AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Cristina de Amorim (51)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Saudade

Saudade est un terme portugais n'ayant pas de traduction littéral en français, c'est un entre deux qui pourrait se définir comme une "épine amère et douce" et qui prend tout son sens à la lecture de cette histoire. Celle de Gorete qui va vivre de nombreuses épreuves et partir à la recherche de son histoire pour comprendre, se découvrir et guérir. 



Ce roman nous embarque de Paris à Porto en passant par Buenos Aires, nous voyageons à travers le monde mais surtout à travers le temps. Ce roman m'a permis de découvrir histoire du Portugal qui m'était méconnue et quel moment idéal qu'un séjour à Porto pour arpenter la ville et continuer à voyager avec ma lecture. L'histoire de Gorete m'a touchée en plein cœur, tout comme celle d'Ana. L'autrice dépeint avec précision ses personnages et leur sentiment. Sa plume est fluide, délicate, musicale. 



J'ai aimé voyagé avec ma lecture, elle m'a touchée et faite voyager. J'ai adoré découvrir l'histoire de ce pays au moment de mon voyage d'autant que Porto m'a réellement séduite. 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
Commenter  J’apprécie          80
Saudade

Saudade



« La saudade ne s’explique pas, elle se vit » elle exprime une mélancolie extrême, un manque, une nostalgie.



En 1970, Ana fuit le Portugal, enceinte, et clandestinement rejoint la France, y laissant son grand amour Pedro.

Trente ans plus tard, sa fille Gorete va devoir faire face à un passé méconnu.

Elle va se lancer dans une quête de ses origines, en passant de Buenos Aires à Porto, du tango au fado.



Lire ce roman, plonge de lecteur dans une mélodie douce-amère, au cœur des émotions, des traumatismes, des pertes.



Le voyage au pays de la mélancolie joyeuse est immersif et donne l’envie d’être à Porto, d’écouter du fado et de le vivre intensément.

J’ai aimé l’aspect culturel du roman, sur le passé historique sous le régime de Salazar.



Ce roman est d’une richesse merveilleuse et l’histoire qui se déroule est émouvante. Les liens familiaux sont au cœur de l’histoire. La quête des racines accompagne le lecteur vers des secrets enfouis. Les mots sont justes et mélodieux. Ils viennent captiver le lecteur.



La couverture est d’une beauté majestueuse, ce regard vers Porto, ce regard vers l’avant, mais aussi cette quête de sens. Une immersion authentique.



Un roman d’une beauté profonde, que je vous recommande. Un roman coup de cœur ❤

Commenter  J’apprécie          20
Saudade

Saudade par Cristina de Amorin, Éditions Kaplume



Années 70, le Portugal est gouverné par le dictateur Salazar. Ana , enceinte, doit fuir le pays et est recueillie à Paris par Mademoiselle Claudine.

Dans les années 2000, Gorete, la fille d'Ana, va être frappée par plusieurs drames coup sur coup . Elle va partir à la recherche du passé de sa mère et par la même occasion le sien...



Cristina de Amorin nous fait voyager dans le Portugal de Salazar où il ne faisait pas bon d'être opposant . Mais elle reste dans le soft, les tortures subies ne sont pas trop décrites. Nous les supposons.

Le voyage ne s'arrête pas au Portugal. Nous traversons l'atlantique pour visiter également l'Argentine, pays qui a aussi connu la dictature.

Gorete est une jeune femme attachante. J'ai pris plaisir à voyager à ses côtés.

Les autres personnages ont bien leurs places au sein de ce récit. Ils sont sympathiques.



Saudade est un beau roman que je vous conseille de lire. Cela vous permettra de découvrir la signification de ce mot.



Je remercie grandement @the-book-trotters officiel ainsi que @cristina_de_a de m'avoir permis de découvrir ce roman.
Commenter  J’apprécie          50
Saudade

Nous voilà partis entre Paris et le Portugal, plus précisément Porto. Une jeune femme part sur les traces de son histoire après le décès de sa mère. Elle va comprendre pourquoi sa mère n'a pas refait sa vie, pourquoi elle s'est enfui du Portugal. Elle va découvrir le vrai sens de Saudade.

Une belle histoire qui nous emmène au coeur de Porto. Où l'on en ressens les odeurs, l'ambiance, on se promène avec les personnages.

