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Note moyenne 3.92 /5 (sur 75 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Vannes , le 06/08/1904
Mort(e) à : Guingamp , le 29/07/1984
Biographie :

Le Colonel Rémy de son vrai nom Gilbert Renault est l'un des résistants français les plus connus durant la Seconde Guerre mondiale.

Il fut aussi connu sous différents pseudonymes dont Raymond, Jean-Luc, Morin, Watteau, Roulier, Beauce et Rémy.

Il est l'aîné d'une famille de neuf enfants dont la résistante Maisie Renault, son père est professeur de philosophie et d'anglais, puis inspecteur général d'une compagnie d'assurances ; sa mère est la fille du compositeur Théodore Decker. Élève des jésuites au collège Saint-François-Xavier de Vannes, et après des études de droit à l'Université de Rennes, il commence une carrière à la Banque de France en 1924. À l'appel du 18 juin (1940), il refuse l'armistice demandé par le maréchal Pétain, et passe à Londres avec un de ses frères. En août 1940, il crée avec Louis de La Bardonnie la Confrérie Notre-Dame, qui deviendra en 1944 CND-Castille, un des plus importants réseaux de la zone occupée. Il crée aussi en septembre 1940 le réseau Centurie. Il devient membre du comité exécutif du Rassemblement du peuple français (RPF) à sa création, puis de son comité de direction en 1949. Désavoué par de Gaulle, critiqué par André Malraux et Jacques Soustelle, il démissionne du RPF et est exclu de l'Association des Français libres.
Rémy s'installe au Portugal en 1954 et revient en France en 1956, tente de se mettre à la disposition de de Gaulle, qui ne répondra pas à ses attentes. Il milite dans plusieurs associations ; il est notamment délégué général en 1956-57, chargé de l'extension de ses centres de province, puis vice-président du Centre d'études politiques et civiques (CEPEC).
Après la guerre d'Algérie, il mène une campagne en faveur de l'amnistie, organisant notamment un pèlerinage à Chartres le 29 septembre 1963 "pour la réconciliation des Français".
Ce catholique convaincu publie plusieurs ouvrages sur ses convictions politiques et religieuses. Il rédige maints ouvrages sur ses activités dans la Résistance. Sous le nom de Rémy (un de ses pseudonymes dans la clandestinité), il publie ses "Mémoires d'un agent secret de la France libre" et "La Ligne de démarcation" (adapté au cinéma par Claude Chabrol en 1966 et à la télévision par Jacques Ertaud en 1973), qui sont considérés comme d'importants témoignages sur la Résistance française. Il se lance aussi dans le roman avec la trilogie du Monocle dont "Le Monocle noir" (1960), roman policier qui remporte le prix du Quai des Orfèvres.
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Source : Wikipédia
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"La ligne de démarcation" du Colonel Rémy
Le livre du Colonel RÉMY "La ligne de démarcation, l'épopée des passeurs et des évadés" parle de la partition de la France en plusieurs zones durant l'occupationallemande de la seconde guerre mondiale et du passage clandestin entre ces zones. le reportage interroge le Colonel RÉMY, ainsi que différents résistants dont les actes sont retracés dans le livre. - Extrait du film de...

Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Puisque le sort m'a privilégié (parmi tant d'autres qui méritaient bien mieux que moi cette insigne faveur) en me permettant d'approcher souvent le Général, d'être parfois honoré de ses confidences, de le voir vivre devant moi au naturel, j'ai conçu l'ambition d'être vis-à-vis de toi, ami lecteur, comme un introducteur officieux qui te ferait entrer dans l'intimité d'un homme dont le nom, plus que jamais, figure sur toutes les lèvres, mais dont un destin singulier fait qu'il est en même temps, sans aucun doute, le Français le plus mal connu de France.

