Christophe Verselle

Petit recueil de vingt deux textes où lettres de romanciers, hommes politiques, philosophes dont certains seront de vrais anarchistes.



La plupart de ces textes auront été écrits entre la Révolution Française et la période de la Commune de Paris.



Ce petit livre, moins de cent pages, qui ravive la pensée libertaire et révolutionnaire, est " malheureusement " pour une grande partie des écrits toujours d'actualité.

En se basant sur l'affaire Humbert / Humbert dont je suis sûre que vous vous avez tous entendu parler il n'y a même pas de cela dix ans, l'auteur ouvre ici un débat sur l'euthanasie ou, comme il préfère l'appeler "le droit de mourir".



Après avoir fait un bref résumé du terrible accident dont fut victime Vincent Humbert le 24 septembre 2000, alors qu'il était âgé de seulement 22 ans, l'auteur nous raconte le long combat de sa mère qui a cru jusqu'au bout que son fils pourrait revenir à la vie. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé car, alors que les médecins n'y croyaient plus et après plusieurs mois de coma, Vincent est revenu d'entre les morts. Tétraplégique et gravement atteint d'autres séquelles toutes aussi graves, la seule faculté que Vincent ait put récupérer est celle de la mobilité de l'un de ses pouces. Grâce à cela, il va alors pouvoir communiquer avec sa mère et faire savoir au monde entier, grâce à la publication d'un livre, qu'il demande expressément le Droit de mourir.



Dans les chapitres suivants, l'auteur se penche sur le cas de l'euthanasie à la fois d'un point de vue juridique, moral mais aussi religieux et cela, dans les pays du monde entier.Il en arrive à la conclusion que la loi l'interdisant en France est une absurdité car pas assez précise et que certains médecins passent par des moyens détournés pour accéder à la demande de leurs patients qui se savent condamnés. Aussi, juge-t-il qu'une réforme s'impose : celle d'entendre la requête du patient qui demande à mourir mais que cela soit fait sur sa demande uniquement, sans qu'il y ait d'enjeux financiers pour la famille derrière qui pourrait alors le pousser à s'engager dans cette voie et que cela soit fait sous contrôle pour éviter n'importe quel autre style d'abus.



Un ouvrage qui n'est guère réjouissant, je vous l'accorde, mais qui n'en demeure pas moins très intéressant même s'il est parfois difficile à suivre en raison des références à certains articles des codes civil et pénal. A découvrir !

Après des mois de lecture discursive, ça y est je l'ai enfin terminé !

Non pas que la lecture fut désagréable, loin s'en faut. Simplement, je l'ai faite durer, en lisant les différents passages selon l'envie du moment.



Ce livre est génial pour une première découverte de l'anarchie. Et pour enfin lui rendre ses lettres de noblesse (paradoxalement). Enfin une anthologie qui nous permets de comprendre ce mouvement et de lui donner la réelle valeur qu'il mérite. Arrêtons de croire que ce sont uniquement les "punkinounets du dimanche" (je n'ai rien contre les vrais punks) qui sont les détenteurs de l'anarchie.



Bref, un livre à lire et à relire. Il donne également des noms de nombreux auteurs à approfondir. Et bon, ce n'est que mon avis : Mais on devrait le balancer en travers de la gueule de tous ceux qui parlent de l'anarchie sans la connaître et surtout en travers de celles des ados nihilistes qui se réclament anarch parce que c'est tendance ! Grrr...

Très courte introduction à l'anarchisme. Une quinzaine d'auteurs y sont présentés de manière succincte (deux à trois pages pour chacun). Ce livre est utile uniquement si on ne connait pas du tout ce mouvement, et qu'on veut en avoir un aperçu rapide.

« L'anarchisme est l'affirmation de la liberté, dans sa forme ultime, forme que l'individu ne saurait atteindre que dans un monde déserté par l'Etat, comme tout autre système administratif centralisé qu'il faut s'efforcer de détruire par tous les moyens. » C'est selon cette définition que Christophe Verselle, professeur de philosophie et d'éducation civique, a choisi les vingt-deux extraits de textes qui composent son anthologie.



