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Critiques de Clotilde Bruneau (563)
La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Bon mettons les choses au clair immédiatement. Ce tome consacré à Thésée de la sagesse des mythes n'a pas grand chose à défendre.

Côté graphismes, je n'ai pas du tout accroché, c'est trop brouillon pour que mes yeux puissent apprécier. Je trouve que tous les personnages se ressemblent plus ou moins, et rien de concret ne permet de véritablement les différencier.

Côté scénario, je le cherche encore. Alors oui nous avons bien un semblant d'histoire qui retrace les exploits du héros Thésée, mais pourquoi diable avoir choisi d'en mettre certains en avant au détriment du plus important, qui ne tient finalement que sur 3 pages et qui présente un Minotaure tout juste assez affrayant pour des enfants de 3 ans. L'impressionant taurillon de la mythologie grecque est battu en deux temps trois mouvements et même ridiculisé face à son adversaire qu'il ne parvient même pas à effleurer. Alors qu'il est LA figure emblématique du mythe de Thésée, qu'il incarne à lui seul toute la haine et la rancoeur qui déchirait les Athèniens et les Crétois ( d'où le sacrifice exigé de 14 adolescents par Minos pour réparer la mort accidentelle de son fils), bref qu'il cristallisait la guerre entre la Grèce et la Crète, il est ici réduit à son rôle de monstre de fin de niveau qui justifie la force et la gloire du héros. Ne parlons pas de tout le reste; le rôle important et essentiel de Thésée au sein du labyrinthe via son rang ( il est quand même l'un des rois mythiques d'Athènes), passé complètement sous silence; sa romance avec Ariane réduite simplement à... un fil...

Bref d'histoire il n'y a pas, sinon qu'une succession sans cohérence ni logique d'événements ayant marqués la vie du héros ( et encore pas forcément judicieusement traités).

Je me demande si je vais poursuivre la lecture de cette sagesse des mythes, tant les mythes en question sont négligés, limite tournés en ridicule, et pas pris au sérieux du tout.
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Thésée enfant se pose des questions sur son père, il aura la réponse lorsqu'il sera jeune adulte et partira à sa rencontre.



Chemin faisant il tuera ceux qui terrorisaient la région, ceux qui ne souhaitaient pas son arrivée à Athènes. Médée, l'épouse d'Egée lui suggérera de tuer le taureau de Marathon et voudra le faire disparaître.



Tous les 9 ans Minos exige sept jeunes gens de chaque sexe à offrir au Minotaure enfermé dans le labyrinthe de Dédale. Thésée se propose de les accompagner pour tuer le minotaure. Il rencontrera Ariane, la fille de Minos qui lui donnera le sésame pour sortir.



Une belle série, j'adore, c'est bien fait, bien dessiné. Dossier pédagogique en fin d'ouvrage. Une jolie façon de revoir la mythologie et de la faire découvrir aux enfants. J'ai hâte de continuer cette série en cours.
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Cette bande dessinée a le mérite de rendre abordable la mythologie car les étapes sont bien mises en avant : elles constituent la majorité du texte. Ainsi, le lecteur ne se perd pas dans de multiples détails ni à cause d'actions secondaires.

En revanche, j'ai trouvé que les textes ne sont pas toujours bien placés : il y a parfois un décalage texte/image.
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Le nom en grand de Luc Ferry - ancien ministre de l'éducation nationale en France - entre ceux plus petits de la scénariste Clotilde Bruneau et le dessinateur Mauro de Luca -, rien que ça, j'avoue m'a plutôt freinée. c'est que, outre qu'on apprécie ou non le monsieur, ça met d'office cet album sous le signe de la BD pédagogique et donc un tantinet artificielle. Bref...

Comme mes enfants et du coup moi-même sommes dans une période très mythologie grecque, je l'ai lu.

Ce n'est pas le style de dessins que je préfère mais j'ai pris du plaisir à regarder les cases. Quant au récit, il n'est pas aussi plat que ce que je craignais et c'est donc une bonne BD sous le signe de l'aventure, de l'épopée devrais-je dire, avec la dose de violence et de tragédie nécessaires.