[p13]
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les états majors gagnent
les guerres, les politiques
décident du sort des nations, et les combattants
ne sont en fin de compte
que bien peu de chose.
l, ingratitude et l, oubli sont chez eux une routine.
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pardonnez, mais n,oubliez
pas,ou vous serez blessé à
nouveau.le pardon permet
de relativiser,tandis oublier
fait disparaître la leçon.
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Il est des cas où l'honneur, au sens vrai du terme, se montre si âpre dans son exigence qu'il faut accepter, pour le servir, de renoncer à ses apparences : pareille abnégation est si rare, et d'une essence si noble, qu'elle ne peut être comprise que de coeurs d'élite.
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Le camp est entièrement construit par les femmes, prisonnières de droit commun et prisonnières politiques qui ont asséché les marais, défriché les forêts, établi les fondations et les canalisations, élevé les baraques, posé les barbelés. Les heures de travail vont s'accroissant d'année en année. Elles atteindront en 1944 un maximum de 12 heures avec pause d'une demi-heure pour le déjeuner. Les prisonnières qui n'ont pas d'emploi fixe sont appelées "disponibles". J'en suis, et pourtant pendant toute la durée de mon séjour - deux ans ! - j'ai charrié des pierres, épluché des légumes, comblé des marais, défriché des Landes, abattu des arbres, scié des troncs qui ne pouvaient être emportés que par des hommes tant ils étaient lourds. J'ai poussé et chargé des wagonnets de sable, de briquettes, de rutabagas. J'ai vidangé des fosses d'aisance et des fosses à purin. J'ai labouré, semé et récolté des pommes de terre. J'ai accompli des travaux de terrassement. J'ai porté des seaux, traîné des brouettes, débardé des péniches. J'ai creusé des silos pour y enfouir les légumes destinés au ravitaillement du camp, ce qui était une corvée de choix car on pouvait manger des légumes crus derrière le dos des surveillantes. C'est pourtant à cette vie dure, exposée aux accidents et aux intempéries, mais plus saine incontestablement que le travail dans les ateliers, que je dois d'avoir résisté. Non, je n'aurais jamais cru qu'il fût si difficile de mourir !
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C’est dans la cour de la gare Saint-Jean, à Bordeaux, que m’attendait mon premier contact avec la Résistance intérieure, au moins sous sa forme populaire. Le train venant de Libourne m’a débarqué à la nuit tombée, et le black-out est rigoureux. Je crois me souvenir de l’existence de grilles, que l’obscurité qui règne empêche de distinguer. Une auto qui vient de la ville et cherche sans doute l’entrée de la cour allume un bref instant ses phares. Surpris dans leur faisceau, un piéton fait un bond. Craignant de l’avoir heurté, le conducteur stoppe sur place. Furieux, l’homme l’apostrophe : « Va donc, eh ! enc… »
- Qu’est-ce que c’est ? demande une voix à l’accent guttural.
- Enc… que j’te dis. T’es qu’un enc… !
L’automobiliste passe la tête par la portière. C’est un officier de la Wehrmacht.
- Voulez-vous parler poliment ?
- Poliment, moi, à un enc… ! Je leur cause pas, moi, aux enc… Je les emm… !
- Viens donc, intervient une femme qui est jusqu’alors demeurée dans l’ombre, et qui s’efforce de tirer son mari par la manche.
- Laisse-moi. D’abord, j’en ai marre, de tous ces enc… Qu’est-ce qu’y f… ici, cet enc… ?
Il se penche vers l’officier et répète posément :
- Enc…, j’te dis. T’es qu’un enc…, un sale c… d’enc… !
Pour triviale qu’elle soit, cette petite scène me réjouit le cœur. Je préfère de beaucoup le style énergique de cet ivrogne aux momeries larmoyantes de la presse vichyste.
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pourquoi ai je si longtemps hésité avant
d écrire un chant 🎶 sur ses atrocités

Léon le noir
prêtre de tulle déporté a Buchenwald
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Les SD Kormann, Tuchel, Hoppe, Hess, Krurer, Pauel assistaient Korpf et j'ignore ce que sont devenus ces brutes. Non sans mal, je réussis à faire extrader Korpf d'Allemagne. Il comparut devant un tribunal militaire siégeant au Cherche-Midi, hors la présence du nommé Joanovici, dont je réclamai vainement le témoignage. Condamné à mort, Korpf vit bientôt sa peine commuée en travaux forcés à perpétuité avant d'être discrètement reconduit à son pays d'origine. Après ma déposition, j'avais remarqué dans le fond de la salle un garçon aux cheveux blonds, d'une vingtaine d'années à peine, dont l'expression était hagarde. Je sus qu'il était le fils de l'inculpé et qu'il venait d'avoir la révélation des crimes commis par son père.
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le vent ne chante plus que
les morts.
la terre est frêle a l horizons.
tout est passé dans l avenir.
on les trouvait partout
dans les halliers.
au beau matin.
au fond d'un matin noyé
sous la pluie.
et la nuit n était jamais à
l heure a cause d eux.
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Pour que la France un jour renaisse à la lumière
Dans le ciel élargi d'un matin triomphant
Ces héros, ces croisés, ces hommes, ces enfants,
Firent de l'ombre leur tanière.

[p120]
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