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Critiques de Cristina Fallaràs (23)
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L'Evangile selon Marie-Madeleine

Il est parfois complexe de savoir à quelle sainte se vouer quant on évoque Marie-Madeleine.



Dans les quatre évangiles, trois femmes sont mentionnées dans des circonstances différentes :

- La pècheresse pardonnée, dont parle saint Luc dans le chapitre 7,

- Marie de Béthanie, soeur de Marthe et de Lazare,

- Marie de Magdala



La tradition orientale a toujours maintenu la distinction des trois, mais la tradition occidentale à partir de Grégoire le Grand (VIème siècle) a reconnu une seule femme dans ces trois figures, Marie-Madeleine. (http://www.saintebaume.org)



L'Église catholique a respecté cette tradition durant des siècles (lire le remarquable « Marie Madeleine » publié en 1952 par le Père Brukberger) et dès le XIII siècle, Saint Thomas d'Aquin proclamait Marie-Madeleine « apostolorum apostola » (apôtre des apôtres).



En 1969, le Pape Paul VI a décidé de distinguer Marie-Madeleine (Marie de Magdala, fêtée le 22 juillet) et Marie de Béthanie (fêtée le 29 juillet avec Marthe et Lazare). le texte liturgique pour la fête de Marie-Madeleine n'est plus la pécheresse pardonnée mais l'apparition du Ressuscité à Marie de Magdala.



Depuis le 3 juin 2016, selon le désir du Pape François, la célébration de Sainte Marie Madeleine est élevée dans le Calendrier Romain Général au rang de fête.



Marie de Béthanie, Marthe et Lazare ont évangélisé la Provence dès le premier siècle comme le rappelle Olivier Joachim dans son très synthétique « Marthe de Béthanie : le pouvoir de l'amour ».



Marie de Magdala, courageuse et fidèle était au pied de la croix et fut la première à voir le Ressuscité le jour de Pâques.



J'ai toujours été séduit par Marie-Madeleine et depuis cinquante ans j'ai beaucoup lu à son sujet, y compris le sulfureux mais addictif Da Vinci Code et je me suis donc précipité sur l'ouvrage de Christina Fallaras affiché comme « travail de recherche remarquable ».



Le roman débute à Ephèse, où Marie Madeleine achève ses jours et ses mémoires la décrivant comme une femme d'affaires prospère gérant un groupe alimentaire hérité de son père, assassiné par les zélotes, et finançant un dispensaire où un groupe de médecins (femmes) soigne gratuitement la population nécessiteuse de la région Capharnaüm-Magdala-Tibériade, sur les berges du lac de Génézareth.



Au fil des pages le lecteur découvre Hérode Antipas, Hérodiade, Jean le Baptiste puis les premiers apôtres (anciens employés de l'entreprise) et notamment les descendants de Marie Jacobé, cousins de Jésus, le « nazaréen ».



Progressivement la romancière dévoile ses batteries et gomme les miracles en imaginant que la multiplication des pains résulte de la générosité de Marie-Madeleine livrant gratuitement les milliers de pèlerins suivant le nazaréen. Puis elle efface les guérisons en les attribuant simplement au dévouement et au talent de l'équipe médicale dont elle est la mécène en Galilée.



Ignorant que l'araméen, l'hébreu et le grec ont plusieurs mots pour désigner le mot amour, l'auteur confond éros, philae et agapé (amour sexuel, amour domestique et amour charitable) et imagine une relation amoureuse entre Marie Madeleine et le nazaréen.



L'intrigue se poursuit en Judée, à Jérusalem et dans sa banlieue, Béthanie, où est localisée la seconde résidence de Marie Madeleine, dans laquelle se déroule la Cène, avant la crucifixion au Golgotha.



Niant la mort et la résurrection du nazaréen, ce roman provocateur, prêche le contraire des évangiles canoniques et ôte tout intérêt, si je puis dire, à la religion chrétienne. Il rappelle le « Marie » de Marek Halter qui imagine un évangile de Marie tout aussi improbable.



Par ailleurs Marie Madeleine tient des propos féroces sur les apôtres qualifiés de lâches, ignorants, nuisibles, etc. et méprise le vulgaire peuple avec une tonalité hautaine qui la rend rapidement antipathique… Peut-on être féministe et misanthrope ?