Chaque écrit permet de mettre en relief un aspect bien précis de l'anarchisme. L'extrait de Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres permet par exemple, dès les premières pages, de revenir sur la vie de Diogène de Sinope qui, s'il n'est pas anarchiste, en inspira beaucoup. Le cynique de l'antiquité affirme effectivement vivre en-dehors des conventions selon sa raison et sa propre nature.



Un autre extrait – comme celui du Contrat social de Rousseau – met en avant l'idée d'une « égalité absolue entre tous les hommes, laquelle rend illégitime toute prétention à introduire une quelconque forme de hiérarchie dans leurs rapports ». Le philosophe des Lumières s'oppose notamment à l'esclavage dans le texte en question.



Enfin, tous les anarchistes sont révolutionnaires dans la mesure où ils prônent la destruction des gouvernements. Certains sont tout de même plus pacifiques que d'autres. Là où Etienne de la Boétie recommande la désobéissance civile dans son Discours de la servitude, Eugène Pottier, auteur de L'Internationale, parle ouvertement d'un « 93 ouvrier » en référence à la mort de Louis XVI.



En bref, chaque texte s'emploie à déconstruire, critiquer et accuser les structures de domination – de la religion à la politique (« ni Dieu, ni Maître ») – dans un registre plus ou moins violent et provocateur. Cette anthologie est une bonne introduction à l'anarchisme et permet de piocher de futures lectures sur le même sujet dans une sélection de grande qualité.

Ce livre présente les textes les plus classiques de la tradition libertaire : Stirner, Proudhon, Bakounine, Nietzsche, Ravachol... Je dis bien libertaire et non directement anarchiste, même si le A cerclé orne la couverture du livre, car Verselles fait ici appel à des auteurs originellement bien loin des anars. Difficile, par exemple, de faire entrer Diogène de Sinope ou La Boétie dans ce courant sans se rendre coupable d'anachronisme flagrant. C'est donc plutôt un passage en revue de quelques textes phares qui peuvent illustrer cette philosophie politique résumée dans le slogan "Ni Dieu ni maitre".



Si vous êtes déjà familier de cette mouvance politique, vous ne trouverez rien de nouveau avec ce livre. A part, peut-être, un texte de Panizzaqui qui est, il me semble, assez méconnu.



Par contre, pour une première approche, c'est pas mal du tout. D'autant plus que l'introduction écrite par Verselles présente un bon exposé historique, certes un peu rapide mais plaisant.



On regrettera seulement qu'aucun auteur récent ne figure dans l'ouvrage (le plus récent est Mirabeau avec un texte de 1888). La mouvance libertaire a quand même était assez active au 20e siècle, et elle trouve de nouvelles formes d'expression ces 20 dernières années. Il me semble que ça aurait été pertinent de au moins mettre un texte qui illustre la sensibilité situationniste.

Dépassant le strict cadre de l’anarchisme, le compilateur rassemble des textes dont les idées rencontrent l’idéal anarchiste. De Diogène à Mirbeau en passant par Zola et Sade. Les textes sont principalement orientés vers la critique de l’Etat et de la religion, par le refus des élections. Une certaine image de l’anarchie qui n’est pas complètement la mienne.

Voici un beau recueil de textes qui réchauffe les idées! Morceaux choisis de verve anarchiste avec des auteurs pas forcément anars à la base. On pars de Diogène en passant par la Boetie, Rousseau, Diderot, Sade, Goethe, Zola et Nietzche. Et puis bien sur Proudhon, Bakounine, Reclus et Stirner et d'autres que je ne connaissais pas. Moins de cent pages donc vite lu, ça redonne du cœur à la révolte quand on a un petit coup de mou.

Ce livre nous démontre qu'allier détente et philosophie est tout à fait possible. Grâce à des approches parfois tournées à la dérision, on réfléchit sans s'en rendre compte.