Un roman où histoire et amour s'entremêlent.

Une famille peut être celle de sang mais aussi celle de coeur, elle se fabrique tout au long de sa vie, du moment que l'on s'y sente bien.
Commenter  J’apprécie          20
Saudade

C’est une couverture magnifique qui nous accueil pour un roman entre le passé et le présent.

Un roman émouvant rempli d’amour, de soleil et de liberté, mêlé au manque, à l’absence et à la tristesse.

Un roman qui nous fait voyager entre la France, le Portugal et Buenos Aires.

Une histoire pour tenter de retrouver ses racines entre secrets et drames familiaux.

Grâce à ce livre j’ai aussi pu découvrir l’histoire du Portugal qui m’étais jusqu’à lors inconnu.

Commenter  J’apprécie          20
Saudade

{LECTURE 2023-131} Saudade de Cristina de Amortim chez Kaplume



La terre vient de cesser de tourner pour Gorete, comme le cœur de sa mère qui vient de cesser de battre. Son monde s'écroule avec la disparition de celle qui a été son pillier depuis sa fuite enceinte du Portugal à l'heure de la dictature, la violence. Pourtant, le destin a décidé de continuer à la choyer à travers la recherche de ses origines...



Il y a un mois, j'étais au Portugal... Et la plume de Cristina m'y a renvoyé. Ce roman est émouvant, rempli de couleurs, de quartiers de Porto à Buenos Aires. On vit un retour aux sources tel une promenade au coucher de soleil. Gorete redécouvre son passé. On est émerveillé par cette immersion olfactive, sonore. On lit tous sens en éveil.



Les mots sont ronds et gourmands. L'auteur dépeind ce drame familial avec ses secrets, ses trahisons. Elle nous raconte la saudade avec douceur, chagrin mais aussi une certaine nostalgie. Ses personnages sont vrais et terriblement attachants. Des femmes emplies d'une force sans limite. Des personnages intenses et hauts.en couleur.



La grande histoire au cœur de l'histoire d'Ana et Gorete. Le voyage vaut clairement de prendre le temps de savourer chaque mots.



Bref, un voyage aux émotions multiples à vivre dans le lâcher prise.



Merci @thebooktrotteuses



Commenter  J’apprécie          30
Saudade

Saudade c'est ce sentiment indescriptible qui me donne la chaire de poule quand je repense aux rayons de soleil qui caressent mon visage lorsque je suis assise sur les marches de la maison de ma grand-mère. Saudade c'est les parties de cache-cache que nous faisions au village avec mes cousins lorsque nous étions enfants. Ce sont tous nos Noëls en famille, ainsi que les bolinhas de bacalhau, as torradas, as natas ou une canette de sumol... C'est partir à l'université, entendre la serenade da tuna et vibrer avec ces notes qui résonneront toujours en toi.

Je me dis que la saudade ne peut être traduite, elle se vit. Elle est toute cette nostalgie que l'on ne peut que ressentir de l'intérieur, l'âme inondée de bonheur de ces moments précieux. Mais, le cœur lourd de leur fugacité.

Dire que ce roman m'a touché serait bien trop faible pour exprimer tout ce qu'il m'a procuré. Main dans la main avec Gorete, j'ai retracé le parcours d'Ana, cette femme courageuse et déterminée. Sur les traces de son passé, Gorete va découvrir ses propres origines et apprendre à ouvrir son cœur, qu'elle s'est longtemps obstinée à protéger.

Merci à Cristina de nous livrer un si beau récit, de nous sensibiliser sur cette période historique difficile et faire connaître ce magnifique pays où j'ai laissé mon cœur.

Un chant à la vie, un hommage aux origines et à tout ce qu'elles définissent de l'individu que nous sommes...

