Citations de Christos Tsiolkas (78)
Tout l'intérêt d'habiter dans un appartement : les murs le ca
La lecture était une retraite, un refuge contre le vacarme au-dehors. (p.295)
Le silence n'était pas non plus la solitude. Celle-ci se cachait dans la parole; dans la conversation. (p.289)
Il lui arrivait de penser que les mots étaient tous inutiles. Et le silence n'était pas vide - bien au contraire, il y trouvait la paix, le calme. (p.288)
Danny fréquentait deux univers qui étaient chacun un puzzle. Il avait au départ tenté de réunir leurs pièces, mais c'était impossible. (p.101)
La mer, la vraie, vous punit. Il faut travailler dur pour la conquérir, la dompter. La mer peut vous tuer. (p.16)
On étouffait dans ce wagon malodorant ; il avait hâte de retrouver la nuit froide et piquante. Partout autour de lui, les gens jouaient avec leurs écrans. Ils ne semblaient pas humains.
Partir, revenir... l'avenir était en fait ce qu'on y voyait.
- On n'imagine pas revenir en Australie, Katie et moi. La Chine nous donne tellement. Retourner à Melbourne, c'est chaque fois remonter dans le temps. La suffisance, l'égocentrisme, l'autosatisfaction, ça finit par être agaçant.
Les écrivains d'aujourd'hui l'ennuyaient, il trouvait leurs univers bornés, leur style emprunté, ironique. Cette littérature-là ne lui convenait pas.
La lecture était une retraite, un refuge contre le vacarme au-dehors.
Dan haussa les épaules, il s'en fichait. Tant qu'il y aurait de l'alcool. Il se demande comment il avait pu s'en priver cette semaine. L'alcool endormait la pensée, anesthésiait les sens, vous enveloppait d'une merveilleuse torpeur. Il boirait jusqu'à s'évanouir.
Je sais ce que c'est qu'un corps : ça a besoin d'être sculpté, façonné, forcé de fonctionner. Je ne sais pas grand-chose, mais ça, je le sais : un corps peut être formé, transformé, un corps n'est jamais statique, toujours en mouvement. Je sais aussi que parfois il criera en atteignant ses limites, vous dira qu'on ne peut pas aller plus loin, que, malgré le désir, l'espoir, la volonté, possible ne veut pas toujours dire réalisable. Je sais cela mieux que n'importe quoi d'autre. Il arrive que le corps échoue.
Pour la première fois, Danny comprit exactement ce que voulait dire Torma, ce que les grands athlètes, les grands nageurs suggéraient en affirmant que tout était dans la tête. Il n'aurait pu y arriver sans la force, la puissance de son corps, mais cette force, cette puissance provenaient de l'intérieur. C'était en lui : quand le corps et l'esprit ne font plus qu'un, ils ne peuvent être brisés, ne peuvent faillir.
- Je n'ai pas d'adresse e-mail.
- Quoi ?
Elle ne me croit pas. J'ai l'habitude de cette réaction. Ne pas avoir d'ordinateur me maintient hors du monde, me rend invisible. Je ne vais pas pouvoir rester longtemps comme ça dans le secret.
Il prit peur quand l'avion se mit lentement en marche. Comment cet énorme engin, ce tas de ferraille et d'acier, allait-il se maintenir dans les airs ?
Je m'immerge dans le XIXème siècle de Dostoïevski, ses digressions, ses culs-de-sac, sa jeunesse créative, moraliste et cruelle à la fois. Un monde où des puissances occultes, impitoyables, président aux destinées bien plus que le choix ou le désir. Un monde dans lequel j'ai envie de me dissoudre : je me perds dans Dickens, Eliot, Hardy, je dévore aussi Tolstoï, Zola, Balzac, Hugo et Stendhal.
Danny s'intéressait plutôt à celui qui était arrivé second, qui se forçait à sourire en ayant l'air de pleurer - la deuxième place n'étant pas une victoire, mais un échec.
Les autres ne voulaient pas de lui, non seulement Taylor et l'équipe, mais tous les élèves de ce lycée de merde, avec leur sourire parfait, leur peau parfaite, aucun d'eux ne voulait de lui. Torma, si. L'entraîneur tenait Danny pour le meilleur, et c'est tout ce qui comptait.
- Mon garçon, il faut toujours répondre quand on t'insulte. Et répondre tout de suite. Ça peut être des paroles en l'air, mais ça ne fait rien, tu restes le maître, tu réponds. Une injure, c'est une agression. Tu dois riposter. Tu comprends ?