants, voir passionnants, ils manquent de liant, de développement Il y a trop de choses .Et j'ai très mal compris l’association de tout cela.

L’évocation du groupe de résistants de la montagne noire, du groupe Manouchian m’a réellement interpellée. J’ai eu la chance de chanter l’Affiche rouge, mis en musique par Léo Ferré. Alors c’est dire que cela me parle. Mais c’est trop peu abordé

Quel rapport entre les résistants de la montagne noire, et Fukushima ?

Mettre en lumière un groupe de vieux amis liés entre eux par leur combat contre l’ennemi était un bon départ. Ils sont attachant ces papys encore plein d’énergie. Mais tout de même, 2 grands-pères de 85 ans ou plus qui partent seuls en Iran…cela me laisse un peu perplexe. Connaissant assez bien le 3ème voir le 4ème âge, cela me parait pour le moins improbable. J’ai assez mal saisi le but de ce voyage.

J’aurais aimé en savoir un peu plus sur ce qui est arrivé à Francis, cette affaire occupe une bonne part du livre, entretien un certain suspense. On lit, on attend, on espère ; mais rien ne vient

Saintonges ? Qu’en est-il du mystère Saintonges ?On ne sait rien.

Tout cela fait de l’ouvrage une histoire non aboutie, et me laisse sur une grosse faim non assouvie.


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Fureur

De joyeux petits vieux de quatre-vingts ans et des brouettes se retrouvent tous les samedis dans un café de République.

Des anciens résistants qui évoquent les souvenirs, en rigolant et en buvant des canons.



Mais un jour, l'un d'entre eux, Francis, un ancien ingénieur dans le nucléaire, meurt, renversé par une voiture. Le chauffard est tué quelques jours plus tard.



Jo, un ex-garde du corps qui a été traumatisé par un braquage sanglant, reçoit alors la visite du petit-fils de Francis, qui se trouve être son ami d'enfance. Celui-ci lui remet un carnet dans lequel son grand-père a écrit quelques lignes mais surtout, 4 numéros de téléphone mystérieux. Jo découvre aussi les photos d'une belle inconnue, qu'il reconnaît aussitôt. Elle faisait partie de ceux qui ont attaqué le diamantaire qu'il protégeait lors du braquage qui a mal tourné.

Et voilà, l'histoire est lancée. Jo va se lancer sur les pistes laissées par Francis, pour le compte de son ami et pour exorciser ses propres démons personnels.





L'auteure s'attache à suivre tour à tour les pas de Jo, des petits vieux, ainsi que ceux de Stella, une jeune journaliste télé, petite-fille d'Alexis, l'un des anciens résistants.

On découvre peu à peu que Francis, l'ancien résistant et ancien ingénieur en tuyauterie, qui a travaillé dans plusieurs centrales nucléaires, était apparemment très sensible aux dangers du nucléaire. La « fureur » qui l'habitait dans ses jeunes années n'était apparemment pas morte et il semble que cet homme de l'ombre ait trouvé un autre combat à mener.



Je suis ressortie de cette lecture avec un avis mitigé.

J'ai quasiment dévoré le livre tellement le sujet est potentiellement captivant.

Au fil des pages, on découvre l'histoire personnelle des protagonistes (de bons passages sur l'évocation du Maquis de la Montagne noire), et chacune prise séparément est réellement très intéressante mais le tout mis bout à bout manque d'unité.

On retrouve mêlé dans le même récit des histoires de Résistance et des histoires de nucléaire et à la fin, on constate que le lien entre les deux sujets est bien mince.

Et pourtant, c'est tellement bien écrit... j'ai trouvé de belles pages, comme les lignes décrivant le physique d'Alexis, le grand-père de Stella. J'ai rarement lu d'aussi belles choses.



Des points restent énigmatiques et sont de sacrés carences dans le scénario.

Quid de l'énigmatique Saintonges, l'écrivain, une espèce d'agent double collabo/résistant, qui s'est greffé sur le groupe des petits vieux et que l'éditeur nous présente comme "sulfureux" et ayant des "secrets vénéneux" ?