Je ne peux que vous le conseiller les yeux fermés!
Commenter  J’apprécie          20
Saudade

Enorme COUP DE COEUR pour ce livre chargé en émotion. J ai mis du temps à trouver ce livre sur vinted, je le voulais absolument pour mes vacances annuelle au Portugal Je suis donc arrivé de justesse au Portugal avec mon livre,. Je suis tout de suite rentrée dans l'histoire, peut-être parce que c est aussi un peu l histoire de mes grands-parents ils ont eux aussi fuient leur pays auquel ils étaient tant attachés en 1970. Ce livre est un joli hommage à toutes les victimes du régime de Salazar, aux personnes qui ont fuit pour offrir une vie meilleure à leurs enfants et aider les anciens restés au Portugal. Il y a beaucoup de références à des chansons, des poèmes c etait génial d avoir ce petit plus. Un livre magni
Commenter  J’apprécie          20
Saudade

Très beau voyage entre Paris, Porto, Buenos Aires et la Normandie que nous offre ici l’auteure aux accords du fado et du tango mêlés.



Des personnages attachants, des faits historiques dans ce Portugal des années 70 pas si lointain, l’écriture est fluide et retranscrit joliment l’histoire de cette famille, devrais-je dire de ces femmes, Ana, Claudine, Gorete.



Gorete vient de perdre sa mère, Ana, qui avait fui son Portugal sous la dictature pour donner à son enfant une vie stable et sereine en France. Gorete, à l’amour incommensurable pour sa mère, se plonge dans l’histoire de sa famille, ses secrets et ses trahisons. Résilience et sororité sont au rendez vous de ce beau récit !



Je ne connaissais pas la « saudade », ce sentiment de nostalgie du pays empreint de musicalité et poésie. C’est parfaitement retranscrit ici.



Une belle écriture ponctuée de poésie (Pessoa, Eluard…) et de paroles de chansons qui nous emmènent tout au long de l’histoire.

Commenter  J’apprécie          30
Saudade

A chaque vacance, une destination phare, et à chaque destination phare, un roman phare. Je l'ai trouvé à la dernière minute, sous les conseils de Laurianne, une lectrice bretonne.

J'ai donc lu, dans le vent du Portugal, au son du Fado, un Porto Tonic à la main, et un Pastel de nata dans la bouche : Saudade, de Cristina de Amorim.

Pour l'anecdote, je m'étais essayé à lire José Saramago mais mes amis portugais, tous sans exception, me l'avaient déconseillé, encore hantés par leurs lectures scolaires.

Mais revenons à Saudade. Saudade, ce mot quasiment intraduisible en français, qui désigne, plus que la nostalgie ou le spleen, le sentiment de manque, et l'espoir, malgré tout, de retrouver ce manque. Ce manque absolu. S'il est intraduisible en français, il l'est tout à fait en musique, avec le Fado, ces mélodies où pleurent les guitares.



Bref, revenons vraiment au roman, cette fois-ci.

Dans les années 70, sous la dictature de Salazar, Ana tombe amoureuse de Pedro. Mais le jeune homme est opposant au régime et vit dans la clandestinité. Se fréquenter est dangereux, mais les cœurs amoureux bravent tous les interdits et tous les dangers. La jeune fille se retrouve enceinte, rejetée par sa famille et reniée par la famille de Pedro. Les clans font alliance pour expédier Ana en France, loin de Pedro, loin de ses racines.



La vie d'Ana se construit désormais en France où elle trouve une place de domestique chez Claudine, une riche parisienne. Gorette naît sur cette terre d'exil et grandit, heureuse, dans ce petit appartement de bonne, juste au-dessus de celui, luxueux, de Claudine, chez qui elle aime passer du temps. Si sa mère ne veut jamais aborder le Portugal avec elle, elle vit entre le Fado d'Amalia Rodriguez qu'Ana écoute inlassablement et enchante ses larmes, et la culture française, empruntée dans les romans de la généreuse Claudine. Elle s'épanouit sans ce père dont elle ne doit pas parler. Le Portugal est à la fois la terre sacrée et la terre qui les a répudiées.



Déchirée à la mort de sa mère, Gorette décide de se lancer dans sa quête portugaise pour y déterrer ses racines avortées. Son coeur brisé va, peu à peu, se regonfler par son histoire d'amour inattendue et par les découvertes qu'elle fera à Porto.



Saudade est un roman où le Portugal est le personnage principal et les autres protagonistes, Ana, Pedro, Gorette ou Fernando sont à la merci de son Histoire sociale et politique. Les guitares portugaises pleurent le saudade avec le sourire d'Amalia Rodriguez au coin des lèvres.



