Les tueurs en série changent très rarement de mode opératoire quand celui-ci
leur convient. Et, lorsqu'ils le font, ils ne s'en éloignent que légèrement, en général pour évoluer peu à peu vers quelque chose d'encore plus cruel.
Ce tueur-ci est assez calme et organisé pour modifier intégralement sa stratégie
d'une victime à l'autre, sans paniquer;
- Ironique que la seule certitude de la vie soit la mort, vous ne trouvez pas ?
Pour commencer, l'immense majorité des tueurs en série sont des hommes, expliqua Hunter. Les tueuses en série ont en général un intérêt purement matériel ou financier. Ce qui peut arriver aussi avec leurs homologues masculins mais beaucoup plus rarement. Les mobiles d'ordre sexuel sont les plus fréquents chez eux. Les études ont aussi révélé que les femmes criminelles tuent en général des proches, maris, membres de la famille ou personnes qui dépendent d'elles. Pour les hommes, ce sont en général des étrangers. Les tueuses en série ont aussi tendance à agir plus discrètement, avec du poison ou des méthodes moins violentes, comme l'étouffement. Les tueurs en série, au contraire, sont très portés sur les tortures et les mutilations. Quand les femmes sont impliquées dans des homicides sadiques, elles jouent en général le second rôle aux côtés d'un homme. (p.119)
peu importe ce que vous avez fait de votre vie,poursuivit-il,indifférent à sa victime qui saignait.peu importe votre richesse,ce que vous avez accompli-vos relations,vos projets et vos espoirs.en fin de compte,la même chose nous arrive,à tous, et cette chose,c'est la mort.
D-King n'était pas précisément ravi qu'une de ses filles disparaisse sans crier gare. Jenny avait quitté l'ambiance survoltée du Vanguard trois soirs plus tôt, et il n'avait plus entendu parler d'elle depuis. A la différence des autres macs de L.A., D-King ne tabassait pas les réfractaires. Si l'une de ses filles décidait qu'elle en avait marre et qu'elle voulait laisser tomber, ça ne lui posait aucun problème, tant qu'elle ne partait pas pour travailler avec un concurrent, ou qu'elle ne se tirait pas avec son fric.
- Je n'ai pas voulu vous écouter sur une affaire autrefois et je m'en suis mordu les doigts. Tout le service s'en est mordu les doigts, et je sais que vous ne vous l'êtes jamais pardonné. Ce producteur, un gros bonnet... John Spencer, c'était bien son nom ?
Hunter acquiesça en silence.
- Vous nous l'avez dit, à Wilson et à moi, que nous n'avions pas arrêté le bon. On ne vous a pas écouté. Vous vouliez poursuivre l'enquête et je vous ai dit de laisser tomber, je m'en souviens. Bon dieu, j'ai même failli vous suspendre... (Le capitainte Bolter se pencha en avant, posa ses deux coudes sur son bureau et appuya son menton sur ses poings serrés.) Je ne vais pas commettre cette erreur une deuxième fois. Agissez comme vous le sentez, Rob, mais chopez-moi ce fichu tueur.
L'une des victimes, un homme de vingt-cinq ans, avait eu les yeux enfoncés dans la tête jusqu'à ce qu'ils éclatent sous la pression. Ses deux mains avaient été écrasées au point de pulvériser les os. Une autre victime, féminine, cette fois, âgée de quarante ans, avait été éventrée et éviscérée. Une troisième, un Afro-Américain de cinquante-cinq ans, avait le cou entaillé sur toute sa longueur tandis que ses mains étaient clouées paume contre paume en position de prière. Les autres photos étaient encore plus atroces. Toute cette souffrance avait été infligée aux victimes alors qu'elles étaient encore vivantes. (p.117)
Avez-vous déjà vu ce qui arrive à un être humain qu'on électrocute ?
Ironique que la seule certitude de la vie soit la mort, vous ne trouvez pas ?
Le tueur au crucifix ôtait toujours une partie du corps de ses victimes,
un oeil, un doigt, une oreille, des trophées humains en quelque sorte