Claude Pinault - J'ai choisi de me battre j'ai choisi de guérir
http://www.passion-bouquins.com Blog littéraire alternatif 25e salon du livre de Colmar les 22 et 23 novembre 2014 Entretien avec
Claude Pinault, victime du syndrome de Guillain Barré, auteur...
Qu’on le veuille ou non, le football, ça développe énormément les cuisses et les comptes en banque. Automatiquement, il en reste un peu moins pour le cerveau et pour l’humilité.
« Le bonheur, c’est du malheur qui se repose ». Le malheur venait d’entrer sur la pointe des pieds, en talons aiguilles. Le bonheur a dû s’arrêter là.
Il te suffit d'être patient, ça va s'arranger. Je te dis, j'ai regardé les statistiques. C'est neuf sur dix. Pas de souci à te faire.
Aucun soucis, mon con! Quel fin psychologue. Peut-être que la psycho est facultative en fac de médecine? Trop occupé à bachoter, il en a oublié le feeling humain. Il a dû buriner dur pour l'avoir son diplôme. "Bouriner" plutôt. Devant tant de connerie, j'ai l'envie d'exploser.
Même en chariot, un con qui avance ira toujours plus loin qu' une bande d' intellos assis.
L’index gauche… putain ! L’index gauche… Il bande ! Ce fut l’érection la plus jouissive de ma vie.
J'avais inclus la mort en moi, non pas que je l'acceptais, mais, en l'identifiant comme mon adversaire possible, je pouvais me battre contre elle.
C'était un chef, mais ça ne se voyait pas, sauf sur l'étiquette de sa blouse blanche. Les yeux furtifs, la voix sans éclat, les gestes nerveux, le menton inquiet, il avait le teint gris de l'hôpital.
Déjà une tapette à la main, je n'aimais pas trop les mouches. Avec les mains inertes, gonflées d’œdème, l'amour n'a pas grandi.
Pour l'âme de nos culottes courtes, les jupettes des écolières, c'étaient nos DVD porno. La poésie en plus.