Tout laisse supposer au lecteur que c'est un personnage qui joue un rôle clé dans l'histoire mais la romancière l'abandonne lamentablement en cours de route et il n'y a aucun secret de dévoilé.

Et quid du personnage de la mystérieuse femme, auteure du braquage dont Jo a été une victime collatérale ? Celui-ci finit par la retrouver mais rien n'explique le pourquoi de ses agissements.

Grosses déceptions...

Oui, plus d'une fois, j'ai senti que j'étais à la limite de ne plus rien y comprendre à force de me voir proposer diverses pistes de lecture détaillées (les histoires de résistants et de collabos, les centrales nucléaires, ces mystérieuses personnes que Jo rencontre après avoir composé les numéros de téléphone trouvés dans le carnet de Francis, etc.). C'était peut-être clair dans la tête de l'auteure quand mais le résultat présenté au lecteur est confus au final.



Un livre plein de belles promesses mais qui ne les tient pas. "Une œuvre haletante" nous dit l'éditeur ? On y croit bien au début, mais de moins en moins au fur et à mesure que la fin approche.

Et cette fin proposée, évoquée par une ou deux petites phrases, est bâclée.

Tout ça pour ça... quel dommage !



Et pourtant, c'était une lecture très agréable. J'ai aimé ressentir dans le même roman un côté très actuel représenté par Jo et Stella (ça parle de facebook par exemple) et autre, intemporel, grâce aux petits vieux qui ont traversé les décennies. D'où ma plus grande déception.



Chochana Boukhobza est une écrivain française, né en Tunisie. Elle a déjà écrit plusieurs romans, comme Un été à Jérusalem, Le cri, Sous les étoiles et Le troisième jour, qui ont recueillis d'élogieuses critiques.

C'est donc une auteure dont je garde le nom en mémoire et car la qualité de son écriture m'a donné envie d'en lire plus, malgré toutes mes réticences sur son dernier roman.
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Fureur



Ma déception de Fureur fut à la hauteur de la tendresse que j'ai portée aux autres romans de Chochana Boukhobza.



Le problème c'est que ça ne se tient pas. Le mélange de souvenirs glorieux de la Résistance, de complots nucléaires et de déchets radioactifs ne fonctionne pas. Entre les longueurs explicatives et les détails historiques, on s'y perd, et parfois on s'y ennuie.



La caricature est parfois excessive, surtout celle des Bretons de Brennilis (bien entendu en ciré jaune, bottes de pluie et bonnet de laine tricoté main). Le Finistérien authentique dans sa rusticité manque de nuances! Le désespoir d’Alexis quand il songe à sa famille exterminée en Ukraine, ne tient pas la comparaison avec "Les Disparus", de Mendelshon. Bon, ce n'était pas le propos non plus.



L'écriture de Boukhobza s'est vraiment relâchée. Elle alterne des chapitres à la première puis à la troisième personne. En faisant parler Jo, elle force un peu le ton, trop familier, et qui paraît superficiel.



Je suis d'autant plus déçue qu'il y avait quelques belles trouvailles qui m'ont interpellée. On voit venir de très loin l'histoire d'amour impossible entre Stella et Jo, mais elle pose une vraie question. Est-on responsable du passé du nos ancêtres? Jusqu'à quel point nous constitue-t-il? Un homme vaut-il plus cher s'il descend d'un résistant? Est-il médiocre parce que son grand-père collabora en 1942? La question est malheureusement un peu survolée et reste, de toute façon, sans réponse.



Mais surtout la fin est bancale, ratée. Il n'y a pas vraiment de certitude sur la mort de Francis. Des personnages qu'on pensait clef dans la trame (comme l'écrivain Saintonges tout en perversité et malveillance) n'y apportent finalement pas grand-chose. Sans compter certains passages proprement invraisemblables. Jo prend des risques qui sont à peine crédibles. La mystérieuse criminelle, troublante de beauté, reste toujours aussi énigmatique à la fin du roman. Tellement énigmatique que Jo ne la reconnaît pas quand il la croise, alors qu'il passe 300 pages à scruter des photos d'elle.



