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Citations de Craig Johnson (986)


....la plupart des habitants de la Réserve détestaient la police indienne encore plus qu'ils ne nous haïssaient .Nous,nous n'étions que des Blancs.Eux,ils étaient des "pommes":peau rouge,chair blanche.(p 368)
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Les chiffres me reviennent toujours à l'esprit quand je viens à la Réserve,les indices sociaux,ceux du gouvernement,ceux de l'espérance de vie:en moyenne l'Indien meurt onze ans avant son frère blanc.(p 174)
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Vic rentra avec moi. Tandis que nous montions les marches de la vieille bibliothèque Carnegie qui hébergeait la prison et les bureaux du comté d’Absaroka, je sentis le parfum pomme sauvage de son shampoing. Nous étions à mi-chemin lorsqu’elle m’arrêta en posant une main sur mon bras. Je me tournai vers elle ; elle s’appuya sur la balustrade métallique et glissa cette même main sur la rampe peinte en noir. J’attendis, mais elle avait le regard perdu vers Clear Creek, où les peupliers de Virginie commençaient déjà à faire des feuilles. Elle se tourna vers moi, agacée.
- Tu prévois toujours de partir demain matin ?
Je calai le livre de contes sous mon bras.
- C’est ce qui est prévu, tout au moins, par moi.
Elle hocha la tête.
- J’ai quelque chose à te demander.
- OK.
Elle plissa le nez et je regardai les rides se dessiner autour de son nez comme la moustache d’un chat.
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C’était comme si les Vieux Cheyennes me défiaient pour mon ami, essayaient de l’emmener avec eux jusqu’au Camp des Morts. C’était un bon défi enthousiasmant, un défi qui jouait sur mes cordes sensibles mais que je ne pouvais pas relever. Je regardais leurs ombres qui m’accompagnaient sur la piste. Ils filaient entre les arbres, un sourire silencieux sur leur visage, me faisant un signe de tête lorsque je croisais leur regard. Ils avaient leurs bâtons de coups, mails ils les maintenaient hors de ma portée. Leur pas était régulier, comme le mien, et ce n’est qu’après un temps que je me rendis compte qu’ils se calaient sur moi. Je leur rendis leur sourire avec l’assurance pleine d’amitié que leur compagnie était appréciée, pas leur mission. Ils pouvaient le voir comme un sourire, ou comme si je leur montrais les dents. Peu important. Je repasserais par ici très bientôt et je voulais bien qu’ils se joignent à moi, mais pas qu’ils jouent les trouble-fête. Ils portaient leurs pagnes d’été et de petits mocassins aux pieds, et le froid ne paraissait pas les affecter plus que moi. L’un d’eux hocha la tête d’un air entendu et tourna les épaules pour se glisser entre les pins vrillés et disparaître de l’autre côté. p.309
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Et puis j’avais un rideau de douche. Je ne connais pas bien les lois de la physique dynamique qui font que le rideau de douche se colle à votre corps dès que vous ouvrez l’eau, mais comme ma cabine de douche était entourée de rideaux sur les quatre côtés, dès que j’ouvris le robinet, je me transformai en burrito de vinyl au shérif scellé sous vide.
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On dit que votre vie se déroule devant vos yeux, mais ce n'est pas ce qui se passe. Ce qui se passe, c'est qu'on pense à tout ce qui n'a pas été accompli, aux grandes choses, aux petites, à toutes les choses qui restent à faire.
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Ce sont les plumes de hibou qui sont signes de mort, les messagères de l'autre monde. La plume d'aigle est un signe de vie, elle renvoie à toutes les activités des vivants : faire la pluie, planter et récolter dans les champs, pêcher en abondance, protéger les maisons et guérir les maladies. Elle est considérée comme le souffle de la vie, incarnant le pouvoir et l'esprit de l'oiseau dont elle était autrefois un élément vivant.
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Nous avons placé une partie considérable de notre personnel sur cette affaire et nous faisons tout notre possible pour clore rapidement cet incident.
 Qu'allais-je dire d'autre ? Que nous n'étions que trois personnes et demie, et que nous allions faire durer l'enquête aussi longtemps que possible, juste pour avoir quelque chose à faire ? Je redoutais le ronronnement monologique qui accompagnait ces déclarations publiques et je vivais dans la peur que ma bouche s'ouvre un jour et que la vérité en sorte. ››
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Je m'excusai et partis aux toilettes, y fis ce que j'avais à y faire, me lavai les mains et m'appuyai sur le lavabo. Je regardai mon visage dans la glace. Il n'était pas mal, si on exceptait le fait qu'il avait besoin de huit heures de sommeil d'affilée, d'une coupe de cheveux, de dix kilos et dix ans de moins. Mon menton était trop fort, mes oreilles trop grandes, et mes yeux étaient trop enfoncés dans leurs orbites. Je reculai autant que me le permettai la longueur de mes bras et je me trouvai un peu mieux. Je n'étais toujours pas certain que la barbe était un bon choix, mais elle permettait de cacher bien des défauts.
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Je repensai à la dernière fois que j’avais vu Cody Pritchard vivant. Il était costaud, bâti comme un quaterback, avec des cheveux blonds bouclés et des yeux bleu clair. Il ressemblait à sa mère, il avait le tempérament de son père et le cerveau de personne. J’avais eu affaire à lui en trois occasions, la dernière étant l’affaire du viol. Cody s’était fait aimé de la communauté indienne locale quand le journal avait cité ses paroles : Ouais, c’est une Peau-Rouge attardée, mais elle l’a bien cherché.
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Je regardai les traînées de nuages reflétées par la lune. Il avait l’air de faire froid dans la montagne. Nous étions dans la cinquième année d’un cycle de sécheresse et les ranchers se réjouiraient de voir l’humidité s’accumuler là-haut. Au printemps, l’eau porteuse de vie descendrait le long des précipices, faisant pousser l’herbe, nourrissant les vaches, pour qu’on ait des hamburgers et que le shérif soit payé. C’était dans l’ordre naturel des choses, ou du moins, c’était ce que les ranchers me disaient et me répétaient.
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Je regardai les traînées de nuages reflétées par la lune. Il avait l’air de faire froid dans la montagne. Nous étions dans la cinquième année d’un cycle de sécheresse et les ranchers se réjouiraient de voir l’humidité s’accumuler là-haut. Au printemps, l’eau porteuse de vie descendrait le long des précipices, faisant pousser l’herbe, nourrissant les vaches, pour qu’on ait des hamburgers et que le shérif soit payé. C’était dans l’ordre naturel des choses, ou du moins, c’était ce que les ranchers me disaient et me répétaient.
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Son ton était hésitant et j’étais certain qu’il y avait quelque chose à creuser, là. Alors, j’avais utilisé un de mes vieux trucs de flic et je lui avais demandé s’il n’y avait pas quelque chose qu’elle voulait me dire. Elle avait utilisé un de ses vieux trucs de mère et m’avait répondu non. Les trucs de flics ne font pas le poids devant les trucs de mère.
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Les moutons s’en étaient donné à cœur joie. La veste orange était déchirée à l’endroit où ils avaient essayé de la bouffer, les manches de sa chemise de flanelle étaient en loques, et même ses bottes donnaient l’impression d’avoir été grignotées. Ils avaient dormis couchés sur lui, récupérant les dernières parcelles d’énergie de feu Cody Pritchard à mesure que son corps refroidissait. Enfin, au grand dam des types du labo, ils avaient chié sur le cadavre.
Je tendis le bras vers les moutons au pied de la colline.
- J’imagine que tu va vouloir interroger les témoins.
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Je secouai la tête et baissai les yeux vers le poêle. Il réchauffait un peu notre coin d’univers et je sortis les épaules du duvet.