En conclusion, un roman décevant, invraisemblable, une traduction bâclée qui par moment fait craindre une traduction automatique, et surtout où sont les fruits du travail de recherche ? Où sont les notes ? Où est la bibliographie ?



Reposant sur le vide, ce pamphlet anti chrétien est à oublier et incite à relire l'étude du dominicain Bruckberger qui ajoute plus de soixante quinze pages de notes à une étude de cent quatre vingt pages et rappelle l'espérance chrétienne « Je vous le dis en vérité, les publicains et les courtisanes vous devanceront dans le royaume de Dieu. » (Matthieu 21:31)



PS : mon regard sur Marthe de Béthanie : le pouvoir de l'amour
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L'Evangile selon Marie-Madeleine

Un récit édifiant qui, s'il n'avait pas été considéré comme fiction aurait pu rétablir une vérité historique, d'autant plus qu'il est inspiré du codex de Berlin dont quelques pages offrent le témoignage lacunaire de Marie de Magdala, encore nommée la Magdaléenne, plus connue sous le nom de Marie-Madeleine, considérée d'abord comme une prostituée, pour être ensuite réhabilitée et mise au rang des apôtres par le pape François en 2016.



L'auteure nous transmet dans ce roman, le témoignage d'une femme responsable de la conserverie locale qui faisait conditionner les poissons fournis par la pêche locale, notamment par Zébédée et ses fils, Jean et Jacques futurs apôtre, une femme révoltée, remplie de haine à l'égard des Zélotes, violents contestataires qui décapitèrent son père. Féministe avant l'heure, s'insurgeant contre le statut donné à la femme, à l'époque, livrée en mariage dès le début de la puberté, vierge, destinée à engendrer.



Amante du christ qu'elle nomme tout au long de son témoignage « le Nazaréen », elle sera la première des apôtres, et celle qui exprimera ses doutes et sa colère face à cet être qui annonce la bonne nouvelle, Jésus, dépeint ici comme un homme capable de rassembler, capable de tolérance extrême, et dont le comportement n'était pas celui qui est généralement admis. Ici le prophète semble bien aimer partager, rire, mais également se montrer capable de manifester brutalement des émotions contraires.



La Magdaléenne ne sera pas qu'une apôtre, elle se fera la commentatrice des actions et des paroles du nazaréen, soulignera sa folie lorsque, parvenu à Jérusalem, il « s'immolera », elle se révoltera des traitements subis par celui qui s'emportait en s'entendant nommer « le fils de Dieu », rétablira quelques vérités liées à la rumeur populaire qui attribue de bien beaux miracles au crucifié et offrira une autre version de sa résurrection aux lecteurs.



J'ai lu ce livre en imaginant bien la portée de ce roman et l'accueil qui lui sera fait, particulièrement en Espagne, Terre d'origine de la romancière. Un roman toutefois documenté, intelligent qui offre une version plausible des événements survenus au début de ce premier millénaire.



A lire, avec si possible, un minimum de connaissance des évangiles, sinon, pas de soucis, les principaux événements décris font partie du savoir populaire.



Je remercie Babélio et les éditions Hervé Chopin pour ce partenariat.
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L'Evangile selon Marie-Madeleine

Cette histoire est celle de Marie Madeleine qui a longtemps été considérée comme une catin et qui, par conséquent, a longtemps été dénigrée. Dans ce livre nous voyons que son statut est bien loin de tout ça, c'est une femme riche très bien éduquée, très intelligente et je dirais même qui avait une ouverture d'esprit et un caractère fort marqué pour l'époque. Elle n'avait pas peur de s'imposer telle qu'elle était et n'était pas une femme soumise.

Elle nous raconte l'histoire de sa vie et notamment ce qu'elle a vécu avec le nazaréen jusqu'à la mort de celui-ci. Elle a bien conscience que ce sont les hommes, « ces sombres idiots » qui ont le pouvoir. Elle n'était pas dupe de toutes ces questions de politique, de pouvoir.