Mon coup de coeur des vacances, assurément !
Lien : http://bibliza.blogspot.com/..
Commenter  J’apprécie          30
Saudade

La terre s’ouvre sous les pieds de Gorete. Le cœur fragile de sa mère vient d’arrêter de battre. Elle a toujours été son centre, son univers, son seul parent. Elle a fui le Portugal et son dictateur, ses violences, ses peurs et ses trahisons, pour offrir un avenir meilleur à l’enfant qu’elle portait. Gorete n’imagine pas sa vie sans elle. Pourtant, le destin va mettre sur son chemin un amoureux, une histoire, un passé à éclaircir et le soleil d’un pays…



Le roman de Cristina de Amorim est une ode à la vie, à l’amour, aux couleurs d’un coucher de soleil, aux odeurs d’une promenade au cœur d’un quartier de Porto ou de Buenos Aires… C’est un voyage émouvant, une petite histoire au cœur de la grande. Suivre Gorete, Fernando, Ana et Claudine, c’est accepter de lâcher prise, et écouter, émerveillée, la douce musique du fado et du tango.



A l’image de cette histoire, l’écriture est toute en couleur, en odeur, en sonorité. Cristina de Amorim nous entraîne avec facilité au cœur d’un drame familial, ses secrets, ses trahisons et ses surprises. C’est aussi la laisser nous conter la Saudade, cette mélancolie joyeuse, ce doux chagrin, cette nostalgie envoûtante.



J’ai aimé ce voyage… J’y ai trouvé des personnages attachants, des femmes plus fortes qu’elles ne l’imaginent, des amours éternels et des familles au passé trouble. Laissez-vous surprendre, cueillir, attendrir… Prenez la main d’Ana et suivez-la, soutenez-la et rassurez-la. La vie est courte, mais elle peut être intense… colorée, rythmée et belle…
Commenter  J’apprécie          200
Saudade

Bonjour,

Mon avis sur ce roman est très différent de ceux que j’ai pu lire.

Avant de présenter les éléments qui ne m’ont pas permis de l’apprécier à sa juste valeur, j’exposerai ce qui qui m’a plu.

L’élément déclencheur de cet achat fut le résumé et plus précisément, le contexte historique du roman. J’étais ravie de pouvoir en apprendre un peu plus sur cette période de l’histoire portugaise. La playlist permet de passer un bon moment mais pas suffisamment.

Je n’ai pas adhéré au style de l’auteur, que j’ai trouvé très chargé (laissant peu de place à l’imagination) avec parfois des contradictions.

De plus, je n’ai pas accroché avec les personnages, que j’ai trouvé très caricaturaux (une scène en particulier) et agaçant. J’ai poursuivi ma lecture car je ne voulais pas rester sur ma première impression.
Commenter  J’apprécie          00
Saudade

J'avoue avoir été, dans un premier temps, attirée par la couverture. Cette jeune femme, toute de rouge vêtue, m'intriguait, avec une vue magnifique sur une ville et sur un pont. J'apprendrai plus tard que cet endroit existe vraiment et qu'il fait partie intégrante du roman. Et puis, il y a ce titre, Saudade. C'est un mot que l'on ne peut définir en français, il fait partie du vocabulaire portugais et exprime une nostalgie, une mélancolie, un mot plein de poésie qui raconte à lui seul une histoire. Tout me plaisait dans ce livre. Et une fois fermé, je peux dire que tout m'a plu. 



C'est l'histoire d'une famille, sur plusieurs générations, au travers de deux femmes, Ana, et sa fille Gorete. On suit au début Ana, en70, elle vit au Portugal, pendant les heures sombres de ce pays qui vit sous la dictature de Salazar. Elle vit une belle histoire d'amour avec Pedro, communiste. Pris dans la révolution, et sans pouvoir revoir Pedro, Ana doit quitter le Portugal pour la France. Elle est enceinte et donnera naissance à une fille, Gorete. Elle sera recueillie à Paris par une femme qui deviendra sa bienfaitrice, Mademoiselle Claudine, à l'esprit très libre, et se consacrera à sa fille. 

