Citations de Coralie Raphaël (24)
Kate connaît l'existence du jardin. Sauge est-il hors de danger ? Si je me trouve nez à nez avec Kate en essayant d'y retourner ...
Si ma femme est heureuse à mes côtés, alors je n’ai besoin de rien d’autre. Mettre son couple en péril pour connaître le bonheur d’avoir un enfant ne me semble pas être la solution. Il arrive un moment où les sourires et conversations disparaissent, où le temps passé à deux diminue. On ne se touche plus que quand c’est le moment. Ça devient un devoir et on a l’impression que le sentiment amoureux s’évapore.
J'ai l'art de créer des problèmes là où il n'y en a pas. Je suis comme ça, je n'y peux rien.
C'est embêtant, les sentiments. Ça me cause du souci mais en même temps, je ne veux pas les perdre.
Jusqu'à ce jour, j'ai toujours fait semblant d'y croire. Avec un objectif, que je vais atteindre aujourd'hui. Je vais mettre à exécution le plan auquel, je réfléchis depuis des mois.
[La lettre du futur]
Quand on regarde vers le futur, dix ans ça peut paraître très long. Mais quand on se tourne vers le passé, ces dix ans ne sont plus qu'un bref instant.
« — Et maintenant ?
Pas de réponse.
— On reste comme ça ?
— Vas-y.
— Qu’est-ce que tu veux que je fasse ?
— Embrasse-moi !
— Tu vois quand tu veux. »
Dissimulé, le carnet n'a pas été sali par la poussière ni endommagé par l'eau. Le cuir est toujours brillant ; les pages ont jauni mais elles se tournent facilement.
- Mon journal. Que de souvenirs !
Quand Marie prend doucement l'épais carnet entre ses mains, quelque chose en tombe dans un bruit sourd sur son pied.
- La clé… C'est ici qu'elle était cachée.
C'est une clé en métal terni, grande comme la paume de la main. Marie se penche pour la ramasser et la presse contre sa poitrine. Les souvenirs qu'elle avait enfouis dans un coin de sa mémoire agitent son cœur.
Je pense qu'un évènement formidable vous est arrivé. Que vous vivez quelque chose de merveilleux dans un monde qui n'appartient qu'à vous. Je veux capturer votre monde, votre expression et votre magnifique regard.
Quand elle relève la tête, c'est comme si de sombres nuages s'étaient dissipés et que le beau temps était revenu. Elle est si belle que je la serre de toute mes forces.
Je pousse un soupir qui forme une fumée blanche avant de se dissiper dans l'obscurité. Ça me rappelle ce qu'elle a dit hier : "Il y a quelque chose de spécial dans ce panache blanc." Quand je lui ai demandé pourquoi, elle m'a expliqué, un peu gênée : "Tu ne trouves pas ça fantastique de pouvoir observer quelque chose qui est habituellement invisible ? Ce serait formidable si la gentillesse et l'amour pouvaient devenir visibles comme la respiration quand il fait froid."
« Le temps suspendu va pouvoir reprendre son cours. »
Borg regarde Marie. Ses yeux bleus brillent comme deux saphirs dans la pièce sombre.
Une nuit peut paraître longue quand on s'ennuie, courte quand on se sent bien et encore plus courte quand on est triste.
Te souviens-tu ? La peur s'efface devant le courage. Fais preuve de bravoure, élucide les mystères et ta peur s'envolera. Car enfin, il n'y a rien de plus terrifiant que l'ignorance.
Les adultes aussi ressentent de la peine. Et c'est ce qui les rend égoïstes. D'ailleurs, qui a dit que les adultes n'ont pas le droit de l'être ?
Les secrets deviennent terrifiants et douloureux quand leurs existences sont révélées.
Oui, Marie, un journal n'appartient qu'à son propriétaire. Mais lorsqu'on y accole le nom d'un destinataire, ce n'est plus un journal mais une lettre. Et ces lettres doivent être remises à leurs destinataires.
C'est la deuxième fois qu'elle pleure dans ce jardin. Si la première fois, c'était de peur, aujourd'hui, c'est sous le coup d'une insoutenable tristesse.
Comment réagirais-tu si tu apprenais que ce en quoi tu as toujours cru est faux et que la vérité est en fait tout son contraire ?