Si j'ai pu avoir quelques difficultés au début pour accrocher avec l'histoire, notamment à cause de certains noms assez difficiles, j'avoue qu'au fur et à mesure je me suis prise au jeu. Marie-Madeleine fait preuve de beaucoup de lucidité dans ses écrits concernant le nazaréen mais aussi Marie et tous ces hommes de pouvoir qui en veulent encore et encore et encore et qui n'hésitent pas à tuer, même s'il s'agit d'enfants, pour arriver à leur fin. Elle fait apparaître ses écrits comme plus plausibles et plus réels que ceux rapportés par les autres apôtres au motif justement que ces derniers n'étaient pas présent à chaque fois aux côtés du nazaréen mais aussi qu'ils cherchaient à tirer la couverture à eux en rapportant la parole divine.

J'ai envie de dire que ses écrits, qui peuvent être assimilés comme ses mémoires, remettent en cause la majeure partie des évangiles jusqu' alors perpétués dans L Histoire. J'ai le sentiment qu'ils ont pour but de rétablir une vérité cachée jusqu'ici. Je ne sais pas qu'elle est la part de faux et de vrai dans tout cela toutefois, l'auteure à faire un gros travail de recherche pour écrire ce livre. Alors le doute est permis.



Au final c'est une histoire intéressante pour laquelle il est utile de préciser qu'elle pourra apporter quelques difficultés de compréhension pour un lecteur novice dans le domaine abordé.

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Deux petites filles

Je suis presque arrivée au milieu... et le livre m'est tombé des mains. Je ne suis pas rentrée dans l'histoire, je me perdais dans les personnages et, surtout, je n'ai pas aimé la langue. Pourquoi tant de vulgarité et de violence ? Quelle est l'intrigue ? Mais surtout, quel est le message ? Quand "Confiteor" de Jaume Cbre parle de l'Horreur absolue avec une langue si belle et si riche, il y a sublimation et art... Quand Cristima Fallarias fait torturer des animaux, des enfants et met des vulgarités à quasi chaque page, il y a voyeurisme ou je ne sais quoi qui met mal à l'aise...
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Deux petites filles

Un peu comme Carlos Zanón dans N'appelle pas à la maison ou, plus encore, dans Soudain trop tard, Cristina Fallarás plonge ses héros et ses lecteurs dans une Barcelone bien loin des cartes postales. Des bas-fonds du centre de la capitale catalane à ses banlieues sordides, la journaliste et détective Victoria González entend honorer le contrat qui la lie au client anonyme qui l'a engagé afin de retrouver une petite fille portée disparue et dont la sœur a déjà été découverte morte et atrocement mutilée.



On saura d'abord gré à Cristina Fallarás d'avoir évité un gros écueil en nous épargnant les habituelles horribles litanies dans lesquelles se complaisent trop souvent les auteurs de romans mettant en scène serial killers et/ou pédophiles dans des mises en scènes jouant avec le voyeurisme le plus ignoble du lecteur et leur propre fascination un brin suspecte. Car si les deux petites filles du titre pèsent sur chaque ligne du roman, elles apparaissent avant tout comme les aiguillons qui amènent l'héroïne, enceinte de six mois, ancienne droguée, passant ses nerfs sur des animaux domestiques qu'elle tue méthodiquement à s'interroger sur sa propre maternité.



Ce faisant, Fallarás fait traverser à Victoria et à son assistant tous les cercles d'un retour au milieu d'un enfer dont elle pouvait penser avoir réussit à s'extraire au moins un peu. C'est l'occasion de croiser des personnages sinistres, parfois carrément abjects mais aussi souvent très ambigus, et de découvrir une face cachée de la société espagnole qui pour être toujours empreinte de religiosité ne possède pas moins la possibilité de sombrer dans la pire des violences, contre elle-même, mais aussi et surtout contre ses enfants, et dont le fonctionnement s'appuie sur une belle somme d'hypocrisie.

De ce portrait peu flatteur d'une Espagne que le crise ne peu pas toucher car elle a déjà presque tout perdu pour peu qu'elle ait déjà possédé quoi que ce soit, émerge toutefois, donc, Victoria, femme forte, révoltée et enragée qui, avec ses défauts et sa violence qui l'amène aux limites de la folie, offre malgré tout une lueur d'espoir ténue mais bien réelle.



