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EAN : 9782864249092
213 pages
Editions Métailié (14/03/2013)
2.64/5   21 notes
Résumé :
Deux petites filles de trois et quatre ans sont enlevées en plein jour; l’une d’elles est retrouvée morte, atrocement mutilée, la deuxième est portée disparue.

Enceinte jusqu’aux dents, Victoria González, journaliste et détective, reçoit un chèque anonyme de 30 000 euros avec l’ordre d’enquêter sur l’enlèvement, et surtout de retrouver au plus vite la deuxième petite fille, vivante si possible.

Flanquée parfois d’un adjoint accro à la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Mitigée je suis.

On suit plusieurs personnages, 4 principaux, Victoria, détective, journaliste, au passé trouble, enceinte de plusieurs mois, célibataire, elle a accumulé dans son passé des amitiés troubles, beaucoup de rage envers la vie. Elle exulte sa rage d'une manière très particulière et très cruelles, elle tue des animaux domestiques (je ne spoile pas, c'est dans la 4ème de couverture). Elle est parfois accompagné dans ses investigations par Jésus, une sorte d'ancien gitan qui n'a pas particulièrement envie de bosser mais qui est très attachée à Victoria, il ferait n'importe quoi pour elle. le 3ème personnage est Genaro, engagé pour éliminer ceux qui sont liés à la disparition des deux petites filles. Il a vu dans la vidéo, les violences, viols et meurtres qui ont été filmés. Il ne sera plus jamais le même après ça. Il flirte avec la folie. Et enfin, on découvre la mère un peu folle des petite fille, perturbée, une ancienne droguée. Elle tient des discours plus ou moins cohérents mais parfois on ne voit pas où elle veut en venir.

Les quatre personnages vont être amenés à se croiser pendant le roman. L'intrigue tourne autour de la découverte des événements, pourquoi les petites filles ont-elles été kidnappées? Par qui ? Pourquoi une d'elle est morte ? Qu'est devenue la soeur ?

Ce que j'ai apprécié dans ce roman assez court finalement, c'est que l'auteure ne tombe pas dans la facilité, on ne nous épargne pas la noirceur de la ville de Barcelone, sa saleté, son aspect sombre et glauque qui dénote complètement avec la Barcelone que nous vendent les agences de voyage et les cartes postales. Ici on est dans les bas-fonds, dans les barres d'immeubles délavés qui contrastent beaucoup avec l'architecture de la ville, dans des quartiers tristes et sordides, dans une atmosphère moite de drogues, de prostitution, de délinquance, de trafic,… Et ça donne pas envie d'y aller s'y promener !

Cristina Fallarás nous dépeint des personnages complexes, perturbés, marqués, avec une enfance ou une adolescence difficile, une vie entre couleur et drogue, dans une Barcelone en quête d'elle même à la fois touristique et glauque, des personnages qui ont besoin de se révolter contre l'image du père, de la chrétienté, etc. Même si le récit est court, les caractères sont détaillés, leurs façons de penser aussi. Ces personnages sont intéressants.

Les différents points de vue des personnes sont servit par des chapitres courts. La lecture est donc assez rythmée, rapide.

J'ai apprécié découvrir une auteure espagnole, un premier pas, dans la littérature espagnole que je connais que très très peu (quelques textes au collège et au lycée, mais pas trop de souvenirs finalement).

Deux, trois points m'ont gêné dans ma lecture, remarques toutes personnelles, je pense que certains ne seront absolument pas dérangés par ces aspects. J'ai beaucoup de mal avec les dialogues narratifs, un mélange de 1ère et 3ème personne qui peut perturber le lecteur. C'est surtout l'absence de ponctuation ou de découpage des apartés à la 1ère personne qui me gène. Par contre, ça dynamise le récit et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on ne nous épargne pas alors un langage oral, avec gros mots et insultes, en prime. On reste dans l'ambiance.

Autre point, Victoria a une rage et un besoin de destruction, c'est un personnage complexe mais que j'ai trouvé malheureusement peu attachante. C'est le gros bémol, même avec ce qui arrive dans le livre, je n'ai pas réussi, à avoir peur pour elle, à être triste ou à me sentir proche d'elle. Elle n'est pas agaçante, ni pénible, mais il m'a manqué quelque chose -et puis je l'avoue, je trouve qu'il y a d'autres façons de se défouler, d'exulter sa rage et sa frustration de notre monde pourri que de tuer des animaux (ce n'est pas ce point qui m'a fait m'éloigner d'elle mais ça n'a pas amélioré mon ressenti). Cependant, c'est un personnage construit et intéressant.

