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Freddy Michalski (Traducteur)
EAN : 9782070314461
384 pages
Gallimard (18/03/2004)
3.89/5   360 notes
Résumé :
" Personne ne veut voir ses problèmes résolus. Ses égarements, ses histoires réglées, sa vie débarrassée de ses merdes. Sinon, que resterait-il à tout un chacun ? Rien que l'inconnu, ce vaste inconnu qui fiche la trouille. " Tender Branson est bien placé pour le dire. Il est le dernier survivant d'une secte d'allumés et il navigue seul, après l'avoir détourné, dans un Boeing 747 mis en pilotage automatique à 13 000 mètres d'altitude. Destination l'Australie et le cr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 360 notes
Je vais vous raconter une drôle d'histoire sur les Creedish.

Ne me dites-pas que vous n'avez jamais entendu parler de cette communauté ?

Non ?

Bon OK, je reprends depuis le début.

A l'origine de l'humanité, il y avait un gars qui se prénommait Adam et une nana dont j'étais trop bourré pour me souvenir de son nom.

Puis plus tard, il y a eu les Amish, les Mormons, les témoins de Jéhovah et toutes ces autres bandes spirituelles avec des déguisements du siècle dernier, des chapeaux de paille et des bretelles pour tenir le futal.

Bon, vous me suivez ?

Alors on les oublie tous ceux-là. Trop gentils, trop mièvres, trop « Gloire à mon Seigneur », trop « Ayez pitié de moi ». En somme, trop vivant !

Là je vous parle d'une communauté qui s'accomplit dans le suicide, à l'instar des Portes du Paradis, de Charles Manson ou du Temple Solaire. Voilà comment on peut remercier son créateur, en fusionnant tous ensemble dans une même mort.

Il ne doit en rester qu'un !

A l'origine il y a Adam, creedish mâle à qui on donne une épouse, creedish femelle, que l'on prénommera Biddy. C'est joli, Biddy. Ca fait presque Birdie, ça fait presque oiseau mais sans r et donc sans aile. Pas la peine de l'attacher, femme, tu ne t'envoleras point et tu te soumettras à ton gentil époux Adam.

Adam et Biddy ont eu des enfants et c'est là que l'histoire se complique. Dans la tradition creedish, le premier fils s'appellera toujours Adam, les autres se prénommeront tous Tender, quand aux nanas, elles porteront toutes par défaut le nom de Biddy. A 17 ans, tous les Tender sont chassés de la communauté, pour devenir des genres de « femmes » de ménage ou « hommes » de maisons chez des gens bien, genre bourgeois qui planifieront quart d'heure par quart d'heure toutes vos tâches à faire pendant des décennies. Les Biddy seront mariées à un Adam, et ainsi de suite, pour des siècles et des siècles, Amen.

Je vous avez prévenu (Non ?). L'histoire est compliquée, loufoque, surréaliste.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Deuxième essai pour moi avec Chuck Palahniuk après une entre en matière catastrophique (Snuff).

On retrouve toujours beaucoup de provoc et de cynisme. le pitch abracadabrantesque est assez drôle. Ensuite c'est comme d'habitude chez Palahniuk du cynisme encore et encore... C'est dommage car l'écriture est très bonne, très directe.

Au final c'est d'un vide.... d'un ennui...