— Est-ce que tu vas te décider à dire autre chose que “oui” ?

Et j’ajoutai précipitamment :

— Ne réponds pas à cette question.

Le vent soufflait fort, battant contre les parois en bois de la vieille station essence Sinclair que Henry Standing Bear avait convertie en bar. Le Red Pony était en bordure de la Réserve, et le vent était plus ancien ici. J’écoutai les voix des Vieux Cheyennes qui descendaient du Nord-Ouest pour aller se perdre dans les Black Hills. J’avais vécu des épisodes hallucinatoires lors de la première tempête de neige de la saison, tout au moins, c’était ainsi que j’avais décidé de les appeler, mais d’une certaine façon les Vieux Cheyennes me manquaient. Ils n’étaient pas les seuls à me manquer. Je gardai pendant une seconde le goût amer du café dans ma bouche. Ce n’était la faute de personne ; j’étais en mode silence radio.
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Je descendis la vitre au maximum, c'est à dire à peu près à mi-chemin, et respirai. Dans un contraste frappant, l'air frais du canyon se mêla à l'odeur tiède de moisi qui régnait dans le camion. C'était quelque chose que j'aimais dans le camion de Henry, même si je ne lui avais jamais dit : son odeur chaleureuse de vieux métal, de terre et de cuir. J'avais grandi dans des pick-up comme celui-ci, et j'y trouvais une forme de sécurité, un souvenir sensoriel qui transcendait les marques et les écussons. Je regardais alentour les vestiges de tous ces rêves nomades et pensai à la mobilité de la nostalgie dans l'Ouest. Aucune des roues autour de moi ne retrouverait probablement jamais la route mais restait-il, hébergées dans les intérieurs brûlés par le soleil et dans les carrosseries rouillant lentement, des passions profondément enracinées ? Rien n'était moins sûr, mais l'espoir a souvent un relent d'éternité.
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[...] Ils utilisaient du feu dans le temps.
Le vieux cow-boy voulait dire que les gars qui avaient la fantaisie de mourir pendant l’hiver au Wyoming trouvaient le repos éternel sous un mètre cinquante de terre gelée.
- Ils construisaient un feu de joie et le laissaient brûler quelques heures pour que ça dégèle, et ensuite ils creusaient la tombe.
Jules enleva le bouchon d’une flasque qu’il avait tirée de la poche poitrine de sa veste en jean, une véritable loque, et s’appuya sur sa pelle complètement pourrie. Il faisait - 2 °C, il ne portait rien d’autre que cette veste en jean et il ne frissonnait même pas ; la flasque y était probablement pour quelque chose.

La suite de ce premier chapitre est disponible sur le site de l'éditeur.
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Je me suis toujours posé des questions sur les hommes qui passent leur temps à étudier les poissons dans un monde où l’on connaît à peine ses semblables. Il me paraît à la fois injustifié et complètement ignorant de croire qu’un homme peut penser comme un poisson. Et puis, il y a l’immense arnaque de la mouche artificielle. La subtilité, la fourberie et la tromperie sournoise créées et instillées dans le seul but d’attirer un poisson prudent et indécis vers sa mort. Les pêcheurs ont aussi mauvais que des toxicomanes vivant dans le monde trouble de l’intrigue aquatique.
Il m’arrivait toujours de pêcher à la mouche, mais en catch and release, et j’emportais toujours un livre.
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