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Critiques de Chuck Palahniuk (453)
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Survivant

C’est l’histoire du dernier survivant d'une secte apocalyptique, Tender Branson. Sa confession est enregistrée dans la boîte noire de l’avion qu’il a pris en otage… et qui va s’écraser. Il va retracer les éléments fondateurs de sa vie et révéler le pourquoi de son acte.

Comme toujours avec l’auteur depuis la trilologie « Fight Club », « Monstres Invisibles », « Choke », le roman est volontairement provocateur et pousse les limites de la satire sociale et de la critique culturelle jusqu’à son paroxysme.

Il s’en dégage un humour à froid à la Thompson et une puissance narrative, unique !

"Survivant" offre une satire sociale mordante qui dénonce les obsessions de la société moderne pour la célébrité, la consommation et la conformité

Le roman soulève des questions sur la manière dont la société façonne et manipule les individus pour servir ses propres intérêts à elle.



Tender Branson est un narrateur anti-héros complexe. Ses pensées et ses actions souvent choquantes à l’image des aspects sombres et dérangeants de la société contemporaine. La première personne narrative crée une proximité avec le héros.

Mais, à l’inverse du personnage de « Choke », plutôt émouvant à sa façon, Tender Branson, lui, reste peut être difficile à aimer ou à comprendre en raison de ses actions et de son attitude détachée.



L’exploration du thème de la secte et de ses mécanismes de contrôle se révèle particulièrement intéressant pour comprendre le monde d’aujourd’hui (le texte a plus de 20 ans maintenant) – avec ce besoin latent de notre société occidentale de suivre des messies (à l’heure des influenceurs c’est devenu particulièrement frappant).

C’est noir : il ne donne pas la clé d’une rédemption.

Le héros n’arrivera pas à se sortir de son endoctrinement sans recréer à son échelle ce qu’il a connu.

Le roman prend la tournure d’un road +movie drolatique et totalement irréaliste.

Pour les fans inconditionnels de l’auteur....



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Survivant

Tender Branson est le cadet de sa famille à trois minutes près, et cela est très important pour son devenir. Il est destiné à devenir employé factotum dans le monde extérieur tandis que son jumeau aîné a pour tâche principale la procréation. Il accomplit ta tâche dans l'anonymat complet jusqu'au jour où sa communauté est décimée par un suicide de masse. Il rencontre Fertility, dont le métier est d'être tierce mère pour couples stériles, et qui est stérile elle-même.
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Survivant

Charles Michael « Chuck » Palahniuk, né en 1962 dans l'État de Washington, est un romancier satirique américain et un journaliste indépendant. Après des études de journalisme qui ne lui permettent pas de vivre de ce métier, il devient mécanicien pendant 10 ans. Il écrit à cette époque Monstres Invisibles qui est refusé par les éditeurs en raison de son contenu trop provocant. Il entreprend alors l'écriture de Fight Club (1996) qui rencontre un succès certain ce qui lui vaut d’être porté à l'écran par David Fincher. Survivant, son second roman, date de 1999.

Tender Branson, le narrateur, a détourné un Boeing 747. Alors que l'avion est en pilotage automatique et qu’il ne reste plus que quelques heures de vol en kérosène avant qu'il ne s'écrase, il raconte sa vie dans l'enregistreur de vol avec l'espoir que la boîte noire gardera une trace de son récit expliquant ses motivations.

D’emblée l’écrivain fait dans l’originalité puisque le roman commence par la page 365 et le chapitre 47, la suite du récit avançant décrescendo en un compte à rebours particulièrement intrigant. Le lecteur va apprendre que Tender Branson est le dernier survivant d’une secte religieuse particulièrement stricte et aux mœurs douteuses qui à l’approche de l’apocalypse impose le suicide collectif à ses membres pour atteindre la Délivrance. La situation particulière du narrateur va l’entrainer dans une histoire rocambolesque : il va devenir une sorte de prêcheur à la portée internationale, encadré par un staff calculant ses moindres faits et gestes, poursuivi par le FBI qui le pense responsable d’un meurtre, retrouver un de ses frères qui n’est pas mort et croiser le chemin de Fertilité Hollis qui a le don de prescience de l’avenir. Un prêcheur associé à une personne qui voit l’avenir (surtout ses catastrophes), quelle fine équipe ! Ce sont les grandes lignes du scénario mais je vous laisse découvrir les détails – nombreux – qui en ponctuent le déroulement. Quant au dénouement, il n’est pas aussi clair qu’on pourrait le croire…