Dans l'ensemble, les personnages sont assez marquants, j'ai beaucoup aimé Jesùs, sa nonchalance contrebalancée par son besoin de protéger Victoria ou du moins de tout faire pour que certaines choses ne l'atteignent pas. Il est le seul qui voit que l'affaire est trop « grosse » pour leur petite agence de détective, qu'elle est trop dégueulasse, trop pourrie. Autre personnage que j'ai bien aimé : Genaro, même si on n'apprend pas autant de chose sur lui que sur Victoria, on découvre qu'il est assez sensible pour un homme de main, il vit très mal sa traque. Il abuse des stupéfiants pour chasser les horreurs qu'il a vu sur la vidéo. le sort semble s'acharner sur lui. Il est touchant et attachant.

Cependant, dans l'ensemble, il n'y a pas beaucoup d'espoir qui se dégage du roman, on sent les personnages assez blasés, ils vont de l'avant mais ils n'y croient pas vraiment. Un peu le reflet de notre société en difficulté. Même la grossesse, la maternité, la vie ne sont pas porteur d'espoir. Tout semble triste et sale comme la ville qui nous est décrite. Un vrai roman noir quoi.

L'intrigue ne m'a pas trop passionnée, il y a quand-même quelques tournants dans l'histoire, on comprend ce qu'il se passe au fur et à mesure. le but va être de découvrir le pourquoi, plutôt que le qui et le comment. La fin ne se laisse pas trop deviner. Mais elle est rapide, peut être trop, assez floue même. On comprend le « pourquoi » mais sans nous expliquer vraiment. Je suis restée un peu sur ma faim.

Je suis donc que moyennement convaincue par l'histoire, qui est intéressante par sa galerie de personnages, par l'intrigue, mais plutôt bien convaincue par le talent de l'auteure.
Lien : http://lesdecouvertesdedawn...
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Un peu comme Carlos Zanón dans N'appelle pas à la maison ou, plus encore, dans Soudain trop tard, Cristina Fallarás plonge ses héros et ses lecteurs dans une Barcelone bien loin des cartes postales. Des bas-fonds du centre de la capitale catalane à ses banlieues sordides, la journaliste et détective Victoria González entend honorer le contrat qui la lie au client anonyme qui l'a engagé afin de retrouver une petite fille portée disparue et dont la soeur a déjà été découverte morte et atrocement mutilée.

On saura d'abord gré à Cristina Fallarás d'avoir évité un gros écueil en nous épargnant les habituelles horribles litanies dans lesquelles se complaisent trop souvent les auteurs de romans mettant en scène serial killers et/ou pédophiles dans des mises en scènes jouant avec le voyeurisme le plus ignoble du lecteur et leur propre fascination un brin suspecte. Car si les deux petites filles du titre pèsent sur chaque ligne du roman, elles apparaissent avant tout comme les aiguillons qui amènent l'héroïne, enceinte de six mois, ancienne droguée, passant ses nerfs sur des animaux domestiques qu'elle tue méthodiquement à s'interroger sur sa propre maternité.

Ce faisant, Fallarás fait traverser à Victoria et à son assistant tous les cercles d'un retour au milieu d'un enfer dont elle pouvait penser avoir réussit à s'extraire au moins un peu. C'est l'occasion de croiser des personnages sinistres, parfois carrément abjects mais aussi souvent très ambigus, et de découvrir une face cachée de la société espagnole qui pour être toujours empreinte de religiosité ne possède pas moins la possibilité de sombrer dans la pire des violences, contre elle-même, mais aussi et surtout contre ses enfants, et dont le fonctionnement s'appuie sur une belle somme d'hypocrisie.
De ce portrait peu flatteur d'une Espagne que le crise ne peu pas toucher car elle a déjà presque tout perdu pour peu qu'elle ait déjà possédé quoi que ce soit, émerge toutefois, donc, Victoria, femme forte, révoltée et enragée qui, avec ses défauts et sa violence qui l'amène aux limites de la folie, offre malgré tout une lueur d'espoir ténue mais bien réelle.

Roman particulièrement sombre, dont le rythme suit l'errance des personnages dans une société en pleine décomposition, Deux petites filles révèle une auteure sur laquelle il faudra indéniablement compter et qui sait camper des personnages et une ville avec singularité et une rare âpreté.
Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Après avoir rencontré cette écrivain lors d'un festival à Barcelone, il faut s'avoir qu'en fait chaque personnages décrit dans ce roman reflète un peut de son histoire passé. Elle a voulu se servir du polars pour décrire sa vie, les agressions qu'elle aurait vécu dans le passé. le fait qu'elle ai mise la détective enceinte, c'est justement qu'elle était enceinte à ce moment là d'une fille. Elle ne voulait pas de fille car elle ne voulait pas qu'elle subisse ce qu'elle a vécu étant plus jeune. Un autre livre qui est également intéressant à lire, sauf qu'il n'existe pas de traduction française de celui-ci actuellement, c'est A LA PUTA CALLE qui est également un livre qui reflète son vécu de son licenciement mais surtout le fait qu'elle se soit retrouvée exclusée de chez elle avec ses deux enfants. A travers ce livre, elle dénonce également la réalité des choses qui se passe en Espagne' et ce qu'ils sont en train de vivre. Comme elle disait c'était une femme qui était très riche et qui est tombé dans la pauvreté la plus totale.
pour en revenir à notre livre , chaque personnaje a un peut de sa personne, le fait de savoir en fait peut aider a la lecture de ce polar. Et de mieux comprendre cette auteur a travers les personnages. La vulgarité que certain peut trouver c'est son vécu passée.