Roman particulièrement sombre, dont le rythme suit l'errance des personnages dans une société en pleine décomposition, Deux petites filles révèle une auteure sur laquelle il faudra indéniablement compter et qui sait camper des personnages et une ville avec singularité et une rare âpreté.
Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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L'Evangile selon Marie-Madeleine

Cristina Fallaràs est une journaliste et autrice espagnole qui a reçu plusieurs prix pour son travail journalistique. Elle est par ailleurs reconnue pour sa défense des droits des femmes.



Dans ce roman, qui a fait polémique en Espagne, elle donne la parole à « celle qui est devenue apôtre des apôtres ».



Elle se réfère pour cela à la décision en 2016 du Pape François de reconnaître une place importante à Marie-Madeleine en l’élevant au rang d’apôtre des apôtres, ainsi qu’au travail de recherche qu’elle a effectué.



Finie donc l’image de la prostituée et réhabilitation de celle qui fut une femme sachant très bien gérer ses biens, notamment son entreprise de conserverie de pêche.



Une femme indépendante ne souhaitant nullement lier sa vie à un homme mais qui va suivre Jésus, l’homme dont elle se sent proche, et qui, pour elle, n’a été qualifié de « Fils de Dieu » que par les idiots n’ayant rien compris à son message.



Ce roman peut secouer très puissamment les lecteurs fortement attachés à leurs croyances.



A titre personnel, ayant reçu une éducation catholique, je trouve que le point de vue de Cristina Fallaràs est très intéressant.



» Après avoir vécu tout ce qui s’est passé depuis, je dois admettre aujourd’hui que le récit ultérieur de ce supplice a atteint son objectif dans sa restitution par les idiots. Ceux-ci ont fondé les enseignements du Nazaréen sur la torture et la mort. C’est effroyable ! Voilà, oui, voilà précisément la raison pour laquelle je raconte ce que moi, Marie la Magdaléenne, j’ai été la seule à voir depuis le début et jusqu’au dernier instant. C’est contre eux que j’écris, contre ceux qui ont besoin de la chair à vif, du sacrifice, de la mort et de la croix pour construire l’idée d’une existence meilleure, plus digne. Quelle horreur ! »
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Deux petites filles

"Autant le dire tout de suite : Deux petites filles est un roman trash qui touille nos pires terreurs. Mettre en scène des enfants martyrs est une démarche qui risque toujours de tomber dans une complaisance sadique aussi abjecte qu’ambiguë, mais là, ce n’est absolument pas le cas. L’horreur est constante, c’est pour ainsi dire le décor et la matière de ce noir goudron plein d’alacrité, de rage et d’humour féroce. C’est un noir dans la plus pure tradition du hard boiled. Barcelone y est un personnage obsédant. On ne peut suivre les personnage sans les accompagner où ils traînent, dans la crasse, les friches urbaines, le carnage industriel et social. "

Les petits papiers de Lonnie (Extrait) in DM
Lien : https://doublemarge.com/deux..
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Deux petites filles

Il y a des livres où on maudit les quatrième de couverture qui nous en disent trop. Là, si je ne l'avais pas lu, je n'aurai jamais compris l'histoire. On suit trois personnages en parallèle sans savoir qui ils sont ou quels sont leurs liens. On suit une intrigue dont les bases ne sont pas vraiment posées, sans savoir quel est le crime ou le problème. Et quand finalement tout se rejoint, quand on comprend enfin qui est qui, qui a fait quoi, qu'est-ce qui se passe ; il a fallu attendre tellement longtemps qu'il devient difficile de se raccrocher au scénario.



Le contexte n'est pas des plus gai. On est dans les bas-fonds de Barcelone, dans un quartier où traînent les junkies, les enfants abandonnés, les mères alcooliques, les pères violents... Je n'ai rien contre les contextes sombres, violents... mais là, je ne sais pas, je n'ai pas du tout adhéré. Je veux dire, ça n'apporte rien à l'histoire, pas grand chose aux personnages. Bien sûr que ce n'est pas complètement dénué de sens dans le récit, mais ça ne m'a pas touché.

