« L’air est liquide. Collant. Il dégouline le long de mon dos, s’insinue dans les pores de ma peau.
Le changement entre l’extérieur et l’intérieur est si violent que j’ai l’impression de nager. J’essaye de me ressaisir, mais mes yeux ne parviennent pas à se poser sur quoique ce soit. La pièce est une mer de lanternes bleues, roses et vertes et de guirlandes lumineuses qui flottent dans mon champ de vision . »
Je n'arrive pas à me vider l'esprit de toi, comme je pourrais débarrasser un placard. Les gens ne comprennent pas que, quoi qu'il se soit passé entre nous, nous resterons à jamais gravées dans les veines l'une de l'autre. Je ne veux pas tourner la page, avancer, bien au contraire. Je veux retourner au tout début. A l'époque où tu déclenchais chez moi un sourire qui illuminait mes yeux et pétillait dans ma tête.Quand nous riions de ce que nous seules trouvions drôles, quand nous échangions les clins d'oeil, les private jokes comme si c'était notre monnaie à nous.
« Il faut parfois se montrer cruel pour être bon » .
L'ironie, c'est que Jonny et moi n'aurions pas été ensemble ce week-end là de toute façon. Il aurait dû se trouver en Afghanistan, ce qui n'aurait pas été facile, mais quand quelqu'un vous manque et que vous savez que son absence se justifie, cela n'a rien à voir avec ce que je vivais, avec l'incertitude, avec cette torture.
Une immense fissure s'était ouverte dans mon univers et avait englouti les deux êtres que j'aimais le plus au monde. Et je n'avais rien vu venir. tout ce qu'il me restait maintenant, c'était les dégâts qu'elle avait causés.
Tu n'as pas idée de ce que j'ai vécu, de comment elle était, de ce que c'est de vivre avec une mère dont les yeux sont remplis de déception. Et comme elle pense que ce n'est pas assez clair, elle te répète encore et encore que tu es pour elle le rappel de ce qui a fait dérailler sa vie. Et elle boit pour tout oublier, elle se saoule au point que plus rien n'a d'importance, et c'est ce qui t'attend tous les jours après l'école.
Je rejoins la critique de NatD. Livre un peu longuet...et la fin m'a laissé sur ma faim. Bof
Je ne pourrai connaître le repos avant de t’avoir retrouvée. Oh, ce que je donnerais pour te revoir une dernière fois ! T’obliger à me regarder dans les yeux et te faire comprendre, sans l’ombre d’un doute, que je t’ai toujours aimée, que tout ce que j’ai fait pour toi ne provenait que de mon désir intense de te protéger.
Je ne t’en veux pas si tu ne le vois pas ainsi. J’en veux à ceux qui t’ont empoisonnée de leurs mensonges. Mais écoute ton cœur. Suis ton instinct. Pense à ce merveilleux trésor si précieux que nous partagions. Sache qu’une perle si pure ne peut jamais être mauvaise.
Je ris intérieurement, me rappelant qu’elle affirmait que la glace n’a aucune calorie, parce qu’elle fond. On dirait que quelqu’un a pris son visage de lycéenne, l’a gonflé comme un ballon et l’a recouvert d’un épais maquillage orange. Ses cheveux au carré sont teints en blond et s’arrêtent de façon abrupte au niveau de sa mâchoire. « Fantômette », c’est comme ça qu’elle m’appelait. Elle disait à tout le monde qu’on pouvait voir mes veines bleues à travers ma peau blafarde. Oh, je m’en souviens maintenant et je souris intérieurement. Et extérieurement aussi.
Quand Rachel doit enquêter sur une disparition, elle est loin de se douter qu'il s'agit de sa meilleure amie. Que cache cette disparition ? Est-ce un enlèvement, un suicide ou bien tout autre chose ?
Quand quelqu’un s’inquiète de savoir comment je vais, et ça m’arrive tout le temps, j’opte pour une terminologie guerrière, ça ajoute au drame, tu ne trouves pas ? « J’ai vaincu mes démons ; je combats les idées noires qui m’ont dévastée. » Parfois, si la situation se présente, je me penche en avant, je regarde mon interlocuteur dans les yeux, froidement, et j’explique avec le plus d’égard possible : « Je suis une survivante, je vaincrai mon passé. »