Un "cahier" complémentaire analyse les mythes présents dans le récit, voici donc le gros de l'aspect pédagogique.

Mais, pour pédagogique qu'elle soit, elle n'évite pas les clichés des femmes faibles et dénudées que le héros beau et valeureux va sauver du viol...
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Pfff...

Deuxième BD que je lis dans cette série et je ne suis vraiment pas convaincue.

L'histoire est décousue pour ne pas dire traitée de façon terriblement inégale. Certains chapitres sont résumés à une simple case avec un texte lapidaire alors que d'autres scènes plus anecdotiques mais plus sulfureuses sont sur-exploitées. La vie de Thésée est divisée en trois grandes phases sans réelle transition entre-elles, la fin du héros est carrément passée sous silence et il faut bien avouer que le tout manque cruellement de punch.

Le dessin est irrégulier, parfois même brouillon.

Le dossier en fin de tome est risible.

"Pfff" résume bien mon appréciation générale.
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Encore une bd aux belles couleurs de Luc Ferry :) :) l'histoire raconte les aventures de Thésée, en commençant par ses origines semi-divines jusqu'à son déclin de roi d'Athènes, marqué par le destin et la machinerie des dieux. La plupart des épisodes sont relatés, à commencer par l'épisode du minotaure, sa rencontre avec Ariane qu'il abandonnera par la suite et son mariage avec la soeur de cette dernière, Phèdre. Celle-ci connaîtra son malheur en éprouvant une passion coupable pour Hippolyte, fils de Thésée, née d'une union passagère avec une amazone. le scénario des différentes planches est complet et rien ne manque. Thème central: la justice, qui est quasiment le protagoniste principal à travers Thésée. Un bel album mythologique à découvrir!
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Etant fan de la mythologie en général, je fus agréablement surpris de découvrir cette nouvelle série de BD.

En plus, celle avec le minotaure est ma préférer^^



Les images sont magnifique et on plong bien dans l'histoire. Par contre, cela manque un peu de détails je trouve, certains passages sont un peu survolé. Et il est préférable de le lire à partir d'un certain âge.



Mais je le recommande à tout amoureux de l'univers mythologique greque :)
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Un album encore très intéressant avec Thésée, demi-dieu qui vivra de nombreux exploits comme un certain Héraclès, affrontant de nombreux monstres et ennemis mis sur sa route.

Effectivement, le Minotaure est le plus connu de ses exploits mais, grâce à cet album, on découvrira une fois encore la tragédie de la vie de ces héros.

Et encore une fois, les Dieux vont se montrer cruels, et encore une fois, les Hommes (avec un H majuscule) vont se révéler fourbes et menteurs... avec toujours des conséquences XXL. Bref, je n’aimerais pas vivre dans cet univers, certes fictif, mais on voit l’état d’esprit de l’époque !

Un album réussi, d’une part car l’histoire est fluide, passionnante et puis, a l’inverse d’une de mes critiques précédentes, je trouve le récit rythmé et digne d’une BD d’action... sans perdre la fidélité au récit mythologie et le côté éducatif de l’ouvrage.
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Franchement, quelle merveilleuse BD ! J'ai juste adoré.

On rentre dans l'univers mythologique de manière pédagogique, avec des dessins splendides qui nous éblouissent dès les premières planches. Le mythe est superbement remis au beau du jour, avec des explications simples, mais complètes.



De plus, le mythe en lui-même m'a séduite. J'ai aimé ce côté "sombre", qui nous émeut jusqu'à la fin et nous prend vraiment aux tripes.

Je vais vraiment essayer de me trouver un autre tome de cette collection car elle est vraiment excellente !
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Lire cette série sans tenir compte des élucubrations de M. Ferry est ma réalité, sinon je gâcherais le travail de Clotilde Bruneau, scénariste et Mauro de Luca, dessinateur qui, eux, font ce qu'ils peuvent.

Je pense que cet ouvrage mérite d'être lu, d'abord parce que l'ensemble dessins-scénario n'est pas si mal et que j'ai passer un bon moment de lecture.

Lu une première fois et une seconde tourne pages pour admirer dessins et couleurs.