Je crois que c'est pour moi définitif j'arrête là avec Chuck, c'est dommage car son écriture est très percutante.
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Charles Michael « Chuck » Palahniuk, né en 1962 dans l'État de Washington, est un romancier satirique américain et un journaliste indépendant. Après des études de journalisme qui ne lui permettent pas de vivre de ce métier, il devient mécanicien pendant 10 ans. Il écrit à cette époque Monstres Invisibles qui est refusé par les éditeurs en raison de son contenu trop provocant. Il entreprend alors l'écriture de Fight Club (1996) qui rencontre un succès certain ce qui lui vaut d'être porté à l'écran par David Fincher. Survivant, son second roman, date de 1999.
Tender Branson, le narrateur, a détourné un Boeing 747. Alors que l'avion est en pilotage automatique et qu'il ne reste plus que quelques heures de vol en kérosène avant qu'il ne s'écrase, il raconte sa vie dans l'enregistreur de vol avec l'espoir que la boîte noire gardera une trace de son récit expliquant ses motivations.
D'emblée l'écrivain fait dans l'originalité puisque le roman commence par la page 365 et le chapitre 47, la suite du récit avançant décrescendo en un compte à rebours particulièrement intrigant. le lecteur va apprendre que Tender Branson est le dernier survivant d'une secte religieuse particulièrement stricte et aux moeurs douteuses qui à l'approche de l'apocalypse impose le suicide collectif à ses membres pour atteindre la Délivrance. La situation particulière du narrateur va l'entrainer dans une histoire rocambolesque : il va devenir une sorte de prêcheur à la portée internationale, encadré par un staff calculant ses moindres faits et gestes, poursuivi par le FBI qui le pense responsable d'un meurtre, retrouver un de ses frères qui n'est pas mort et croiser le chemin de Fertilité Hollis qui a le don de prescience de l'avenir. Un prêcheur associé à une personne qui voit l'avenir (surtout ses catastrophes), quelle fine équipe ! Ce sont les grandes lignes du scénario mais je vous laisse découvrir les détails – nombreux – qui en ponctuent le déroulement. Quant au dénouement, il n'est pas aussi clair qu'on pourrait le croire…
Le roman est bon mais déroutant à lire – c'est aussi son point fort. le lecteur ne comprend pas toujours se qui se passe, le propos semble décousu parfois, cette sensation s'expliquant parfaitement par le récit à l'envers, choisi par l'écrivain et amplifié par son imagination débordante, sans négliger son style d'écriture très particulier. Des situations abracadabrantes, des personnages tous plus ou moins barjots, un parfum d'apocalypse et de secte, tous les ingrédients d'une recette qu'on croyait bien connue mais qui ici est savamment repensée par Chuck Palahniuk.
Comme il n'est pas de bon roman sans le petit quelque chose en plus derrière le scénario de base, l'écrivain se déchaine contre la société de consommation, le monde de l'image et du marketing (et ce bien avant l'arrivée de Facebook et Instagram), le poids des religions… le narrateur pris dans ce tourbillon, obligé d'avouer « J'ai besoin d'être photographié (…) pour survivre, il faut que je sois constamment interviewé. Il faut que je retrouve mon habitat naturel, la télévision. » Et là, j'ai cru reconnaitre le regard sévère et pointu d'un T.C. Boyle sur notre civilisation ainsi que ses réflexions anticonformistes semées de-ci de-là dans le récit.

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C'est l'histoire du dernier survivant d'une secte apocalyptique, Tender Branson. Sa confession est enregistrée dans la boîte noire de l'avion qu'il a pris en otage… et qui va s'écraser. Il va retracer les éléments fondateurs de sa vie et révéler le pourquoi de son acte.
Comme toujours avec l'auteur depuis la trilologie « Fight Club », « Monstres Invisibles », « Choke », le roman est volontairement provocateur et pousse les limites de la satire sociale et de la critique culturelle jusqu'à son paroxysme.
Il s'en dégage un humour à froid à la Thompson et une puissance narrative, unique !
"Survivant" offre une satire sociale mordante qui dénonce les obsessions de la société moderne pour la célébrité, la consommation et la conformité
Le roman soulève des questions sur la manière dont la société façonne et manipule les individus pour servir ses propres intérêts à elle.

Tender Branson est un narrateur anti-héros complexe. Ses pensées et ses actions souvent choquantes à l'image des aspects sombres et dérangeants de la société contemporaine. La première personne narrative crée une proximité avec le héros.
Mais, à l'inverse du personnage de « Choke », plutôt émouvant à sa façon, Tender Branson, lui, reste peut être difficile à aimer ou à comprendre en raison de ses actions et de son attitude détachée.

L'exploration du thème de la secte et de ses mécanismes de contrôle se révèle particulièrement intéressant pour comprendre le monde d'aujourd'hui (le texte a plus de 20 ans maintenant) – avec ce besoin latent de notre société occidentale de suivre des messies (à l'heure des influenceurs c'est devenu particulièrement frappant).
C'est noir : il ne donne pas la clé d'une rédemption.
Le héros n'arrivera pas à se sortir de son endoctrinement sans recréer à son échelle ce qu'il a connu.
Le roman prend la tournure d'un road +movie drolatique et totalement irréaliste.
Pour les fans inconditionnels de l'auteur....

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Tender Branson a été élevé dans une secte religieuse dont un des grands principes était la délivrance, le suicide plutôt que de devoir renoncer à sa foi. Aujourd'hui, il est l'unique survivant de l'église Creedish mais plus pour longtemps car il est seul à bord d'un boeing 747, qu'il est incapable de piloter et dont le kérosène sera bientôt épuisé. En pilotage automatique à destination de l'Australie, il décide de raconter ce qui l'a amené à détourner cet avion …

J'avais déjà beaucoup entendu parler de Chuck Palahniuk, l'auteur de Fight Club, comme un des écrivains les plus géniaux mais les plus déjantés actuels. L'histoire de Fight Club ne m'attirait pas spécialement. J'ai choisi ce titre en particulier après avoir appris que les Suicide Girls, communauté de jeunes femmes libres qui refusent les conventions, avaient tiré leur nom de ce roman. Cela dit, le terme n'apparaît qu'au détour d'une phrase et n'éclaire absolument pas sur ce mouvement, mais bon.

