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3.42/5 (sur 39 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1966
Biographie :

Corinne Naa partage son temps entre une activité professionnelle au sein d’une collectivité locale et l’écriture, pour laquelle elle nourrit une véritable passion.

Quand on s’appelle Simone (2014) est son 4e roman.

Mère de deux enfants, elle vit actuellement en région parisienne.

Source : http://www.editionsdelagrandeourse.com
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Corinne Naa - Quand on s'appelle Simone .
Corinne Naa vous présente son ouvrage « Quand on s'appelle Simone ». Parution le 5 février 2014 aux éditions la Grande Ours. Rentrée littéraire 2014 Notes de Musique : 01 Devilish Girls (by HASH). Free Music Archives

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Mon comportement me chiffonne, éviter mon ravisseur serait pour le moins moral, voire légal.

Or je m’y frotte, l’image est triviale, je ne veux pas me voiler la face, Georges m’attire.

Ce n’est pas physique, je n’ai pas de désir pour lui. Quoique le désir ne m’ait pas adressé la parole depuis un bail. L’entendre articuler distinctement réveillerait peut-être de vieux penchants remisés au fond de ma libidothèque… Ce n’est pas physique, plutôt éruptif.

Georges pue le soufre à pleines narines, ses vapeurs odorantes se répandant dans le hangar calfeutré. Les volcans sont craints ou bien ils fascinent. Assise près de lui, je capte le clapotis de mon ravisseur et, contre ma volonté, détecte la sensibilité de son magma intérieur.

Sans doute parce que Georges sent le soufre, tout simplement.

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Dire que ma mère se demande pourquoi je n’utilise pas le mug avec le portrait de Jésus, le chemisier avec le portrait de Jésus, le torchon avec le portrait de Jésus, parce que je suis fatiguée maman, de ce cirque bigotique !

Blasphémer est une distraction dont je ne me lasse pas. Son expression consternée est ma plus belle récompense pour ce prénom benêt et ces après-midi gâchés, "Marie-Mercredi, de là-haut, Il supervise". Grand bien Lui fasse à ce voyeur, plutôt que de mater, eh bien qu’Il descende !

Adolescente, ce que je voulais, c’est comprendre. Comprendre comment un être inerte peut posséder tant de pouvoir, "Il te parle, seulement tu ne l’entends pas". Admettons que je sois sourde.

Avant notre altercation, je m’accommodais tant bien que mal de cet intrus statique et taiseux, de ce personnage inanimé dont on me vantait la gloire. J’ai même étudié le catéchisme et roupillé avec son effigie au-dessus de mon lit, bien qu’Il n’ait jamais changé mes draps lorsque, par mégarde, je m’oubliais.
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Petit à petit, je me persuade des bienfaits de la cigarette. La nicotine anesthésie la douleur, elle calme les envies les plus folles. La mienne ? Faire avaler sa Rolex au patron !
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Si Dieu existait, la Somalie le saurait.
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A plusieurs reprises, je l'ai vu lancer ses couteaux sur le mur du salon, "ils me font chier tous ces délinquants. Si ça continue je vais en buter un et je lui dirai, au patron, que c'est le plus beau jour de ma vie !"
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Mon parfum senteur bitume incommode les nez sensibles. Pour couronner le tout, mon arbre généalogique est vide de toute lignée d'agriculteurs ; l'intégration est douloureuse.
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Au bout d'une semaine, je ne tiens plus en place, contrairement à mes parents qui, allongés sur le sable dès midi, se dorent au soleil version barbecue. Papa se mêle aux autres vacanciers, sans complexe. Mamie appelle ça le colézardage : on grille à plusieurs.
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Inutile de vous décrire le chahut qui s'installe dans ma tête, tout le monde veut prendre la parole en même temps, mon conscient, mon subconscient, mon inconscient, c'est à celui qui criera le plus fort, il m'est impossible de comprendre quoi que ce soit à tout ce qui se dit, j'essaie de me concentrer, fort, très fort, de calmer ces voix intérieures qui ne cessent de s'agiter. Je monte alors sur l'estrade afin de faire office de chef d'orchestre, vos gueules là-dedans, avec ma baguette, je donne l'ordre à chacun de la fermer et d'attendre mes instructions, chef d'orchestre mon œil, personne ne respecte les consignes de sécurité, ça se met à tanguer de plus belle, mes émotions ne veulent qu'une seule chose.

M'étouffer.
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Robicourt, plus intéressé par la mode que par mes préoccupations, me jauge avec autant d'intérêt qu'une armoire en kit ; l'homme n'est pas bricoleur.
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Ce jour-là, je porte un costume clair, c'est une habitude lorsqu'il s'agit de rencontrer un patient pour la première fois, les teintes criardes sont souvent ressenties comme agressives, mes vêtements me servent à passer le message suivant : ni ami ni ennemi. Pas de parfum, les odeurs prononcées brouillent les confidences, je dépose mes dossiers sur la table.
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