Sans doute, l'auteur a-t-elle essayé de refaire le coup de maître de "Sous les étoiles" qui intégrait sa petite histoire dans la grande, très grande histoire, celle des cataclysmes qui changent la face du monde. Mais, et cela n'engage que moi, elle y a échoué.



Je resterai fidèle à Chochana Boukhobza parce qu’elle a écrit le "Troisième jour" et "Sous les étoiles" qui m’avait éblouie (oui éblouie!).


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Fureur

Ce roman donne l'impression de ne pas être terminé. On voit un certain nombre de personnages, le début est prometteur, il est question d'anciens résistants, et d'une mort mystérieuse. On se demande si

'Il y a un lien avec la Résistance. Puis il est question de centrales nucléaires, le lien est il avec l'énergie nucléaire et ses dangers ? On n'en sait rien. Le héros voyage dans tous les sens, à Londres, à Genève, en Bretagne, se fait tabasser plusieurs fois, et ne comprend rien. Nous non plus.
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Fureur

J’ai beaucoup entendu parler de cette auteure et j’étais impatiente de découvrir son dernier roman. Au final c’est une demi déception.



Le livre commence avec l’anniversaire d’Alexis, qui fête ses quatre vingt trois ans en famille. L’une de ses petites filles, Stella est journaliste, elle vit sous stress arpentant Paris en tous sens pour récolter de l’information, ne sachant ce qui sera finalement retenu dans le journal télévisé, c’est une bataille quotidienne. Question bataille, Alexis s’y connaît aussi. Il est un ancien résistant du maquis de la Montagne noire. D »ailleurs tous les samedis il retrouve ses amis de l’époque, Piat, Fanny, Jacques et Francis. Ils aiment se retrouver tous les cinq dans un vieux café décrépit qui a connu son heure de gloire à la Libération, ils boivent quelques verres, dansent rigolent et évoquent leurs souvenirs. Saintonges, un écrivain, se joint à eux. Il n’est pas un ancien résistant, du moins pas seulement, c’était peut être un agent double, on ne sait d’ailleurs même pas s’il est vraiment leur ami. C’est un personnage assez sulfureux qui prétend avoir des secrets vénéneux.



Un jour Francis meurt renversé par une voiture et quelques jours plus tard, le chauffard est tué à son tour. Le petit-fils de Francis ne peut croire à une mort accidentelle. Il charge son ami Jo, un ancien agent de sécurité blessé lors d’un braquage, d’enquêter sur la mort de son grand père. Francis était ingénieur, il a travaillé dans le nucléaire civil et militaire, il était aussi agent secret, c’est du moins ce que croit son petit-fils. Il confie le carnet de son grand père à Jo, dans ce carnet il y a quatre numéros de téléphone. Jo se lance dans cette enquête et déchaîne sans le vouloir des forces obscures.



Le livre explore différentes pistes allant de la Résistance à la menace nucléaire contemporaine, même si on comprend mal le lien qui relie ces deux thématiques. On a un peu l’impression que Chochana Boukhobza part dans tous les sens à force d’ouvrir des pistes qui n’aboutissent nulle part. Toutes ces pistes et ces récits sont passionnants pris séparément, mais mis bout à bout, le livre manque singulièrement d’unité. On s’y perd et on ne voit pas très bien où elle veut en venir. Toutefois, elle a une écriture magnifique qui mérite vraiment d’être lue, malgré l’aspect très fouillis de ce roman. Saintonges paraissait très intéressant et sulfureux, mais il disparaît purement et simplement du livre sans que l’on ne sache rien de son secret.



J’ai eu l’impression que l’auteur a été dépassée par son projet et ne l’a pas maîtrisé jusqu’au bout. C’est dommage car l’idée de départ est intéressante et l’écriture vraiment riche et belle. Malgré cette demi déception, c’est un livre que j’ai eu plaisir à lire.




Lien : https://patpolar48361071.wor..
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HK ; l'histoire de Guy Brun, l'enfant oubli..