Thésée découvre qu'il est le fils de Poséidon, lequel lui a laissé en héritage un glaive et des sandales l'incitant à partir vers Athènes suivre sa destinée.

Sur sa route il rencontrera un nombre important de monstres et vilains personnages cherchant à l'éliminer et qu'il vaincra.

Arrivée à destination, Egée, roi de la cité lui révélera qu'il est (aussi) son père.

Afin de libérer la jeunesse athénienne d'une malédiction, Thésée ira en Crète affronter le Minotaure...

Le scénario reste intéressant. Dessins inégaux - j'ai eu, parfois, du mal à reconnaitre les personnages. Le couleur est bien adaptée aux vignettes, chatoyante et lumineuse.

La partie historique de Ferry et nulle et non avenue! Cet homme plombe, bien trop souvent cette série. C'est dommageable!


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique que Glénat lance sa collection "La Sagesse des mythes", qui veut faire découvrir les textes fondateurs originels (des récits du Ier millénaire avant J.-C. conçu par et pour des gens du Ier millénaire avant J.-C., c’est casse gueule à retranscrire tel quel pour un public du XXIe siècle après J.-C.), avec l’ancien ministre de l’Education Nationale Luc Ferry au script (un repoussoir pour moi), Clotilde Bruneau au scénario (un aimant assurément), Didier Poli au storyboard (un aimant assurément lui aussi), et divers artistes pour assurer aux dessins et aux couleurs…





Les dessins de Mauro de Luca assisté aux couleurs d’Elvire de Cock sont très séduisants graphiquement. Le récit est divisé en 3 parties : les travaux de Thésée accomplis lors de son voyage de l’Argolide à l’Attique, l’épisode avec le Minotaure (qui fait en tout et pour tout 17 pages), et l’épisode avec Hippolyte et Phèdre qui se finit par une scène choc. Mais au final l’ensemble est bof : on juxtapose tous les épisodes de l’histoire de Thésée (et même pas tous d’ailleurs, voir plus loin) sans transition et sans explication, donc il n’y a pas de véritable fond et c’est au lecteur de donner un sens à ce catalogue de mythes… Pire, pour raconter le mythe de Thésée, on donne des cases à des épisodes dispensables et on en enlève à des épisodes importants… Soupir



J’aurais pu passer outre, je n’avais pas lu les appendices de Luc Ferry qui sont d’une effarante médiocrité : il est pire connaisseur de la mythologie que des sciences politiques, c’est dire !!! S’il est représentatif des intellectuels franco-français, c’est tout bonnement terrifiant… Et c’est tellement n’importe quoi et je suis tellement remonté, que je ne sais même pas par où commencer…





Si on veut chercher la sagesse de ce mythe, il serait dans la double nature de Thésée, mi homme qui cherche à améliorer le sort de ses semblables, mi dieu qui n’a rien à carrer de ses semblables et qui comme n’importe quel crevard ne cherche n’a assouvir ses désirs… Mais comme c’est grâce à son ascendance divine qu’il peut accomplir ses exploits pour le bien de l’humanité, il est constamment partagé entre l’ombre et la lumière : d’un bien peut sortir un mal, et d’un mal peut sortir un bien… Comme pour Gilgamesh qui devint Melkart chez les Phéniciens, puis Héraclès chez les Doriens avant de devenir Thésée chez les Ioniens… Mais pour voir cela, il faut avoir fait un minimum de mythologie comparée : être une quiche totale en comparaison des mythes et se poser en spécialiste des mythes, c’est avoir un boulard digne de la mythologie !
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Une première de couverture aussi réussie alliée à un titre aguicheur et l‘effet recherché par l’éditeur est atteint ! Un coup d’œil rapide aux auteurs (dont la caution morale d’un philosophe ex-ministre) puis à des dessins qui paraissent à première vue de toute beauté… et hop vous voilà tenté par une nouvelle acquisition !