Le roman est bon mais déroutant à lire – c’est aussi son point fort. Le lecteur ne comprend pas toujours se qui se passe, le propos semble décousu parfois, cette sensation s’expliquant parfaitement par le récit à l’envers, choisi par l’écrivain et amplifié par son imagination débordante, sans négliger son style d’écriture très particulier. Des situations abracadabrantes, des personnages tous plus ou moins barjots, un parfum d’apocalypse et de secte, tous les ingrédients d’une recette qu’on croyait bien connue mais qui ici est savamment repensée par Chuck Palahniuk.

Comme il n’est pas de bon roman sans le petit quelque chose en plus derrière le scénario de base, l’écrivain se déchaine contre la société de consommation, le monde de l’image et du marketing (et ce bien avant l’arrivée de Facebook et Instagram), le poids des religions… Le narrateur pris dans ce tourbillon, obligé d’avouer « J’ai besoin d’être photographié (…) pour survivre, il faut que je sois constamment interviewé. Il faut que je retrouve mon habitat naturel, la télévision. » Et là, j’ai cru reconnaitre le regard sévère et pointu d’un T.C. Boyle sur notre civilisation ainsi que ses réflexions anticonformistes semées de-ci de-là dans le récit.



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Survivant

La découverte d'un monde méconnu, la confirmation d'un auteur unique.
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Survivant

Survivant est l'un des romans les plus intelligents que vous pourrez lire.



Après avoir lu Fight Club, je découvrais alors quel génie était Chuck Palahniuk, je ne pouvais m'attendre à découvrir un texte qui me ferait cogiter plus encore, qui m'obséderait plus encore, qui me permettrait de découvrir bien des choses. À l'image de beaucoup de ses personnages, Chuck Palahniuk est une mine d'informations utiles, il a un sens critique sur tous les sujets possiblement abordables et un sens de l'humour sans la moindre limite.

Dès les premières pages nous tombons dans l'univers de ce Tender Branson, ce personnage complexe qui nous emmène avec lui dans cet avion et que nous écoutons nous conter son histoire, page après page nous sommes de plus en plus submergés et jusqu'au dernier mot il est difficile de lâcher ce bouquin.

Il n'y a pas un mot pour définir ce livre tant il nous emmène dans des lieux si différents les uns que les autres, lorsqu'on me demandait "Il parle de quoi ton livre ?" d'un jour à l'autre j'avais l'impression de parler d'une histoire totalement différente.



À lire absolument tant que vous êtes en vie.
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Survivant

Tender Branson a été élevé dans une secte religieuse dont un des grands principes était la délivrance, le suicide plutôt que de devoir renoncer à sa foi. Aujourd’hui, il est l’unique survivant de l’église Creedish mais plus pour longtemps car il est seul à bord d’un boeing 747, qu’il est incapable de piloter et dont le kérosène sera bientôt épuisé. En pilotage automatique à destination de l’Australie, il décide de raconter ce qui l’a amené à détourner cet avion …



J’avais déjà beaucoup entendu parler de Chuck Palahniuk, l’auteur de Fight Club, comme un des écrivains les plus géniaux mais les plus déjantés actuels. L’histoire de Fight Club ne m’attirait pas spécialement. J’ai choisi ce titre en particulier après avoir appris que les Suicide Girls, communauté de jeunes femmes libres qui refusent les conventions, avaient tiré leur nom de ce roman. Cela dit, le terme n’apparaît qu’au détour d’une phrase et n’éclaire absolument pas sur ce mouvement, mais bon.