En plus, certains chapitres sont très étranges. Entre les dialogues interminables sur trois pages et les descriptions complètement stupides pour tuer des animaux, je ne sais pas lesquels m'ont le plus soulée.



Au final, il n'y a pas vraiment d'enquête. Victoria se contente de faire jouer ses relations pour interroger une ou deux personnes avant de tomber sur la bonne qui va tout lui déballer. On suit trois personnages, mais finalement à part Victoria, les deux autres ne sont que des pièces du puzzle, pas très complexe, soit dit en passant.

Le crime est bien sûr des plus glauques, mais c'est à peine si on découvre un cadavre. En fait, on n'en voit même pas à proprement parler puisque quand la détective arrive sur place, le corps a déjà été enlevé. Je ne vois pas trop en quoi ce roman est un policier. Il manque toujours quelque chose.
Lien : http://biblio-steph.over-blo..
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L'Evangile selon Marie-Madeleine

Si le titre vous fait penser à la bible, vous allez être surpris ! Ce livre n’est point religieux. Certes il parle en majorité du Nazaréen connu sous le nom de Jesus. Mais c’est avant tout un récit féministe, fort et beau qui met en avant les femmes, la connaissance, la science et qui désacralise le mythe du Christ. 



Marie de Magdala prend la parole pour réveiller les consciences et nous montre que ces hommes, ces disciples et admirateurs qui suivaient le Nazaréen partout, espérant miracle après miracle n’étaient en réalité que de sombres idiots. 



Nous passons une belle partie du début aux côtés de Marie bien avant que son chemin ne croise celui du Nazaréen. Nous apprendrons qu’elle est loin d’être une catin comme certains textes le laisse supposer. Elle a vécu avec son père dans un pavillon où les blessés, perdus, nécessiteux étaient pris en charge et soignés. Surtout des femmes laissées a l’abandon dans leur malheur. La science, les soins, l’aide. Voilà des choses en lesquelles Marie croit. 



C’est un texte qui nous plonge dans une atmosphère étrange. Pas tout à fait un roman ni un essai, nous sommes entre les deux. Une évangile comme le titre l’indique mais surtout une œuvre qui veut apporter un peu de bon sens, qui met les femmes qui n’ont pas peur de se retrousser les manches et qui ont une opinion au devant de la scène.



La mémoire historique est également citée en 4e de couverture et je trouve ce terme parfait pour caractériser ce livre. L’autrice cherche à donner un éclairage neuf sur cet homme qui a déchaîné les foules et qui a donné sa vie pour ses croyances. Les deux protagonistes partagent le même combat et c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont partagé un bout de chemin ensemble : en finir avec le pouvoir, les lois, le temps, l’obéissance, la tyrannie du châtiment et de la violence. 



Une lecture éclairante bien que le récit ne m’ait pas passionné plus que de raison. En tant que lecture féministe, j’aime beaucoup la voix de Marie. Mais le style et l'atmosphère m'ont un peu laissée sur ma fin. A découvrir si vous souhaitez redécouvrir le parcours du Christ d’après les yeux d’une femme en avance sur son époque ! 



Un grand merci à la masse critique Babelio et aux éditions Hervé Chopin pour cette jolie découverte de la rentrée littéraire de janvier ! 
Lien : https://atouchofbluemarine.c..
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Deux petites filles

J'ai emprunté ce livre suite à un article de Cristina Fallaras dans Libération, car j'avais trouvé sa vision de l'Espagne actuelle plutôt intéressante, tout comme son écriture.

A la fin de ma lecture, je suis mitigée. Si son écriture à vif m'a transportée dans les bas-fonds de Barcelone, je ne suis pas convaincue par l'enquête à la base de ce livre. Un romaon policier, c'est une intrigue, on cherche en même temps que les personnages principaux les tenants et les aboutissants de l'enquête, on réfléchit, on tâtonne... Là, j'ai eu le sentiment que la disparition des deux petites filles n'est qu'un prétexte. On se moque de savoir ce qui leur est arrivé, on connaît d'ailleurs très vite l'un des coupables et le mobile. C'est un roman d'atmosphère, très glauque.

