Je suis convaincu [...] qu'il n'y a rien dans une vie d'individu, pas même la possibilité de s'apparaître à soi-même comme une personne capable de choix personnels, qui ne soit déjà structuré, par des institutions sociales, c'est-à-dire par un ensemble d'attentes, de possibilités, de situations et même de gestes que chacun trouve déjà fait avant soi.
Comprendre ce combat ne consiste pas à expliquer ce qui a lieu: c'est en acquérir l'usage, apprendre tout ce qui nous manquait au départ pour agir comme eux.
Le recroquevillement disciplinaire et la spécialisation des chapelles entravent l'étude du comportement humain qui forme pourtant l'horizon de nos savoirs.
S'il est difficile de reconstruire des dispositions, c'est que l'opération suppose une théorie des dispositions et qu'il est difficile de faire une théorie des dispositions parce que cela suppose des dispositions qui ne peuvent être acquises que par des gens qui sont en position de faire des théories.
Il demande comment ce que les boxeurs ont l'habitude de faire intervient dans ce qu'on les voit faire ce jour là, mais aussi jusqu' à quel point ces tendances à agir sont agissantes dans ce qui a lieu, et bien sûr ce qu'il peut bien y avoir aux endroits où elles ne sont pas.
Elle a par conséquent la forme d'un cycle potentiellement infini de deux acteurs prenant en considération la considération qu'ils prêtent à la considération que l'autre leur prête.
Par une interaction, on entend l'ensemble de l'interaction qui se produit en une occasion quelconque quand les membres d'un ensemble donné se trouvent en présence continue les uns des autres.
Comprendre les corps d'été, comprendre autrement dit ce qu'ils sont et ce qui fait qu'ils sont ce qu'ils sont, réclame de se mettre en chasse d'autre chose : ce qu'il faut, c'est décrire le façonnement d'un dérangement saisonnier des expériences, où se rénovent le dedans et le dehors des corps, où se renverse cul par-dessus tête la grammaire des gestes et celle des goûts, où se retrempe toute la complexité du social, et s'incarnent, à même la chair qui se fait voir, les valeurs de déconstruction de naturel et de bien-être. Ce qu'il faut, c'est écrire l'histoire de cet aparté annuel des manières d'être et de faire où tout, en somme, dans la levée des accoutumances et le relâchement des surveillances, paraît devoir se recommencer à partir du corps, des façons de le porter, de l'habiter et de lui trouver du sens. C'est ce pli estival des corps qui m'intéresse. Ou plutôt, on l'aura compris l'histoire dont il est la trace.
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On trouve là les trois dimensions de l'action : institution, interaction, cognition.
Comprendre ce que font les gens , c'est être capable de décrire tout ce contient leur action.
Elle suppose de renoncer à admettre qu'il y aurait toujours de la réflexivité dans une action; mais elle ne vise pas à démontrer qu'il n'y en a jamais.
Ce qui est fait est fait après qu'autre chose a déjà été fait.
Ils ne sont pas en train de se donner des coups de poing en se déplaçant bizarrement dans un espace encadré de cordes; ils boxent.