Le roman commence en 2001, où l'on suit plus particulièrement Gorete. C'est une jeune femme libre, et qui sait ce qu'elle veut. Elle ne sait rien du passé de sa mère. Son monde bascule le jour où sa mère, Ana, est hospitalisée, dans un état grave. Tout va alors s'emballer et faire vivre à Gorete des moments très forts. Elle va devoir faire face au passé de sa mère, elle va découvrir son histoire, apprendre qui est son père, et va alors vouloir se rendre dans ce pays qu'elle ne connait pas mais dont elle sent qu'elle est très proche, le Portugal. En même temps, à Paris, elle fera la connaissance d'un argentin, Fernando, qui ne devrait être qu'une relation d'un soir mais qui va prendre petit à petit de plus en plus de place dans la vie de Gorete. Lui aussi n'a pas une histoire simple en Argentine. 



C'est ainsi que l'on va voyager entre Paris, Porto et Buenos Aires. On va suivre Gorete dans le présent à la recherche de ses racines. On va suivre Ana dans le passé, à Porto. Gorete va apprendre plein de choses sur son passé, elle va faire la connaissance de sa famille, de son histoire, et va devoir faire face aux non-dits qui pèsent sur les relations. Je ne peux rien dévoiler, mais le chemin de Gorete ne va pas être de tout repos. Elle va perdre des personnes qu'elle aime, d'autres qu'elle n'aura pas eu le temps de rencontrer. Il va falloir qu'elle fasse le deuil de certaines relations, elle va devoir se reconstruire. Elle va nouer de nouveaux liens qui vont lui permettre d'avancer, et d'avoir un beau projet de vie. Tout ça, en vivant une relation amoureuse qui prend de plus en plus d'ampleur, mais qui fait peur à la jeune femme. Et puis, il y a aussi les liens qu'elle a avec sa vie présente qui ne sont pas faciles à voir partir. 



Je me suis très vite attachée à Ana et Gorete. Surtout à cette dernière. Je me suis retrouvée dans sa souffrance de voir sa mère malade, et dans d'autres sentiments plus personnels. C'est une jeune femme déterminée, courageuse, qui avance malgré les embûches, les bâtons que la vie lui met dans les roues. Je l'ai admirée plus d'une fois, elle chute un bon nombre de fois, et toujours elle se relève, plus forte. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage d'Ana, pour tout ce qu'elle représente de luttes dans ces années de révolution, tout ce qu'elle a sacrifié pour sa fille. Elle m'a énormément émue, c'est tellement triste ce qu'elle a vécu. Et puis, cette fresque féminine ne serait pas complète sans Mademoiselle Claudine, une femme âgée encore pleine de peps et pétillante. Elle sait transmettre son énergie, sa vitalité. Elle a des idées bien arrêtées, et n'a pas la langue dans sa poche. Elle amène beaucoup d'humour dans l'histoire. Au travers de ces trois femmes, on a trois exemples de femmes avec des vies différentes, des histoires différentes, trois femmes qui se battent à leur façon pour leur liberté. Car c'est ce qui les rejoint, même si leur cheminement n'est pas le même, la finalité est de garder ou de retrouver la liberté de vivre et d'aimer. 



Les personnages secondaires sont eux aussi très importants. Le Saudade est un personnage à lui seul, tout comme le Portugal. L'autrice dépeint à la perfection les lieux, l'ambiance, les modes de vie, les coutumes locales, les plats. J'ai senti les odeurs, les parfums des fleurs, des plats, des épices. Le texte est parsemé de mots portugais, surtout pour la cuisine, et l'autrice en parle tellement bien qu'elle m'a bien souvent alléchée et donné faim. J'ai découvert des quartiers de Porto, Buenos Aires, des plages, des lieux enchanteurs. Ce roman m'a donné très envie de découvrir le Portugal, pour ses paysages mais aussi ses villes, son folklore, ses rituels. Les descriptions sont faites avec beaucoup de poésie, sans lourdeurs dans la lecture. Le style de Cristina de Amorim est très fluide, son vocabulaire est actuel et en même temps poétique. La narration est double. Elle est à la première personne du singulier quand il s'agit de Gorete, et à la troisième personne dans les chapitres consacrés à Ana. Je suis très sensible à cette narration avec un "je", cela me permet de rentrer dans la tête du personnage, de ressentir chacune de ses émotions, d'être au plus près de lui. En plus, le "tu" est très souvent employé, car Gorete parle à sa mère, en pensée ou réellement, ce dialogue est très intime et rajoute une bonne dose de ressentis.