Rapidement, hélas, quelques notes discordantes se font entendre. Certains dessins paraissent avoir été simplement esquissés avant d’être mis en couleur. L’effet de surprise est d’autant plus grand que parfois l’on peut noter un curieux décalage entre image et texte. Le passage du temps est traité de manière assez étrange. L’on voit un Thésée vieillissant lors de l’annonce des ses prochaines noces… avant de rajeunir brusquement malgré ce qui suit.



Les auteurs ont également opté pour une rencontre avec Héraclès (afin d’annoncer la sortie prochaine d’un album consacré à ce héros ?). Plusieurs planches sont mobilisées, alors que les premiers exploits de Thésée sont résumés en quelques cases (habilement insérées cela dit).



Tout cela est bien regrettable et tire vers le bas un album qui aurait pu laisser un bien meilleur ressenti. Car il faut bien reconnaître qu’un important travail a été réalisé. Les dessins sont maîtrisés, Ils rendent très bien les paysages, les émotions des personnages, les monuments, les intérieurs… Le scénario est également riche, trop peut-être. Une adaptation en deux tomes aurait peut-être été la bienvenue. Le reproche est peut-être facile, aussi mieux vaut-il saluer cet effort de synthèse, respectueux du lecteur.



La confrontation avec le fameux Minotaure n'est pas le point culminant de cet ouvrage, contrairement à ce que l'on aurait pu attendre. La fameuse confrontation est d'ailleurs assez rapidement expédiées. Le scénario est plus complexe, d'ailleurs l'album aurait gagné à être intitulé Les malheurs de Thésée ou tout simplement Thésée.



Les explications en fin d’ouvrage sont peut-être un peu décevantes. Elles n’apportent que peu de choses au texte : les relations avec Œdipe, quelques anecdotes. L’on aurait pu en attendre davantage sur l’articulation entre mythe et histoire, sur les différentes adaptations... ou tout simplement sur l’avenir de certains personnages.



Composé à six mains Thésée et le Minotaure se révèle être une bonne surprise malgré quelques petites lacunes. La bande dessinée nous permet toutefois de passer un moment agréable et de permettre un partage intergénérationnel autour de la mythologie. Le pari est donc tenu. Il y a par ailleurs ici un petit air de Murena (le cycle de la mère) qui ne sera pas sans déplaire aux amateurs…
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Auditrice fidèle de « Radio classique », j'écoute les « mots de la Philo » de Luc Ferry. J'ai donc été intriguée et curieuse de me plonger dans cette lecture.

Je pensais que cette bande dessinée reprendrait, plus en détail la signification philosophique (comme mentionné sur la 4ème de couverture) de la légende de Thésée, lui qui passe, notamment , pour être le fondateur de la démocratie.

Ce n'est pas tout à fait le cas… Il reste de cet ouvrage de beaux dessins et une intrigue respectueuse de la légende. Quand à la philo... !

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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

C'est le 1er tome que je lis dans la série "la sagesse des mythes" et j'en sors très déçu. Quand on connait la richesse de la mythologie grecque et notamment des histoires de Thésée arrivé à faire un tome aussi vide c'est presque scandaleux. On a le droit à un collage de petits morceaux de la légende de Thésée sans fil conducteur. De plus le choix des histoires n'est pas des plus pertinent puisque ce ne sont pas forcement les plus intéressante ou les plus marquantes de la légende. Même la partie la plus importante, c'est à dire le combat contre le minotaure (on rappel que c'est quand même le titre de l'album) est ratée. Le minotaure est minable (celui de la couverture est déjà plus classe) et le combat l'est tout autant (3page et au revoir). Ah oui on a le droit à un fichier pédagogique ... qui ne sert pas à grand chose puisque c'est juste une redite de l'album. En résumé, le niveau de cette BD est clairement insuffisant, je vais tenter un autre album de la série en espérant tomber sur beaucoup mieux.
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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

Première BD de la collection « La Sagesse des Mythes » que je lis, ce Thésée et le Minotaure aurait mieux fait de s’appeler « Thésée, Morceaux Choisis ».

Les auteurs Luc Ferry et Clotilde Bruneau ont en effet opéré une sélection dans la très vaste liste de péripéties auxquelles Thésée fut mêlé, format oblige je suppose.