L'héroïne, il faut l'avouer, est loin d'être classique, mais rien n'est fait pour que l'on si attache, que l'on est envie d'en savoir plus sur elle... Et les intermèdes sur les meilleures façons de tuer des animaux en tout genre n'aident pas.

A la fin, certaines choses sont dévoilées, mais toujours à demi-mots. J'aimerais découvrir un livre d'elle qui ne soit pas un polar, je pense que je serais moins gênée dans ma lecture par des manquements au genre du roman policier.
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Deux petites filles

Enceinte jusqu’aux dents, Victoria Gonzales se traine dans les rues grises de Barcelone. Elle vient de recevoir une forte somme d’argent, de façon anonyme, et une requête, faire la lumière sur l’enlèvement de deux fillettes. L’une a été retrouvée morte, atrocement mutilée, l’autre reste introuvable. Affublé de son fidèle ami Jesus, imbibé de bière jusqu’au trognon, la détective va devoir renouer le contact avec de vieilles connaissances et lutter contre ses vieux démons.



Les personnages mis en scène par Cristina Fallaras sont profondément marqués et évoluent dans un décor glauque et suffocant. Le personnage de Victoria par exemple n’est pas très conventionnel dans la littérature, si noire soit-elle. Ex journaliste ratée et ex junkie, Victoria n’est pas de ces femmes qui jouent la carte du glamour. Cette femme-là porte une rage profonde, noire et poussiéreuse.

L’auteure met à la fois le doigt sur la notion de choix et sur leurs répercutions, sur des valeurs fortes comme peut l’être l’amitié franche à tout prix, et insiste sur la violence quotidienne et latente.



Un roman très contemporain sur fond de crise sociale où l’intrigue est finalement secondaire, et surtout prétexte à plonger le lecteur dans une ambiance et un contexte particulier.

Malgré quelques longueurs et certains choix discutables (je n’ai pas bien compris l’intérêt des séquences de tortures animales…), nous avons quand même là un roman qui vaut le détour, avec un portrait de Barcelone brossé à contre-courant des cartes postales qui vendent du rêve (la peau colle de poussière et de moiteur, et ce n’est pas clairement pas les effets d’une plage brulante…), le tout porté par une écriture sèche, acide et engagée qui me poussera sans nul doute vers les prochains livres de cette Cristina Fallaras (En savoir plus sur l’auteure).



Un roman très noir à conseiller aux amateurs du genre. Pour les autres qui voudraient tenter les romans noirs d’auteurs hispanophones, tentez plutôt ceux de Guillermo Arriaga, ou les nouvelles du recueil Mexico Noir, qui dans le genre, sont absolument remarquables !
Lien : http://casentlebook.fr/deux-..
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L'Evangile selon Marie-Madeleine

Une excellente version, vision de personnage de Marie madeleine. Décrite ici comme un "femme d'affaires ". Jésus semble un peu perdu avec ses dicours, comme coupé du réel.

Évidemment, il y a une scène d'amour ou il bascule et se révéle "homme". Ouf !

C'est une manière d'envisager ce couple hors du commun. Il y en a d'autres. Je vous le conseille.
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L'Evangile selon Marie-Madeleine

Une fiction désenchantée d'une auteur qui n'a qu'une intention déconstruire un mythe, une légende, une histoire.

Mme Fallaras peut tenter d'enlever toute la magie de ce que représente Jésus en tant qu'envoyé de Dieu et même nous faire croire la chose absurde que les décisions impulsives se font par l'odorat.

Déconstruisez Jésus si vous le souhaitez mais il reste tous les prophètes et envoyés précédents qui n'ont écouté que cette petite voie au fond d'eux même en dépit de toute logique et tout espoir mais qui on connut la victoire et cela fait parti du divin en nous que cette auteur met tant d'acharnement à salir.

Une fiction absurde qui ne fonctionne absolument pas .... Dommage, il y a avait pourtant une volonté assidue dans l'intention.

Le point cependant où je rejoins complètement l'auteur est bien sûr dans l'importance du rôle de Marie Madeleine qui a été complément oublié, détourné, falsifié mais il est évident aujourd'hui que nous ne sommes qu'au début de sa réhabilitation et en ce sens par contre je rejoins totalement l'auteure.

