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Citations de Claire Alet (19)


L'histoire de toute la société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de la lutte des idéologies et de la quête de la justice.
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Pour une journaliste, Reagan est un candidat parfait : c'est un acteur...

Mais son programme...

Au secours !

On dirait Nixon puissance 10 !
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L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte des idéologies et de la quête de justice.

Thomas Piketty.
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La Banque centrale européenne est la seule institution fédérale puissante en Europe.

Le bon côté, c’est que sa politique a limité la casse : la grande récession aurait pu devenir une grande dépression.

Le mauvais, c’est qu’elle n’est rien d’autre qu’une fuite en avant… Consommez ! Faute de pouvoir faire autre chose.
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La période qui s'ouvre et va durer jusqu'en 1973 va tout changer : les recettes fiscales vont monter en flèche et permettre d'augmenter les dépenses sociales de façon spectaculaire, ce qui fera reculer largement les inégalités, mais ce n'est pas tout : le cocktail inédit tenté par les nouvelles sociales démocraties impôts progressifs ) grande échelle + état social amènera trente ans d'une réussite économique éclatante. Prenant à revers le discours qui domine encore aujourd'hui, les Trente Glorieuses sont la preuve qu'imposer les plus riches est payant, socialement et économiquement.
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Comme tous ceux qui sont nés du bon côté, Jules a du mal à voir la réalité de ses privilèges. C’est un homme, blanc, rentier et européen : en 1901, plus encore qu’aujourd’hui, c’est le portrait-robot du roi du monde.
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Historiquement, le Parti démocrate est LE parti de l’esclavage. Mis sous pression par des militants africains-américains, le Parti démocrate épouse la cause des droits civiques en 1963-1964, et prend la place qu’on lui connaît aujourd’hui. Depuis, dans toutes les élections présidentielles, de 1964 à 2016, l’électorat africain-américain a voté à plus de 90% pour les démocrates !