J’avoue avoir parcouru en parallèle mon Commelin de référence (Mythologie grecque et romaine) afin de combler les blancs et double-checker l’histoire qu’on nous raconte. Du coup je ne peux pas critiquer la BD en elle-même. Le résultat est plutôt agréable et fidèle. Il a le mérite de regrouper les événements qu’a vécus Thésée en un seul endroit – là où les sources antiques sont assez éparpillées (Plutarque, les tragédiens…) – et bien sûr de les mettre en image. Les points forts sont l’épisode du Minotaure, superbement dessiné et la tragédie de Phèdre et d’Hippolyte (voir la pièce d’Euripide du même nom), le fils de Thésée. Comme je le disais, certains événements sont ignorés comme la rencontre avec la reine des amazones et avec Œdipe (Œdipe à Colone, de Sophocle) et plusieurs histoires avec Hercule (aux Enfers, où lors de la Folie d’Héraclès, Euripide)



Le demi-dieu est présenté de manière très positive, lumineux dit Ferry, que ce soit dans le récit ou dans le dossier. L’opposant à l’image d’hercule, Luc Ferry l’instaure carrément père fondateur de la démocratie grecque. Le passage est osé mais il est vrai que Thésée a longtemps gouverné Athènes (dans les mythes au moins) dans une direction pacifique.

Commelin dit : « Paisible possesseur du trône des Athéniens, il réunit en une cité les habitants de l’Attique jusqu’alors dispersés dans différentes bourgades, institua un gouvernement et promulgua des lois ». Il est facile d’imaginer que les Athéniens au moins considèrent Thésée comme père de la nation.

L’image est cependant trop propre. En particulier, Thésée laisse tomber Ariane qui lui avait sauvé la peau lors de l’épisode du Minotaure. Pour le dédouaner, Ferry et Bruneau imaginent que Dionysos est tombé amoureux d’Ariane et exige que Thésée s’en sépare. En revanche ils ne peuvent contourner l’erreur de jugement du roi d’Athènes envers Hippolyte et Phèdre (caution d’Euripide oblige).



J’ai bien apprécié les reproductions de tableaux en fin de volume : Rubens, Poussin et même Cézanne, les explications de certaines expressions communes (comme « des paroles sibyllines ») et les courtes biographies de Médée et du Minotaure.

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La sagesse des mythes : Thésée et le Minotaure

J'avais fondé pas mal d'espoirs sur ce tome de la sagesse des mythes. L'histoire de thésée et du minotaure est en effet dense et devrait permettre de poser une trame narrative palpitante.



Les dessins sont de grande qualité et la mise en couleur parfaite. Les décors et lm'architecture sont asseze fidèles par rapport à ce que l'on peut voir à Knossos, même si, il faut le rappeler, le palais de knossos a été attribué à Minos par Evans sans plus de preuve que cela et que les restes du palais que l'on observe aujourd'hui sont en grande partie une restitution de sa part qui fut critiquée par bon nombres d'archéologue.



Le défaut de ce tome c'est d'être beaucoup trop rapide dans la narration. C'est plus un résumé des l'histoire de Thésée que l'histoire même de thésée. J'aurais apprécié que l'on prenne un peu plus de temps pour poser l'histoire. Dans l'album, on empiète même sur l'histoire de Phèdre... C'est une véritable course de vitesse...
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La sagesse des mythes : Typhon

Nouvel album de la sagesse des mythes paru depuis peu, ce tome inédit met en scène Typhon, personnage assez méconnu du panthéon des olympien et de la farandole divine grecque. Cet épisode narre le combat des Dieux contre cette créature monstrueuse et prête à tout pour venir à bout de Zeus. Je l'ai trouvé plutôt pas mal et dynamique !
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La sagesse des mythes : Typhon

Le scénario est plutôt bien mené, avec beaucoup de rebondissements et des petits écarts qui permettent d'apprécier des éléments plus "anecdotiques" comme l'histoire des tendons de Zeus, de l'intervention de Cadmos… C'est passionnant.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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La sagesse des mythes : Typhon

Typhon est un album de la série « la sagesse des mythes », dont la logique chronologique voudrait qu’il soit lu parmi les premiers volumes.