Quel livre, en plus de l'histoire de Guy brun, il y a un véritable travail d'historien sur Grenoble sous l'occupation. On y apprend beaucoup sur l'affaire Finaly ainsi que sur les ancelles, ces religieuses prêtes à tout pour la conversion au catholicisme. C'est bien écrit, efficace et minutieux.
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Le Cri

Un très beau livre, avec les plus belles et plus vraies pages que j'ai lues sur l'amour ressenti. A faire lire aux hommes.
Lien : http://madagascar-musiques.net
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Le troisième jour

Livre choisi au hasard, j'ai eu du mal à rentrer dedans.

Je pensais qu'il était pas écrit pour un lectorat précis dont je ne fais pas partie.

ERREUR, en le lisant je l'ai réécrit pour moi, et là le livre m'a beaucoup plu....sauf peut-être la fin.



De toute façon, très beau livre, très bon livre qui demandera peut-être un effort, mais si c'est trop facile où est l'intérêt ?



Bonne lecture.
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Le troisième jour

Ce roman de Chochana Boukhobza intéressera tous ceux qui ont envie de mieux connaître Jérusalem. Malheureusement, je ne vous en parlerai pas avec enthousiasme, je n'ai pas trop accroché à cette histoire où les destins de plusieurs personnages forts s'entrecroisent sur trois jours. Deux violoncellistes, Elisheva et Rachel, reviennent dans leur ville pour un concert. La plus âgée essaye de monter un traquenard pour tuer un ancien nazi, la plus jeune qui avait fui un amour compliqué, retrouve son ancien ami. Elle doit aussi affronter un père tourmenté et une mère dépassée, qu'elle n'a pas vus depuis cinq ans.

D'autres personnages gravitent autour des deux femmes, mais cette construction allant de l'un à l'autre que j'aime bien d'habitude, m'a paru inutile ici. J'aurais aimé me concentrer sur le personnage très fort et digne d'Elisheva. La musique comme fil conducteur et arrière-plan de cette histoire avait tout pour me plaire... Et les passages qui décrivent les rues de Jérusalem, les cafés, les places écrasées de soleil, ainsi que les paragraphes sur le parcours des personnages avant ces trois jours ont retenu mon attention. Mais l'écriture sans beaucoup de relief, l'histoire d'amour agaçante, et inutile à mon avis, de Rachel, n'ont pas réussi à me passionner et j'ai fini ce livre comme pour m'en débarrasser.

Si je devais vous recommander des livres pour découvrir Jérusalem, ce seraient donc Les chroniques de Jérusalem de Guy Delisle ou Adieu Jérusalem d'Alexandra Schwartbrod.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Le troisième jour

Dans les années 90, sur la scène de Jérusalem, se déroule sur trois jours une symphonie intense et douloureuse. Une jeune violoncelliste et son professeur rentrent au pays après un long séjour aux Etats-Unis. Le concert programmé en leur honneur, le troisième jour, n’occupe pas l’essentiel de leurs pensées. La plus jeune est partagée entre la joie de retrouver sa famille et le malaise que lui occasionne le fossé culturel qui les sépare. Elle appréhende également le face à face avec son ex-fiancé, qu’elle a quitté dans la douleur. L’autre femme, bien plus âgée, a pour projet secret de venger sa famille exterminée par les nazis durant la seconde guerre mondiale. Leurs deux destins se scelleront à jamais, dans le dernier mouvement, spectaculaire et déchirant.



Durant ces trois jours, sous un soleil de plomb, nous suivons les deux femmes dans le déroulement de leur journée. Elisheva, le professeur, prépare sa vengeance en cherchant l’appui de ses proches tandis que Rachel retrouve sa famille, d’origine tunisienne. Une famille très croyante, qui n’a pas trouvé sa place dans ce pays tourmenté. Toute la complexité d’Israël ressort au fil du texte : la cohabitation de populations qui se déchirent depuis trop longtemps, le poids des religions et des traditions et plus que partout ailleurs, la marque indélébile de l’Histoire.



Une histoire prenante, qui démarre peut-être un peu lentement mais monte en puissance au fil du roman.


Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Le troisième jour

Chronique effectuée dans le cadre de MASSE CRITIQUE. Merci à Babelio et aux Editions Denoël.