Il est difficile de résumer ce roman et même d’en parler tant il est particulier. De par sa construction tout d’abord, car il se déroule à rebours. Les pages sont numérotées à l’envers et se décomptent. Elles commencent à la page 366 pour se terminer à la première et va du chapitre 47 au chapitre un. C’est original et la première fois que je lisais un roman utilisant un tel procédé. Il faut dire que le roman débute par la fin. Mais Survivant est également déstabilisant dans ce qu’il raconte. Il est impossible de deviner la suite des événements. Chuck Palahniuk réussit à nous transposer dans un monde qui est le nôtre, et qui pourtant nous semble complètement différent. Il nous surprend par des rebondissements inattendus, des situations cocasses et imprévisibles et surtout des personnages hors du commun.



Avec un humour noir et cynique, l’auteur livre une critique au vitriole de la société américaine plongée dans une consommation effrénée, des dérives sectaires qu’elle engendre, de la crédulité des gens prêts à croire en n’importe quel miracle, de la manipulation des médias, et de bien d’autres maux de notre siècle. Même si le propos peut sembler déstabilisant, on ne peut que saluer la prouesse d’un écrivain atypique qui n’épargne ni son lecteur ni le monde dans lequel il vit. Je n’ai pas eu de coup de cœur pour l’histoire et les personnages ne sont pas attachants mais la dénonciation acerbe à laquelle l’auteur se prête et la folie du récit m’ont beaucoup plu. Être entrainé dans un récit sans deviner quelle direction il va prendre ni quelle invention l’auteur va pouvoir tirer de son imagination est rare et appréciable en littérature.



Je n’en ai pas fini avec les livres de cet auteur qui n’a pas froid aux yeux.
Lien : http://www.chaplum.com/survi..
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Survivant

(lu en anglais)... rien que le fait que le bouquin soit paginé à l'envers, de la dernière page à la première, devrait vous donner la puce à l'oreille (ce mec est un génie de l'intrigue)
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Survivant

Y a un gars dans un avion il vole direction l'Australie, le problème c'est qu'il est tout seul, comment en est-il arrivé là ? On fait un gros rewind sur 365 pages durant lesquelles l'auteur à son accoutumée dézingue les travers de la société contemporaine, la consommation, la réussite sociale, la foi etc.

Charges féroces, jubilatoires, déjà présentes dans fight club, pas déplaisant, certains passages sont très chouettes, le scénario est orignal, par contre tout comme le zing dans le ciel, on se demande si Chuck n'est pas en pilotage automatique
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Survivant

Allez je refais une critique façon footballeur, Franck Ribéry toujours :



Quelques années auparavant, j’avais lu Fight Club du même auteur et je m’étais fait profondément chier (et pourtant je l’avais lu jusqu’au bout, époque où je me forçais à lire même les livres qui m’emmerdaient, époque heureusement révolue). Impression de lire un scénar de film. D’ailleurs, le film m’avait semblé nettement meilleur que le bouquin dont je n’avais pas du tout saisi l’humour ravageur. Quand Thierry Henry m’a tendu « Survivant », deuxième bouquin de Chuck Palahniuk, j’étais donc légitiment sceptique. « Tu me fais une blague ? » lui avais-je demandé, connaissant l’esprit facétieux du joueur mais aussi de l’homme. Sans répondre, Thierry avait souri puis remué son bras tendu, insistant pour que je prenne le book. Ma curiosité était trop forte. J’avais pris le book et l’avais lu. D’un trait. Sans prendre le temps de me changer (je me souviens encore de la couleur de la serviette que j’avais enroulée autour de la taille : verte à pois bleus). Comme quoi, les œuvres d’un même auteur peuvent susciter des réactions contraires. Autant je suis partisan de ne pas lire jusqu’au bout un bouquin qui est chiant, autant, j’approuve qu’on donne plusieurs chances à un auteur, même si ses œuvres précédentes étaient nazes – exceptions faites de Beigbeder, Levy et autres Jardin (un seul être doit se cacher derrière ces trois noms, encore un coup de Fantomas !)…