Il est difficile de résumer ce roman et même d'en parler tant il est particulier. de par sa construction tout d'abord, car il se déroule à rebours. Les pages sont numérotées à l'envers et se décomptent. Elles commencent à la page 366 pour se terminer à la première et va du chapitre 47 au chapitre un. C'est original et la première fois que je lisais un roman utilisant un tel procédé. Il faut dire que le roman débute par la fin. Mais Survivant est également déstabilisant dans ce qu'il raconte. Il est impossible de deviner la suite des événements. Chuck Palahniuk réussit à nous transposer dans un monde qui est le nôtre, et qui pourtant nous semble complètement différent. Il nous surprend par des rebondissements inattendus, des situations cocasses et imprévisibles et surtout des personnages hors du commun.

Avec un humour noir et cynique, l'auteur livre une critique au vitriole de la société américaine plongée dans une consommation effrénée, des dérives sectaires qu'elle engendre, de la crédulité des gens prêts à croire en n'importe quel miracle, de la manipulation des médias, et de bien d'autres maux de notre siècle. Même si le propos peut sembler déstabilisant, on ne peut que saluer la prouesse d'un écrivain atypique qui n'épargne ni son lecteur ni le monde dans lequel il vit. Je n'ai pas eu de coup de coeur pour l'histoire et les personnages ne sont pas attachants mais la dénonciation acerbe à laquelle l'auteur se prête et la folie du récit m'ont beaucoup plu. Être entrainé dans un récit sans deviner quelle direction il va prendre ni quelle invention l'auteur va pouvoir tirer de son imagination est rare et appréciable en littérature.

Je n'en ai pas fini avec les livres de cet auteur qui n'a pas froid aux yeux.
Lien : http://www.chaplum.com/survi..
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Nous nous ennuyons tous à mourir.
Nous regardons tous les mêmes programmes télévisés, dit la bouche. Nous entendons tous les mêmes choses à la radio, nous nous répétons les uns aux autres les mêmes bavardages. Il n'y a plus de surprise. Il n'y a juste qu'un peu plus de pareil au même. Des rediffusions.
Nous avons tous grandi avec les mêmes programmes de télévision. C'est comme si nous avions tous les mêmes implants de mémoire artificielle. Nous ne nous souvenons de pratiquement rien de notre enfance véritable, mais nous avons un souvenir exact de tout ce qui est arrivé aux familles des sitcoms.
Nous avons tous les mêmes buts fondamentaux, les mêmes craintes.
L'avenir n'est pas très brillant. Très bientôt, nous aurons tous les mêmes pensées au même moment. Nous serons parfaitement à l'unisson. Synchronisés. Unis. Egaux. Exacts. A la manière des fourmis. Insectes dans l'âme. Des moutons.
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Ca, c'est le poisson numéro 641 d'une vie entière avec poissons rouges. Mes parents m'ont offert le premier de la série pour m'apprendre à m'occuper d'une autre créature de Dieu, vivante et respirante et a l'aimer. Six cent quarante poissons plus tard, la seule chose que je sache, c'est que tout ce que vous aimez finit par mourir. La première fois que vous rencontrez ce quelqu'un de si spécial, vous pouvez être sur qu'un jour, ce quelq'un mourra et finira sous terre.
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Vous vous rendez compte que les gens prennent de la drogue parce que c’est la seule aventure personnelle qui leur reste dans leur petit monde de loi et d’ordre, tellement limité en temps, entièrement obnubilé par la propriété individuelle omniprésente.

C’est uniquement dans la drogue et la mort que nous verrons un tant soit peu de neuf, et la mort maîtrise bien trop l’individu.
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"Ces victimes, elles appellent. Ces Êtres en souffrance chronique. Ils appellent. Ils viennent interrompre mon petit train-train monotone. C'est mieux que la télévision.
Je lui dis; Allez-y. Je suis à moitié réveillé. Il est 3 heures du matin et demain je travaille. Je lui dis: dépêchez vous avant que je me rendorme, appuyez sur la détente. Je lui dis que le monde qui est le nôtre n'est pas d'une beauté telle qu'il doive se sentir obligé d'y rester et de souffrir. Ce monde ne mérite pas du tout le nom de monde."
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Les gens n'aiment pas qu'on remette de l'ordre dans leur vie. Personne ne veut voir ses problèmes résolus. Ses drames, ses égarements, ses histoires réglés, sa vie débarrassée de ses merdes. Sinon, que resterait-il à tout un chacun ? Rien que l'inconnu, ce vaste inconnu qui fiche la trouille.
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