Pour qu'une rencontre soit réussie, que ce soit entre deux êtres humains ou entre un lecteur et un livre, il faut en attendre le moins possible pour laisser la place à la plus grande surprise, mais aussi que cette rencontre ait lieu au bon moment.



J'ai raté ma rencontre avec "Le troisième jour" de Chochana Boukhobza, roman pétri de qualités mais qui pêche à mon avis par le fait d'une trop grande ambition non aboutie. Je m'explique : voilà une histoire qui se présente telle une grande saga : de nombreux personnages, de nombreuses histoires enchevêtrées, des destins parallèles qui se croisent et s'affrontent dans un lieu mythique, Israël et plus précisément Jérusalem, le tout dans un peu moins de quatre cent pages. Arrivée au terme du roman, je suis restée sur ma faim.

Deux options auraient me semble-t-il pu être envisagées : soit un roman plus long, avec des caractères et des situations plus fouillées, soit l'auteur aurait dû davantage hiérarchiser ses personnages, faire plus clairement apparaître ses priorités. Ici, à force de tout vouloir embrasser, histoire, géographie, politique, relations amoureuses, familiales, tout et chacun est au même niveau, et, ce qui me semble le plus dommageable, les personnages en sont réduits à n'être que des archétypes, représentants d'une idée ou d'une situation : le sabra (personne née en Israël), le séfarade, l'ashkénaze, le rescapé des camps voulant se venger, le nazi planqué, l'arabe israélien, le jeune israélien paumé après son long service militaire, la jeune israélienne exilée à New-York en proie à la culpabilité, etc...

En apparence, deux femmes sont le point central de l'intrigue : la jeune Rachel, qui est d'ailleurs la seule à s'exprimer par le "je" et Elisheva, son professeur, rescapée de la Shoah, toutes deux violoncellistes.

Rachel est pour moi la faiblesse principale du roman : narratrice, sa psychologie est la plus caricaturale. Ses relations conflictuelles avec sa famille sont très intéressantes et donnent les pages les plus réussies du roman, mais seulement au début, pour disparaître ou presque ensuite. Rachel semble ne vivre que par deux éléments : la musique, et son amour pour Ethan. Là encore, la musique est effleurée pour prendre une dimension démesurée, presque ridicule, (et pourtant, je suis la première à comprendre la dimension irrationnelle que peut prendre la musique...) vers la fin du roman. Quant à son amour pour Ethan, j'avoue avoir été déroutée par la façon dont l'auteur traite le sujet : Rachel nous est présentée tout d'abord comme une jeune femme menant une vie amoureuse et sexuelle très libre, affranchie de son éducation, et le vocabulaire choisi à l'évocation de ses péripéties sentimentales est dans un premier temps assez cru, on pourrait dire masculin, et puis, sans que l'on s'y attende, dès qu'apparaît le personnage d'Ethan, objet de l'amour passionnel de Rachel, nous voici dans une imagerie à l'eau de rose. Je veux bien admettre que dans chaque femme sommeille une midinette, mais tout à coup nous frôlons la psychologie des magazines féminins faussement subversifs. Rachel est censée ne pouvoir résister à l'attirance sexuelle qu'elle éprouve pour Ethan. Soit. Mais, quand enfin après de nombreuses pages qui nous y préparent avec de grosses ficelles, les deux personnages se retrouvent pour une nuit à l'hôtel qui devrait justifier la tension du roman, l'auteur, comme dans les pires séries télé, nous décrit un zoom pudique sur une fenêtre... et la ligne suivante le matin se lève, sans que l'on sache comment s'est déroulée leur étreinte qui devrait être déterminante pour leur avenir commun, tout ceci en lieu et place d'une scène sexuelle qui aurait été justifiée et aurait fait évoluer les personnages avec vraisemblance, sans n'avoir rien de gratuit. Pour moi, ici, l'auteur a manqué d'audace, et, pire encore, de crédibilité. Le fond et la forme présentent une dichotomie trop importante pour ne pas nuire au roman.



Je ne voudrais pas passer en revue ainsi tous les personnages, qui, dans l'ensemble, sont plus réussis, ni être plus sévère que je ne le souhaite.

