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Citations de Cléa Malherbe (182)


Il se rappelait les paroles que son maître avait prononcées un jour, comme il s’était étonné de constater qu’aucune torture, aucune humiliation ne pouvaient durcir son cœur si tendre. Pourtant quelque chose l’avait durci jusqu’à le rendre froid comme la glace et cette chose était la perte de cet homme qu’il avait aimé plus que tout, plus que lui-même.
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— J’apporte de la distraction, aubergiste, déclara-t-il de sa belle voix basse, pour toi et tes clients.
Il désigna Axel qui commençait enfin à comprendre ce qui l’attendait, envahi par l’horreur.
— Un esclave auquel je souhaite enseigner l’humilité, poursuivit Kaele. Je te le laisse deux jours et trois nuits, aubergiste, passé ce délai je reviendrai le chercher. J’espère le trouver dans de meilleures dispositions, sans quoi je serai contraint de te le laisser encore. Je t’autorise à lui faire subir tout ce qui te passera par la tête tant que ça ne le mutile pas. Si tu me l’abîmes de manière irréversible, il faudra me rembourser cette perte.
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Le désir qu’Emma éprouvait pour lui ressurgit, aussi soudain qu’impérieux, crispant son ventre et lui donnant trop chaud.
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— Donne-moi tes mains, ordonnai-je gentiment.
Il leva vers moi un regard horrifié.
— Non, je vous en prie, balbutia-t-il avec effroi. Pas mes mains, pas ça…
Je souris avec amusement.
— N’ai pas peur, nigaud, je ne vais pas te faire mal. Allons, donne-les-moi.
Je lui tendis mes paumes et il finit par y déposer les siennes en tremblant, guettant le moindre de mes gestes avec anxiété. J’examinai un moment ses longs doigts fins et délicats, capables de faire naître de telles extases, puis je les soulevai doucement jusqu’à ma bouche et les embrassai un par un avec tendresse
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— N’aggravez pas votre cas et sortez immédiatement de chez moi, monsieur, rétorqua Dorian d’un ton glacé.
— Je…
— Sortez maintenant sur vos deux pieds ou insistez et faites-le sur un brancard.
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— Mon père… n’a rien à voir avec le piano. Ce qui l’intéresse, c’est l’argent. Il ne comprend pas ma musique et ma musique… ne lui appartient pas. C’est un refuge… qu’il ne pourra jamais atteindre.
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— Oh la… J’en connais un qui n’a pas beaucoup dormi cette nuit !
Il fit un clin d’œil complice à Alexandre. Celui-ci tenta de sourire, mais n’y parvint pas. Je haussai les épaules avec mauvaise humeur et Kunst se mit à rire.
— Ne faites surtout pas attention à lui quand il est comme ça, poursuivit-il avec bonhommie. Il est aussi désagréable qu’une femme sans maquillage !
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Pendant un moment tout à la fois extrêmement bref et parfaitement infini, je ne connus plus rien du monde qu’une jouissance absolue et cet aperçu éclair de la mort me laissa un goût inexprimable.
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Tout cela était bien loin des crimes dont la brigade avait l’habitude. Tout ici respirait la folie et l’étrangeté, une violence discrète mais bien plus profonde que ce qu’il y paraissait de prime abord, en même temps qu’une sensualité perverse.
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En un mot, elle avait pris la plus noire des âmes nephilims et en avait fait une âme humaine. Comment avait-elle pu réussir un tel miracle ? Comment avait-elle pu se faire aimer de la bête au point de la soumettre ?
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Je vis avec un cortège de fantômes qui me torturent bien plus que le poison… Les souvenirs sont mon Enfer.
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Au programme : sadisme, masochisme, viol, torture, scatophilie, pédophilie, zoophilie, esclavagisme en tout genre. Il ne s’agit pas simplement de sexe, Valérius, il s’agit du désir humain dans ses expressions les plus viles et les plus atroces
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Elle eut honte de sa lâcheté, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Elle avait déjà trop de choses à gérer, elle ne pouvait pas encore encaisser une crise avec Romaric. Elle avait besoin qu’une partie de sa vie au moins reste à peu près stable.
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Elle devait absolument trouver le moyen de réparer sa catastrophique bourde. Tant pis pour le reste, elle allait se dégager du temps pour reprendre l’affaire Frémont depuis le début et trouver une faille que la brigade n’aurait pas exploitée la première fois.
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La bouche taquine descendit lentement le long de son ventre, puis goûta sa vulve, son clitoris. Camille se cambra en gémissant doucement. Elle plongea les mains dans des cheveux épais, écarta largement les cuisses, s’abandonna. La fraîcheur du matin caressait sa peau tiédie par le sommeil. Un doigt se glissa dans son vagin, puis deux, et elle gémit de plus belle.
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Elle se sentait à nouveau vulnérable uniquement vêtue de son peignoir et les effets de leur étrange session dans le donjon se dissipaient peu à peu, la laissant à nouveau tendue. Elle finit par faire un geste en direction de la porte de la pièce voisine.
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Il y a des fachos, c’est sûr, mais comme partout. Et il y a surtout des gens comme moi, qui se démènent pour essayer de faire la différence. Même si ça tourne parfois à la catastrophe…
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Camille n’avait pas pu cacher son enthousiasme et une part d’elle se demanda ce qui lui prenait de discuter ainsi avec un psychopathe et probable assassin. Pourtant cette pensée s’envola lorsqu’elle vit ses traits sévères s’adoucirent de plaisir et qu’il lui adressa un sourire chaleureux.
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Il caressa tendrement sa joue, puis se pencha sur elle et lui offrit un long baiser, profond, tendre, savoureux. Camille souriait encore lorsqu’il se détourna pour mieux achever de la détacher. Ceci fait, il prit sa main et l’entraîna doucement vers la salle de bain.
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Instinctivement, elle voulut le toucher, chercher son entrejambe, mais il repoussa sa main d’une petite tape sèche, pas vraiment agressive mais autoritaire. Camille comprit qu’elle n’avait pas le droit de prendre d’initiative et elle s’abandonna à cette sensation étrangement agréable.
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