Nous allons ici découvrir les dieux alors qu’ils doivent lutter contre Gaïa. Il s’agira d’ailleurs ici de la thématique qui est au centre de l’ouvrage qui se déroulera en deux temps : le conflit contre les géants puis celui qui opposera Zeus à Typhon.



Si la première partie est bien connue et plus au moins cousue de fil blanc, il en va différemment de la suite. Le mythe est sans doute moins connu. La série exploite donc un nouveau filon qui sortira un peu le lecteur des chemins habituels…



Hélas, la promenade n’est pas spécialement intéressante. La grande majorité de l’ouvrage sera consacrée à des combats, impressionnants certes mais rapidement ennuyeux, car trop fréquents. Chose assez surprenante, nous découvrons un Zeus jeune… entouré d’enfants qui semblent avoir le même âge.



Enfin les personnages dans leur ensemble sont clairement le point faible. Leurs expressions et leurs actions sont ici clairement sur-représentés donnant parfois l’impression de faire dans la caricature.



Pour finir, le propos de Luc Ferry semble un plus long que d’ordinaire. Ses réflexions amènent à mieux saisir la construction du mythe, tout en laissant de trop longues citations d’auteurs (pas forcément connus).



Typhon n’est pas le meilleur ouvrage de la série ni le plus représentatif. C’est bien dommage car il exploite, sans doute maladroitement un mythe peu connu.
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La sagesse des mythes : Typhon

Dans sa Théogonie, voici la description que nous donne Hésiode de Typhon, et autant dire que ça ressemble au pire fléau de la mythologie, voire au pire fléau tout court...



"[Mais lorsque [820] Zeus du ciel eut chassé les Titans, l’énorme Terre enfanta un dernier fils, Typhée, de l’amour du Tartare, par la grâce d’Aphrodite d’or. Ses bras sont faits pour des œuvres de force, et jamais ne se lassent ses pieds de dieu puissant.

De ses [825] épaules sortaient cent têtes de serpent, d’effroyable dragon, dardant des langues noirâtres ; et des yeux éclairant ces prodigieuses têtes jaillissait, par-dessous les sourcils, une lueur de feu [Et de toutes ses têtes le feu jaillissait avec le regard] ; et des voix s’élevaient de toutes ces têtes terribles, [830] faisant entendre mille accents d’une indicible horreur. [835] Tantôt, c’étaient des sons que les dieux seuls comprennent ; tantôt la voix d’un taureau mugissant, bête altière, à la fougue indomptable, tantôt celle d’un lion au cœur sans merci ; tantôt des cris pareils à ceux des jeunes chiens, étonnants à ouïr ; tantôt un sifflement, que prolongeait l’écho des hautes montagnes.Alors une œuvre sans remède se fût accomplie en ce jour ; alors Typhée eût été roi des mortels et des Immortels, si le père des dieux et des hommes de son œil perçant soudain ne l’eût vu. Il tonna sec et fort, et la terre à l’entour retentit d’un horrible [840] fracas, et le vaste ciel au-dessus d’elle, et la mer, et les flots d’Océan, et le Tartare souterrain, tandis que vacillait le grand Olympe sous les pieds immortels de son seigneur partant en guerre, et que le sol lui répondait en gémissant. Une ardeur régnait sur la mer aux eaux sombres, allumée à la fois par les deux adversaires, par le [845] tonnerre et l’éclair comme par le feu jaillissant du monstre, par les vents furieux autant que par la foudre flamboyante. La terre bouillait toute, et le ciel, et la mer. De tous côtés, de hautes vagues se ruaient vers le rivage à l’élan des Immortels. Un tremblement incoercible commençait : [850] Hadès frémissait, le souverain des morts dans les enfers, et aussi les Titans, dans le fond du Tartare autour de Cronos, ébranlés par l’incoercible fracas et la funeste rencontre. Et Zeus, rassemblant sa fougue et saisissant ses armes, tonnerre, éclair et foudre flamboyante, se dressa du haut de l’Olympe et [855] frappa ; et il embrasa d’un seul coup à la ronde les prodigieuses têtes du monstre effroyable ; et, dompté par le coup dont il l’avait cinglé, Typhée, mutilé, s’écroula, tandis que gémissait l’énorme Terre. Mais, du seigneur foudroyé, la flamme [860] rejaillit, au fond des âpres et noirs vallons de la montagne qui l’avait vu tomber. Sur un immense espace brûlait là l’énorme terre, exhalant une vapeur prodigieuse ; elle fondait, tout comme fond l’étain, que l’art des jeunes hommes recueille au-dessous du creuset troué où ils l’ont fait [865] chauffer, ou comme le fer le plus résistant, quand, aux vallons de la montagne, le feu dévorant en a fait sa proie, dans le sol divin, sous l’action d’Héphaïstos : ainsi fondait la terre sous l’éclat du feu flamboyant. Et Zeus, l’âme en courroux, jeta Typhée dans le vaste Tartare.De Typhée sortent les vents fougueux au souffle [870] humide, sauf Notos et Borée et Zéphyr le rapide : ceux-là sont nés des dieux et pour les mortels sont un grand bienfait. Les autres, sur la mer, soufflent à l’étourdie. Ce sont eux qui s’abattent sur le large brumeux, au grand dam des mortels, pour y sévir en [875] cruelle tourmente. Ils vont soufflant, tantôt ici, tantôt là, dispersant les nefs, perdant les équipages, et contre tel fléau il n’est point de recours, lorsqu’on se heurte à lui en mer. D’autres aussi, sur la terre infinie que parent les fleurs, perdent les riantes [880] moissons des hommes nés sur ce sol, en les noyant dans la poussière et dans un pénible gâchis.]

