Christina Lauren

Vous êtes venus me faire la leçon ?
Sarah répond « non » au moment ou Chloé s’écrit « oui ! »
Finalement, Sarah rit et avoue « oui », elle pose sa main sur mon genou.
-Tu ne connais tellement rien à la vie, Will. Tu es notre poney préféré.
-C’était affreux ! Ne répète jamais ça !

Ziggy désigne Max, puis se tourne vers moi, les yeux écarquillés.
-Waouh, il est sexy ! J’ai rencontrée Bennett ce matin. On dirait que vous formez le club des mecs sexy de Manhattan !
-Ça doit être ça. Tu es très en beauté d’ailleurs.
Elle me regarde, surprise. J’ajoute rapidement :
-Je suis content que tu ne les ai pas laissées te recouvrir le visage de fond de teint. Ce serait dommage de cacher tes tâches de rousseurs.
-Dommage de cacher mes tâches de rousseurs ? demande t-elle dans un murmure. Mais quel genre de mec es tu pour sortir ça ? Tu essaies de me faire jouir à distance ?

Ziggy veut que je lui explique comment s’amuser, draguer, rencontrer des gens qui valent le coup… mais je ne suis pas sûr de savoir moi-même. Je ne suis peut-être jamais seul dans mon appartement, mais je ne suis pas heureux pour autant.

Elle à sept ans de moins que moi, elle est innocente, totalement incapable de faire la part du travail et des loisirs. Comment pourrait-elle m’offrir ce que je ne trouve nulle part ailleurs ?

« Tu es jeune Zyggs. Pourquoi te poser autant de questions ?
-Je me pose pas de question mais j’ai vingt-quatre ans. Mon corps est plein de désirs, je ne suis pas coincée… J’ai envie d’explorer des choses… Tu ne pensais pas comme ça quand tu avais mon âge ?
Il hausse les épaules.
-Ça ne m’angoissait pas.
-Bien sûr. Il suffisait que tu lève un sourcil et les culottes tombaient à terre. »

– Pourrais-tu éviter de dire « vagin » ?
– C’est un mot magnifique, argue-t-elle. Tu devrais en être fière…
– Seigneur, je sais que mes parties intimes sont exceptionnelles, je la coupe, en me tournant à nouveau vers ma valise. Mais ce n’est pas un mot magnifique. C’est une chose magnifique, mais le mot est affreux.
London abonde dans mon sens :
– Il en faudrait un autre. Pour ma part, j’aime bien chatte.
– Mais nous ne sommes pas du genre à parler de nos chattes comme les mecs parlent de leurs bites, raisonne Harlow.
– Est-ce si terrible ? demande Mia. Est-il nécessaire d’y faire référence aussi souvent ?
Harlow a l’air insultée.
– Et pourquoi pas… truite. (London montre son entrejambe et nous considère toutes une à une.) Voilà ma truite.
Je suggère :
– Tu pourrais opter pour quelque chose qui n’est pas déjà quelque chose et qui ne rime pas avec bite.

J’ai exposé au grand jour l’impossibilité de l’amitié fille-garçon, enfin, de mon point de vue. Être juste amis, ça fonctionne tant que tout le monde souhaite la même chose. Dès lors que les besoins de l’un changent, le château de cartes s’effondre.

Je ne lui en veux même pas quand son regard lourd se pose sur Sarah. Je ne peux pas le blâmer, je suis fou d'elle. Sarah est aussi irrésistible que la gravité.

Comme sarah est très bon public, elle éclate de rire en enfonçant sa tête entre ses bras. Elle est tellement jolie comme ça. Ses joues sont roses parce qu'elle a bu de l'alcool. Son bonheur est visible. Quand elle relève son visage et me surprend en train de la regarder, son sourit s’élargit.

Luke et London cesseront-ils d'exister parce qu'ils vivront à sept heures de voiture de San Diego ? J'essaie de leur rappeler à tous que des amis qui déménagent, ce n'est qu'une raison de plus pour voyager et vivre des aventures dans des contrées lointaines, mais personne ne m'écoute donc j'ouvre l'une des vidéos que Daniel m'a envoyées sur mon téléphone.