Pourtant, je me dois de signaler une autre maladresse que j'ai relevée dans cette entreprise encore une fois plus qu'honorable : dans sa volonté de tout envisager, tout représenter, par exemple lorsqu'il s'agit de décrire les lieux oh combien symboliques que sont Jérusalem, la mer morte, Tel-Aviv, etc..., l'auteur use d'un style qui s'apparente à un guide touristique. Les lieux sont décrits joliment, avec force détails, mais "détachés" des personnages, or, y-a-t-il un pays où les lieux et les habitants sont aussi inextricablement mêlés, intimement, irrationnellement, qu'Israël, si petit pays où tout est symbole, tension, fragile et mouvant ? Ici, peut-être plus qu'ailleurs, les lieux habitent les résidents plus que le contraire, influent sur leurs actes et leurs pensées, et cela ne nous est pas montré. Chaque élément se superpose dans la construction du roman sans sembler s'influencer.



Dans le même ordre d'idée, lorsque Rachel s'apprête à jouer le concerto pour violoncelle de Dvorak, un paragraphe suit, relatif au compositeur, semblant émerger de Wikipédia ou autre encyclopédie : Dvorak, né en telle année, a écrit ce concerto dans de telles circonstances, etc... Il y a un manque évident d'unité dans le style, nous voici dans la manifestation la plus évidente de la volonté didactique de l'auteur, j'oserais même employer le terme de "scolaire". On retrouve ce même défaut à chaque fois qu'une évocation historique est mise en mots, que ce soit celle des premiers kibboutz, des camps de concentrations et leurs horreurs : le personnage concerné est gommé au profit de données historiques détaillées, beaucoup trop peut-être pour ne pas nuire à la fluidité du récit. Encore une fois, soit eut-il fallu emprunter ce chemin-là à fond et le livre en aurait été plus long, mais nous n'aurions pas se sentiment que personnages et contextes vivent leur vie séparément.



Tout ceci ne constitue que des exemples choisis parmi un récit qui n'est pas désagréable à suivre, somme toute, mais que je n'ai pas pu apprécier. Il y a sans doute une autre raison pour cela, et j'en reviens à la notion de rencontre ratée, à savoir que je suis familière depuis de nombreuses années de la littérature israélienne qui brasse tous ces thèmes, que ce soit au travers d'écrivains talentueux comme David Grossman, Abraham B. Yehoshua, Amos Oz, ou, pour évoquer une figure féminine, Zeruya Shalev qui par exemple dans "Mari et femme" trace un des plus beaux portraits de femme de la littérature israélienne.



Et je voudrais terminer cette chronique par une piste que je vous soumets comme l'une des explications à cette rencontre ratée. Les écrivains israéliens, c'est une évidence, écrivent en hébreu moderne, que nous lisons à notre tour dans sa traduction française. Chochana Boukhobza, bien qu'ayant vécu en Israël, a écrit "Le troisième jour" en français. Elle évoque d'ailleurs un élément qu'elle aurait dû davantage creuser selon moi : la multiplicité des langues en usage dans ce pays constitué de tant de nationalités et d'origines : l'hébreu, l'arabe, le yiddish, le français, le yéménite, etc..., qui se côtoient et se répondent au quotidien, et expriment tour à tour la pensée et les sentiments des habitants.



La langue hébraïque porte en elle une dimension poétique et irrationnelle que je retrouve dans cette littérature israélienne foisonnante et imaginative. Le français est davantage cartésien. Il faut vraiment une volonté d'écrivain pour lui imprimer une aura lyrique et poétique qui lui est moins naturelle. Pour moi, Chochana Boukhobza n'a pas eu cette envie, ou alors elle trop superficiellement : elle m'a laissée à la porte de son rêve.