« Survivant » m’a donc captivé de A à Z. Début sur des chapeaux de roues, le narrateur a pris les commandes d’un avion long courrier. Il a viré les passagers ainsi que les pilotes. Son but : se scratcher dans le désert australien. Mais avant de se scratcher, il va raconter « à la boite noire » comment il en est arrivé là…



Persos zarbis, atmosphère délétère (glauque ?), violence maximale, humour dévastateur, ce bouquin ressemble à une grenade qui vous pète à la gueule sans en avoir l’air. Plusieurs fois. Certaines scènes sont vraiment démentes, et c’est l’une des rares fois où je me suis demandé comment l’auteur avait fait pour imaginer de tels trucs. Je me suis aussi demandé si l’auteur, avec cet écrit qui ne ressemble vraiment à aucun autre et qui est inclassable, n’était pas majeur, à l’instar d’un Bret Easton Ellis (surtout pour American Psycho).



Bref, j’ai hâte de me pencher sur ses autres œuvres, notamment Monstres Invisibles que m’a aussi conseillé Thierry.



En tout cas, c’est un réel plaisir de tomber sur ce genre bouquin.



Si je le convertissais en geste technique, je dirais qu’il vaut bien une reprise de volée en pleine lucarne !



Non, deux ! Soyons pas pingre.
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Survivant

Compte à rebours vers l’écrasement de l’avion qui transporte Tender Branson . Celui-ci enregistre son histoire sur la boîte noire : celle du seul survivant du suicide collectif d’une secte apocalyptique devenu un gourou médiatique . lui qui a ses moments perdus squattait un SOS suicide ( Le Père Noël est une ordure , bonjour) où il conseillait aux correspondant de passer à l’acte . Bref , j’en passe et des meilleures ( Fertilité , la prophétesse !) , c’est du Palaniukh pur jus. Histoire une fois de plus de dézinguer à tout-va la société américaine , sa religiosité pudibonde accro au porno, son obsession de l’argent , son attirance pour les sunlights . C’est franchement jouissif !
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Survivant

J'ai retrouvé dans ce roman les ingrédients chers à cet écrivain : l'humour noir, une critique acerbe de la société américaine, notamment ses dérives religieuses. Cela étant, ce roman ne figurera pas parmi mes romans préférés de cet auteur. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire...




Lien : http://thracinee.blogspot.com
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Survivant

Au sortir d'un Fight Club trés bien reçu, Chuck Palahniuk remet le couvert avec un second roman dans la même lignée : sombre, dénonciateur, et puissant...







Tender Branson est à bord d'un vol vers l'Australie. Il n'est pas pilote mais il est à l'avant. Il a débarqué les passagers, laissé le copilote s'en aller et il s'apprête à laisser l'avion s'écraser. Mais avant de mourir, il a une histoire à raconter, qu'il veut laissé à jamais imprimer sur la boite noire : la sienne...







Et si le titre du roman a plusieurs significations, il dévoile aussi beaucoup sur le destin et l'histoire de Tender Branson. On découvre vite qu'il a fait partie de l'église Creedish, un groupe de survivaliste démantelé dont il ne reste qu'une centaine de survivants, les autres s'étant suicidé.Et au fil du roman, l'auteur en profitera pour dévoiler des méthodes de contrôle, et aussi toute l'horreur de ses groupes. Mais, par d'autres personnages, on y croisera aussi la peur d'un trop grand contrôle, de ne plus avoir de surprise. Les membres de l'église Creddish voit leur vie contrôlé de A à Z dés la naissance. Et Branson sera suivi par cela du début à la fin, même quand il croira que ce n'est plus le cas. Avec cet humour noir typique, et son écriture cru, mais trés calculé, l'auteur nous plonge dans l'histoire de Tender et plus on avance, plus on comprend son acte ultime. Et pourtant, il nous laisse une touche d'espoir final, sans certitude cependant qu'il s'agisse d'une réalité, ou d'une fausse promesse.







Pour illustrer tout l'inéluctabilité de l'histoire, l'auteur a d'ailleurs tenu à ce que le roman soit chapitré à l'envers (du 47éme au premier, bien que l'histoire soit presque chronologique) et que la numérotation des pages suivent la même logique.



