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3.79/5 (sur 55 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 30/12/1928
Mort(e) à : Paris , le 05/08/2017
Biographie :

Christian Dubois-Millot dit Christian Millau, est un écrivain, journaliste, grand reporter et critique gastronomique.

Il entre en 1949 au service de "Politique intérieure" du journal "Le Monde". Il œuvre dans les meilleurs journaux et revues: Arts, Opéra, La Parisienne, puis Paris-Presse où il rencontre le critique Henri Gault (1929-2000), en 1960.

En 1965, associé à Henri Gault, il publie deux livres: "Guide de la chasse" et "Guide de Paris", ce dernier se vendant à plus de 100.000 exemplaires.

Son alliance avec Henri Gault a permis en 1969 la création de la marque commerciale "Gault et Millau", prenant tout d’abord la forme d’un magazine gastronomique novateur mensuel, puis par la suite, la sortie de guides de critiques gastronomiques.

Le succès international des guides et le magazine "Gault et Millau" vaudra aux deux auteurs en 1980, la couverture du magazine américain "Time", privilège accordé depuis 1923 à 42 français seulement. Finalement, ils se séparent en 1987.

Il est aussi durant vingt-six ans l'animateur d'une émission sur Europe 1.

Christian Millau se consacre depuis 1995 à l'écriture. Il a publié plusieurs livres, dont "Au galop des hussards" (1999) qui a obtenu le Grand Prix de la biographie de l'Académie française et le prix Joseph-Kessel.
Dans la foulée, il écrit "Paris m'a dit" (2000), puis un roman, "Une campagne au soleil" (2002). En 2008, il publie enfin le livre qu'on attendait de lui: "Dictionnaire amoureux de la gastronomie" (chez Plon).

En 2011, il reçoit également le Prix du livre incorrect pour "Journal impoli".

En hommage à ses amis disparus, Millau avait créé le prix des Hussards en 2013, couronnant un roman "élégant, incisif et allergique à la pensée béton pour tous" ; il sera remis pour la première fois en mars 2014.
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Christian Millau
Le mauvais restaurant est la providence du critique gastronomique. Premièrement, il lui permet de faire de l’esprit, deuxièmement, il lui permet de faire du régime.
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-Quelqu'un a dit: "Cendrars ment tellement qu'on ne peut même plus croire le contraire de ce qu'il dit." C'est vrai ça?
Il me regarde fixement, ferme légèrement son œil gauche dans un tic qui lui est habituel lorsqu'il vous écoute:
-Quand je faisais du grand reportage à Paris soir, Lazareff me dit un jour: "Blaise, avoue que tu n'es jamais monté dans le Transsibérien." Je lui ai répondu: "Si c'était le cas, ça changerait quoi, puisque je vous l'ai fait prendre à tous."
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Les journaux, les revues, les radios aspirent goulûment leurs états d'âme et leur contrition, fabriquant, du même coup, une heureuse catégorie moderne de bien-pensants, dont l'espèce se reproduira avec grand succès. Je veux parler de ces intellectuels, virtuoses dans l'art de l'aveuglement, qui bâtiront une réputation d'honnêteté intellectuelle sur le socle de leurs faramineuses erreurs.
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Avec la Révolution jacobine que cela ne troublait pas de couper les têtes mais qui, coincée de la braguette, se faisait des soucis pour la morale publique, les noms des rues pas comme il faut ont achevé de disparaître.
Pute-y-muse s'est pudiquement transformé en Petit Musc, Trotteputain en Transnonain, Tirevit en Tir-Boudin puis en Marie Stuart (!), Gratte-Cul en Dussoubs, la rue Merderet en Verduret, etc. Celle du Poilaucon est devenu Pélican. Si la rue Brisemiche, dans le Marais, a résisté au naufrage, c'est parce que l'on a feint de croire qu'elle rendait hommage à notre pain quotidien et non parce qu'il y aurait eu là plus de bordels et autre « boutiques à peschié » que de boulangeries. Quand à la rue des Vertus, dans le IIIe arrondissement, la mal-nommée a dû son salut à une plaisanterie, alors que le nombre des filles de joie au mètre carré y était impressionnant.
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-Blaise, je n'ai jamais pensé à vous le demander, mais pourquoi Blaise et pourquoi Cendrars quand, à l'origine, on s'appelle Frédéric Sauser?
En lui posant cette question, j'ignorais que c'était la dernière fois que je le voyais vivant. J'avais reçu une carte de lui et remarqué que son écriture était devenue comme vacillante. L'origine de son nom de plume m'avait traversé l'esprit, d'où mon interrogation. Il me répondit:
-Blaise...Braise...Cendrars...Cendres...Qui sait?
Le secret de la charge onirique qui avait armé toute la vie de Cendrars se trouvait, peut-être, bien dans cette braise et dans ces cendres. Cendrars, le phénix qui, sans cesse, renaît, Cendrars, l'homme dont le parcours n'est qu'une longue métamorphose.
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Aux îles Solovski, où je me suis rendu, soixante et onze ans après la disparition de mon grand-père, dans l'espoir de retrouvé quelques traces, un slogan officiel avait fleuri, au moment de l'ouverture du goulag en 1923 : « D'une main de fer, acculons l'humanité au bonheur ! » Tout était dit.
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Devant leur miroir, il y en a qui rêvent de l'Élysée; moi, depuis que je suis en âge de me raser, je n'ai jamais pu me passer de lire. Un journal, Tintin, Proust, Agatha Christie, n’importe quoi, pourvu que cela soit imprimé sur du papier. J’ai pour le papier un attachement charnel, comme on peut l’avoir pour la peau d’une femme. C’est pure volupté de caresser un «grand papier»: vergé de Hollande, papier de Chine, légèrement gris, papier Japon, ancien, impérial ou nacré; papier à la cuve…
Charles Dantzig éprouve ces mêmes émois. Il en parle – un peu trop rapidement, à mon gré – dans son dernier ouvrage, Pourquoi lire? Ce type qui derrière ses grosses lunettes a l’air de se foutre du monde est épatant. Tous ceux qui ont ce vice-là, la lecture, le savent. (...) Oui, en effet, pourquoi lisons-nous? A chacun son truc. J’aime bien les réponses de Frédéric Beigbeder.
Je lis pour écouter les morts.