La plume de l'autrice est poétique, envoutante. Je me suis laissée prendre dès les premières lignes et mener ainsi tout le long par cette douce mélodie, cette mélancolie qu'est le Saudade. Je me suis laissée bercée par le Fado ou le Tango. La musique est d'ailleurs très présente dans le livre. Chaque chapitre a le nom d'une chanson, française ou pas, contemporaine ou pas. Certaines paroles sont reprises en fin de chapitre, donnant encore plus de poids à ce qu'il vient de se passer. La playlist de ce roman est très belle et tout aussi envoutante. J'aime bien quand un auteur fait cela, qu'il associe des chansons à son texte, je trouve que cela lui donne encore plus de poids, de sens. La partie historique est très bien détaillée, j'ai appris plein de choses très intéressantes sur cette partie de l'histoire portugaise que je ne savais pas. Je connaissais le contexte historique, mais je n'en connaissais pas les détails, et ce roman m'a permis de m'enrichir sur cette page historique noire. 



J'ai passé un excellent moment avec ce roman. Il s'est lu tellement bien et facilement, une fois dedans, je n'avais pas envie de le quitter. Il n'a pas été facile à lire à certains moments, car il faisait écho à mon présent et à mon état d'âme du moment, j'ai versé quelques larmes au moment de certaines phrases, mais c'est tellement bien dit, c'est tellement beau, l'histoire de Gorete et Ana est tellement belle, tellement émouvante. J'ai refermé ce livre à regret, tellement je m'y sentais bien. Et en même temps, j'étais contente de savoir ce qu'allait devenir tout ce petit monde, la fin est belle, pleine d'espoir et clôt à merveille le roman. J'ai été dépaysée par le voyage, les odeurs, tout m'a plu dans cette histoire et j'en garderais un très bon souvenir. Ce livre est un livre voyageur, je ne le garde pas, il va rejoindre un autre lecteur. Je vais cependant me l'acheter pour l'avoir dans ma bibliothèque, pour le relire, me replonger dedans. 



J'ai adoré la plume de Cristina de Amorim, je vais la suivre et la lire à nouveau avec grand plaisir. Ce livre est son second roman, j'ai très envie de lire son premier "Une carte postale du bonheur". Si vous ne la connaissez pas, je ne peux que vous conseiller ce roman, de découvrir cette autrice et sa poésie des mots. 
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
Commenter  J’apprécie          00
Saudade

Ce récit est rempli de poésie, de références littéraires, de chants, de fado. Il nous rappelle le pouvoir des mots écrits, des mots chantés, des mots lus. Les mots, les livres, peuvent réellement sauver des vies. Ou en tout cas rendre la vie plus belle. J'ai été émue par ce roman. C'est d'ailleurs bien plus que ça. Je ne peux que recommander de découvrir l'histoire de Gorete, de sa famille et de ce beau pays qu'est le Portugal.

Commenter  J’apprécie          00
Saudade

Une fois de plus, je suis conquise par la nouvelle parution des éditions Kaplume : une nouvelle pépite !  

Le premier roman de Cristina de Amorim m’a fait voyagé dans le temps, entre le Portugal, la France et l’Argentine... à la recherche de ses racines, au cœur de secrets bien enfouis, bien gardés... qu’il faut à présent affronter. Cette une histoire familiale bouleversante, pleine de richesse, de sens, mais aussi de surprises, m’a transportée du début à la fin. Une fois que l’on commence à lire ce livre, il est bien difficile de s’arrêter... Tous les personnages qui composent cette histoire sont véritablement attachants, on se sent si bien à leurs côtés. Le lecteur vit cette histoire avec eux et à travers eux dans l’émotion. C’est parfois dur, parfois même triste mais c’est franchement beau et riche d’espoir. J’ai pu apprendre beaucoup de choses sur l’Histoire grâce à Ana, Gorete, Claudine... des personnes que je n’oublierais pas de si tôt... J’ai été conquise par la plume de l’auteure, à la fois fine, délicate et poétique, c’est un pur délice !
Commenter  J’apprécie          00
Saudade

En tant qu'amatrice de sagas familiales et historiques je ne pouvais que me réjouir de découvrir Saudade (2022), le deuxième roman de l'autrice franco-portugaise Cristina de Amorim (1977) après Une carte postale du bonheur (2018) que je n'ai pas lu. Malheureusement, ce sixième roman sélectionné pour le Prix littéraire du LàC fut un flop monumental.