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Survivant

Survivant... survivre au vent meurtrier qui ravage lentement les derniers témoins d'une "secte"... secte pour le moins particulière, et ne ressemblant pas vraiment à celles qu'on a connues du genre "Temple Solaire" et autre "extra-terrestration" possible et imaginable. Non dans ce livre il ne s'agit pas d'aller tous ensemble dans une grande fusée vers l'étoile salvatrice, celle qui nous accueillera une fois la fin des temps annoncée sur cette pauvre Terre stérile..



Non.. d'ailleurs ce n'est pas tant la secte qui nous intéresse ici que le fait d'être le "dernier", celui qui ne s'est pas encore "suicidé"... pas de chef spirituel, non.. enfin si, quoique...



Mesdames, dans ce livre, vous trouverez nombre d'astuces ménagères pour parvenir à éliminer la moindre trace, la moindre tâche, et quelques conseils culinaires, l'art de recevoir ; messieurs, dans ce livre, vous trouverez sexe, pouvoir, argent, sport... Oui, mesdames et messieurs vous trouverez tout cela, mais d'une façon complètement inattendue. Il y a aussi du paranormal, du social, des fleurs, des leurres, du cynisme, de l'humour, des poissons, du poison..



Une histoire à l'envers, une critique à l'endroit, roman sarcastique, grinçant, pantagruélique de satyres médiatiques.. un pur moment de bonheur pour les papilles gustatives des lecteurs en quête de nouvelles saveurs, de nouvelles odeurs, d'alliances inattendues de mots à l'origine banals.. Extase...
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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Survivant

Créativité est le premier mot qui me vient pour décrire Chuck Palahniuk et originalité pourrait bien décrire Survivant. Lire Chuck Palahniuk, c’est entrer dans un univers unique. Un tourbillon littéraire. Une claque.



Survivant, c’est un postulat de départ hallucinant (le résumé est explicite). Sur cette base, Chuck Palahniuk déroule son style en forme de punchlines. Avec virtuosité, il met en scène l’histoire de Tender Branson sous forme d’un carnet de bord. Et ce procédé qui appelle le protagoniste à s’adresser directement à ses futurs auditeurs, par extrapolation, ses lecteurs et cela permet un impact total sur la lecture. On se sent concerné.



Roman des débuts, Survivant est (encore) ultra inspiré. Du même ordre que Monstres invisibles ou Fight club. D’une richesse rare, Chuck Palahniuk aborde des situations extrêmes mais des thèmes empreints d’une philosophie civilisationnelle plus communs. C’est jouissif. Ne pas être dans les schémas connus et archi rabattus est très vivifiant.



De plus, le second degrés de Chuck Palahniuk amène un humour décapant. Le talent de Chuck Palahniuk est aussi de nous faire parvenir à être en empathie avec le personnage pourtant totalement extra ordinaire!

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/surviva..
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Survivant

Je vais vous raconter une drôle d’histoire sur les Creedish.



Ne me dites-pas que vous n’avez jamais entendu parler de cette communauté ?



Non ?



Bon OK, je reprends depuis le début.



A l’origine de l’humanité, il y avait un gars qui se prénommait Adam et une nana dont j’étais trop bourré pour me souvenir de son nom.



Puis plus tard, il y a eu les Amish, les Mormons, les témoins de Jéhovah et toutes ces autres bandes spirituelles avec des déguisements du siècle dernier, des chapeaux de paille et des bretelles pour tenir le futal.



Bon, vous me suivez ?



Alors on les oublie tous ceux-là. Trop gentils, trop mièvres, trop « Gloire à mon Seigneur », trop « Ayez pitié de moi ». En somme, trop vivant !



Là je vous parle d’une communauté qui s’accomplit dans le suicide, à l’instar des Portes du Paradis, de Charles Manson ou du Temple Solaire. Voilà comment on peut remercier son créateur, en fusionnant tous ensemble dans une même mort.



Il ne doit en rester qu’un !