Je n'étais sans doute pas la bonne lectrice pour ce roman, et inversement.
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Le troisième jour

L’auteur met en scène cinq personnages, dont deux femmes qui ont le rôle principal: Elisheva et la jeune Rachel. Toutes deux musiciennes, elles sont venues en Israël pour un concert. Mais la plus âgée, qui est passée par un camp de concentration, a aussi en tête de tuer un ancien nazi. Quant à Rachel, elle entretient des relations compliquées avec les hommes et avec ses parents. Toute l’aventure se passe en trois jours; mais je n’entrerai pas dans le détail du récit. Les relations entre tous les personnages sont assez complexes. Le cadre de l’intrigue, c’est Jérusalem, une ville fascinante qui est un décor peu banal. Le récit est bien mené, les personnages sont assez attachants et le lecteur ne s’ennuie pas. Mais je ne ferai pas de grandes dithyrambes sur ce roman, que je vais probablement oublier.
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Le troisième jour

Pour Elisheva et son élève Rachel, deux violoncellistes de talent, ces trois jours passés à Jérusalem dans le cadre d’un concert, sont l’occasion de renouer avec leurs racines, leurs amis, leurs familles et leurs amours… Les deux femmes, si soudées au quotidien par leur passion commune pour la musique, vont durant ces quelques jours, suivre leur propre voie et se confronter à tout ce qu’elles ont fui pendant de nombreuses années.

Pour Elisheva, rescapée des camps de concentration, ce retour à Jérusalem est l’occasion d’exercer sa vengeance. Le concert lui offre la seule possibilité de retrouver celui qu’elle appelle « le bourreau » et qui a tué tant des siens pour finalement fuir vers l’Argentine et vivre dans l’impunité. Son passage dans la ville sacrée, va donner à la vieille musicienne l’occasion de faire justice elle-même.

Rachel, quant à elle, n’a qu’une idée en tête : reconquérir son grand amour, abandonné il y a cinq ans au profit de sa carrière à New York. Mais la situation de celui-ci, marié et bientôt père pose des difficultés d’ordre moral, certes, mais aussi et surtout religieux. Ce retour à Jérusalem fera prendre conscience à Rachel de son éloignement irréversible par rapport à ses racines, sa culture et ses proches.

Chochana Boukhobza nous offre un roman sublime, bouleversant, porté par une écriture tout en finesse et en musicalité. Elle nous plonge au cœur même de Jérusalem, une ville aux multiples facettes, tantôt maternelle et protectrice, fière et rayonnante, tantôt le terrain de haines et de drames nés de désaccords religieux et culturels. Chaque personnage est riche de sa propre histoire, de ses croyances et de ses tolérances et anime ce roman plein de vie et d’humanité. L’écriture est lumineuse, chantante et nous entraîne avec elle dans une danse effrénée. Difficile de lâcher ce roman une fois la lecture commencée ! Les petites histoires des uns et des autres sont passionnantes et se mêlent avec justesse à la grande Histoire, celle d’un peuple martyr, en quête de la terre promise dont il a été dépossédé. Ce roman est une magnifique découverte !

Je tiens à remercier vivement Livraddict et les éditions Folio pour m’avoir permis d’enrichir mes lectures avec ce très beau texte !

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Le troisième jour

Au début des années 90, Elisheva est une violoncelliste célèbre et Rachel, son élève.

Elisheva a connu les camps et ne peut oublier le terrible Bourreau. Cinq ans auparavant, elles ont quitté Israël pour New-York.



Dans le cadre d’un concert, elles reviennent à Jérusalem, Elisheva pour se venger de ce Bourreau et Rachel, pour retrouver sa famille…



Trois jours intenses qui ne vont pas les laisser indemnes.

Oh non ! Elles vont devoir affronter nombre de fantômes du passé, des désillusions, traverser des champs de ruines, pleurer, rire, se souvenir, retrouver un pays qui a changé, muté.



Chochana Boukhobza a écrit un roman choral où les existences s’entrecroisent, virevoltent, se détruisent, renaissent. Israël et Jérusalem occupent un rôle central, les tensions qui les secouent servent de trames au récit.



Bien écrit, sans pathos larmoyant, le roman est empli d'émotions ravalées, ce qui renforce la force de l’histoire, son déroulement, son dénouement.



Ce roman ne peut vous laisser indifférent.


Lien : http://livrespourvous.center..
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Le troisième jour

Ce livre s’appelle « Le troisième jour » … et je le finis le troisième jour … coïncidence …



Une belle couverture avec, sur un bandeau, une photo de Jérusalem, presque dorée qui invite à aller plus loin ...