Si la quatrième de couverture évoquant une jeune femme en quête de ses origines, des secrets de famille et le devoir de mémoire envers les victimes de la dictature de Salazar semblait prometteuse, mon enthousiasme fut de très courte durée.



Autant le dire tout de suite : pour moi rien ne va dans ce roman. Ni le fond, ni la forme. J'ai été très rapidement gênée par le manque de profondeur caractérisant les chapitres se déroulant dans le passé. L'autrice se contente en effet d'enchaîner de façon très factuelle les phrases et les paragraphes en mentionnant dans les très grandes lignes un certain nombre d'événements et de personnages historiques mais sans jamais développer quoique ce soit. Il en résulte quelques pages très superficielles dénuées de toute atmosphère et finalement d'intérêt.



Quant aux chapitres au présent, ils sont répétitifs et ennuyeux à souhait. La narration à la deuxième personne du singulier n'est guère convaincante -Gorete s'adresse à sa mère dans le coma- et la romance entre la narratrice et son Argentin censé n'être qu'un coup d'un soir est très simplette et d'un ennui abyssal.



En ce qui concerne le style, Saudade est truffé de mots portugais et contient une liste interminable de références littéraires, musicales ou encore cinématographiques qui, jetées par-ci par-là, n'apportent strictement rien au roman. Au contraire, elles ne font que le rendre très agaçant et à en souligner, au fond, sa superficialité. A cette avalanche de références s'ajoute un usage excessif de figures de style souvent poussives ou encore incompréhensibles (« nuits et jours se sont chevauchés dans l'urgence du sablier infernal qui ne cesse jamais de nous cueillir » / « allongée derrière lui dans le creux de l'opacité ») qui alourdissent inutilement le texte et contrastent par ailleurs singulièrement avec la vulgarité de certains mots (« baise », « baiser »). Enfin, la référence explicite (nominale) et tout sauf subtile à Rose et Jack (rappelez-vous: la buée et la main) pour décrire les ébats sexuels de Gorete et son Argentin que l'autrice compare -en plus!- avec « le vent [qui] se lève [et] les branches des arbres décharnés [qui] s'agitent dans la nuit » fut la goutte de trop. Celle qui a fait déborder le vase ou, pour rester dans le thème, celle qui m'a fait quitter le navire avant le naufrage.



Si je n'ai certes lu qu'un tiers du roman, je persiste et signe : Saudade manque cruellement de profondeur et ne convainc ni par le fond ni par la forme. Je suis consciente de la sévérité de mon avis mais je ne peux malheureusement pas écrire autre chose.



A lire également sur le blog.


Lien : https://livrescapades.com/20..
Commenter  J’apprécie          60
Saudade

J'ai beaucoup aimé cette histoire et je me suis attachée à Gorete qui est très forte et en même temps si fragile.

J'ai trouvé son histoire passionnante !



L'écriture de l'auteure est très poétique et agréable à lire, elle ne pouvait que me toucher.



La relation entre ces trois femmes : Ana, Gorete et Claudine est très belle et très forte.

Les liens familiaux ou d'amour sont exprimés de différentes façons dans ce roman et c'est à chaque fois émouvant.



J'ai aimé découvrir ces personnages et apprendre à connaître l'histoire de Gorete et aussi l'histoire du Portugal à travers cette lecture.

C'est intéressant d'en apprendre plus sur cette période de l'histoire, quand le pays était sous la dictature de Salazar.



À chaque début de chapitre, il y a une référence à une chanson dont on retrouve quelques paroles en fin de chapitre et j'ai adoré ça.



C'était une lecture touchante et émouvante.
Commenter  J’apprécie          10
Saudade

L'histoire d'un peuple qui se mêle aux pièces manquantes d'une histoire familiale, l'âme du Portugal, la maladie et le deuil mais aussi l'amour et la résilience ponctuent ce lumineux roman.