A l’origine il y a Adam, creedish mâle à qui on donne une épouse, creedish femelle, que l’on prénommera Biddy. C’est joli, Biddy. Ca fait presque Birdie, ça fait presque oiseau mais sans r et donc sans aile. Pas la peine de l’attacher, femme, tu ne t’envoleras point et tu te soumettras à ton gentil époux Adam.



Adam et Biddy ont eu des enfants et c’est là que l’histoire se complique. Dans la tradition creedish, le premier fils s’appellera toujours Adam, les autres se prénommeront tous Tender, quand aux nanas, elles porteront toutes par défaut le nom de Biddy. A 17 ans, tous les Tender sont chassés de la communauté, pour devenir des genres de « femmes » de ménage ou « hommes » de maisons chez des gens bien, genre bourgeois qui planifieront quart d’heure par quart d’heure toutes vos tâches à faire pendant des décennies. Les Biddy seront mariées à un Adam, et ainsi de suite, pour des siècles et des siècles, Amen.



Je vous avez prévenu (Non ?). L’histoire est compliquée, loufoque, surréaliste.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Survivant

Survivant est un très bon roman de Chuck Palahniuk. Ecrit sous la forme d'un compte à rebours infernal, le roman présente un intérêt particulier et est très bien rythmé. Le roman apporte son lot de situations improbables et de personnages fous. Un roman de Palahniuk plus facile d'accès que d'autres.
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Survivant

Un livre noir et cynique, détonnant et méchant, c'est environ le meilleur moyen de résumer le second ouvrage de cet auteur. J'avoue que pour celui -ci j'aurais eu plus de mal à rentrer dedans et qu'il m'aura moins marqué que d'autres écrits de l'auteur. Pourquoi ? Plusieurs raisons interviennent, notamment le fait que le roman se concentre sur un aspect très américain : la religion à l'américaine. Lorsque l'auteur part dans son délire au niveau des shows TV ou dans les stades de Super Bowl, j'avoue que je m'ennuyais un peu puisque finalement c'est quelque chose qui est très éloigné de ma culture propre. Du coup, j'ai eu un peu plus de mal avec certaines parties du livre.



Après, le livre reste très drôle, avec cet humour cynique et grinçant qui sied si bien à l'auteur. C'est toujours un régal, même si le sujet est plus centré américain et qu'il a du mal à percer ici, à mon sens. Nous connaissons aussi les sectes, mais pas au niveau que connaissent les USA, du coup je trouve qu'un lecteur moyen français à moins d'attaches à cet univers-là. Pour le reste, Palahniuck glisse à nouveau une petite part de fantastique dans son œuvre, mais bien dosé et qui permet à l'histoire d'embrayer sur sa deuxième partie sans aucun problème, le ton changeant complètement entre les deux moitiés du roman (dans le même genre que Peste en fait). La lecture se fait plus facilement à la moitié du roman, mais j'ai moins accroché en général au livre.



Ce n'est pas le meilleur Palahniuck, c'est certain, mais il reste un livre sympathique et qui se lit bien, même si le sujet est moins intéressant pour nous autres français. Je ne le déconseille pas mais de l'auteur il y a d'autres livres bien plus intéressant. C'est un bon ouvrage qu'on peut lire, mais il en gagne pas la priorité selon moi.
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Survivant

Il paraît que Chuck Palahniuk est complètement déjanté...

C'est vrai que ses romans mettent en scène des personnages atypiques, voire totalement barrés.

C'est vrai que l'on se demande bien souvent d'où il tire cette inspiration qui lui fait imaginer ces situations improbables, ces épisodes absolument loufoques.

C'est vrai que, parfois, il en fait trop, au risque de nous proposer des textes que pour ma part, je trouve indigestes, parce que trop tordus pour être compréhensibles (je n'ai jamais pu dépasser les quarante premières pages de "Pygmy"), ou parce trop "trash" pour être supportables (certaines scènes d' "A l'estomac", au souvenir desquelles je frissonne encore, ont bien failli me faire vomir, et celui-là non plus, je ne l'ai pas terminé).