Ce roman est découpé en quatre parties : premier cantique, deuxième cantique, troisième cantique, dernier cantique (plus petit que les autres, une sorte de "conclusion"). Dans chaque partie, les personnages sont évoqués tour à tour; lorsqu’il s’agit de Rachel, c’est elle qui « parle », elle dit « je ».



Premier jour : Je viens de commencer ce livre et déjà quelques phrases se détachent pour mes cahiers à spirales. « Elle a besoin de faire naître le son, d’entendre l’âme de l’instrument. »

Je lis une cinquantaine de pages et ma première impression est bonne : justesse du vocabulaire, clarté et précision des événements. Je m’attache déjà à Rachel, perdue lorsqu’elle revient chez les siens. New York, où elle vit, étant si différent de Jérusalem où sont (étaient ?) ses racines…. Rachel partie loin des siens avec Elisheva "pour la musique" … « Il y a des jours où je lui en veux, à cette femme, de t’avoir éloignée. Et des jours où je la bénis pour t’avoir ouvert la route d’un rêve. » dit la mère de Rachel.



Deuxième jour : C’est avec plaisir que je retrouve les personnages, d’autres se rajoutent mais chacun est clairement défini et il n’y a aucune confusion possible. Ces personnages ont des zones d’ombre, des souffrances cachées, des failles ….. Je note d’autres phrases. «Ces années passées au loin….. Pour n’obtenir qu’une mince couche d’oubli, et peut-on dire qu’il y a oubli quand la souffrance et le désir sont encore vifs et sonores ? » Je suis dans le deuxième cantique et je n’ai pas envie de fermer ce livre … Il a une vie, un rythme. Il est « présence » …



Troisième jour : Je termine le deuxième cantique et emporté par l’ambiance de ce roman, je ne peux plus m’arrêter, j’enchaîne le troisième puis le dernier cantique. Plus je m’approche de la fin, plus le rythme s’accélère. Pas du tout, comme un auteur qui voudrait se débarrasser de ces personnages, non, plutôt comme un auteur qui ne « tiendrait » plus ces personnages parce qu’ils auraient pris vie. Je n’entends plus un auteur me parler à l’oreille en voix off lorsque je lis, je « vois » chacune des personnes habitant cette histoire … Je suis « dans » le livre … Si je m’arrête pour boire un thé, ils sont encore en moi, j’ai envie de les retrouver …



Conclusion :

La musique est omniprésente dans ce livre, Rachel parle de son père en termes musicaux :

« Mon père est incarné par deux thèmes qui s’opposent. Le premier « boum boum » bas et heurté …. Un mouvement scandé, décalé …. Le second, long, lent, tout en douceur, résume sa relation à Dieu ……deux notes qui se renouvellent pour suggérer le rythme de la prière…. »

L’instrument est « humanisé » :

« Tu ne seras plus jamais seul. Ton instrument t’accompagnera dans la joie et dans la peine. »



L’écriture est belle, poignante, tissée d’un vocabulaire choisi mais jamais ostentatoire.

Chaque mot, chaque adjectif, chaque verbe apporte une précision, un éclairage sur ces tranches de vie qui vibrent sous nos yeux…. Chaque personnage mène un combat, contre d'autres, contre lui-même parfois, contre le passé omniprésent chez chacun qui parfois nous rattrape, contre ses "démons" ....



Le rythme s’accélère au fur et à mesure que le dénouement se rapproche …. comme une partition jouée à plusieurs … parce que chaque personnage devient plus présent, plus vivant, plus enraciné dans ce roman …



Je suis admirative de Chochana Boukhobza, elle a su donner d’elle-même tout en s’effaçant pour faire vivre son récit ….

Son livre est vivant …

Je n’oublierai pas cette Rencontre .... un coup de coeur ...



« Tu es un jardin »

« Qu’est ce qu’un jardin ? »

« C’est un endroit où il y a de l’eau et de la sève. Ne laisse personne abattre tes arbres, arracher tes plantes, défoncer ta terre.


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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