En apprenant ce que signifie la Saudade, Gorete parviendra-t-elle à se trouver et à vivre pleinement ? C'est ce que Cristina de Amorin nous propose de découvrir.
Commenter  J’apprécie          00
Saudade

🎶 D'abord merci à @yasmine.aufildesmots d'avoir parlé de ce livre en story. Merci Cristina d'avoir écrit ce livre qui me parle tellement. Mon premier livre sur ma ville : Porto, sur l'époque de ma grand-mère : la dictature de Salazare.

🎶Saudade c'est l'histoire de deux générations de femme. Ana qui a quitté son Portugal natale enceinte, fuyant la dictature. Gorete sa fille qui à la mort de sa mère va chercher quel secret se cache derrière se pays méconnu. Mais saudade c'est aussi l'histoire de deux sœurs qui prouvent que l'amour fraternel peut tou mt endurer. Pour finir Saudade c'est la preuve que l'amour est une question d'âmes sœurs.

🎶Sans connaître le Portugal ce roman vous fait voyager. Dans la ligne des romans sur les secrets de famille c'est un vrai page turneur. Je ne peux que vous le recommander. Pour les petits enfants d'émigrer comme moi c'est plein d'informations sur une période sombre de notre histoire. Un coup de cœur de tout points de vue.

🎶 cette phrase de remerciements j'aurais pu l'écrire : " je les (mes parents) remercie de nous avoir transmis, à mon frère et à moi, l'amour du Portugal et de nous avoir permis d'y aller chaque été pour apprendre la signification du mot saudade. Nous ne l'oublierons jamais".Pour moi la saudade se résume en cette phrase : "até um ano"

Merci Cristina
Commenter  J’apprécie          00
Saudade

&#xNaN Saudade &#xNaN

🌕🌕🌕🌕🌕 - Coup de cœur absolu

Saudade, cette mélancolie douce amère propre aux portugais. Ce manque du pays ressenti par des êtres arrachés à leurs racines.

Une histoire bouleversante au cœur du chaos dans ce pays dirigé par Salazar. Une histoire de nouveau départ, de résilience, d'amour, de sororité, de mémoire.

Une histoire qui touche, qui s'insinue dans chaque parcelle de l'âme.

La plume de Cristina est envoûtante, poétique, presque magique. Chaque mot est là où il doit être. C'est beau, c'est fort, c'est émouvant. Aussi profond qu'un air de Fado et aussi puissant qu'un Tango.

C'est une histoire de culture, de valeurs, d'humanité. C'est une histoire d'amour perdu, de destiné, de femmes incroyablement fortes et résilientes. C'est la famille, au delà des liens du sang, celle qu'on se choisit et dans laquelle on est si bien. C'est la famille que l'on retrouve et qui nous offre la place que l'on a toujours cherchée.

C'est le bruit de l'absence qui résonne dans tout notre être. C'est aussi la tristesse, celle de l'oubli.

À travers cette histoire d'une sombre époque, Cristina instille de la lumière, de l'espoir, de la beauté.

C'est un roman d'une beauté incroyable dont chaque mot transperce l'âme.

Je me suis énormément à Gorete, Mademoiselle Claudine, Ana, Pedro, Fernando et G. J'avais l'impression de faire partie de cette magnifique famille, j'y étais bien, à ma place.

Ce roman c'est aussi un hommage à la culture littéraire et musicale française. Cristina nous transporte dans ce monde poétique parsemé de citations littéraires et d'extraits musicaux parfaitement bien choisi.

Et puis, ce roman c'est la beauté de ce Porto qui malgré toutes les épreuves qu'il a traversé, n'a jamais plié et en est toujours ressorti plus beau, plus fort.

Vous l'aurez compris c'est un roman qui m'a complètement bouleversée, c'est un immense coup de cœur que je ne suis pas prête d'oublier.

"Je ne saurais expliquer précisément pourquoi, mais cette peinture a quelque chose de magique."
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Cristina de Amorim (96)Voir plus

Quiz Voir plus

Adieu Paul, maudit mardi 30 avril 2024

Certains esprits chagrins m'avaient mis en garde, le titre de ce roman disaient-ils constitue le déclenchement d'un compte à rebours dont nous connaissons tous l'issue ...???....

5,4,3,2,1
5,4,3,
4,3,2,1
3,2,1

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : Paul AusterCréer un quiz sur cet auteur

{* *}