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L'Evangile selon Marie-Madeleine

Les miracles de Jésus ont plutôt été accomplis par des femmes. Au premier rang, Marie-Madeleine, une femme d'affaires cultivée qui a aidé le « Nazaréen » à se réfugier en Nubie après sa crucifixion. Telle est la thèse du roman L'Évangile selon Marie-Madeleine, de l'écrivaine espagnole Cristina Fallarás.
Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
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Deux petites filles

Bonjour !

Je n'arrive pas à "entrer" dans l'intrigue : c'est confus, violent..J'en ai lu la moitié : j'abandonne (par curiosité je vais regarder la fin pour savoir)

Dommage !

Belle journée

Hélène
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Deux petites filles

Pas aime du tout et pas lu jusqu'au bout. Histoire ou l'on se perd et trop vulgaire.
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Deux petites filles

une détective et son "adjoint" qui sortent des sentiers battus pour un roman immensément noir,et un peu foutraque,qui aborde tout ce qu'il y a de plus sordide dans un Barcelone très éloigné de l'image festive et colorée que l'on peut avoir. ça ne se lit pas aussi facilement que ce que le nombre de pages peut laisser croire
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Deux petites filles

Après avoir lu (survolé plutot) les critiques sur ce livre, j'étais prête à l'abandonner mais... j'ai persisté et je trouve ces critique bien dures.

D'accord le début est assez choquant et vulgaire mais il me semble que c'est la vie dans ces quartiers déshérités qui est choquante et vulgaire

J'ai beaucoup apprécié la description de la vie au quotidien de ces personnes dans la misère pécuniaire et affective et le parallèle avec la vie dans les couches "supérieures" de la société espagnole.

Effectivement c'est plus une description sociale qu'un "vrai" policier mais c'est souvent le cas dans les nouveaux romans policiers. La trame policière est ici un peu mince mais ce livre est très riche, très bien écrit et même assez poétique par moment
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Deux petites filles

Après avoir rencontré cette écrivain lors d'un festival à Barcelone, il faut s'avoir qu'en fait chaque personnages décrit dans ce roman reflète un peut de son histoire passé. Elle a voulu se servir du polars pour décrire sa vie, les agressions qu'elle aurait vécu dans le passé. Le fait qu'elle ai mise la détective enceinte, c'est justement qu'elle était enceinte à ce moment là d'une fille. Elle ne voulait pas de fille car elle ne voulait pas qu'elle subisse ce qu'elle a vécu étant plus jeune. Un autre livre qui est également intéressant à lire, sauf qu'il n'existe pas de traduction française de celui-ci actuellement, c'est A LA PUTA CALLE qui est également un livre qui reflète son vécu de son licenciement mais surtout le fait qu'elle se soit retrouvée exclusée de chez elle avec ses deux enfants. A travers ce livre, elle dénonce également la réalité des choses qui se passe en Espagne' et ce qu'ils sont en train de vivre. Comme elle disait c'était une femme qui était très riche et qui est tombé dans la pauvreté la plus totale.

pour en revenir à notre livre , chaque personnaje a un peut de sa personne, le fait de savoir en fait peut aider a la lecture de ce polar. Et de mieux comprendre cette auteur a travers les personnages. La vulgarité que certain peut trouver c'est son vécu passée.







Il faut également prendre conscience que Cristina Fallaras prenait de la drogue étant plus jeune. Elle est aussi journaliste en parallèle d'écrivain.

il faut lire ce livre en ayant en tête que c'est son vécu qui est reflété à l'intérieur, et la compréhension de celui-ci sera différente ainsi que sa vision.

Humaine lent c'est une très bonne personne qui oeuvre pour le peuple.



C'est un livre qui lui à value un prix en Espagne. Et c'est son premier livre qu'elle a écrit.
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Deux petites filles

Romancière insolente et talentueuse, Cristina Fallarás chemine dans la ville comme à tâtons, et c'est fasciné par une écriture bouleversante de réalisme et d'indignation que le lecteur l'accompagne.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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