Mais à part ça, sous ses airs d'écrivain qui ose tout, et dont le principal objectif serait de choquer son lecteur, il a écrit des trucs très valables. Bon, attention, ne vous attendez pas à trouver, dans ses récits, des héros prévisibles, qui ressembleraient à monsieur ou madame tout le monde, qui vivraient leur petite vie bien rangée de citoyens américains modèles... Les romans de Chuck Palahniuk ont toujours un côté loufoque, et politiquement incorrect. Mais il n'est pas besoin de faire trop d'efforts pour deviner, derrière ses personnages et ses histoires invraisemblables, qu'il y est question de nous, et de cette belle société dans laquelle nous évoluons.

Après avoir lu Palahniuk, vous ne la trouverez sans doute plus si belle que ça, d'ailleurs -si toutefois, avant la lecture d'un de ses romans, vous nourrissiez encore quelques illusions-...



Le héros de "Survivant" est lui-même carrément moche. Obèse, le cheveu rare et plat, l'allure négligée, la peau grasse, il faut dire à sa décharge qu'il n'a guère été entraîné à prendre soin de sa personne. Jusqu'à l'âge de dix-sept-ans, il a vécu, coupé du monde, dans une communauté, celle de l'Eglise Creedish, où son statut de "tender" (fils cadet) l'a condamné à une vie de labeur au service de la dite communauté. Ainsi, alors que son frère aîné s'est vu "offrir" une femme et la possibilité -disons plutôt l'obligation- de fonder une famille, lui a été envoyé dans le monde... Il y fait le larbin pour de riches familles, pour le bénéfice de l'église Creedish, qui récupère tous les gains que lui procure cette activité.



Pour l'heure, Tender Branson (puisque c'est ainsi que se prénomme notre beau gosse) est aux commandes d'un Boeing 747 qu'il a détourné. Il sait qu'il lui reste sept heures de vol avant de se crasher, faute de kérosène, et il va employer ce temps, au fil du compte à rebours qui le rapproche de l'inéluctable fin, à nous expliquer comment il en est arrivé là...

Comment, l'un des derniers survivants de la secte dont il était issu, et dont les membres se sont collectivement suicidés, il a fait partie d'un programme de suivi dont le but était de le maintenir en vie...

Comment ce statut a été récupéré par un obscur agent qui a fait de lui un célébrissime prédicateur, l'a aidé à modifier son apparence à coups de musculation, de stéroïdes, et d'opérations chirurgicales...

Comment, à l'endoctrinement de la communauté Creedish, a succédé, finalement, celui d'une société du paraître et du sensationnel, et comment il s'est laissé lui aussi grisé par l'argent, le pouvoir, et le reflet de sa propre image, par l'espoir que tout cela le rendrait immortel, par le confort d'avoir toujours quelqu'un pour vous expliquer ce que vous avez à faire. Parce que la liberté, l'autonomie, la prise de responsabilité sont des notions trop effrayantes pour être appliquées...



C'est burlesque, et d'un cynisme fortement réjouissant.

Bref, je vous invite vivement à embarquer à bord du vol 2039...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Survivant

Cet auteur est absolument fou…mais génial !

Histoire complètement barrée mais très subtilement agencée. Et quel style ! Des tournures de phrases incroyables et inédites et un humour noir absolument dévastateur. J'ai plus d'une fois ri tout haut durant ma lecture.

La logique et la constance structurant ce délire total plein de rebondissements, rendraient presque la chose crédible. Et puis j'adore la subtilité de la fin, qui je pense échappera à bon nombre de lecteurs ;-)

Je n'ai jamais retrouvé un style même approchant, chez un autre auteur. Cela rend l'expérience de lecture unique.

Une bouffée d'air frais aussi délicieuse qu'inattendue.
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Survivant

J'ai mis deux et demi car je ne sais toujours pas 6 mois après si j'ai aimé le livre. Je crois que oui. Totalement barré et inattendu. Je suis contente de l' avoir lu et découvert cet auteur. Toutefois je me suis dit en même temps que ce serait le premier et le dernier. Bref, je ne sais pas ce que j'en pense et ça c'est bien la première fois que ça m'arrive
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