- Dylan ? Ouais, bien sûr. Mais Not-Jo, c'est mieux.
Je me fiche pas mal de prénom par lequel ils m'appellent, mais je sais qu'ils ont toujours apprécié le mystère flottant autour de moi, donc je suis un peu triste pour eux. C'est comme si je venais de leur révéler le truc d'un tour de magie et que tout le monde se sentait mal à l'aise après cette découverte.

- Tu as acheté un nouveau téléphone ?
Il enregistre son numéro dans mes contacts et me jette un coup d'oeil.
- Ouais.
- Pourquoi ?
Il me le rend.
- L(ancien sonnait trop souvent.
Je déglutis, un poids énorme m'écrase soudain.
- Oh.
- Je n'ai plus envie que la moindre fille ait mon numéro. Je ne voudrais pas qu'elles se fassent d'illusions. J'ai une copine maintenant.

Je veux vivre avec quelqu'un qui me fera rire, qui me défiera, qui m'écoutera. Je veux pouvoir caresser sa jambe en conduisant. Je veux attendre qu'elle ait fini de ranger la maison pour aller me coucher avec elle. Je veux être la personne que cette fille respectera et qui aura assez confiance en moi pour me raconter tous les détails de sa journée.

- Tu veux venir chez moi plus tard ?
C'est tellement direct, pas de taquinerie, aucune préparation. Ma voix est un peu rauque.
London plisse les yeux, hausse les épaules et me sourit. Un vrai sourire, charmant, bien américain, avec des fossettes.
- Tes amis préféreraient que tu ne baises pas les serveuses, tu te rappelles ?
Putain.
- London...
- Luke, me coupe-t-elle d'une voix douce, comme si mes sentiments avaient de l'importance, après tout. Je pense qu'on va s'arrêter là.

- Oliver vient de partir. (Il est sorti il y a moins de dix minutes, un grand sourire aux lèvres, aussi ébouriffé qu'elle.) Je lui ai tapé dans la main et lui ai donné une bouteille de Gatorade pour la route parce qu'il doit être déshydraté et manquer d'énergie après ça. Sérieusement, Lola, je suis impressionnée.
Je ne pensais pas que des joues puissent être aussi écarlates avant de voir celles de Lola. Heureusement que je n'ai pas parié.

Elle plonge ses yeux dans les miens, et je sais sans avoir à lui poser la question qu’elle n’a jamais été aussi heureuse ou sûre d’elle de toute sa vie.

- Salut, Evil ! dit-il en marchant vers moi.
Je me sens tout à fait à l’aise lorsque je lui fais un câlin.
Il m’entoure de ses bras et je frisonne un peu en devinant la force de son corps contre le mien.

Les garçons espèrent en apprendre sur le sexe en regardant du porno, alors que tout est fait pour l’angle de la caméra et non pour le plaisir de la fille. De toute façon, elle est payée pour s’extasier. Quand on baise, c’est à l’intérieur que ça se passe, pas sous le regard d’une caméra. Les mecs l’oublient toujours.

Ma plus longue relation a duré quatre mois : à la fac, je suis sortie avec Jackson Ford. Quatre mois, si je compte l’été passé en Grèce sur le tournage de mon père. En même temps, Jackson était aussi intéressant que l’étiquette d’un flacon de shampooing. J’ai toujours voulu vivre une histoire sérieuse. Mais la plupart des garçons tuent cette possibilité dans l’œuf dès qu’ils ouvrent la bouche

Rappelle-moi pourquoi on n’a pas pris ma voiture ?
– Parce qu’elle sent la crème solaire et les fréquentations douteuses ? dis-je.
Du siège avant, elle fait mine de me gifler.
– Nous avons pris ma voiture parce que, la dernière fois, tu as failli nous envoyer sur un poteau à cause d’une bébête sur ton siège. Je ne te fais pas confiance, rappelle Lola en baissant la musique – Eminem.
– C’était une araignée. Énorme. Avec des pinces !
– Une araignée avec des pinces ?
– J’aurais pu mourir, Lola.
– Oui, dans un accident de voiture !