Il faut également prendre conscience que Cristina Fallaras prenait de la drogue étant plus jeune. Elle est aussi journaliste en parallèle d'écrivain.
il faut lire ce livre en ayant en tête que c'est son vécu qui est reflété à l'intérieur, et la compréhension de celui-ci sera différente ainsi que sa vision.
Humaine lent c'est une très bonne personne qui oeuvre pour le peuple.

C'est un livre qui lui à value un prix en Espagne. Et c'est son premier livre qu'elle a écrit.
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Je suis presque arrivée au milieu... et le livre m'est tombé des mains. Je ne suis pas rentrée dans l'histoire, je me perdais dans les personnages et, surtout, je n'ai pas aimé la langue. Pourquoi tant de vulgarité et de violence ? Quelle est l'intrigue ? Mais surtout, quel est le message ? Quand "Confiteor" de Jaume Cbre parle de l'Horreur absolue avec une langue si belle et si riche, il y a sublimation et art... Quand Cristima Fallarias fait torturer des animaux, des enfants et met des vulgarités à quasi chaque page, il y a voyeurisme ou je ne sais quoi qui met mal à l'aise...
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J'ai emprunté ce livre suite à un article de Cristina Fallaras dans Libération, car j'avais trouvé sa vision de l'Espagne actuelle plutôt intéressante, tout comme son écriture.
A la fin de ma lecture, je suis mitigée. Si son écriture à vif m'a transportée dans les bas-fonds de Barcelone, je ne suis pas convaincue par l'enquête à la base de ce livre. Un romaon policier, c'est une intrigue, on cherche en même temps que les personnages principaux les tenants et les aboutissants de l'enquête, on réfléchit, on tâtonne... Là, j'ai eu le sentiment que la disparition des deux petites filles n'est qu'un prétexte. On se moque de savoir ce qui leur est arrivé, on connaît d'ailleurs très vite l'un des coupables et le mobile. C'est un roman d'atmosphère, très glauque.
L'héroïne, il faut l'avouer, est loin d'être classique, mais rien n'est fait pour que l'on si attache, que l'on est envie d'en savoir plus sur elle... Et les intermèdes sur les meilleures façons de tuer des animaux en tout genre n'aident pas.
A la fin, certaines choses sont dévoilées, mais toujours à demi-mots. J'aimerais découvrir un livre d'elle qui ne soit pas un polar, je pense que je serais moins gênée dans ma lecture par des manquements au genre du roman policier.
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critiques presse (2)
Telerama
26 juin 2013
Romancière insolente et talentueuse, Cristina Fallarás chemine dans la ville comme à tâtons, et c'est fasciné par une écriture bouleversante de réalisme et d'indignation que le lecteur l'accompagne.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lhumanite
15 avril 2013
Âmes sensibles, passez votre chemin. Dans cette Barcelone où l’on croise junkies et autres opiomanes, pas de place pour les bons sentiments.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La rue Joaquin Costa dans le quartier du Raval à Barcelone est un territoire de Philippins, de Pakistanais, de quelques Marocains et d’une horde de pouilleux qui tiennent à peine debout. Deux ou trois bars à cocktails égarés attirent à la tombée du jour quelques jeunes modernes et une poignée d’aspirants à la condition d’intellectuel tatoué, sans changer d’un iota la nature de l’étroit passage sale. Si on y prête attention, on peut observer sur les petits balcons des fillettes en culotte en train d’attendre que leur mère obtienne du client une éjaculation rapide. S’il y avait des assassinats en ville, ils pourraient facilement se produire dans cette rue et ses environs. Mais il n’y a pas d’assassinats, et sur les trottoirs s’entassent des ordures, des ivrognes, des vendeurs ambulants, de jeunes dealers de méthamphétamine orientale, de la graisse de kebab, quelques tomates écrasées en décomposition, et des étudiants.
La calle del Leon, la rue du Lion, est sa parallèle, plus sombre, moins évidente et peu plus propre que Joaquin Costa. Elles sont reliées par deux autres rues, Paloma, la Colombe, et Tigre : un zoo pour lequel la détective Victoria Gonzales ressentait la même fascination que quand, dix ans plus tôt, elle avait décidé d’ouvrir à cet endroit un cabinet de détective privée, façon de s’inventer un personnage qui tempère ses addictions.
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