Cyril Tarquinio

L'anthropologue David Graeber s'est fait connaître du grand public en partageant un point de vue inédit sur le monde du travail, en disant que beaucoup d'entre nous font ce qu'il appelle un bullshit job ou «job à la con». Ce sont des jobs qui demandent d'exécuter des táches inutiles, comme recruter des managers pour surveiller des collaborateurs autonomes.

A vrai dire, on marche sur la tête car, tant qu'il y aura des produits bio qui se distingueront des autres produits dans nos magasins, on acceptera que certains puissent se payer une bonne santé et d'autres pas.

Faites ce que vous pouvez! Faites ce qui vous conviendra. Faites un peu chaque jour et un peu à la fois. Mais faites et n'attendez pas que cela tombe du ciel, car rien ne tombe du ciel... jamais, sauf parfois le ciel lui-même, mais là il est trop tard!

Il y avait les autres, les amis, les proches qui étaient de véritables tuteurs de résilience ! Partager la misère avec les autres crée du lien entre les humains et rend la vie plus supportable. À l'inverse, nos logiques individualistes nous ont conduits à négliger les autres et à les considérer comme des freins à notre propre développement.

On pourrait dresser une liste à la Prévert de toutes les études qui indiquent depuis de nombreuses années maintenant que les relations amicales structurantes, bienveillantes et positives contribuent à améliorer notre bien-être physique et psychologique.

En vieillissant le nombre de nouvelles amitiés chute, sans doute en raison d'une conscience plus forte de notre finitude ou parce que nous en avons moins l'occasion.

Un excellent ouvrage ne tombant pas dans la vulgarisation, mais avec de bonnes accroches dans les titres de chapitres comme "Le sexe bientôt remboursé par la Sécurité sociale" ou "Le bonheur, c'est la vaisselle". Le tout, pour nous inviter à une relecture "salutaire" de notre quotidien englué dans ses habitudes bien loin de la pleine conscience. Une fine pédagogie pour nous enseigner sans nous lasser ! Un stimulant qui lui aussi va être remboursé par la Sécurité sociale !

J'aime savourer l'instant présent quand il est savoureux, quand il me procure de la joie et du bien-être, mais je fuis, voire je combats le présent quand il est détestable, injuste et violent.

Hier, vous étiez l'avenir, un élément plein de promesses, un modèle à suivre; aujourd'hui, vous n'êtes plus assez "corporate", plus en phase avec les valeurs de l'entreprise. D'un jour à l'autre, on ne vaut plus rien!

A quoi bon vivre longtemps si c'est pour vivre malheureux ?

Agir pour plus de bonheur avec un corps positif.

Les emotions positives pourraient nous aider a nous reconstruire.

Etre resilient, c'est ne plus être une victime, c'est éviter de raisonner en termes de destinée : - c'est mon destin -, - cela ne pouvait arriver qu'a moi - .

Qui n'a pas, dans son entourage ou sa famille, des personnes qu'il admire pour leur capacité d'adaptation exceptionnelle ?

Aujourd'hui, les parents ne supportent plus d'être rejetés par leurs enfants. Cela leur fait peur et ils ne savent pas quoi en faire. Il faut écouter, composer, être empathique, alors qu'il convient parfois d'être ferme et de fixer des limites.
Car, en réalité, les limites claires rassurent, structurent et préparent à ce que sera la vie en dehors de la famille.
Rien de tel que le conflit pour mettre à l'épreuve la sécurité des liens d'attachement.

L'habit de Superman a un grand succès lors des soirées costumes, mais dans la vraie vie ils sont peu nombreux à le porter et, il faut bien l'avouer, beaucoup siège au cimetière.

Curieusement, alors que la société actuelle on ne compte plus les mouvements et les ouvrages qui militent en faveur d'une médecine holistique, capable de s'occuper de nous en entier - tant qu'a faire ! -, on nous propose une médecine - à la monsieur Patate - où tout est dissociable, découpable et démontable.
Charge à, chacun de nous recoller les morceaux comme il peut. Alors, on se débrouille avec nos bilans biologiques, nos radiographiées et nos IRM.

Car aujourd'hui, plus personne dans notre système de soin n'est en mesure de réaliser une synthèse cohérente de notre santé qui tiennent compte à la fois de nos organes, de notre corps, de nos émotions, de notre vécu psychologique, de notre spiritualité et de l'environnement physique dans lequel nous vivons.

Il faut des moyens financiers pour bien manger, car se payer cinq fruits et légumes par jour, au regard de leur prix, cela nécessiterait le plus souvent pour les familles les plus modestes de contracter un prêt à la consommation à chaque fois qu'elles vont faire leurs courses.

Ne serions-nous pas les témoins de quelque chose de plus essentiel qui se passe devant nos yeux, dont nous n'avons pas encore pris la mesure et qui concerne notre rapport au travail ?