À l’inverse, le Parti républicain, après avoir été celui de l’abolition de l’esclavage, est devenu après 1960 le refuge des nostalgiques d’une Amérique blanche (qui n’a, bien évidemment, jamais existé).
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Est-on responsable des actes de ses ancêtres ?
La famille de Léa a été partie prenante de systèmes d'inégalités abyssales, qui aujourd'hui sont inacceptables. Maintenant, elle le sait. Mais alors, dans quels rouages des inégalités actuelles est-elle elle-même impliquée ?
Qu'est-ce qui dans son mode de vie fera honte à ceux qui la suivront ?
Ou peut-être... pour le dire plus simplement, qu'est-ce qui ne leur fera pas honte ?
Puisque les idéologies changent avec le temps, sur quoi peut-on agir dès aujourd'hui pour aller vers une société plus juste ?
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L'accumulation de biens est le fruit d'un processus social, impossible sans tout un ensemble de facteurs.
Des structures publiques pour naître, s'instruire, être soigné, se déplacer,
Une division sociale du travail qui, en dégageant de certaines tâches, permet de se spécialiser,
et bien sûr, un accès aux connaissances accumulées de l'humanité pour ne pas devoir reprendre tout à zéro à chaque génération!
Il est donc légitime que les personnes qui ont pu accumuler un patrimoine en rendent à la communauté une fraction chaque année.
Le seul argument qui s'oppose à cette logique, on l'a vu : c'est la peur de la boîte de Pandore.
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Pour être riche, il vaut donc mieux avoir du capital, par exemple via un héritage ou la vente juteuse d'une start-up, plutôt qu'un bon salaire.
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En Europe, le système scolaire est supposé être gratuit, public, et égalitaire, mais c'est faux. En réalité, les formations les plus prestigieuses reçoivent bien plus de ressources publiques, parfois deux fois plus que d'autres filières moins élitistes. Or, qui fréquente majoritairement ces prépas et grandes écoles, les enfants des classes privilégiées de la société, qui deviendront à leur tour des privilégiés qui envoient leurs enfants dans une bonne école.
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Accroissement de l’enrichissement des plus riches et rattrapage par les plus pauvres graces aux mécanismes en place sont vrais. Les 1% des plus riches captent 27% de la croissance totale quand la moitié la plus pauvre,de la population mondiale n’atteint que 12%. Bref plus du double de croissance que la moitié du monde. Ce qui se traduit,par un accroissent extrêmement rapide des plus hauts patrimoines, leurs fortunes grandissant à un rythme beaucoup plus soutenu que ne le fait la croissance mondiale. De 3 à 4 fois plus rapidement pour les oligarques russes, les magnats mexicains, les milliardaires chinois, les financiers indonésiens, les propriétaires saoudiens, les fortunes californiennes, les industriels indiens et les portefeuilles européens. Comment est-ce possible? Parce que les plus riches ont toutes les ressources pour devenir encore plus riches (conseils fiscaux, conseils en placements financiers) et parce que la hausse du rendement du capital est supérieure à la hausse des revenus. Pour être riche, il vaut donc mieux avoir du capital, par exemple via un héritage, ou la vente juteuse d’une Stuart up, plutôt qu’un bon salaire. On va vers une situation analogue à celle qui a.précède la Première guerre mondiale à savoir,une société de rentiers.
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Dans tous les pays riches, les classes moyennes et populaires sont lésées: elles n’ont pas bénéficié de la croissance mondiale. Un graphique célèbre, issu du travail d’un chercheur américain, Branko Milanovic le montre. Surnommée la courbe de l’éléphant, il agrège les données de plus de 120 pays sur la période 1980-2008. On y voit les gains en pouvoir d’achat en fonction de la position dans la hiérarchie mondiale des revenus. Ce qu’on y lit: 50% des revenus les plus bas (les ménages des pays émergents) et les 1% des plus hauts (les.ménages riches des pays riches) sont les grands gagnants des trente dernières années. Ce qu’on y lit aussi, c’est que les classes moyennes et populaires des,pays riches ont effectivement été oubliées par la croissance mondiale.
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La règle de l’unanimité: des les premiers traités créant la Communauté européenne, il a été décidé que certaines décisions (les plus importantes) ne pourraient être prises qu’a l’unanimité des chefs d’état et de gouvernement (sur la fiscalité, le budget européen et la politique étrangère) mais peut-on vraiment réformer à un tel niveau de compromis? Prenons la fiscalité: tant que certains États membres sont des paradis fiscaux ( Pays-Bas, Luxembourg, Irlande) pour les entreprises comment espérer lever un impôt européen ou harmoniser les taux entre les pays? L’unanimité est inatteignable bref l’Union européen se résume à son ordolibéralisme, une doctrine selon laquelle le rôle de l’Etat est principalement de garantir les conditions d’une concurrence libre et non faussée. ( comment une concurrence peut être libre et non faussée si certaines entreprises ne paye pas d’impôts dans certains pays? Des multinationales qui rachète tout le foncier au fur et à mesure…)
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1992: le traité de Maastricht qui instaure l’Union européen et la libéralisation des capitaux. Depuis les années 1980 sous l’impulsion de la révolution conservatrice on assiste à une véritable victoire idéologique : une vague de libéralisation économique et financière déferle sur le monde entier. Les Anglo-Saxons ne sont pas,les seuls responsables : via la construction européenne, l’Allemagne réunifiée et la France y ont aussi joué un rôle central. La libéralisation c’est la libre circulation des capitaux, des biens et des services: libre, c’est à dire sans taxe, ni norme (de sécurité par exemple). L’intervention des pouvoirs publics se réduit sans cesse, des secteurs entiers sont privatisés (Sainte concurrence pure et parfaite, priez pour nous) et la conviction générale, c’est sue rien n’est plus efficace que le marché et les acteurs privés. Mais la libéralisation des flux de capitaux est problématique si elle n’est pas encadré par une politique de régulation et de taxation et par des échanges automatiques d’informations entre pays sur l’identité des détenteurs de capitaux. Or l’Union européenne a jusqu’ici échoué à mettre en place de tels mécanismes.
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Nixon adhère à l’idéologie conservatrice de Barry Goldwater. Ronald Reagan et Thatcher encore plus avec la théorie du ruissellement. L’idee c’est que les investissements « encouragés » par les baisses d’impôts, finiront par profiter à tout le monde… y compris aux pauvres. En réalité, les coupes dans les recettes fiscales risquent surtout de creuser les déficits publics ce qui conduira à réduire les dépenses sociales. Et le plus beau: baisser les aides ne serait pas un problème puisque, selon Reagan, elles favorisent l’oisiveté, « surtout chez les noirs ». Voilà ce qu’est la révolution conservatrice de Reagan et Thatcher. Mais alors est-ce que ça marche?
Non. Au cours des trois décennies qui ont suivi l’arrivee de Reagan au pouvoir, la situation sociale et économique s’est fortement dégradée aux États Unis. La croissance du revenu national brut par personne a été divisé par deux et les inégalités ont explosé. Bien sûr, les 50% des revenus les plus bas ont pris le plus cher: ils n’ont connu même aucune croissance depuis 1980! Cette stagnation est tout simplement inédite dans l’histoire des États Unis. A moins qu’elle n’ait voulu:
- concentrer la propriété
- augmenter les inégalités
-augmenter la dette publique
-appauvrir la population

La bien mal nommée « révolution conservatrice » fut un échec cuisant.
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Les trente glorieuses bénéficiera aussi largement aux très riches comme eux. Le monde dans lequel ils ont grandi (les pays dominants du XIXEME) se caractérisait par des recettes fiscales toujours faibles pour l’Etat (10%). Comme en plus 98% de ces recettes étaient consacrées aux fonctions régaliennes (justice, police, armée, administration, infrastructures), il ne restait presque rien pour l’éducation ou la santé. La période qui durera jusqu’en 1973 va tout changer: les recettes fiscales vont monter en flèche et permettre d’augmenter les dépenses sociales de façon spectaculaire ( santé, retraites, revenus de remplacement) ce qui fera reculer largement les inégalités, mais ce n’est pas tout: le cocktail inédit tenté par les nouvelles social-démocraties soit impôt progressif à grande échelle + État social amènera trente ans d’une réussite économique éclatante. Prenant à revers le discours qui domine encore aujourd’hui (Emmanuel Macron: « je ne veux pas sanctionner la réussite). Les Trente-six Glorieuses sont la preuve qu’imposer plus les plus riches est payant socialement et économiquement.
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Comme tous ceux qui sont nés du bon côté, Jules a du mal à voir la réalité de ses privilèges (capital financier, culturel et social): « je n’ai rien volé à personne! »
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C'est une invention récente, qu'on appelle la méritocratie.
Elle a été imaginée par les classes dominantes pour le rester.
La méritocratie succède à l'idéologie propriétariste, et repose sur l'idée que personne n'est là par hasard, ça se mérite un diplôme de Yale !
Ainsi, sous les atours du mérite et du talent, les privilèges sociaux sont perpétués :
seuls les dominants sont les codes pour accéder à la reconnaissance.
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