Et, lorsque les dieux bienheureux eurent achevé leur tâche et réglé par la force leur conflit d’honneurs avec les Titans, sur les conseils de Terre, ils pressèrent Zeus l’Olympien au large regard de prendre le pouvoir et le trône des [885] Immortels, et ce fut Zeus qui leur répartit leurs honneurs."

(ÉDITION DU CENTENAIRE LES BELLES LETTRES / Traduction Paul Mazon)



Typhon a laissé une trace indélébile sur cette terre, en effet un peu partout les traces de son passage demeurent dans les tempêtes, tornades, typhons...



Selon a un autre mythographe, c'est l'humain Cadmos (fondateur de la ville de Thèbes) qui aida les Dieux à se délivrer de cette menace.

Pour cela il se mariera avec Harmonie, qui n’est autre que la fille d’Arès, le dieu de la guerre, et de la sublime d’Aphrodite.



Ce qui laisse entrevoir un point de vue plus philosophique, en effet la conclusion est que notre monde a besoin de chaos, le cosmos a besoin d'équilibre et sans dynamique chaotique point d'harmonie.

Pour un univers équilibré nous avons besoin de tout même de désordre.



Cet album a pour lui de démontrer que la mythologie, par l'apport successif des mythographes s'est enrichie par rapport aux premiers récits.

Et comme, le dit lui même Luc Ferry dans un autre de ses ouvrages : "Contrairement à une idée reçue, la mythologie ne se réduit pas à une succession de « contes et légendes », de récits d’aventures plus ou moins fantastiques avant tout destinés aux enfants. Elle représente au contraire une tentative grandiose pour apporter des réponses à l’antique question du sens de la vie, de la vie bonne pour les mortels. De là, le fait que la distinction entre mortels et immortels, entre les hommes et les dieux, y soit aussi cruciale qu’omniprésente. [...] Impossible d’énumérer ici les métaphores endormies d’Océan, Typhon, Cerbère, Triton, Python, Chimère et autres êtres merveilleux qui habitent incognito notre langage de tous les jours. [...] . Mais l’intérêt de la mythologie ne s’arrête pas là. Les grands mythes proposent, sur un plan proprement philosophique, une pléiade de leçons de vie et de sagesse d’une profondeur abyssale."



Une richesse accessible en image, au travers de cette collection comme une porte d'entrée sur des ouvrages plus aboutis, plus complets, plus littéraires, et surtout plus poétiques, car la mythologie est avant tout une poésie...
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