Je lis pour sortir sans sortir.
A moi, il me semble que beaucoup d’écrivains – dont je ne m’exclus pas – ont intérêt à lire énormément: au moins, pendant ce temps-là, épargnent-ils leurs lecteurs en n’écrivant pas.
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On ne décrivait pas Cendrars. On le subissait, on se laissait envahir, cahoter, submerger par le bouillonnement où il vous entraînait. Avec les mots à soi, on ne faisait que l’effleurer. On l’aurait écouter pendant des jours et des mois. Son crâne était une mappemonde, son cœur, l’univers.
Je me souviens lui avoir dit: «Blaise, il y en a qui assurent que vous mentez tellement qu’on ne peut même pas croire le contraire de ce que vous dites. Mais entre nous, le Transsibérien, vous n'y êtes jamais monté?»
Il m’a répondu : … «Écoute, … si c’était le cas, ça changerait quoi ? Je ne vous l’ai pas fait prendre à tous?"
Devenu voyageur immobile, vissé à son fauteuil, il m’avait dit aussi: «La sérénité ne peut être atteinte que par un esprit désespéré, il faut avoir beaucoup aimé et aimer encore le monde.» Il avait ajouté: «Tout ce qui m’arrive m’est complètement égal, tout ce que je fais m’est complètement indifférent. Je me fous de la littérature. Vivez ! Ah, vivez donc.»
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Sur Hollywood, « capitale mondiale de l'analphabétisme », il [Orson Welles] racontait des histoires tordantes. Comme celle du producteur Samuel Goldwym qui, m'assura-t-il, avait dans ses tiroirs une longue liste de projets, parmi lesquels : /Les pensées/ de Pascal assorties de cette mention : « Provisoirement intournable. »
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Comme tous les timides qui lâchent les vannes, on ne peut plus l'arrêter.
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